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"Le Barman du Ritz", un roman aux prétentions historiques critiquées

Le premier roman de la star du podcast historique chez France Inter Philippe Collin est déjà un best seller, après une avalanche de recensions, interviews et critiques flatteuses de la part des journalistes. L'éditeur, l'auteur et les médias mettent en avant la précision historique du livre qui conte l'Occupation vue du bar du célèbre hôtel. Ce n'est pas l'avis de spécialistes de la période, en particulier en ce qui concerne les personnages allemands dont les turpitudes (réelles) sont largement absentes de l'ouvrage.

Commentaires préférés des abonnés

ASI sans concessions en ce moment. 


Je dois dire que ça me plaît bien de voir déboulonner les statues de faussaires starifiés (j'ai encore en tête Stéphane Bourgoin, allez savoir pourquoi). Et le coup de "c'est une fiction" quand on joue à plein (...)

Certes, la liberté inhérente à toute fiction est totale, Philippe Collin peut donc adoucir l'image des dignitaires nazis si cela convient à son roman.

Mais c'est le même Philippe Collin qui, dans son podcast documentaire « Jean-Marie Le Pen, l’obsessi(...)

Je vous fais la même réponse qu'à Martin ta mare (désolé de m'autociter) :

"Vous n'avez manifestement pas lu l'article d'ASI. Il est bien précisé que la partie fiction concerne uniquement les personnages inventés mais que pour les personnages historiq(...)

Derniers commentaires

Portrait très complaisant de Philippe Collin dans le Monde aujourd'hui, qui fait litière de cet article d'@si. Rageante et extravagante invisibilisation. Il n'est pas interdit, pour ceux qui le peuvent, de le signaler en commentaire...

Excellent propos, très fouillé qui a le grand mérite de remettre les pendules à l'heure! On voit bien dans les commentaires que beaucoup se satisfont d'une bouillie intellectuelle, tant qu'elle est écrite dans un français correct et qui donne de façon ludique la fausse illusion d'apprendre quelque chose sur ce passé très noir! N'est pas Stendhal qui veut!

Diiis donc cette enquête d'ASI citée par le masque et la plume ce soir, ça en jette !!! Bravo :-)

bonjour,

je m'étonne de la présence de Barbara Hutton au Ritz pendant la guerre.

N'était-elle pas en Californie?


Pendant l'Occupation, , bénéficiant de la protection du sculpteur officiel du régime nazi Arno Breker, Picasso continuera à peindre dans son atelier, et ses toiles seront exposées dans les galeries d'art.
Grièvement blessé lors de la Grande Guerre, Georges Braque peignit lui aussi pendant cette période. mais refusa tout compromis avec le régime de Vichy (tiré de Wikipédia).

Si j'évoque ces deux artistes, c'est simplement pour placer cette anecdote qui m'a amusé :


Je reviens (trop) tardivement sur ce forum, mais c'est le décès d'une camarade, dont je viens d'être prévenu (les "grands médias" n'en ont bien sûr pas parlé malgré son importance dans le mouvement féministe et libertaire) qui m'y incite.

Claire Auzias n'avait pas apprécié qu'un obscur écrivaillon se serve d'éléments de sa biographie, en les déformant, dans un roman.

Sa lettre ouverte à son prédateur littéraire montre, s'il en est besoin, qu'il ne suffit pas d'appeler "roman" des divagations littéraires pour justifier tout et n'importe quoi au nom de la licence poétique.

En littérature fictionnelle aussi, il y a une morale.

Merci pour cet article très riche! 


L'ouvrage Le Cercle des Chacals mérite probablement son lien hypertexte ;)

Merci pour le précisions historiques nécessaires , voire indispensables pour moi . il n'empeche que j'ai apprécié ce " roman"que je considérerais dorénavant comme tel et non un roman " historique "

Fin de la dernière des 10 émissions sur Philippe Pétain de Philippe Collin :


" Que faut-il retenir? Qu'est-ce qui ce cache derrière la France éternelle de Philippe Pétain? C'est sans doute une France qui rejette les acquis de la Révolution Française, une France d'avant, une France fantasmée, une France du repli sur soi autour de valeurs réactionnaires et qui refuse la marche du temps avec une aspiration folle qui voudrait enfermer la société française sur elle-même. Enfin le destin de Philippe Pétain pose à chacune et chacun d'entre nous la question de qui suis-je en temps que citoyen français?"


Suit la chanson de Pierre Dac, 1944 BBC, enfant de Pétain. 

Qui parle de la francisque que ce bon François Hollande a remis dans le logo de la France...  


Choisis ton camp, choisis qui tu écoutes! 

Je conseille aussi d'écouter Pierre Dac.


C'est quoi ces esprits forts du forum? 

C'est quoi cet article qu'on dirait donné clé en main? 

C'est quoi ce spécialiste Abou qui écrit tout soudain un livre d'histoire pour une "révision" de plus toute politique peut-être, fondation jaures, ps & co. On dirait un contre-feu d'un spécialiste de l'opinion si on avait mauvais esprit.


Entre little cécile qui veut qu'on soit raisonnable et qu'on capitule au scénario "LR et Ensemble qui éunissent au service de la France" pour sauver le pays..., et ici le forum qui gobe un article puant et qui sape un des derniers remparts sur des ondes qui empêchent, à défaut d'être brouillées elle-mêmes, pas encore, que nos cerveaux le soient.


Ce n'est pas de bonne augure. 

Inquiétant le rapport à la vérité aujourd'hui.


Sur un autre poste, certains estiment que plagier dans un travail universitaire, ce n'est pas si grave que cela. C'est le résultat qui importe.

Ici, on nous laisse entendre qu'il s'agit d'une "vérité romancée" en quelque sorte.


Alors, une vérité romancée, est-ce une vérité ou une fiction ? Vérité et roman, ne s'agirait-il pas là déjà d'une stratégie de manipulation ?


Ce que vous dites ne correspond pas aux faits historiques.

Ne vous en fait pas, c'est un roman.

Ah, d'accord, il ne faut donc pas les entendre comme des faits historiques.

Mais si, je colle au plus près de faits historiques.


Et on tourne en rond.

Dans le cas de ce livre, on peut aussi tout simplement penser à la "fenêtre d'overton" . Comment présenter des "demi-vérités" bricolées pour faire avancer progressivement l’hégémonie d’extrême centre-droit (Pétain était un bon gas, finalement disait not'président). La réhabilitation de l’extrême droite et de la haute bourgeoisie française est en marche. Posez vous la question de ceux qui vont lire ce bouquin sponsorisé par des journalistes de la même classe bourgeoise, ou simplement supplétifs, pour ne pas dire collabos. Ce bouquin est lui aussi un ouvrage politique, genre billard à trois bandes. Il est bon, pour la poubelle de l'Histoire.    

Ernst Jünger à été consacré comme un écrivain résistant au nazisme pendant des années en France, jusqu’au plus haut sommet de l’État 


Pourquoi Mitterrand aimait tant Jünger

      

Pour le président français, l’écrivain décédé le 17 février à l’âge de 102 ans représentait une “certaine idée de l’Allemagne”. Et, à en croire son interprète*, Mitterrand avait un faible pour cette vieille Allemagne, virile et militariste.


Bon, A@I démontre qu’il s’avère que tout cela n’est qu’un mensonge que le roman de Colin essaye de défendre malgré tout. 


Le soutien corporatiste de toute la presse à crier au chef-d’œuvre à propos du roman de Colin montre alors un degré général d’inculture crasse de cette profession.


Quant à l’éditeur, ...



Le rapport du roman historique à la vérité historique ? Un vieux débat (W. Scott, Balzac, Dumas, Littel, Haenel, etc.) qui est souvent mal posé et qui ne peut déboucher que sur des apories : liberté totale revendiquée par les romanciers vs anathèmes des historiens de métier rappelant que l’on ne peut pas se « moquer » de la vérité historique. En fait, ce qu’on peut reprocher à Ph. Collin, c’est de jouer sur les deux tableaux : revendiquer qu’il fait œuvre tout à la fois d’historien et de romancier,  et ce de fait nier qu’il existe une frontière entre la fiction et le discours historiographie. En effet, se déclarer romancier c’est déclarer qu’on est guidé avant tout par son imagination et son désir de dépayser son lecteur en l’immergeant dans une autre époque - durant la lecture, le lecteur est invité à suspendre  son esprit critique et son scepticisme – cf. le fameux slogan de Coleridge : wwilling suspension of disbelief. Y réussit-il ? Voilà ce dont devrait parler les critiques littéraires : son talent de romancier (celui de Dumas, à cet égard, est exemplaire). Étant entendu que cette  immersion peut connaître un échec (interrompre la lecture et l’immersion fictionnelle), dont une des causes peut être, pour être court, les « grossières » erreurs historiques que repèrent le lecteur ou la violation de ses croyances idéologiques et éthiques. Quant à l’historien, je rejoindrai volontiers ce que dit P. Boucheron dans les Annales, revue qui avait consacré précisément un dossier sur « Savoirs de la littérature ». Il insiste sur le fait que les historiens ne doivent pas évaluer une œuvre de fiction sur la seule vérité des faits relatés. Il faudrait, en fait, d’une part s’interroger sur la portée du texte en rapport avec la construction-diffusion d’une mémoire historique contemporaine,  et d’autre part d’en apprécier la valeur de miroir qu’il donne de notre époque. Car, précise à juste titre, P. Boucheron, le roman historique de qualité ne nous parle pas uniquement du passé, mais de nous, aujourd’hui. Bref, comme le dit un chercheur en littérature, G. Rubino, l’auteur d’un roman historique de qualité est « un sujet inquiet ou curieux qui interroge le passé proche ou lointain pour donner sens à son présent et faire face à une sorte de perplexité identitaire ». Ph. Collin a-t-il eu comme projet et réussi à occuper la position d’un tel sujet ? Voilà la question qui devrait occuper les comptes rendus de son roman. Car, ajouterait F. Taillandier : « Il n’y a personne dans les tombes », puisque les morts – ou leurs spectres – sont parmi nous et que nous en héritons. C’est dans ces conditions d’un réel travail littéraire (le romancier a affaire avec l’Histoire, et ne se contente pas de la raconter) que peut advenir un mentir-vrai, si cher à Aragon. Bref, il ne s’agit pas de se contenter de rédiger un roman, mais aussi de l’écrire ! Et cela est une autre histoire, si l’on me permet un tel jeu de mots dans ce contexte.

Merci beaucoup pour cet article ! J'avais moi-même lu bon nombre de critiques si élogieuses que je m'apprêtais à acheter cet ouvrage...

La chronique..., je trouve qu'on ressent que l'auteur est un peu téléguidé par des historiens qui réfutent des faits historiques très précis, mais sur des bases qui nous restent très imprécises, en leur donnant une importance historique qui remettrait tout en cause. Tout quoi? Cela remet en cause Philippe Collin? Ou les jugements et condamnation des officiers allemands après-guerre? Qu'est-ce qui dérange? Quel contre-sens trahirait les lecteurs du roman? 

Pas de lecture du livre en question, pour situer les erreurs historiques, pas de connaissance du travail de Philippe Collin. 

Faudrait savoir, il n'y a aucun révisionnisme, aucune réhabilitation, ou il y en a. Et il y en a où? Il faut savoir de quel ordre est le reproche, la tromperie envers le lecteur. On reste sur notre faim.


C'est surtout le manque de connaissances historiques qui nous manipulent ces temps-ci, et que des historiens préfèrent une vision manichéenne et soient dérangés par Philippe Collin, qui pourtant n'a jamais de conclusion ambigüe, ne m'étonne pas. 


Bref, je ne suis pas d'accord avec cet article.  


https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-fantome-de-philippe-petain/episode-10-qu-est-ce-que-le-petainisme-5891875

Pour faire des gros tirages, il faut parfois subir une opération : l'ablation des scrupules....

Encore quelques années et plusieurs romans collinesques,  et Tonton Dolfi sera considéré comme un Charlemagne incompris et les nazis comme des mousquetaires d'un roi un peu nerveux...

Certes, la liberté inhérente à toute fiction est totale, Philippe Collin peut donc adoucir l'image des dignitaires nazis si cela convient à son roman.

Mais c'est le même Philippe Collin qui, dans son podcast documentaire « Jean-Marie Le Pen, l’obsession nationale »  sur France Inter, assumait sans aucune contradiction les propos de Benjamin Stora : "Jean-Marie Le Pen n’a sans doute pas pratiqué la torture en Algérie". 

C'est seulement à la suite des réponses indignées d'historiens (André Loez, Fabrice Riceputi) et de la journaliste  Florence Beaugé, ainsi que du procès intenté et perdu contre Le Monde par JM Le Pen sur ce sujet, que Collin a légèrement rectifié le tir sur le site de son émission, où est écrit :  "On ne peut pas prouver que Jean-Marie Le Pen a torturé en Algérie mais c’est une possibilité.” 

Néanmoins, le podcast reste accessible avec la phrase initiale.

Donc pour moi :  aucune confiance à Philippe Collin quand il se pare de la licence romanesque pour continuer à naviguer en eaux troubles.

Désolé de jouer à celui qui ne comprend pas, mais à partir du moment où c'est écrit "roman" ou "fiction" sur une oeuvre, je crois que tout est permis, non ? Même de poser que pi = 2 ?


Le problème viendrait des prétentions historiques de l'oeuvre ? Mais encore une fois, si "fiction" il y a d'écrit, fiction elle restera. 

La quatrième de couverture parle de "minutieuse précision historique". C'est faux et ce faux n'a pour substitut à la vérité que l'apologie de criminels galonnés

Il faut n'avoir jamais écouter les émissions sur les femmes résistantes, L.F. Céline ou P.Pétain pour énoncer ce CQFD diffamatoire sur Philippe Collin.

C'est quoi l'idée?

Les historiens qui font le malin pour se faire mousser ne sont peut-être pas ceux qu'on croit.

A @si, si tant est que guémart soit représentatif, il ne fait pas bon être chroniqueur sur france Q en ce moment, avec des émissions intéressantes et avec une bonne audience en plus...


Mais là c'est vraiment étrange...dézinguer un bouquin pour en placer un autre ça s'appelle comment?


♪♫♪♫

On est sur aSi,  il y a la dimension jamais vue, de la promotion de ce bouquin.  Promotion d'ampleur inhabituelle, et dont parle aSi. 


On peut s'écarter en tergiversant sur la critique du contenu, mais pas au détriment du soutien inhabituel d'un tel bouquin un peu historique / surtout romancisé.  


Qui fait dire des choses, à des personnages ayant réellement existé. 


Là, aSi est pile sur le créneau, concernant ce second aspect. 


Et pile sur le premier créneau itou, en causant de l'ampleur inédite du soutien médiatique pour un bouquin quel qu'il soit. 



Je lis beaucoup, j'emprunte beaucoup à  la bibliothèque de chez moi (je fais partie de l'équipe de bibliothécaires  bénévoles) et fréquente assidument la petite librairie indépendante pas loin.


Pas de tv ni réseau social,  parfois radio, y compris des émissions animées par P Collin.


Tout ça pour dire que c'est sur @si que j'ai vu parler de ce bouquin!!!


Donc la promotion éhontée dont @si se fait l'écho. ..on peut en discuter?


Ce genre d'article à mon sens est jusre remettre des sous dans la machine de l'édition littéraire française assortie d'une tentative de récupérer des abonnés. 



Et tant qu'à  sembler s'intéresser à l'actualité de la critique littéraire,  pouvons-nous plutôt parler de la disparition de l'emission La librairie francophone?


🎵🎶

la promotion éhontée dont @si se fait l'écho. ..on peut en discuter?


Vi, faisons-le.  Vous avez découvert l'existence du bouquin ici-même, tout en vous informant beaucoup. On note le point.   De mon côté, je n'allume la radio que quelques rares fois, toujours en voiture. Ça doit donc représenter deux heures par mois tout au plus. Je roule très peu. Et il y a quelques semaines, j'ai écouté une très longue émission qui était consacrée entièrement à ce bouquin. C'était en milieu d'après-midi, une émission de presque une heure (je n'ai pas entendu la fin, j'étais arrivé chez moi), ça devait être selon toute probab' sur Inter, vu que je n'écoute pas Kto, courtoisie, ni rire et chanson.


On a donc une stat à deux éléments : vous qui vous informez beaucoup, n'aviez jamais entendu parler du truc, moi qui n'allume la radio que deux heures par mois grand maxi, il y a eu 50% du total de ces deux heures, consacrées au bouquin. 


Je ne connaissais pas l'émission la librairie francophone, on bien peut-être l'avais écoutée sans savoir son nom.  Et je suis fan de votre signature.

Déjà pour la librairie francophone, je vous mets un lien parmi d'innombrables, je laisse le lien tel quel c'est plus parlant : 


https://actualitte.com/article/118191/radio/france-inter-les-coulisses-de-la-fin-de-la-librairie-francophone


La décision a été prise par radio france sans préavis aucun dans l'indifférence générale ici-même.


Sinon, je ne voulais pas faire de stats, je voulais simplement pointer le fait que l'on peut ne pas être soumis à la promotion (la pub, quoi).


(J'avoue une accointance avec Casseurs de pub.)


Etre un best-seller veut bien dire ce que ça veut dire, ce n'est pas parce que ça se vend bien que c'est bon.


En cela je suis complètement en phase avec mes libraires de proximité, qui lisent les livres et ne sont pas soumises aux diktats des prix et autres critiques consensuelles.


Mais @si avec sa fameuse veille médiatique, a trop tendance à s'offusquer des succès de VENTE pour attirer le plus possible d'hypothétiques abonnés séduits par cette audace.


♫♫♪♪


Je reviens sur ce message, car j'y ai fait un énorme erreur en parlant de france Q pour le sujet historique, alors que ça ne concernait que l'affaire klein.


Collin est bien "sur" inter.


J'explique mon erreur, j'écoute régulièrement le cours de l"histoire sur france Q et je croyais que c'était par Philippe Collin...eh non il s'agit de Xavier Mauduit, son comparse dans de nombreuses autres productions...


J'en profite pour recommander "histoire des préjugés", ouvrage collectif qu'il a co-présidé.

C'est quoi votre idée? Il est intouchable parce qu'il passe à la radio?

Et vous votre idée, c'est l'inverse?

Je parle des contenus de ses émissions.

Une 4e de couverture trompeuse ?!? C'est vraiment la première fois qu'on voit ça haha.

Vous n'avez manifestement pas lu l'article d'ASI. Il est bien précisé que la partie fiction concerne uniquement les personnages inventés mais que pour les personnages historiques l'auteur se targue de les avoir parfaitement documentés.

Lire un article sensé m'expliquer qu'une fiction n'est pas fidèle à la réalité, non merci ! J'ai mieux à faire.


Mais je ne juge pas, faites ce que vous voulez. 

C'est bien ce qui me semblait, vous répondez à un article que vous n'avez pas lu. Pas étonnant si vous tapez à côté.

Pour vous faire plaisir, j'ai lu l'article. 

Il confirme ce que je disais juste au-dessus : j'ai perdu mon temps.

"Ce n'est pas la première fois que des romans historiques portant sur la seconde guerre mondiale loués par les journalistes s'attirent les critiques des spécialistes."

CQFD, ce n'est pas moi qui tape à côté, mais bien l'article lui-même. Les promesses de 4e de couverture n'engagent que ceux qui y croient. 

Votre volonté de me faire plaisir n'a pas porté ses fruits, il me semble. Encore une fois, vous êtes à côté. Personne n'a jamais reproché à un roman d'être de la fiction. Ce qui est reproché, c'est de prétendre à la vérité historique au sujet des personnages qui ne sont pas de fiction. Et comme ASI est un site de critique des médias, ce qui est mis en avant dans l'article, c'est le traitement laudatif des médias qui insistent sur le respect de la vérité historique.

"Personne n'a jamais reproché à un roman d'être de la fiction"

C'est pourtant EXACTEMENT ce qui se passe. Ce livre est un roman, c'est écrit en gros dessus. Ne vous en déplaise.

"Ce qui est reproché, c'est de prétendre à la vérité historique au sujet des personnages qui ne sont pas de fiction."

C'est faux, il ne prétend pas cela, l'auteur le dit lui même (cité dans l'article) son éditeur à la limite (pour vendre des livres, via la 4e de couv) mais l'auteur est bien plus honnête que vous ne le croyez,  l'article d'ASI le rappelle d'ailleurs plusieurs fois  : ""Pardonnez les entorses au réel, la licence poétique réclame parfois de la liberté !" CQFD.

Vous l'avez lu cet article ou bien ? Je me demande...


Pire, en défense de son argumentaire, l'article cite en large Emmanuel Faye (philosophe) et surtout Pierre Abou... qui n'est PAS historien non plus ! Pour rappel : "Pierre Abou, avant d’être essayiste, a effectué une carrière européenne et industrielle. Expert auprès de la Fondation Jean-Jaurès, dans les domaines énergie et environnement," Quelle blague.

Mais je suppose qu'il est interdit de rire ?

Bref, ou comment se créer de faux combats, encore une fois.
C'est juste un quiproquo.

Euh, je sais encore lire :

"Lorsqu'il sort en avril 2024, Albin Michel et Philippe Collin entretiennent le flou quant aux parts respectives de la fiction et de l'Histoire : "Le Barman du Ritz est un roman qui s'appuie sur des faits et des personnages réels", est-il indiqué en introduction. "Afin d'en éclairer certains aspects, l'auteur a utilisé les moyens de la fiction, qui sont les armes du romancier, continue le texte".


Si c'est pas une prétention au respect de l'Histoire (avec une majuscule) je suis danseuse ne au Lido.


Ta mare,   pour résumer,  au delà de ferrailler avec un autre citoyen / forumeux / asinaute,  vous voulez établir quoi au final ?


Qu'un roman c'est un roman, = une fiction ?   

Là Ok, vous êtes une douzaine à le dire très bien ici. 


Et que de fait,  on peut mettre en scène " avec la licence poétique ", des personnages ayant réellement existé, qui avaient en pogne, des responsabilités réelles de vie ou de mort immédiate sur des dizaine de milliers de populo ? 


Et que dans la foulée, (licence poétique et romanesque), on peut leur faire dire ce qu'on veut à ces tortionnaires, quatre-vingt ans plus tard, du moment que ça colle mieux à une action fictive dans le bouquin ?  


Ou mieux z'encore, si ça peut donner une trentaine d'échanges oraux fort goûtus, qui feront des dialogues percutants, des punchlines avant l'heure (l'heure Nazie, à laquelle on est toujours d'ailleurs) 


C'est ça la licence poétique ? 

Etablir que cet article n'apporte rien et tourne en rond. Car il cherche à démontrer qu'un roman inspiré de faits historiques, n'est qu'un roman... Bigre !


Effectivement, on peut faire de la licence poétique avec des nazis. Ne vous en déplaise.

Vous semblez avoir une vision de la liberté romanesque assez restreinte, j'en ai bien peur. 

J'ai une vision de la liberté romanesque ou autre immensément étendue, dès lors qu'il s'agit de personnages de fiction.  Ou que l'auteur s'exprime de manière très évidente, dans un " imaginons que... "  ou " what if...  " comme on dit en Dordogne. 


Elle est bien plus restreinte effectivement, quand il est question de faire parler des personnages réels, dans un cadre se voulant une description de faits, lieux, et événements ayant existé.  


Je vais vous décevoir un peu plus, MtT,  j'ai de même une vision de la liberté créatrice, extrêmement restreinte, quand il s'agit de supprimer ou d'ajouter des personnages sur les photos, comme ça se faisait par exemple au Ministère de la Vérité stalinien. Alors que finalement c'était une création graphique, l'expression d'une licence artistique, pas une façon de récrire l'Histoire ? 

"dans un cadre se voulant une description de faits, lieux, et événements ayant existé.  "
Oui.... sauf que non ! Puisque le récit se veut d'abord une fiction. C'est un livre écrit par un non-historien (déjà, ça devrait suffire à tous), avec écrit "ROMAN" en énorme sur la couverture (difficile d'être plus explicite), et qui n'a aucune prétention historique comme l'auteur le reconnais lui-même en interview (je cite à nouveau ce passage : " Pardonnez les entorses au réel" dit-il lui même). 

Certes, l'éditeur se sent obligé de vendre sur sa 4e de couv' une "méticuleuse précision historique" mais celle-ci n'engage en réalité que ceux qui y croient. C'est malheureusement le cas de l'auteur de cet article chez ASI visiblement.

Il faut vraiment être un lapin de 3 semaines dans le monde médiatique pour se faire avoir aussi facilement...

Bien.  très bien même !  Chacun a exposé, tenté, avancé, étayé.    Et plusieurs discussions fort semblables aux nôtres,  sont en cours à ce propos ici-même. Qui continuent de chercher la Lumière.


Donc inutile de nous étendre encore, restons si vous le voulez bien, cher MtM, sur une divergence de vues, peut-être passagère, d'autres éléments pourront nous éclairer mutuellement par la suite. 


Bon ok, je viens de retirer la cravate et un cran à la ceinture.  En plus simple mon poto asimiste, on ne va pas se buter sur ce sujet, on se retrouvera sur d'autres j'espère, où là on pourra soit à nouveau se fritter sur un aspect, ou sur le tout, ou va savoir, être d'accord sur une bonne partie, la fois d'après ;--)


allez, ménage, comme on dit dans mon coin 

(ça veut dire plus " take care " que " housework " ...   ) 

Et hop! Le cercle des chacals ajouté à la liste des ouvrages à trouver en bibliothèque. Article passionnant, merci beaucoup ASI.

ASI sans concessions en ce moment. 


Je dois dire que ça me plaît bien de voir déboulonner les statues de faussaires starifiés (j'ai encore en tête Stéphane Bourgoin, allez savoir pourquoi). Et le coup de "c'est une fiction" quand on joue à plein la promotion de la véracité historique, c'est une attitude de marchand malhonnête. Là le mec il va même au-delà de "c'est une fiction", il invoque carrément la "license poétique". Le gars se prend pour Paul Valéry, allez. Pour un roman à l'eau de rose qui sera vite oublié sur la plage et emporté par la marée.

Je trouve l'article précieux sur le fond, et inutilement sévère sur la forme.


Je n'aime pas beaucoup les romans historiques (et les reconstitutions dans les documentaires), précisément parce qu'ils mélangent un peu trop le réel et la fiction, et en floutent la démarcation. Je n'aime pas apprendre du faux, emmagaziner du faux, sans m'en apercevoir. Que ce soient des gros contresens (il était gentil alors qu'il était méchant) ou des subtiles déviations (ils étaient amis ou ils étaient amants). Le doute me crispe.


Mais d'un autre côté, c'est le principe même du genre, et je trouve difficile de le lui reprocher. Soit on fait un procès au genre en soi, avec ses vices et ses vertus, soit on admet ses limites : tous les personnages sont faux, ré-écrits, ajustés aux besoins de l'intrigue, aux perceptions et souhaits de l'auteur.e. La littérature est constellée de Richelieu démoniaques, de Wyatt Earp héroïques, de Jesse James au grand coeur ou de Robespierre assoiffés de sang. Avec ou sans notes de bas de page, ou sites de nitpicking, pour signaler que en fait non. Que ça touche ou non à la Grande Histoire, les injustices sont glauques (je pense à Gus Grissom décrit en incompétent vénal dans "L'Etoffe des Héros", par exemple) et n'ont pas d'autre motif que d'apporter un peu de texture au récit (Swigert est aussi décrit comme un peu noeunoeud dans "Apollo 13", pour ajouter un peu de drame et d'humanité aux dialogues, mais c'est le sacrifice de l'image d'une personne réelle).


Donc des bêtises, des faux postulats, des personnages historiques à contre-emploi, c'est dans le contrat des fictions historiques. Elles sont toutes trompeuses à différents niveaux. Même quand leur marketing appuie sur l'historicité. C'est un peu comme les adaptations cinématographiques de grands romans, si souvent fières d'annoncer que celle là c'est en vrai comme le vrai livre en vrai, avant de partir en vrille sur un point ou un autre.


C'est très, très utile, après coup, "pour aller plus loin", d'avoir des informations (comme cet article, comme des pages wiki ou imdb) sur ce qui est vrai ou faux. Je pense juste que ça n'a pas besoin d'être trop accusateur. Et que dire "machin n'était pas le plus méchant des nazis, en fait il était secrètement critique du nazisme", même si c'est complètement faux, c'est loin de dire "le nazisme n'était pas si mauvais". Idéologiquement, ça ne valide pas grand chose. C'est juste trompeur sur un individu, ce à quoi il faut s'attendre en lisant ce genre d'ouvrage.


Bref, je trouve aussi ASI un peu "à charge", ici, au sens où il me semble qu'ASI attend trop de rigueur et de précision du registre de la fiction, et moralise trop ces manquements comme s'ils étaient idéologiquement parlants. Le correctif et les précisions sont intéressantes et importantes, mais, de façon prévisible, le registre fiction (auteurs et public) s'en fiche un peu pendant le roman.


Et surtout, l'article laisse entendre que les déviations y sont pires que dans les autres fictions historiques, alors que je pense que c'est vraiment la norme et la convention. Qu'on l'aime ou pas (moi pas, mais je suis un maniaque).  

Faire le procès d'inexactitudes historiques à un travail romanesque et assumé comme tel me paraît sans grand intérêt. Que le historiens spécialistes pointent des éléments inventés, soit, et après? Ce n'est pas un essai historique, un travail de recherche ou une enquête... 

Et quand c'est bien écrit, ce type de roman peut permettre à un plus grand nombre de lecteurs de comprendre des périodes compliquées, de nombreux lecteurs qui n'auraient sûrement pas acheté un livre de Laborie ou de Jolly. On a déjà entendu cette polémique à propos des Bienveillantes par exemple, qui reste selon moi assez remarquable (en tout cas dans sa 1ère partie) pour décrire voire expliquer les massacres à l'Est. 



qu'un auteur utilise ses connaissances historiques pour exposer ses personnages à une époque, décrire des costumes, des ambiances, des paysages, avec l'aide de sa maison d'édition, l'IA, une équipe de nègres et sa notoriété radiophonique pour faire une belle promotion qui leur permettront de gagner beaucoup d'argent, tant mieux, je suis jaloux, j'aimerais avoir ces connaissances et ce réseau pour m'emplir le poches aussi, mais en l’occurrence, la dédiabolisation de ces sinistres personnages percute les résultats électoraux du parti de la haine

un roman c'est du divertissement, pas de l'histoire, au même titre que la grande vadrouille!

Suis en tr; en parallèle avec "la maison près du marais" bien plus passionnant. Ce qui me dérange c'est le catalogue de personnages historique qui se succèdent au bar (ceux cités mais aussi Arletty par exemple..) et qui donne un aspect "faux" et exagéré à ce Roman Historique

Le livre de Collin est paru en avril, le cercle des chacals en mai. Soit "le cercle des chacals" fait des révélations et c'est donc logique que ça ne soit pas pris en compte par Collin, soit, rien. 

Oui, les bons allemands qui ont sauvé  la culture française, on peut douter. 

On est l'époque où ceux qui sont passés entre les mailles des procès d'après guerre sont re-re-jugés.

Collin le montre avec ses émissions sur L.F.Céline et P.Pétain, très éclairantes. C'est énorme de s'attaquer à son roman. Je l'ai réservé à la médiathèque, si la personne pouvait le rendre, sa date limite c'était le 13 juillet. Pour que je me fasse une idée.


Ma question est :  est-ce que les archives classées qui rouvrent étaient ignorées en leur temps? J'ose espérer que non. 

L'archiviste du Ritz est en conflit d'intérêt, non? Ils n'ont pas transmis leurs archives aux archives nationales? Pourquoi pas, si on veut écrire l'histoire avec?  

Que personne ne se croisait au bar du ritz, chacun de son côté, mmmm, c'est cela. 


Arrête, Collin !

Merci. J'allais l'acheter ...

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