"Le satanisme n'est pas dangereux en France ! "
Les satanistes sont régulièrement montrés du doigt par les émissions de télévision, après une profanation de cimetière, ou un suicide d'adolescente. Un mouvement qui fournit aux télés de belles images. Mais sait-on vraiment ce qu'est aujourd'hui le satanisme et qui sont ses adeptes ? Ce mouvement est-il, d'une certaine façon, "diabolisé" par les médias ? Sur le plateau, le sociologue Alexis Mombelet, co-auteur de l'ouvrage "Le Satanisme, quel danger pour la société ?" (Ed. Pygmalion), répond à ces questions.
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LA BETE EST REVENUE...
15:56 le 17/05/2009
L’invité est totalement nul, Daniel et Sophie un peu perdus devant ce vide intellectuel, et ne maîtrisant pas le sujet qui n’a, au demeurant, aucun intérêt !
L’objectif était-il de parler des profanations de cimetières (ignobles) qui sont plutôt le fait de nasillons mal débarbouillés ?
D’autre part le “satanisme” est l’apanage de petits crétins incultes, de sombres abrutis qui n’ont qu’un demi neurone cognant à l’intérieur de boîtes crâniennes très étroites.
Ces andouilles feraient mieux de lire “La Sorcière” de Michelet et surtout “Le Maître et Marguerite” de Mikhaïl Boulgakov.
L’ennui c’est qu’ils ne savent pas lire !
Brillante analyse, à l'argumentaire riche et à la mesure remarquable. J'attends avec impatience vos conclusions sur tout autre sujet, ça sera passionnant à n'en pas douter.
A part ça, je suis un métalleux (et pas un métallo, je ne fais pas dans la sidérurgie), je suis dans un groupe de thrash, membre d'une asso qui organise des concerts métal et chroniqueur dans plusieurs magazines rock-métal. Voilà d'où je parle (enfinf, j'écris).
Je suis tombé dedans à 13 ans avec Nirvana (c'est pas du métal, on appelait ça du grunge mais c'est très voisin quand même), puis AC/DC, Metallica, etc. Et maintenant j'en ai 30 et je pense pas que cela soit une régression, être asocial ou un refus de grandir de continuer à faire partie du mouvement métal. Au contraire, leur adolescence passée, ce sont les plus mûrs à la base qui continuent à apprécier la musique, et certaines valeurs qu'elle véhicule.
Dans les concerts on distingue deux publics : les jeunes entre 13 et 20 ans qui écoutent ça pour se singulariser, pour faire chier leurs parents ou simplement parce que c'est une musique très énergique qui leur parle à ce moment là et les "anciens" qui faisaient partie de la première catégorie y'a 20-30-40 ans. Dans cette masse de jeunes fans qu'on voit beaucoup quand on organise des concerts (c'est étonnant comme la moyenne d'âge est basse, ou alors c'est que je deviens vieux, ça doit être ça en fait), il y a toute une partie (la plus grande ? je pense mais j'ai pas de stats) qui arrêtera d'écouter du métal passé 25 ans. Leur développement personnel, l'évolution de leurs goûts ou tout autre facteur les conduira à passer à autre chose.
Les autres, ceux qui voient dans le métal plus qu'un hobby mais une véritable passion, continueront jusqu'à leur mort (on m'enterrera sur Hell Ain't A Bad Place To Be). Pourquoi ? Parce que le métal contient des valeurs, et que certains s'y reconnaissent ou projettent des choses personnelles dedans.
Quelles sont ces valeurs ?
- singularité/élitisme : le métalleux ne suit pas les modes (même si le métal est une mode), son dress-code "jean noir +t-shirt de ses groupes préférés" n'évolue pas. Il méprise les gens qui n'ont pas de goûts musicaux personnels et qui suivent les modes de passage et les artistes/styles de musique aussitôt arrivés aussitôt disparus.
- fidélité : AC/DC existe depuis plus de 30 ans, tout comme Maiden, Judas Priest, Metallica, Slayer, etc.On suit ses groupes sur le long terme, on vieillit avec eux. Rien à foutre de passer pour un ringard, celui qui ne suit pas les modes n'est jamais démodé.
- mélomanie : contrairement au cliché répandu le métalleux est un mélomane, et que tous ceux qui pensent que le métal est du simple bruit aillent lire les partoches de Meshuggah ou Dream Theater voire jeter une oreille sur un des derniers albums de Dimmu Borgir. Le métalleux porte une grande attention critique à la technique des groupes qu'il écoute, la qualité des riffs de guitare en particulier. Pour lui, et contrairement à la variète, la musique n'est pas qu'une voix qui écrase tout avec des arrangements derrière très secondaires, c'est un tout. Un bon morceau de métal c'est des bons riffs, une bonne batterie, un bon chanteur et parfois des arrangements (symphoniques, électro...).
- camaraderie : les métalleux ont en une grande ouverture d'esprit et sont des gens assez bonhommes en général. Bastons rarissimes dans les concerts (ça fait 15 ans que j'en fais, j'en ai vu une), possibilité de discuter des heures avec de parfaits inconnus autour d'une bière, respect des autres (quand on organise, certains ramassent spontanément leurs déchets). Quand on fait des festivals en été (Wacken, Hellfest) et qu'on est au milieu de 30'000 métalleux, on se sent bien, à l'aise.
Evidemment, chacun de ces aspects peut être poussé vers un mauvais extrême : la singularité en pure provoc, la fidélité en réaction, la camaraderie en xénophobie (dans son sens premier de rejet de l'autre qui est différent). Comme il y a des cons partout, il y en aussi dans la communauté métal. Mais comme y'a des gens intelligents partout, y'en a aussi chez nous : je connais des profs, des cadres supérieurs, des avocats, qui sont à donf dans le métal !
Quant à l'attirail sataniste, c'est à 99% de la provoc utilisée par les groupes comme pur outil marketing. Ce qui choque fait vendre car ça permet de se singulariser et d'emmerder ses parents/l'autorité, on voit dans les concerts que les t-shirts les plus vendus aux petites têtes blondes sont les plus bourrins (Cradle Of Filth, Cannibal Corpse...). Aucun métalleux, à part les 0,01% d'immatures ou d'idiots, n'est dupe du côté "folklorique" des croix à l'envers, pentagrammes et autres représentations populaires dans notre imagerie. Il ne faut pas pour autant ignorer les 1% de groupes qui prennent le satanisme très au sérieux dans sa version "brûlons les églises" : il y a eu des groupes en Norvège/Suède/Finlande qui ont incendié des églises. Le phénomène est bien étudié dans ce bouquin : "Black Metal Satanique - Les Seigneurs Du Chaos" (2005) - Auteur : Michael MOYNIHAN & Didrik SODERLIND - Editeur : Camion Blanc – 2005 (vf) 1998 (vo). Une lecture équilibrée et indispensable pour qui veut parler du sujet sans rester dans les lieux communs.
Quant au nazisme, il existe un lien entre le black métal et cette idéologie dans certains groupes c'est vrai. Cette musique ouvertement païenne, violente et misanthropique attire par certains de ses aspects les tenants de cette idéologie qui se servent de la musique comme vecteur de pénétration. Mais ce n'est pas la musique qui est nazie, ce sont certaines personnes qui l'écoutent et projettent leurs idéaux dedans. Il en va de même pour toutes les activités populaires qui véhiculent du monde (supporters de foot par exemple), les extrêmes les infiltrent pour tirer profit de l'audience qu'elles attirent.
Certains groupes, et pas des moindres, entretiennent d'ailleurs une image sulfureuse à dessein. Slayer par exemple a écrit une chanson qui parlait de Mengele (Angel Of Death), le nom de leur groupe de fans officiel c'est la "Slaytanic Wehrmacht", un des deux guitaristes (un Texan) collectionne les équipements militaires allemands de la seconde guerre mondiale (donc certains symboles nazis), le S du logo de Slayer est le même que celui des insignes SS, etc. Je ne suis ni nazi, ni antisémite, mais pourtant j'adore ce groupe et je me questionne parfois sur leurs intentions. Quand on lit leurs interviews, ils se défendent de tout racisme, et on lit à demi-mot que tout ça c'est de la provoc pour faire parler d'eux, il n'y a aucun positionnement politique. Mais à un de leur concert, j'ai croisé au premier rang plusieurs nazillons (dont un golgoth de 2 m qui s'était fait tatouer une fresque de l'Afrika Korps dans le dos), qui eux ont tout pris au premier degré... Dans ce genre de situation on sait pas bien quoi faire : défendre le groupe parce qu'on sent qu'ils sont pas vraiment fachos, les boycotter, exiger d'eux qu'ils arrêtent de jouer avec le feu ?
Notons en passant que Slayer cultive aussi un gros penchant pour l'imagerie sataniste avec des chansons qui s'intitulent "South Of Heaven", "Antechrist", "God Hates Us All", ce qui accrédite la thèse du placement marketing en occupant soigneusement le terrain des deux provocs les plus racoleuses.
Pour finir cette longue diatribe que j'espère certains curieux auront pris le temps de lire pour en savoir un peu plus sur le monde mystérieux du métal, je peux affirmer avec force que la vision du satanisme présenté à M6 est risible. J'ai lu par curiosité intellectuelle la fameuse bible satanique d'Anton LaVey. Et j'ai été très surpris d'y trouver plus un traité sur une certaine philosophie de vie qu'un grimoire sur comment adorer Satan et exécuter des jeunes vierges. Le satanisme selon LaVey, c'est le culte de l'individualisme, de la puissance personnelle et du libre arbitre. Il combat la religion dans le sens où il estime qu'elle est castratrice de l'homme, qu'elle limite ses possibilités en lui imposant des interdits absurdes. Pour lui l'homme doit pouvoir faire ce qu'il veut, dans la limite du respect des autres. Pratiquer toutes les formes de sexe dans la mesure où cela est entre adultes consentants, respecter les conventions sociales qui ne brident pas la personne et ignorer les autres, etc. Satan n'est pas à prendre comme Lucifer l'ange déchu, mais comme un symbole de la liberté absolue, de l'Ego suprême que rien ne peut, ne doit !, brider. Finalement chez LaVey, satanisme = individualisme rebelle, rien de plus. En bon américain, il a promu sa philosophie en l'entourant d'une aura mystique et d'un nom frappant pour qu'elle frappe mieux les esprits. D'autant qu'on ne trouve rien de nouveau dans ses théories, l'existentialisme ne l'a pas attendu...
Quelques petites incohérences quand meme dans le discours de ce monsieur, comment peut on refuter toute transcendance et accepter un culte centré autour d'un échange déchu, création de la dite transcendance ? Si les religions n'existent pas comment peut on centre un culte autour d ecet entité qui est la création de ces religions notament les 3 grande smonotéistes qui ont fabriqué ce personnage d'ange déçu incarnation du mal? Ce personnage est l'émanation de ces religions là, comment peut on dire que ces religions n'existent pas, refuser les religions en générale mais en adopter une des figures les plus importantes?
en effet l'image que les gens "non-initié" ce fonts de ces mouvements est une image créé sur les lieux communs et amalgames. Faute qui selon moi est due aux médias qui pour faire de l'audimat ne traite les sujets sur ces mouvement que part le trash et le choc. pour vous donnez un exemple simple, c'est comme si touts les sujet traitant de la religion n'était abordé que par le fanatisme et l'extrémisme. Je trouve qu'il serait beaucoup plus "juste et correct" d'un point de vue étique pour ces journalistes de montré ce que sont ces mouvements et ensuite ces "déviances", pour que le spectateur qui ne creuse pas plus loin le sujet réduise un mouvement a ces extrême, c'est comme si on réduisait le catholicisme a l'opus dei !!!!!
pour moi les mouvement qui sont le plus souvent montré du doigt sont les mouvement punk, skinhead, métal et gothique. Il y a un fait très intéressant chez ces mouvements, c'est que leur membre le plus souvent lorsqu'il marque leur appartenances a tel ou tel groupe, ce définisse comme fessant partie de la "scène" métal ou punk ou skinhead. la notion e cette "scène" est intéressant car il montre bien qu'avant tout ces personnes se dise appartenir a un mouvement avant tout musical. car oui ces mouvances sont principalement dite musicale et en théorie ne colporte aucune idéologie, mais seulement une "esthétique" "un univers". bien entendue nous ne somme pas dupe et nous savons bien que certain groupe "militant" promeuve une idéologie comme les groupes de Oï d'extrême droite ou gauche ou les groupes de punk anarchiste, mais ce ne sont que quelques individu.
pour ce qui en ait du satanisme, il est souvent rattaché au mouvement métal et gothique et cela pour trois raisons:
la première est la jeunesse. et oui car les "figure de proue" de ces mouvement sont souvent des jeunes en recherche d'identité, très mal informé, qui on souvent vue des reportages a la télé ou suivie des copains et veulent les imité pour "faire chier leur parents" et confonde satanisme et les mouvement citer plus haut ou veule tout simplement provoqué. ce qui ce démarque des personnes plus âgées qui vivent sobrement et de façon moins démonstrative leur appartenance a un mouvement,
la deuxième a selon moi été bien expliqué par l'émission, il s'agit de "l'esthétique" de ces mouvements, qui est une esthétique sombre et parfois morbide. prenons l'exemple du gothique dont les critère de beauté son entre autre la pâleur de la peau comme se fut jadis la tendance ainsi que des vêtements tel que chemise a jabot ou corset serré et robe d'époque. ma conclusion pour ce point est assez simpliste vous allez voire ^^, ce n'est pas parce que l'on veut ce sapé comme dans "entretient avec un vampire" que l'on égorge des chatons pour un rituel quelconque! (je vous avais prévenues) .mais le sataniste lui peut également adhérer a cette esthétique ce qui peut provoqué confusion.
et la dernière est le facteur dirai-je "rebelle" de ces mouvements : la provocation.car oui bien sur ces mouvements marginaux ne sont pas exempt de cette provocation dont fait preuve tout les milieux artistique. je pense a gainsbourg qui brule un billet sur un plateau de télé, coluche qui organise un mariage d'opérette avec leluron etc etc...cette envie de "choqué le bourgeois" comme sa ce dit assez fréquemment.
bien entendue tout ce qui est écrit plus haut n'est que mon avis subjectif et non pas une "vérité absolue". on peut ne pas être d'accord avec ce que j'ai énoncé. mais j'ai tenté de donné une explication de texte sur ces mouvement pour évité les confusions qui a répétition deviennent lassant et exaspérant de plus avec ce besoins permanent de la part des média d'ostraciser des "catégorie de personne" et bien pire en faire des bouc émissaire pour pouvoir nous servir un perpétuel sentiment d'insécurité qui ne tient pas la route et ce trouve etre bassement politique!
désolé de vous avoir imposé un tel pavé aussi indigeste, mais sa soulage et félicitation si vous avez réussi a tout lire malgré les faute d'orthographe!
PS: le fait que je m'appelle également Alexis est totalement fortuit^^
Je suis aussi étonnée que d'autres "affaires" n'aient pas été citées, celle du pasteur Doucet par exemple qui renvoie à une certaine forme de pédophilie de groupe et qui s'inspire clairement du satanisme. Je vous invite à regarder cette émission de Fr3 un peu ancienne mais qui me semble toujours d'actualité.
Le satanisme pas dangereux? qu'en est-il du tueur en série Ricardo Ramirez qui a été reconnu coupable et non mentalement dérangé? ce n'est d'ailleurs pas le seul d'autres comme Henry Lee lucas et Ottis Tool ont avoué avoir participé à des rites sataniques!
Regardons aussi les pays frontaliers, l'Italie par exemple, où l'on ne compte plus les sectes sataniques et où les faits divers liés à des sacrifices humains et à des disparitions (la dernière affaire en cours) sont de plus en plus nombreux, à tel point que le Vatican a décidé de réunir les prêtres exorcistes pour "combattre" ce nouveau phénomène,
Le satanisme ne se réduit pas à des films comme Rosemary's baby, aux chansons de Marilyn Manson ou au "culte de l'égo", c'est un danger pour les adolescents isolés ou en manque de sensations fortes!
Mieux vaut tard que jamais meme si le Vatican des le depart a accepte l'enquete a condition qu'aucun nom de personnes vivantes ou decedees soit mentionne.
Et est-ce que l'Irlande etait ( est ?) vraiment le seul pays ou cela s'est produit, ou est-ce le seul qui a decide de faire une enquete ? Meme si le Vatican des le depart a accepte l'enquete a condition qu'aucun nom de personnes vivantes ou decedees soit mentionne.
En revanche je regrette la disparition des breves en debut d'emission. Je trouve que ca resumait bien la situation editoriale de la semaine, et donnait envie de lire les articles non lus, et tout simplement c'etait agreable.
Daniel vous fites mieux que Cdansl'air pour ce qui est de sentir un sujet dans le vent semble t il
sujet traité chez calvi selon un angle plus général la derive sectaire pouvant prendre des aspects divers (fomation professionelle, santé, ) le satanisme n'etant evoqué que de maniere succinte mais neanmoins appuyée puisqu"il s'agit là vraisemblablement du dada du jacky tout heureux semble t il de disposer d'une tribune à sa mesure (sic)
en depit de la presence d'une intervenante dont je n'ai pas retenu le nom et dont la pensée sans toutefois nier l'impact et le degats que la manipulation mentale peut causer, tentait de relativiser le discours le front de la lutte sectaire constitué par monsieur Fenech, cordonnier et madame picard permettait de montrer que ce qui tient de la derive sectaire peut prendre des aspects assez inattendus,
le satanisme d'ailleurs qui est l'angle choisi pour votre emission peut alors paraitre anecdotique, et comme le signalait, votre sociologue,difficile à quantifier, si ce n'est par des signes,et des comportements ostentatoires qui relevent à mon sens plus du grand guignol et d'un etat de rebellion qui la plupart du temps passe avec le temps.
sans pour autant, nier son existence, ni la dangerosité de pratiques induites , le taux de suicide lié au satanisme est loin d'etre la premiere cause de suicide chez les jeunes,
je pense en outre que si satanisme il y a il reside moins dans les milieux undergroud que dans certains milieux probablement plus feutrés et elevés socialement,
je ne sais pas pourquoi mais j'ai le sentiment qu'il s'agit là de pratiques qui par nature ne doivent pas s'ebruiter et dont les adeptes au contraire doivent faire preuve au quotidien d'une grande discretion
j'ai été marqué par Rosemary's baby ça doit être ça,....
illustré par certains auteurs littéraires (Huysmans, Villiers de L' Isle-Adam ect..)
Je vais presque finir par regretter les marronniers sur Nicolas…
Mais moi je dis ça, je dis rien.
Sur l'émission, il manque - à mon avis - une brêve mise en perspective avec l'athéisme (rejet des religions ? refus d'une transcendance ?) et un bref rappel des violences et suicides liés aux religions constituées et autres mouvements religieux et/ou sectaire à caractère transcendental (genre fondamentaliste juif poignardant un commissaire, assassinat d'Isaac Rabin, temple solaire, etc.).
Enfin, l'usage politique de l'hystérie anti-jeune par les médias traditionnels - et serviles - aurait pu être plus franchement dénoncée.
Sinon, super, comme d'habitude. Bravo !!
Je suis surprise que votre invité n'ait pas su répondre à cette question assez simple, il maîtrise par ailleurs assez bien son sujet...
Je suis très surpris que personne sur votre plateau n'y ait fait référence étant donné que la "bible sataniste" (d'Aleyster Crowley) qui vous servait de référence doctrinale me parait à l'heure actuelle marginale comparée à la "bible sataniste" de Lavey. D'autre part M. Manson dont vous passez un morceau de l'interview dans "Bowling for Colombine", occupe la fonction de révérend dans... la Church of Satan. Ma conclusion est que si vous vouliez vraiment parler de ce phénomène, à mon sens dérisoire, qu'est le satanisme, il aurait fallu mieux choisir votre angle d'attaque.
Vous auriez été d'autant plus surpris que parmis les onze commandements de l'église sataniste, on trouve en vrac :
-Ne pas faire de mal aux enfants
-Ne pas tuer d'animaux à moins qu'ils vous attaquent ou que ce soit pour vous nourrir
-Lorsque vous devez vous rendre chez quelqu'un, respectez-le ou n'y allez pas
et bon un petit peu plus sulfureux, juste pour la route :
-lorsque vous vous baladez en territoire public, ne dérangez personne. Si quelqu'un vous dérange demandez-lui d'arrêter. S'il ne s'arrête pas détruisez-le.
Enfin il y avait de la matière !
En dehors de ces considérations, je ne perd pas de vue que l'émission porte sur la critique des médias, mais quand même, peut-être y aurait-il eu quelque chose à dire sur le rôle accordé au "Grand Apostat" au fil des siècles en occident. Pour ma part, ce qui m'a porté à m'intéresser à cette figure mythique dans ma prime jeunesse, c'est la lecture du très dense, très élaboré, et très profond "Paradis Perdu" de John Milton. S'il est peu probable que ce bouquin influence la jeunesse d'aujourd'hui, il me paraît évident qu'il à joué un rôle prépondérant dans le fait que Satan soit aujourd'hui présenté comme "héros romantique" et rebelle par ceux qui se définissent aujourd'hui comme satanistes.
Quoi qu'il en soit, je me rend bien compte que pour cette émission vous avez dû broder... je ne sais pas à quel point mais j'espère que vous ne subissez pas un sérieux retour de bâton après le débat avec Finkielkraut (qu'il a dû vivre comme une humiliation, à moins qu'il manquent totalement de contact avec la réalité).
Vous souhaitant meilleure fortune pour vos prochaines émissions... a+
" Ou fait-on la déclaration de sataniste?" Sous-entendu: en mairie? en préfecture? Mais non, directement chez M6, au soin de l'animateur
De Lavardière??? pas certain du nom
Il fallait bien que cela arrive un jour…
L’invité est totalement nul, Daniel et Sophie un peu perdus devant ce vide intellectuel, et ne maîtrisant pas le sujet qui n’a, au demeurant, aucun intérêt !
L’objectif était-il de parler des profanations de cimetières (ignobles) qui sont plutôt le fait de nasillons mal débarbouillés ?
D’autre part le “satanisme” est l’apanage de petits crétins incultes, de sombres abrutis qui n’ont qu’un demi neurone cognant à l’intérieur de boîtes crâniennes très étroites.
Ces andouilles feraient mieux de lire “La Sorcière” de Michelet et surtout “Le Maître et Marguerite” de Mikhaïl Boulgakov.
L’ennui c’est qu’ils ne savent pas lire !
Le seul intérêt de cette émission est d’évoquer (en creux) le retour de la bête… Mais il n’aurait pas été mauvais de le dire explicitement, parce que personne n’a compris !
LA BETE EST REVENUE[/URL]
Sait-on pourquoi, un matin,
Cette bête s'est réveillée
Au milieu de pantins
Qu'elle a tous émerveillés
En proclamant partout, haut et fort :
"Nous mettrons l'étranger dehors"
Puis cette ogresse aguicheuse
Fit des clones imitatifs.
Leurs tirades insidieuses
Convainquirent les naïfs
Qu'en suivant leurs dictats xénophobes,
On chasserait tous les microbes.
Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur
Qui forge une nouvelle race d'oppresseurs.
Y a nos libertés sous sa botte.
Ami, ne lui ouvre pas ta porte.
D'où cette bête a surgi,
Le ventre est encore fécond.
Bertold Brecht nous l'a dit.
Il connaissait la chanson.
Celle-là même qu'Hitler a tant aimée,
C'est la valse des croix gammées
Car, pour gagner quelques voix
Des nostalgiques de Pétain,
C'est les juifs, encore une fois,
Que ces dangereux aryens
Brandiront comme un épouvantail
Dans tous leurs sinistres éventails.
Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur
Qui forge une nouvelle race d'oppresseurs.
Y a nos libertés sous sa botte.
Ami, ne lui ouvre pas ta porte.
N'écoutez plus, braves gens,
Ce fléau du genre humain,
L'aboiement écœurant
De cette bête à chagrin
Instillant par ces chants de sirène
La xénophobie et la haine.
Laissons le soin aux lessives
De laver plus blanc que blanc.
Les couleurs enjolivent
L'univers si différent.
Refusons d'entrer dans cette ronde
Qui promet le meilleur des mondes.
Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur
Dont les cent mille bouches crachent le malheur.
Y a nos libertés sous sa botte.
Ami, ne lui ouvre pas ta porte.
Car, vois-tu, petit, je l'ai vue,
La bête. La bête est revenue.
PIERRE PERRET
Pierre Perret songeait à J.-M. Le Pen à l'époque, il ignorait qui se cachai derrière lui...
***
Maintenant, je trouve très instructive la citation du film de M. Moore, Bowling for Columbine, et de Manson, parce que la thèse de Michael Moore dans le film est de dédouaner les satanistes au profit d'une autre interprétation du crime de ces jeunes : le rôle des médias américains jouant justement sur la peur il démontre comment les Américains pourtant moins armés que les Canadiens sont beaucoup plus nombreux à recourir aux armes à feu; Et Michael Moore de comparer les médias américains et les médias canadiens, les uns agitant en permanence l'opinion sur des épouvantails -et le satanisme en est un- et les autres -canadiens- ayant un rapport plus objectif à la réalité. Et voilà comment le diable se retrouve en fait incarné dans les médias eux-mêmes.
Ce qu'on peut constater en France, c'est que nos médias aiment à s'américaniser et jouent sur le réflexe sécuritaire, depuis Le Pen et l'entrée dans l'ère sarkozyste ; il ne nous manquerait plus qu'un développement de la religion dans la société et l'autorisation massive de la vente d'armes pour qu'on ait à notre tour des Columbine.
http://anthropia.blogg.org
En revanche, je viens juste d'écouter l'émission "Et dieu dans tout ça" de la RTBF qui abordait le sujet mais avec 4 invités dont un des co-auteurs du livre de Monsieur Mombelet.
Je la recommande pour compléter cette émission même si j'en conviens je n'ai donc vu qu'une partie.
Émission du 26 avril - je ne sais pas si elle est encore dispo en podcast.
Étant profane en la matière, je m'attendais à en apprendre beaucoup sur le sujet et je me délectais déjà de ce que j'allais voir et étendre. Je fus assez rapidement déçu du résultat, en grande partie à cause de l'unique invité de l'émission, Alexis Mombelet, sociologue et co-auteur d'un livre sur le satanisme.
Plutôt que de répondre de façon claire et succincte aux questions posées par les journalistes, le jeune sociologue, aimant s'écouter parler tel un vrai Français qui se respecte, a quelque peu endormit l'ambiance du plateau dans des réponses longues et parfois évasives. Dommage!!!
Sans rancune à l'équipe d'@si, car précision fut faite en début d'émission que plusieurs personnes contactées sur le sujet avaient déclinées l'invitation.
Dommage, on aurait tellement voulu en savoir plus, à l'aide de chiffres fiables, d'études un peu plus poussées et de témoignages réels et vécus.
Et sinon, je suis agacé (pour rester poli) que l'Education Nationale fasse intervenir devant des élèves le gars qui n'a pas voulu venir à ASI et qui manipule des chiffres.
Par contre DS est à côté de plaque... En ce qui concerne les suicides et si la musique joue un rôle ou pas, les croix gammées, la question "déguisée" à la fin: il aurait pu la poser franc jeu sans oublier le fait qu'il n'a absolument rien préparer du sujet et fait le même amalgame que lémédia: black metal/satanisme/jeunes-paumés-plutôt-dépressifs-qui-s'-habillent-en-noir-et-boivent-des-bières, etc... etc...
Jacky Le Cordonnier versus Le Gentil Chercheur : le combat du siècle.
DS a l'air de se demander "Mais qu'est-ce que je fais là?"
Perplexe je suis.
Un invité scientifique, avec des mots précis et des démonstrations construites, c'est aussi un bon point. J'ai aimé quand il a essayé de vous expliquer le principe d'une étude prospective longitudinale et que vous n'aviez pas l'air de capter grand chose. Evidemment, c'est dommage qu'il ait été bouffé par le trac, faisant des phrases longues et lentes pour pouvoir ne pas bégayer.
Et puis un contradicteur aurait évidemment été la cerise mais bon, vous avez essayé, c'est déjà pas mal.
Continuez comme ça et n'écoutez pas les ronchons de service qui veulent vous voir faire du Paul Amar!
Le coup de chapeau d'abord à la jeune journaliste d'@si et pour son travail d'investigation fouillé. Ha! si les journalistes pouvaient se donner la peine comme elle de bosser les dossiers !
L'autre coup de chapeau au jeune chercheur qui assurément tient un discours de type scientifique en se donnant chaque fois la vigilance, la distance par rapport aux idées immédiates, aux préjugés qu'on peut avoir sur un tel sujet (où le sensationnalisme rend les journaleux fébriles).
Et une claque à DS qui n'a pas compris grand chose au sujet.
Je ne pense pas que je vais regarder. Vous savez, il y a les élections européennes bientôt, il n'y a pas un sujet de ce côté ?
L'invité est doctorant à Paris V en sociologie ; j'ai vérifié moi-même. Il s'agit donc d'un spécialiste incontesté.
Pour ce qui me concerne, ce thème m'intéresse car me rappelle mon adolescence, durant laquelle j'ai écouté beaucoup de (black) métal, sans devenir violent ou agressif. Je suis devenu prof' ensuite (je me suis alors laissé pousser les cheveux), ai arrêté d'en écouter, par lassitude, et après n'avoir tué personne !
Sur le contenu, je regarde et reviendrai !
Je propose un petit coup de loupe sur une peinture romantique de Füssli qui déjà annonce le dilemme de la peinture oscillant entre deux conceptions du salut : la rédemption individuelle de l’artiste lui-même et la rédemption collective de l’humanité.
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=346&FP=29575430&E=2K1KTS6G2N7GK&SID=2K1KTS6G2N7GK&New=T&Pic=9&SubE=2C6NU0TUG86B
Le rock à ses débuts était appelé «musique du diable» par les intégristes chrétiens américains,
aujourd'hui ils utilisent les mêmes «armes».
Soyez indulgents, j'émerge...;-))
Il était fait mention de fondamentalistes chrétiens face à Marilyn Manson. Ozzy Osbourne en son temps a aussi eu qq problèmes avec la justice aux US suite à un suicide.
D'ailleurs c'est depuis cette époque qu'il est indiqué sur les pochettes de disques "Explicit Lyrics".
Franck Zappa et Dee Snider (Twisted Sister) ayant bien essayé d'empêcher ce type de censure en témoignant au sénat.
Venom, dont le sigle mélange le Bouc et le "Pentacle" (aussi appelé pentagram) n'as jamais rejoint les ligues satanistes.
Enfin, tout ça pour dire que le satanisme n'est pas plus influent à l'heure actuelle qu'il y a 25 ans !
Par contre, je m'inscrit en faux contre Laurent "rester dark en vieillissant, c'est souvent un signe d'exclusion", parce que rester Métal est aussi un style de vie ! J'écoute toujours autant de métal, je suis toujours avec ce type de fringues et pire j'ai les cheveux longs ! Je ne suis pas spécialement désocialisé.
Par contre, il est vrai qu'il faut vraiment faire attention car certains groupes musicaux & groupuscules usent du satanisme pour faire référence à l'idéologie nazie! Il me semble que l'intervenant à été assez clair encore faudrait-il que la société en prenne conscience.
PS : je fais cette remarque parce que j'adore cette émission pour ce que j'y apprends sur le fond ...
la phrase est de sophie, et j'en suis désolé: mais c'est bel et bien daniel qui sort grand vainqueur du Razzi Journalism Award...
Ce que je retiens du reste, c'est que je ne connais absolument pas Joseph Charpentier...ah non... Jacky Chiffonnier?...rhôôô jecépu (j'ai oublié le prénom et le métier) bon bref, et que finalement, le jeune doctorant est peut-être venu sur ce plateau juste pour délivrer un message subliminal (cher aux satanistes et aux anti) sur la dangerosité d'Olivier Besancenot, puisque plusieurs fois il dit qu'il ne faut pas négliger tous les facteurs qui conduisent les zados au suicide.
Ouais bon...
Ça y est, j'ai retrouvé. C'est Jacky Charbonnier. Ou Carrossier. A vérifier.
Stigmatiser cette culture (car cela tient plus d'une culture que de toute autre pratique) pour mieux terrifier les ménagères de -50 ans (autant dire un large public) est beaucoup plus vendeur que d'expliquer les objectifs, la philosophie, la pensée des jeunes qui s'habillent en noir et écoutent de la musique à s'en rompre les cervicales!!
Si on fait un parallèle avec une autre culture, ça reviendrait à dire que les rappeurs sont des racailles!!!
Donc merci à @si de l'avoir relevé toutefois j'aurais aimé (pour l'intérêt de l'émission) qu'il y ait plus d'un intervenant!!
PS: une physchose n'est pas innée, et c'est un ensemble de maladies psychologiques, elles se développent notamment durant les étapes de construction de la personnalité, le malade atteint de troubles psychotiques n'est pas conscient de son état!!!
L'intervenant n'est pas vieux, il n'est pas connu du grand public, ce n'est pas une raison pour le mettre autant en doute. Laisser le parler, citer des sources (que vous auriez au moins du parcourir avant l'emission…) et vous sortir de la tête vos préjugés, c'était bien le but de l'émission non ?
Quelqu'un d'autre voit une correlation entre notre formidable «exception française» concernant la culture et plus particulièrement son abandon flagrant du métal et les «reportages» le diabolisant ? Toujours la même rengaine, on marginalise pour mieux stigmatiser…
Ce que je retiens, c'est que les chercheurs méritent plus de respect. Ne l'invitez pas si vous êtes tellement à coté de la plaque ou au moins évitez d'imposer votre cadre de pensée à ses explications…
( edit ) Ce qui m'a le plus frappé c'est le doute dans la démarche scientifique de DS. Sur les suicides : «comment on fait», j'ai envie de dire lisez les papiers, il y a les explications. Si c'est une science il y a un protocole.
Peut-être que Daniel a t-il vu un adepte de Satan chez cet homme aux cheveux longs .? :D
mordant (pas Nosferatu) . Pourquoi ne pas avoir invité "Bling Bling" car pour
le culte de l'égo il est en plein dedant ??
Et quid du Cardinal Razinger ?? Ah oui pardon on ne peux pas être juge et parti
je veux dire être le VRP de Dieu sur Terre et un ancien adorateur d'un sous traitant
de Satan je veux bien sur parler du Nazisme !!!
J'aurais bien vu F. Bayrou en prêtre exorciste ou la Boutin en religieuse intégriste !!!
Ah Iron Maiden !! Quand je pense à "Wratchild" et à "Running Free" ils sont pas si méchant
que ca !! Vous avez oublié "Mercyful Fate" un groupe Danois (je crois) qui brulait des croix
sur scéne et possédait une ménagerie "Spécial Satan" Chauve Souris à gogo ect ..
Les punks aussi bien sur les "Damned" par exemple avec leur chanteur Dave Vanian
au maquillage de Vampire à faire détaler Gary Oldman (le Dracula de Coppola) !!
De tout temps le rock et toutes les musiques parallèles ont produit des groupes dits
(A scandale) . Rappelez vous de Nina Hagen et de ses constantes provoc. (masturbation
en direct à la TV autrichienne) une ancienne chanteuse lyrique évadée de RDA .
Bon je vous laisse je vais me réécouter "Who's next" et "Cream" avec Eric Clapton !!
Bonne nuit les @sinautes
Amen.
Au lieu de ca, on a droit à plusieurs minutes de poncif niveau Ferrari sur TF1 sur le "c'est pas bien de faire des croix gammées et des croix renversées dans un cimetierre". Franchement, qui paie 30€ par an pour entendre une telle banalité sur un ton docte de la part d'un gars qui ne maitrise en rien son sujet ? Si c'est pour faire la morale, j'insiste, France TV fait la meme chose et c'est gratuit! Vous rigolez du Jacky Cordonnier qui fait de la retape dans les JTs, mais il me semble que le débat @si était à peu près au meme niveau.
Alors maintenant que j'ai bien critiqué, je voudrais vous donner mon expérience personnelle sur la question (parce que c'est un peu pour cela que j'ai voulu écrire sur le forum). Elle remonte à bien des années, mais elle a le mérite de mettre en lumière certains aspects assez récurrents. Le metal, ca m'a toujours gonflé musicalement parlant, mais le gothique et la cold wave me plaisaient bien quand j'étais mome. Pourquoi ? Parce que ca permettait de rejoindre une petite élite qui crachait son venin sur la "commerciale" qu'on appelait entre nous la MPPF14 (musique pour petites filles de 14 ans). Le ticket d'entrée dans le groupe, c'était de posséder les maxis de Sisters of Mercy et d'en connaitre par coeur les titres. Les Mission, c'était déjà limite et Wayne Hussey était considéré un traitre à la cause après le split du groupe bien que des années après, il ne fait aucun doute que si First, Last and Always est un tel chef-d'oeuvre musical, c'est de très loin grace à sa contribution. Savez-vous que Joy Division, dont le chanteur talentueux s'est suicidé très jeune et dont l'histoire fait l'objet d'un film récent, tire son nom des "bataillons de prostituées" qui visitaient régulièrement les camps nazis ? Et ceci pour ne pas parler du groupe qui fut recréé après ce suicide dramatique qui s'appela New Order ... Mince alors, Ordre Nouveau, ca le fait pas beaucoup quand meme!
Ceci pour dire que pendant les années 80, des jeunes lycéens voyaient sur leur chemin au moins autant de références douteuses qu'actuellement (et j'oubliais Cure, killing an arab incitation au racisme, Cure toujours, Pornography, j'en passe et des meilleures) et il n'y avait meme pas M6 pour nous mettre en garde. Le tryptique déterminant, c'est le contexte socio-économique, la banalisation des drogues et le montant de l'argent de poche. Je vais y revenir. Mais il faut bien garder en tete que souvent, l'idée peut aussi etre que pendant l'adolescence, on aime bien se démarquer pour faire effet sur les filles (surtout quand on est un peu timide et que grace à ce truc-là, ca marche mieux).
On n'était pas en échec scolaire (je vous parle d'une époque entre ma Première S et mes années de classe prépa), on était pas drogués (on n'avait pas les sous et à l'époque, c'était différent), on a eu des mentions au Bac C, mais on avait besoin de s'affirmer et de compenser une dévalorisation constante dans le discours des profs scientifiques qui se lamentaient à longueur de cours sur "le niveau qui baisse chaque année" et "qu'on était vraiment des nuls". L'intervenant de votre plateau a complètement raison quand il dit que derrière tous ces mouvements dark, il y a le besoin de cultiver son égo (souvent malmené pour des raisons variées). En plus, ce genre de musique contient une énergie incroyable qui peut vous remettre sur pieds "quand on vit dedans" plus rapidement qu'on ne l'imagine. Sur cette idée de la musique pleine d'énergie, le dark wave a évolué vers l'electronic body music dans sa version electronique, qui lui-meme a enfanté la New Beat en Belgique (en passant les 45T en 33T +8%), mais c'est une autre histoire.
Alors maintenant, après cette disgression assez large, je reviens au sujet: le dark qui déraille, qui finit en drames et à l'hosto ou en prison. Pour avoir fréquenté ces milieux dark (parce que ce que vous appelez référence à l'imaginaire satanique, c'est ce qu'on appelait dark, par opposition aux Funky rose bonbon) un bon moment, je peux vous dire qu'à 80%, c'est la conséquence de problèmes de drogues plus ou moins dures. Et ceux qui tombent dedans sont ceux qui sont en échec scolaire (et vu comment notre système francais est sélectif, c'est pas dur de tomber, surtout si les parents derrière ont des espérances disproportionnées), ou qui doivent gérer une situation familiale difficile (divorces, décès, mère absente ou elle-meme droguée aux médocs ...), ou qui ressentent qu'ils n'arrivent pas à la cheville de leur ego idéalisé. Et là,d'une certaine facon, ils tombent dans un cercle vicieux ou les chanteurs charismatiques de ces groupes (genre Andrew Eldritch ou Jaz Coleman pour ceux qui connaissent) leur rappellent involontairement qu'ils ne valent rien (je m'entends, je ne dis pas qu'ils ne valent vraiment rien, mais ils le ressentent comme ca). Si scolairement, c'est tangent, ca peut commencer à diverger avec les parents et si les conditions s'y prètent, on passe des joints à du "plus fort" et c'est la descente infernale dans le grand 8 qui commence.
J'ai parlé des garcons. Pour les filles, c'est un peu différent. Mon expérience perso, c'est que le dark au féminin, c'est une affaire de filles plutot moches qui se sentent rejetées par les canons de la beauté en vigueur et qui trouvent "que le chanteur tout en noir, il a des super beaux yeux bleus". Le malaise sentimental et sexuel aidant, il y a tout une esthétique qui se greffe là-dessus, et actuellement, la saga de vampires à 2 sous genre Twilight fait un beurre impressionnant avec ça. Mais attendez, les vampires, c'est satanique, ou pas ? Bref, quand la fille a acquis suffisamment de volonté pour faire un régime minceur ou doit rentrer dans la vie active, en général, le phénomène s'estompe. C'est un peu la meme chose chez les gars: rester dark en vieillissant, c'est souvent un signe d'exclusion, que l'intégration harmonieuse dans le tissu social n'a pas eu lieu.
Et donc, tout le reportage sur les suicides et les actes déviants qui seraient dus à une fascination pour Satan, c'est souvent des paumés en voie d'exclusion. Et une chaine comme M6, ca ne fait pas partie de son cahier des charges de dire que notre société actuelle génère de l'exclusion. C'est mieux de mettre ca sur le dos des satanistes ...
Peut-être son livre lui permettra-t-il de mettre quelque beurre dans les rares épinards que lui procure son activité universitaire.
Ordinairement, il y a un problème dans la façon de traiter le satanisme dans les médias. C'est une blague, une caricature, des émissions pour ménagères profondément stupides et faîtes exprès pour le côté "choc" ou trash. M6 en est l'exemple parfait avec ces "zones interdite" ou "enquêtes exclusive", mélange de bêtise et de caricature saucé à l'affolement.
Le mérite de cette émission, c'est de remettre les umlauts sur les i.
Bref, sinon, quelques remarques:
-contrairement à d'autres, je trouve le sociologue tout à fait pertinent bien que je le trouve parfois peu explicite.
-je suis ulcéré qu'on fasse des conférences sur le satanisme dans les milieux scolaires. Non seulement je ne crois pas au quelconque intérêt de ces dernières (ayant la malchance de faire partie de la génération qui Y A DROIT) et, de surcroît, parce qu'elles ne méritent pas de remplacer de véritables heures scolaires. Vous voyez l'auteur de ces conférences ? Il invente des faux chiffres pour répandre la peur en ce qui concerne ce phénomène afin de faire tourner sa paroisse. Sans compter les interprétations biaisés qu'il formule et cætera. C'est pas sérieux.
-On peut écouter du black metal sans être sataniste, raciste ou antisémite. Ce genre de confusion est aussi pathétique que celle qui assimile les adeptes de raps à des délinquants. Digne de M6 ça.
Bien plus que le satanisme, c'est la façon d'aborder les problèmes de société qui m'inquiète beaucoup dans le monde moderne. Et, je ne parle pas que d'un point de vue strictement médiatique. Le vrai problème c'est surtout l'attractivité qui émane de ces émissions bidons et superficielles. Quelle légitimité avons-nous quand nous critiquons un système médiatique auquel nous accordons sa légitimité ? La reine des médias c'est l'audience et, force est de constater, qu'on préférera regarder un reportage bête et stérile sur le satanisme plutôt qu'une analyse sérieuse comme celle que proposait ce sociologue.
De toutes façons, il était assez difficile de croire à ce genre de reportages. C'est plus pour le téléspectateur une façon de se faire peur, non ?
Mais ce qui est extraordinaire, c'est le fait que ce genre de commercial qui vend sa daube aux médias soit ensuite appelé à parler à nos enfants pour les protéger de phénomènes qui sont aussi minoritaires. Est-il payé pour ça ?
Si c'est le cas, je sens que j'ai un nouveau créneau. J'en ai marre de mon boulot, je vais me recycler....
Je soupçonne qu'il existe en France une grande menace pour nos ados, je le sais, je le pressens..... Euh ! Beuh......
Je sais ! Il s'agit des Adorateurs de la Pomme Granny. Sous des dehors anodins, sa couleur verte trop lisse est signe qu'on nous cache quelque chose....
Vite, alerter les médias.....
Quel beurre je vais me faire en tant que consultante, et après je visiterai toute la France en étant payée....
Et je demanderai aux jeunes terrifiés d'avance par tout ce qui est sentiment d'exclusion : :
Pourquoi pensez-vous que des gens veuillent se convertir à l'adoration de la Pomme Granny ?
Et il répondront benoîtement : Parce qu'ainsi, ils ont un sentiment d'appartenance.
En fait, j'hésite entre la Pomme Granny et la Poire Belle-Hélène.....
Tout cela me fait penser que j'ai faim, et qu'il me faut me mettre au bouillon de onze heures.....
omniprésente dans les media, combien de corps morts voyons-nous réellement au cours d'une vie. Quel est l'âge moyen auquel nous voyons "notre premier mort". (Et de manière connexe, pourquoi assiste t-on au développement des crémations?)
Le gand écart entre la mort telle qu'elle est présentée de manière fictionnelle (omniprésente) et la réalité physique
de la mort n'explique t-il pas l'adhésion à ce genre de secte (qu'il ne faut pas prendre à la légère).
A la relecture des essais de Montaigne, j'ai été frappé de la place que tenait la mort à cette époque (au dela de la maladie). Elle était omniprésente comme l'est aujourd'hui sa représentation fictionnelle; mais la mort ce n'est pas de la fiction...
Rejeter aux marges de la société les corps des morts, les refuser, c'est participer d'un mouvement très fortement anxiogène.
Apprendre à vivre avec la mort de manière sereine est une des conditions d'une forme de stabilité émotionnelle et cognitive.
A trop vouloir l'oublier, nous sécrétons des doses d'angoisse massive auxquels les plus fragiles répondent entre autre par la violence et je crois que l'on aurait tort de minorer l'impact de tels mouvement dans le type de sociétés schyzophréniques dans lesquels nous évoluons.
Concernant les chiffres abracadabrants des suicides chez les jeunes liés au satanisme cités par l'expert médiatique (j'ai oublié son nom): si l'hypothèse que ceux-ci proviendraient de sources informelles recueillies auprès des gendarmes est juste (le gendarmes se basant notamment sur l'historique de navigation sur le ouaibe pour associer le satanisme aux épisodes suicidaires), alors on peut se poser la question de la façon dont les gendarmes collectent les données relatives aux suicides. De fait, on peut trouver sur le net quelques sites très trash qui incitent au suicide: est-ce qu'abusivement les gendarmes, peu au courant de ce qu'est le satanisme, ne classeraient pas lesdits sites dans une rubrique fourre-tout "satanisme", dont la définition relèverait plus du fantasme que de la précision statistique? Je ne comprends pas d'où provient le chiffre d'un tiers de suicides chez les jeunes lié au satanisme: dans l'hypothèse où le chiffre existerait et ne serait pas une élucubration douteuse de l'expert médiatique tout aussi douteux, je pense que l'élaboration d'une telle énormité ne pourrait provenir que de failles gigantesques dans la collecte des données. de la part des gendarmes..
A ce niveau là c'est plus de la critique des medias c'est de l'exorcisme
Qu'est-ce qu'un schizophrène?
Pour répondre à cette question, je dois en revenir à une première distinction : la différence entre névrose et psychose. Pour ceux qui ne connaissent pas bien la psychologie clinique, voici comment ces deux termes ont tendance à se définir.
Le névrosé est un individu dont les troubles sont acquis. On ne naît pas névrosé, on le devient, par l'éducation, par le vécu, à la suite de chocs émotionnels particuliers, etc.
La psychose n'est pas acquise, elle est innée. Non pas que l'on naisse directement psychotique, mais on naît avec des prédispositions.
Le schizophrène est un psychotique. C'est-à-dire qu'il a dès la naissance des prédispositions pour devenir schizophrène. Il ne deviendra pas nécessairement schizophrène pour autant. Mais il peut le devenir. Souvent, l'entrée en schizophrénie est la suite d'une décompensation. Je vais tenter d'expliquer ce terme (n'étant pas psychologue de formation, toute rectification à ce post sera la bienvenue). Ce que l'on nomme habituellement compensation, ce sont les mécanismes qui nous permettent de contenir nos émotions. Ils peuvent prendre des formes diverses (larmes, rire, etc). Ces mécanismes nous permettent de gérer, de canaliser ce que nous ressentons.
Le schizophrène potentiel développe souvent ce que l'on nomme une personnalité de type schizophrénique, avec certaines bizarreries du comportement, et d'autres éléments (je ne vous ferai pas une liste exhaustive). Le schizophrène a déjà quelques fragilités, concrètement. Et il se peut qu'en ressentant quelque chose de fort il ne parvienne pas à le contenir, à le compenser. En ce cas il "éclate", pourra-t-on dire de manière imagée. Cet "éclatement" se nomme décompensation. Un orgasme, le stress des examens, une prise de drogue, n'importe quelle source intense d'émotion peut en être l'origine. Le plus souvent le schizophrène potentiel entre définitivement en schizophrénie à la suite d'une décompensation (bien qu'il puisse y avoir d'autre manières, mais c'est une autre histoire).
La schizophrénie n'est pas ce que l'imaginaire populaire laisse entendre derrière ce mot, à savoir un dédoublement de personnalité. Le schizophrène n'a rien à voir avec ça. Si l'on en croit le DSM (mais il y a des descriptions différentes de la schizophrénie selon les écoles), il y a trois mécanismes qui peuvent être présents dans la schizophrénie : la dissociation, le délire et l'autisme.
La dissociation, si je vulgarise, c'est l'individu qui ne se reconnaît plus lui-même. Par exemple un schizophrène qui présente des symptomes de dissociation ne se reconnaîtra pas lui-même devant un miroir, ou alors pourra faire de la dysmorphophobie (il a l'impression que son corps se transforme, il peut passer des heures devant son miroir à observer son nez en ayant l'impression qu'il se transforme ou qu'il s'est transformé).
Un schizophrène qui présente des symptômes d'autisme n'est pas à confondre avec un autiste. Un schizophrène qui fait de l'autisme va se refermer sur lui-même et se désintéresser du monde qui l'entoure. Il peut par exemple passer ses journées allongé dans son lit à fumer clope sur clope.
Un schizophrène délirant aura une vision déformée de la réalité. Il peut par exemple halluciner.
C'est ce dernier cas qui est intéressant. Il y a des schizophrènes violents. Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi, n'étant pas spécialiste en la matière. Il est déjà arrivé que des schizophrènes tuent des gens de leur famille, voire des gens qu'ils ne connaissaient pas. Un schizophrène délirant peut croire que son voisin a passé un pacte avec les extra-terrestres pour lui voler ses reins en pleine nuit. Dans ce délire, il peut assassiner son voisin en étant persuadé qu'il ne fait que se défendre. Il est arrivé également que des schizophrènes, après avoir tué quelqu'un, se mettent à écrire des choses ou à faire des dessins, sur les murs, sur le plancher, etc.
Donc, si le meurtrier du prêtre alsacien est effectivement schizophrène, le fait qu'il taille sur une main un symbole "satanique" ne signifie pas nécessairement que cet individu croit en une religion satanique. J'irais même jusqu'à dire qu'au contraire, un schizophrène croit plutôt en son délire qu'en une religion, il est la source de son obsession et nullement un individu croyant en un dogme qui lui serait imposé de l'extérieur, par une influence plus ou moins directe.
Bien entendu, comme il n'était pas évident que cet individu soit un schizophrène, rien ne prouve que ce que je décris ici s'applique. Toutefois il me semblait imprudent d'aller trop vite en besogne. Un signe, c'est un signifiant. Reste à savoir ce qu'il signifie.
(sinon je tiens à dire que ça fait du bien d'avoir un sociologue sur le plateau, ça nous change, c'est une bouffée d'air frais)
Daniel, même en voulant jouer les candides, vous avez bien conscience que l'on parle à ce moment d'un genre musical qui est par nature transgressif. peut-être les paroles de la chanson au moment où le chanteur arbore la croix disent "je suis un gros c....ard", non ?
Je vous recommande chaudement également " Good Morning England" , raffraichissant, il l'est, c'est sûr.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je regrette vivement l'absence de contradicteur, notamment la personne responsable du dossier de la MIVILUD. Et puis personnellement, lors de mes années de lycée, j'ai rencontré une bonne dizaine de personne qui, s'il ne répondent pas à la définition très stricte du doctorant, ressemblaient énormément aux jeunes du reportage. Peut-être est-ce chez ces personnes que les chiffres de suicide sont importants.
(Dans l'exemple: le reportage de M6.)
Il n'y a pas vraiment eu de débat (expliqué en début d'émission) et celle-ci parait, après-coup, comme une "émission à thème" (je ne trouve pas les bons mots mais j'essaie) où l'on décrit et on essaie de comprendre le phénomène sataniste.
On a pas eu beaucoup de références aux reportages de JT sur des profanations, et plus une approche de journalisme par rapport à la médiatisation et je pense que çà manquait à l'émission.
Quelques explications sur les chiffres qui sont qu'une pure estimation de chaque partie et les JT prennent le plus adéquat suivant le message qu'ils souhaitent faire transiter (violence, suicide, etc.)
Maintenant je ne reste pas sur ma faim, au contraire, j'apprécie que @si "s'ouvre" vers des sujets comme celui-ci.
Le sujet est compliqué et l'intervention de l'invité a permit de clarifier le sujet et le "dégrossir" au grand public. (Daniel a aussi appris beaucoup de choses)
Bon weekend
rien de plus,
comparer à Jim,
qui chantait :
mon père je vais te tuer
ma mère je vais te .......
lui était subversif ( une de mes idoles )
Je ne savais pas que j'avais des tendances 'satanistes'
je ne crois à aucune religion ( secte ) pour moi
ni à satan ( ouf )
sinon, Daniel plane complètement,
il est nul, ni connait rien de rien, ( sur le sujet )
on se documente avant une émission !
émission médiocre
pas grave
gamma
Le passage sur le renvoi à "votre adolescence", c'est assez maladroit.
Et d'un point de vue historique et musical, il aurait pu revenir à Jimmy Page, sa passion pour Aleister Crowley et son goût pour les déguisements nazis, ou à Blue Oyster Cult, par exemple...
Ou en remontant plus loin, à Robert Leroy Johnson et à son prétendu pacte avec le diable...
Bon je fais court, mais on pourrait remplir des pages et des pages des rapports musique/satanisme (souvent de pacotille).
Dommage pour l'émission, il y avait matière...
Je continue.
Pour le reste, bien que le sujet m'apparaisse comme sans intérêt majeur, je l'ai trouvé comme d'habitude bien traité et bien documenté, avec bien sur le bémol de l'absence sur le plateau du fameux "spécialiste"...