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Les journalistes en plateau sont-ils devenus des passe-micros ?

Dans le cadre des éditions spéciales des législatives, les présentateurs et présentatrices télé ont veillé au respect d'une certaine bienséance dans les débats, en laissant les invité·es politique se répondre, mais sans forcément recadrer les propos parfois erronés tenus en plateau. Ni recadrer les interprétations formulées par certaines figures politiques.

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" les journalistes en plateau sont ils devenus des passe micros"


C'est bien pire. Ce sont des journalistes militants au service du néolibéralisme. Employés modèles des milliardaires, ou pour le service public , des dirigeants nommés par le pouvoir mac(...)

Pourquoi vous les appelez "journalistes" ? Vous vous faites du mal ! 

Ils et elles sont au mieux présentateur.ice.s, et encore : présenter suggèrerait de présenter le contexte, ce qui semble déjà au-delà de leurs compétences.

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Que dire de la dernière "interview" de Bruno Le Maire à la matinale de France Inter ? Il s'est répandu en insultes et en calomnies envers la France Insoumise de façon insensée, sans que (le soi-disant vigilant et pugnace) Demorand ni personne n'y trouve rien à redire. Un naufrage pour le journalisme !

Très intéressant, heureusement qu'il reste qlq médias comme vous... Content de m'être inscrit il y.a 2 mois. Juste une correction en fin d'article : vous parlez de LCP France 24 puis de Giles Bouleau... Donc c'était plutôt sur TF1 nan ? Bon courage, on a besoin plus que jamais d'un travail rigoureux et sincère, sans concession, comme le vôtre. Merci. 

Appoline de Malesherbe viens de prouver qu'il n'en était rien, en relançant environ 11 fois Marine Tondelier sur le sujet essentiel pour la France des paroles de rap.

Les journalistes serviles dont l'autorité est ridiculisée,  qui intègrent d'autant plus une victoire que leur lâcheté contribue à la  rendre possible.  Et c'est général, aux Européennes la seule personne qui se taisait lorsqu'on lui demandait, c'est Marie Toussaint ! 

Quant à BFM,  elle cautionne l'idée qu'il suffit de se prétendre futur premier ministre pour ne  rencontrer que des gens qui en prétendent autant.

Pourquoi pas puisqu'ils y sont, n'organiser que des débats de Napoléons !

"Il n'est évidemment pas possible aux journalistes en plateau de vérifier les informations en direct et de corriger systématiquement leurs invité·es. "


Oui... mais non, finalement. 


D'abord, on pourrait leur demander de connaître un minimum les programmes avant, ce serait pas du luxe. Par ailleurs, quand ils sont trois à s'acharner sur un invité, comme dans un interrogatoire d'un (mauvais) film policier, on pourrait en détacher un pour faire une recherche express et apporter la contradiction aux mensonges les plus évidents.

Vu comment ils valls , tu m'étonnes qu'ils font du lège . D'ailleurs , une question le NFP , si vous gagnez , vous faites quoi de van rillette , et la pote a manu à inter , vous virez ça fissa et sans indemnités please. Une purge de ces gens s'impose . Et c8 , cnews , tf1 , on reprend tout ça et vite .On revient au CNR . Mais pas a l'ortf non plus .

Le journalisme de cour n'est malheureusement pas nouveau et s'est même largement généralisé ces dernières années. On peut d'ailleurs observer avec amusement le comportement de ces flagorneureuses face à des personnalités de gauche qui pourraient se retrouver au pouvoir dès la semaine prochaine. Subitement, le ton a changé, c'est remarquable. N'ayant plus personne sur qui cogner, on ne les entend plus, car iels n'ont aucune compétence pour gérer correctement un débat.

quand il y a alternance, le pouvoir en place se dépêche de nommer de nouveaux dirigeants copains, notre Jupiter vient de renouveler ces postes clefs, le nouveau gouvernement se précipitera pour les changer! c'est ce qu'à fait Meloni, son dernier score en démontre l'efficacité. Le Media concoure pour une fréquence TNT, croyez-vous qu'il vont l'obtenir?

Certes… Et on pourrait multiplier les exemples – et la presse écrite, même celle dite de référence, n’est pas exempte de tels dysfonctionnements. Le dernier qui me revient en mémoire, c’est comment l’animatrice de BFM (son nom ?) et Géraldine Woessner sont tombées à bras raccourcis sur Charles Consigny (qui est loin d’être un gauchiste, qui se revendique de droite), lorsqu’il a essayé de dire que le RN n’était pas un parti comme les autres, à la différence de ceux qui composaient le Nouveau Front populaire, LFI comprise ; il a dû (pu seulement) constater qu’il existait sur ce plateau une pensée mainstream d’extrême droite. Toutefois, l’analyse devrait aller plus loin que les accusations, souvent justifiées, ad hominem. En effet,  selon Sylvain Bourmeau « Ce ne sont pas leurs convictions ou leurs opinions politiques qui doivent être considérées mais bien plutôt leurs manières de faire leur métier : leur pratique professionnelle a permis, depuis plusieurs dizaines d’années, de favoriser et d’entretenir la montée en puissance du Front puis Rassemblement national. » (AOC, « L’inconsciente irresponsabilité du journalisme politique », https://aoc.media/analyse/2024/06/23/linconsciente-irresponsabilite-du-journalisme-politique/). Et de pointer 7 biais qui caractérisent l’idéologie professionnelle des journalistes (la tyrannie des nouveaux « petits faits vrais » ; l’obsession pour la déviance ; la fabrique rituelle de la sacro-sainte « objectivité » ; quand les opinions deviennent des faits ; des angles pas toujours très droits ; 45 millions d’électeurs ou le petit jeu du benchmark façon Que choisir ; des rédacteurs en insatiable quête de personnages). C’est cette réflexion analytique qui nous permettra de nous donner, selon S. Bourmeau, « les moyens de comprendre ce qui apparaît si étrange à nombre de lectrices et de lecteurs [et de spectateurs et de spectatrices], c’est cette fameuse idéologie professionnelle dominante et ses biais qu’il faut mettre à jour. Et cela dans une perspective toujours résolument mélioriste car il ne s’agit en aucun cas d’affaiblir le journalisme mais bien plutôt de le renforcer par l’apport d’une dimension critique et réflexive issue des sciences humaines et sociales » (je souligne).

Apparemment, il n'y aurait pas qu'à l'école que le niveau baisserait…

Pourquoi vous les appelez "journalistes" ? Vous vous faites du mal ! 

Ils et elles sont au mieux présentateur.ice.s, et encore : présenter suggèrerait de présenter le contexte, ce qui semble déjà au-delà de leurs compétences.

A ce stade, je ne vois que deux explications : l'incompétence et la servilité. Interviews et débats mal préparés, mauvaise connaissance des dossiers et des invités, déférence excessive envers certains (peur de l'épuration post-électorale), biais idéologiques, suivisme et conformisme. La médiocrité des journalistes de télé est à la hauteur de celle de nos politiques. Il y a longtemps que je ne regarde plus les débats, qui n'apportent rien, ni à l'éclairage des indécis et bien entendu encore moins aux déjà décidés. On peut même se demander s'il est bien utile d'inviter des politiques, qui ne font que vendre leur marchandise comme des camelots de marché. Je n'écoute plus y compris ceux pour lesquel(le)s je suis sûr de voter : ils/elles seraient bien capables de me décourager. Ce qui est désolant, c'est de voir qu'une large majorité de l'électorat vote en fonction de ce qu'il voit/perçoit à travers ses écrans, sans aucun recul. Pire : même quand on lui démontre que "son" candidat ment, il hausse les épaules et l'absout, parce que, n'est-ce pas, "ils sont tous pareils". Ce qu'ont compris d'ailleurs bien des politiques : le mensonge paie, quelque soit sa taille. Il y a bien longtemps que le quatrième pouvoir, comme on l'appelle, n'en a plus aucun. Sauf celui de servir la soupe aux propagandistes.

" Le pouvoir du journaliste ne se fonde pas sur le droit de poser une question, mais sur celui d'exiger une réponse "

pourquoi dites vous qu'ils sont "devenus" des passe-micros ? Ils l'ont toujours été... avec les candidats de droite. Avec les candidats de gauche, ils retrouvent leur combativité.

Journal de la guerre civile, épisode 2
Au procès d'épuration des chiens de garde qui a suivi la Libération, Pascal Praud, défendu par Maître Dupond-Moretti (lui-même épuré), ne contestera pas les faits qui lui seront reprochés. Il déclarera toutefois qu'il n’aura été qu'un modeste rouage de l’administration et qu'il n’aura fait qu'obéir aux ordres de son patron. Il échappera de peu à la pendaison mais sera frappé d'indignité nationale et déchu de ses droits civiques à vie. Il sera condamné à une peine de 30 ans de prison pour détournement de vérité et manipulation de l’information.

Christophe Barbier sera retrouvé dans sa cellule, rouge comme son écharpe, étouffé par cette dernière selon toute vraisemblance. Comment se sera-t-elle introduite dans les lieux ? Aura-t-elle bénéficié de complicités en interne ? Suicide ou vengeance ? C’est ce que l’enquête en cours devra déterminer.

Une demande d'extradition sera lancée à l'encontre de Mathieu Bock-Côté réfugié au Canada. On se souviendra qu'il aura été la cible d’un drone kamikaze lors d'un attentat manqué revendiqué plus tard par le groupe Action Directe canal Tabarnac.

Avec la complicité d’un commando du Mossad, Raphaël Enthoven, Ruth Elkrief, Elisabeth Lévy et Alain Finkielkraut s’évaderont pour se réfugier dans une base secrète protégée par de hauts murs d’enceinte en béton armé, située quelque part en Antarctique. Ce sera désormais de là qu’ils continueront leur combat idéologique. Privés d’une large portion de leur territoire ancestral, la population de manchots, premiers occupants des lieux, décidera de lancer une pétition auprès de l’ONU afin de manifester sa réprobation. La difficulté de signer une pétition lorsqu’on est manchot suffira à démontrer leur détermination.

D’une complexion fragile, David Pujadas craindra pour sa santé en cas d’exposition prolongée à un orage d’acier, une rafale de balles ou un déluge de plombs. Il demandera - et obtiendra - le statut de réfugié climatique au Burkina Faso. Mal lui en prendra car, à peine installé dans sa luxueuse résidence, il succombera à une soudaine attaque de malaria, laquelle reste à ce jour non revendiquée.

Regrettant le démantèlement de l’empire médiatique Bolloré et vexé de ne plus y être l’invité d’honneur en remplacement d’Eric Zemmour, Michel Onfray décidera de se retirer définitivement dans une grotte aménagée des Cévennes pour bouder en compagnie de Michel Houellebecq et des œuvres complètes de Charles Maurras. Des témoins dignes de foi affirmeront que Claude Vorilhon, alias Raël, leur rendra régulièrement visite à bord de sa soucoupe volante personnelle dans le but de leur délivrer Ses Enseignements spirituels en compagnie de quelques membres choisies de son harem.

Côté collaborationnistes actifs, on aura finalement identifié les corps repêchés dans la Seine par une patrouille de la police fluviale. ll s’agira du préfet Nuñez et de Gérald Darmanin ligotés l’un à l’autre. Les deux victimes auront fait précédemment l’objet de menaces d'un mystérieux groupe de néopartisans connu sous le nom de « Déshonneur de la Police ». A cette occasion, les autorités saisiront l’opportunité de  réitérer leur consigne de ne pas se baigner dans le fleuve.

Bruno Lemaire, décidément insaisissable bien que activement recherché par Interpol, sera aux dernières nouvelles en cavale en Suisse, parti rejoindre son compte en banque. Entre temps, son éditeur aura bloqué ses droits d’auteurs et, anticipant de possibles troubles à l’ordre public, décidera d’annuler le projet de publication de ses œuvres complètes dans la Pléiade. Rude coup pour notre écrivain comme aurait dit le regretté David Pujadas.

Mais… ils avaient fait le choix de la guerre civile.

" les journalistes en plateau sont ils devenus des passe micros"


C'est bien pire. Ce sont des journalistes militants au service du néolibéralisme. Employés modèles des milliardaires, ou pour le service public , des dirigeants nommés par le pouvoir macronien.

Donc de la complaisance avec ce qui est macron compatible, et une hargne sans limites pour ceux qui résistent.

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