Mais quelle ligne j@une a bien pu franchir Peillon ?
Décidément, ils ont du mal à s'y faire. Décidément, les hyper-éditorialistes, hyper-présentateurs, hyper-chroniqueurs qui "tiennent" les grandes chaînes de télévision, ont du mal à admettre que leur piédestal vacille, que leur agenda est contestable (et contesté), leur monopole discuté. La violence de la réaction de Alain Duhamel et Jean-Michel Aphatie face à la défection de Vincent Peillon, sur Canal+, nous a laissés stupéfaits. Si stupéfaits que nous avons souhaité savoir quel nerf avait ainsi été atteint par Peillon.
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Derniers commentaires
Ce soir, flash d'info, à moins de deux semaines des élections régionales (France qqe chose, Inter ou Info) " La campagne peine à décoller .. campagne fade .. inaudible " ... mais dites, les mecs, c'est qui qui actionne le bouton du volume?
Ça me fait aussi penser à Denis Olivennes commentant le livre de Florence Aubenas " un milieu [précaires en province] qu'on ne connaît pas, et qui ne nous connaît pas ". Eh oui, c'est bien le problème!
Au fait, c'est quoi la mission d'un journaliste?
serge halimi :
Parlant des journalistes de son pays, un syndicaliste américain a observé : "il y a 20 ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. aujourd'hui, ils dînent avec des industriels."
En ne rencontrant que des "décideurs", en se dévoyant dans une société de cour et d'argent, en se transformant en machine à propagande de la pensée de marché, le journalisme s'est enfermé dans une classe et dans une caste. Il a perdu des lecteurs et son crédit. Cette situation est le propre d'un système : les codes de déontologie n'y changeront pas grand chose. Mais face à ce que Paul Nizan appelait "les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise" , la lucidité est une forme de résistance. (Les Nouveaux Chiens de garde - Raisons d'agir)
"La question de l'indépendance des médias enfin placée au cœur du débat public"
http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php#6982
Il faut sauver le soldat Peillon
Je cite juste un passage
Qui peut croire, sur ce dernier exemple, que la décision d’organiser cette émission émane de la seule direction de l’information de France 2 ? N’est-il pas clair comme de l’eau de roche qu’il s’agit d’une commande de l’Elysée sur le thème : « Il faut sauver le soldat Besson ! » ?
« Prouvez-le ! », me dira-t-on, et je ne le pourrai. Mais je prendrai la liberté que m’offre la retraite pour dire qu’en trente deux années de journalisme à France 2, période pendant laquelle j’ai été, reporter, grand reporter, chef de service, présentateur, producteur, rédacteur en chef, bref dans chacune de ces fonctions, j’ai été le témoin direct d’un contrôle du politique sur notre travail. A tel point que je peux affirmer que ce contrôle est totalement intériorisé par les journalistes, qu’ils vivent avec en essayant de le masquer par de l’humour et que tous ceux qui tentent de s’en affranchir vont directement à la case placard ! Qui peut nier que chaque changement politique se traduit dans le service public par un bouleversement total de l’organigramme et du choix des présentateurs ? Les faits sont là, ils sont têtus et il est regrettable qu’aucun travail sérieux de sociologue, ou de politologue, n’ait été fait sur cette question.
Peillon était par ailleurs l'invité de Pascale Clark ce matin dans l'émission Comme on nous parle. L'animatrice n'avait manifestement pas vraiment envie d'entendre les explications de Peillon. Patricke Duhamel directeur général de France 2 a passé un coup de fil apparemment imprévu pour répondre à Peillon
à la fin de l'émission en contestant violemment le comptage effectué par Peillon dont @si s'est fait l'écho. A écouter ici.
Les intevenants sont de qualité.
Je ne pense pas que V. Peillon ait gagné à se décommander au dernier moment
dans l'émission d'A. Chabot. Je parie, comme Guillaume, qu'il va baisser dans les sondages
car il a pêché contre les médias ! bien cordialement. GB
L'abstention est un moyen d'expression, même si c'est ainsi préparé.
Ce n'est pas un mensonge par omission, puisqu'il a immédiatement expliqué le pourquoi.
Ce n'est pas non plus une contre-vérité
Ce n'est pas une action impliquant le contraire de la vérité
Monsieur Peillon avait-il l'intention de tromper?
Me parler de mensonge me fait sursauter, quand on met en parallèle tous les (vrais) mensonges largement diffusés par nos hommes politiques, sans distinction. Sont-ils tous aussi énergiquement mis en exergue par les journalistes présents pour la curée?
Monsieur Carreyrou parle plutôt de malhonnêteté? C'est bien pire! Quelle est son attitude vis-à-vis de l'impolitesse de certains ..........
Je n'avais pas particulièrement d'atome crochu pour Monsieur Peillon, mais pour le coup il devient sympathique.
Dans le débat, mais ce n'était pas le sujet, on aurait pu rebondir facilement lorsqu'on a dit, à juste titre, que Madame Chabot n'avait pas modifié sa façon de faire, car c'est bien ce qu'on peut lui reprocher. Les exemples sont nombreux ........
Et, au fait, a-t-on des nouvelles sur la cote de popularité de Monsieur Peillon avant et après ce coup d'éclat?
Le Gavi ! et dire qu'il a monté libé, fallait peut être un 4ème comme à la belote ou alors il avait le pognon.
Pour le reste beau plateau et beau débat malgré la gavinullité.
a t' elle demandé à le pen de s' excuser comme elle l' a fait pour Besancenot ?
philippe gavi fait la défense du système ,ce qui a provoquer on va dire de la tension sur le plateau et l'ire des asinautes .
BRP lui fait du poile a grater anti conformiste
cette émission n'apporte pas de reponse clair au problème
perso j'ai été décut par le choix de mr peillion
le problème c'est que bon il y avait trois contre mr peillon et un pour .
sa commence a resembler a droit de reponse .
J'imagine que je ne suis pas le premier a vous le faire passer.
Cette réponse est intéressante car elle met aussi en lumière le mensonge en lui même.
Maintenir qu'on va venir durant plusieurs entretiens, jusqu'au bout... cela porte un nom: de la manipulation.
Alors tous les moyens sont ils bons pour donner un coup de pied dans la fourmilière?
Faut il rester en deçà d'une ligne jaune? ou dit autrement, quelle éthique respecter?
Car au fonds c'est bien d'éthique dont il est question.
comme nombre d'entre vous je suis écoeuré après le visionnage de cette émission , comment peut on être journaliste et être incapable à ce point d'avoir un regard critique sur sa profession ? Cette démonstration du corporatisme est à la limite de la caricature...
Dommage que le déséquilibre au sein des invités ai rendu cette émission presque insupportable, il aurait été intéressant d'avoir la réaction d'un journaliste étranger sur le plateau face à cette "meute" de vieux brisquards du journalisme politique à la française.
Cher Guy,
Vous avez parlé de pratiques discutables en vous référant à votre expérience professionnelle mais avez refusé de donner un exemple.
Pour moi, si vous ne pouvez pas donner d'exemple, abstenez-vous car j'ai besoin, non pas de savoir ce qui s'est passé en détail dans l'une ou l'autre émission, mais bien de comprendre ce que vous voulez dire par là de manière générale.
Sans exemple, cela reste une insinuation.
Merci à toute l'équipe et il est encore temps de vous souhaiter à toutes et à tous une très bonne année 2010.
Amicalement
Janine Revillet
Souvenirs, souvenirs, je cite ce dont je me souviens.
Il y a bien longtemps déjà, à la fin d'une émission, quant tout le monde se lève, une caméra continue à tourner et l'on voit A. Chabot faire la bise à l'invité représentant la droite (c'était peut-être Coppé, mais je n'en suis pas sûre). Je me suis dit qu'elle aurait dû démissionner ce jour-là , si l'expression déontologie du journalisme de service public avait un sens.
Pendant la campagne présidentielle de 2007, interrogée sur la raison pour laquelle elle n'avait pas évoqué les conditions d'acquisition de son appartement par Sarkozy à Neuilly, conditions qui faisaient alors l'objet d'interrogations sérieuses, elle avait répondu " je ne l'ai pas fait parce que je pense que ça n'intéresse pas les français". No comment.
A la fin d'une émission de la 2, sans doute "Mots Croisés", Fadela Amara (ou un autre représentant de la majorité, mais il me semble bien que c'était elle) développe une attaque violente contre le PS. A. Chabot envoie aussitôt le générique, sans donner au socialiste présent la possibilité de répondre.
Avant les européennes, elle a été l'organisatrice et l'animatrice de ce "débat" qui a favorisé la montée en puissance d'Europe Ecologie. Ce qui, objectivement, servait la majorité en prenant des voix au PS. La projection de "Home" sur la deux aussi, quelques jours avant le scrutin a enfoncé encore le clou. Hasard ? Je ne le crois pas. Un souci de neutralité aurait pu conduire à différer cette projection d'une semaine.
Et aujourd'hui, en organisant ce débat en prime time, A. Chabot enfourche une fois de plus la stratégie électorale de l'UMP, à savoir agiter le chiffon rouge de l'identité nationale pour ne pas parler des problèmes graves du pays.
Je me souviens que Thomas Legrand avait évoqué ce critère générationnel au moment de l'affaire Mitterrand et de sa piteuse défense devant Ferrari au 20 h de TF1: ceux qui ont reçu l'éducation dans les années 60-70 ne pouvaient admettre son argument sur l'âge de ses victimes, les autres (plus âgés ou plus jeunes) ne voyant pas l'enjeu de cet argument sur le plan de la défense de l'intégrité humaine.
Je vois dans le coup d'éclat de Peillon une forme de courage: il prend le risque d'être durablement blacklisté de France Télévision, en même temps qu'il dessine peut-être le contour d'une télévision à venir.
Quelque chose me dit que le ressort dramatique se fatigue. On verra bien. En dessous de 500 messages sous la présente chronique, on considérera que le feuilleton est en perte de vitesse.
Le mur du çon est franchi allégrement par Carreyrou qui nous donne des leçons de politesse sur les invités politiques. Et qui évoque "le frère du cousin de la sœur de la belle mère" pour éviter de comprendre que les liens amicaux et/ou familiaux sont des prétexte à dévaloriser la blanche robe des journalistes. Est-ce si compliqué à démontrer que Bouyges, alias TF1 à des intérêts financiers à servir la soupe au gouvernement ?
Juste pour dire que j'ai apprécié votre façon de sortir de la soi-disant neutralité des journalistes. Que vous donniez votre point de vue ne me trouble pas. Mais ils auraient été dix à affirmer que Mr. peillon est mal poli ,en s'y prenant de la même façon que Philippe Gavi, que cela n'aurait pas altéré mon jugement...car en manière d'impolitesse il se pose là! Soutenue par le chœur des...j'allais dire des vierges.
J'estime que la première des politesses consiste à laisser l'autre aller au bout de ce qu'il a à dire, et à l'écouter; ça évite de lui prêter des propos qu'il n'a pas tenu.
Continuez comme ça, moi ça me va!
Très bonne émission, merci, et beaux décors aussi. On respire plus.
"Donc Nicolas Sarkozy (qui intervient pratiquement chaque jour à la télévision), mobilisera lundi, une fois de plus, TF1 pendant toute la soirée, sans limites, sans contrepoids ni contradicteur. Il ne sera confronté qu’à ses reflets.
Il répondra autant qu’il voudra aux « questions des Français » comme le font régulièrement Vladimir Poutine en Russie et Hugo Chavez au Venezuela.
Et ça passe comme une lettre à la poste. Même les oppositions politiques, syndicales et médiatiques, ne réagissent quasiment plus. On se fait à tout…"
De 2 choses l'une, et nous n'avions pas besoin de 72 minutes de débat vidéo pour cela, soit Peillon a été tenu informé en temps et en heure du programme de l'émission, et dans ce cas il n'a aucune excuse valide pour se dégonfler et planter à la dernière minute l'émission, soit il s'est engagé à l'aveuglette et dans ce cas les 2 partis ont tort... lui de ne pas s'être informer avant, et les organisateurs de ne pas l'avoir informé suffisamment tôt. Dans le premier cas l'attitude de Peillon est totalement injustifiable et complètement indigne (même d'un homme politique).
Dans le second elle n'est que regrettable et ne nuit qu'à lui même et à son parti, car se dégonfler, c'est aussi manquer de courage et reconnaitre qu'en final on a rien à dire.
Quant au comportement théatral ou dramatique des stars journalistiques auto-érigés en juges, c'est toujours regrettable et un peu ridicule de les voir ainsi s'exciter, mais ce n'est pas nouveau et cela n'enlève rien à la "bourde" initialement commise avec ou sans excuse par Peillon.
Quant à demander la tête d'Arlette Chabot...Bof !
Bref tout ceci est avant tout dénué du moindre intérêt, et témoigne une nouvelle fois du nombrilisme médiatique, n'avez-vous vraiment rien d'autre à nous proposer qu'une fois de plus parler de vous même et de vos petites misères ou querelles intestines ?
Sincèrement on s'en fout, il y a bien d'autres sujets 1000 fois plus importants à traiter. Pour ma part il est clair que rien d'intéressant n'a été dit pour la seule et unique raison que le sujet lui même était inintéressant. Je n'irais pas jusqu'à réclamer un remboursement cette fois (l'erreur est humaine) mais malgré tout je suis déçu.
Parce que là, il y a de quoi !
Il n'y avait vraiment personne qui avait quelque chose à dire d'un tout petit peu intelligent sur le sujet ?
Excellente émission que celle ci !
Encore 51 autres semblables et 2010 sera un grand cru pour la ligne j@une !
Surtout, au-delà du thème abordé, un grand bravo à Guy qui reste calme et serein, quel que soit l'invité ou les propos qu'il tient, et qui, inlassablement, ne s'écarte jamais de la ligne (y a quand même quelques coups de pieds au c.. qui se perdent...!)...
Bonne année 2010 à toute l'équipe d@si.
Matthieu Castera
Autrement dit, les hommes politiques mentent aux électeurs, et c'est dans l'ordre des choses.
Mais s'ils se mettent à mentir de cette manière aux journalistes...
Tout ça sent la consanguinité à plein nez.
J'ai particulièrement apprécié les interventions de Jeff, Theoven et Yanne dans ces commentaires et je m'associe pleinement à leurs analyses ! Ma "réaction" écrite à la va-vite est un peu foutraque, fruit d'un visionnage exalté de ce qui est pour moi la meilleure Ligne Jaune jusqu'à maintenant !!!
Dr. C. L. 85.
( Pour ne pas agir masqué comme certains ( Mais qui donc ?...) je précise que je suis militant socialiste encarté, récemment démissionnaire d'un secrétariat de section...)
J'ai connu mieux, un petit effort.
Bravo Mrs Birenbaum et Schneidermann d'être à l'origine de ce type de confrontation qu'on devrait voir sur les grandes chaînes si elles n'étaient pas passées sous la "tutelle" du pouvoir en place, quelqu'il soit, mais avec encore plus d'acuité "sous Sarkozy", depuis une trentaine d'années !!! Comment peut-on réfuter le "corporatisme bien-pensant" de Duhamel, d'Aphatie ou...Denisot...ou Carreyroux...( Ah, l'attitude de Denisot et celle d' Arianne Massenet, 2 pitt-bulls, face à J.F. Khann après l'algarade JFK/Aphatie/Denisot sur le plateau du grand journal : JFK était là dans une position un peu semblable à celle de Peillon : comment arriver à secouer le cocotier de la "bien-pensance" formatée "pas de droite mais encore moins de gauche, faudrait pas déconner" comme nous faisait rire un certain Colucci...Eh, oui pour être visible ou audible aujourd'hui et pouvoir dénoncer un système médiatique "fascisto-Poutino-mou" il faut "dire des gros mots" comme JFK, "être mal-élevé" comme Peillon...). Ces messieurs/dames, "grands journalistes" installés dans des lits douillets au coeur de la presse papier et audio-visuelle, hors Internet, de ma génération, la 40-60, redoutent le web et les "mal-polis"...Ce qui ressort de cette "meute", en dehors de Birenbaum et BR Petit, c'est la terrible impression de sermon infligé par un proviseur à des "petits iconoclastes" qui ne respecteraient pas les "us et coutumes" bien mises au point dans la lucarne depuis un certain... Peyrrefitte ! Mais pour qui se prennent-ils donc pour nous infliger quotidiennement leurs grands-messes soit-disant consensuelles les Chabot, Duhamel, Aphatie, Denisot, Mougeotte, Elkabach, liste non-limitative car quelques uns "à gauche" ne sont pas mal non plus dans ces combats pour éviter l'extinction des dinosaures...Ont-ils été élus pour se croire ainsi propriétaires ou du moins locataires privilégiés de la pensée molle commune chère à Mr. Lelay pour emplir les cortex non encore pleins de Coca-Cola ou de Microsoft...@SI devrait demander beaucoup plus cher que 30 ou 35 euros !!! Emission de salubrité publique virée de la 5, on comprend mieux pourquoi quand on voit ce trio "gériatro-conformisto-droitier" à l'oeuvre face à Birenbaum et au..."traître"...
Toutes les semaines, la même !!! Brisons les tabous si utiles à certain pour perdurer sous tous les pouvoirs ou presque !
Dr. C. Lamy, 85.
Non, je plaisante. Emission bien menée. Comme quoi y a des hauts et y a des bas (plus rares).
Quand au contenu, pour moi il se résume à cette affirmation de Cayrou:
"Peillon s'est mal conduit, on le jugera là-dessus"
Quand on sait ce qu'est une bonne conduite dans le milieu politico-médiatique, le jugement est vite fait.
Sans oublier qu'il n'a pas agi sans penser à lui. Mais en cette occasion, on s'en fout.
Maintenant, grâce ou à cause de -c'est selon- les masques sont tombés bien bas.
Oui, une certaine partie de l'opinion publique pense que les journalistes politiques, y compris les meilleurs, jouent un rôle qui déborde de ce qu'il devrait être. Organiser un débat politique c'est un métier, c'est une affaire dans laquelle il y a beaucoup d'argent et de considérations d'ego en jeu car c'est un show qui rapporte aux supports médiatiques(papier, radio, télé...), mais aussi qui fait et défait des carrières, tant de journalistes que de politiciens. J'ai senti un sorte de crainte de la critique sur leur propre travail desdits journalistes, qui a justifié le déchainement contre Peillon. D'une part, par son coup de Trafalgar, il les a utilisés contre leur gré pour faire passer son message qui du coup a eu beaucoup plus de buzz et de portée que s'il était venu, d'autre part, il remet en cause la qualité ou l'objectivité de leur travail. C'est trop, c'est insupportable pour une profession qui est sans doute trop tentée de faire la pluie et le beau temps sur le terrain médiatique. Compte tenu de l'importance qu'ont pris les médias dans la vie politique, leur fonds de commerce ne doit être autre que l'image d'une certaine objectivité envers les invités, en plus de la pertinence et du professionnalisme, pour le public. C'est donc sur Peillon qu'il faut taper pour mater une éventuelle rebellion qui pourrait se propager parmi les invités qui pourraient se sentir mal servis par eux, et rappeler que les vrais patrons du débat médaitique, ce sont eux et qu'ils ont du pouvoir. Il me semble donc qu'il y a plus un problème d'ego derrière cela que de corporatisme.
Ce que je déplore le plus dans cette polémique, c'est que lesdits journalistes se substituent à Besson pour lyncher Peillon, alors que son geste est avant tout un geste politique fort. Qu'ils s'offusquent qu'un second couteau du PS les taxent de non professionnalisme, c'est déplacé et donner de l'importance à ce qui n'en a pas, car on le sait, tous les journalistes se font tacler un jour ou l'autre et par des politiciens de bien plus grande envergure : n'avons nous pas eu la déclaration d'un ministre d'état au sujet des journalistes en Afghanistan ? Ou encore Joffrin se faire baffer publiquement par Sarkozy en 2007 ?
L'absentéisme lors des régionales va encore bien se porter!
Pauvre démocratie.
Carreyrrou confirme la détestable opinion que l'on peut de faire de lui: Suffisant mais vraiment pas nécessaire
Bref je trouve le plateau de ligne jaune mauvais comme j'ai été déçu par Duhamel et Apathie.
Qu'est-ce ? Voilà un type (Philippe Gavi) qui, dans un débat, se targue d'être rigoureux, nous fait tout un discours sur la politesse et qui n'applique pas ses propres règles à lui même en faisant tenir à Bruno Roger Petit et à Guy des propos qu'ils n'ont pas tenus, en insistant lourdement sur ces propos alors que les intéressés, sans prendre de grands risques, lui disent qu'il se trompe (c'est facile à vérifier.) De là il théorise et plonge dans un monologue totalement hors sujet pensant pouvoir décrédibiliser son interlocuteur. Bon, ce n'est pas nouveau dans les débats, c'est une "stratégie", mais lui il s'acharne à le faire comme je n'ai jamais vu sur un plateau télé. En revanche, je vois régulièrement cet acharnement "stratégique" dans les forums Internet y compris dans ceux d'@si (je ne citerai pas de nom.)
Donc pour résumer, en réponse à cet acharnement "stratégique" je propose que la victime de ce procédé réponde en attribuant des points Gavi à son interlocuteur.
Jean-Marc
A ce sujet j'ai écrit à des camarades du PS qui avaient emboité le pas ce que je vous mets en copie. Si ça marche;Aujourd'hui je n'en retirerais pas un mot
"Ah la belle polémique!
Au moins j'ai écouté Vincent Peillon et ses arguments sur Canal+
Il ne s'agissait pas de peur du débat. La manière d'enfumer les téléspectateurs par la clique Chabot est totalement inadmissible et ce depuis de nombreuses années.Je suis peut-être parano, mais j'estime que nous n'en sommes plus à défendre une image fut-elle celle du PS. Il s'agit de se révolter contre la main mise sournoise des médias par le pouvoir et ses partisans. Bref, se battre contre la propagande de ces ennemis de la démocratie; nous avons trop longtemps cru à un jeu courtois dont tout le monde acceptait les règles implicites.
Je souhaite avoir tort et que nous ne nous réveillions pas un jour, que je ne désire pas voir, pieds et poings liés, entre les mains d'un pouvoir disposant de tous les moyens pour imposer ses vues dans tous les domaines. Dans cette perspective, la future réforme de la justice est une marche de plus vers la dictature. Un pays qui ne fonctionne pas avec une vraie séparation des pouvoirs, n'est pas une démocratie. Nous sommes pratiquement dans cet état. Comment l'appellerez vous lorsque ces fameuses réformes seront accomplies? Je ne ferai pas de reproche à Vincent Peillon d'avoir atteint si peu que ce soit "l'image du PS. Il a au moins "attaché le grelot" comme l'a écrit notre fameux fabuliste. Et je ne me reprocherai pas non plus d'avoir averti mes camarades.
Amitiés
jgh"
et la politesse pour les journalistes sans respect (de l'Homme)
http://www.dailymotion.com/video/xby6u9_demontage-de-gueules_fun
Je ne connaissais pas Gavi, mais là je crois qu'on tient ce que j'appelle une "synthèse" du journaliste imbu qui somme ses ennemis de répondre à ses oukazes (car là il ne s'agissait pas d'échanger des arguments, mais de guerre ouverte entre la vertu qu'il représente et le mal personnifié par GB et RBP). Faites ske j'dis, faites pas ske j'fais !!! Triste sire en effet (au passage je remarque que GB a eu un début de réaction un peu similaire lorsque Gavi a glissé le mot "juif" dans une de ses remarques éructées... alors dés cet instant, la ligne jaune universelle était franchie !!).
Carreyrou est fidèle à lui-même, dans le rôle du Louravi loukoumisé à souhait, content de lui et de sa carrière de grand professionnel dont il doit la longévité à son excès de zèle vis-à-vis des pouvoirs successifs (ah ça, c'est sûr, avec lui, "l'actionnaire principal" a toujours été bien traité. Il faudrait peut être que Val pense à l'embaucher à la place de Guillon). Si je devais retenir une seule phrase de cette baudruche pitoyable, c'est (je cite en substance) "Quand on a raison, on a raison. Quand on a tort, on a tort". Inutile de préciser que les éditocrates pensent tous comme lui et qu'ils s'incluent évidemment dans la catégorie de ceux qui ont toujours raison. En ce moment d'ailleurs, la meute a décidé de s'occuper du cas des 35 heures (qualifiée de "fumisterie") et de la réforme des retraites ("tout le monde sait qu'il faudra repousser l'âge de départ... c'est de l'arithmétique de base. Enfin Martine Aubry a compris ce calcul élémentaire" et bla et bla et bla). Le ton est le même, comminatoire à souhait, et toute vue alternative est immédiatement qualifiée de "dogmatique" et irréaliste.
Au passage, je ne peux m'empêcher de relater ce que j'ai entendu il y a deux ou trois jours sur RTL, ou le duo ayatollesque Duhamel Apathie a répondu aux arguments circonstanciés d'un auditeur sur la défense de la retraite à 60 ans par ces mots éternels : "nous ne sommes pas des spécialistes mais ... (on va quand même vous donner la seule vérité)". CQFD. Rappelons une fois de plus que ces deux nigauds, et quelques autres, ont des convictions politiques très ancrées (ce qui est d'ailleurs parfaitement leur droit), mais qu'ils n'assument jamais ouvertement et qu'ils masquent derrière un
Pour avoir mijoté dans l'entourage proche d'un ministre (de la Défense) ainsi que de quelques élus locaux de poids, je peux témoigner du fait que les médias appliquent quasiment tous le principe du "fort avec les faibles, faibles avec les forts". Je me rappelle notamment d'une émission de télé nationale, il y a quelques années, dont le dispositif prévoyait qu'un invité mystère assiste à l'émission en restant "caché" en coulisses pendant tout le débat et n'intervienne qu'à la fin. Lorsque mon ministre de l'époque a été sollicité pour ce "show", nous avons fait en sorte qu'il reste dans son ministère pour regarder l'émission, avant de se rendre au studio. Le résultat c'est que le présentateur (journaliste étant un terme un peu trop valorisant en l'occurrence) s'est littéralement p...é dessus tout le long de l'émission devant la menace de la non-venue du ministre. Lorsque ce dernier est enfin arrivé, ledit "grand professionnel" était décomposé et il a été d'une gentillesse confondante. La situation n'était pas tout à fait la même que pour Peillon, mais tout de même assez similaire... En matière d'image, nous avions alors ramassé la mise avec notre petite manoeuvre...
Article 331 du Code de Procédure pénale : "Le Président de la Cour d'Assises doit demander au témoin, avant qu'il dépose, s'il est parent ou allié des parties au procès"
S'il était confronté à une telle situation, M. Gavi dirait-il au Président que sa question est ignoble ?
Abracabrantesque : l'énervement caractérisé qui était suggéré dans l'article de DS à propos du plateau du Grand Journal, mais qui restait du domaine de la subtilité, c'est-à-dire les mimiques et les crispations de main d'Apathie et de Duhamel, était si patent dans cette émission que ça ressemblait à une caricature. GB et Roger-Petit étaient obligés de respirer et de surnager avec leur argumentation tout ce qu'il y avait de plus élémentaire au milieu de cette fange de propos tellement nauséabonds que les trois protagonistes ne sentaient même pas l'odeur qu'elle dégageait .
Elitisme déplacé, corporatisme à la limite du tribalisme, et j'en passe, poussés à la caricature.
Et tout cela étalé sans vergogne sous nos yeux ! Je n'en reviens pas ! Plus rien ne leur fait honte !
Ah, le morceau où le fait de faire remarquer que l'une est la belle-soeur de l'autre, est qualifié d'ignoble, c'est extraordinaire de la part de quelqu'un qui prétend donner des leçons de politesse..
Mais mon moment préféré, c'est la remarque de Carreyroux vers la fin : "Je pensais pourtant que nous étions tous d'accord, c'était impoli." (Heu, à peu près, j'ai la flemme de reprendre le passage).
Il est vrai que le dispositif est assez répandu dans les émissions télévisées : on invite des journalistes et chroniqueurs bien-pensants et officiels en nombre pour illustrer un sujet, et un seul petit contradicteur qu'on renvoie immédiatement à sa nullité supposée sur le sujet dès le début du débat.
Un blogueur, un comique, un artiste. Bref, pas quelqu'un de crédible.
Et le nombre des argumenteurs selon lesquels il n'y a aucun problème, les jugements de valeurs (juger, ça évite de penser), achèvent de disqualifier le contradicteur, surtout si on hurle aux théories complotistes, ce qui forcément veut dire antisémitisme*. Cette dernière argumentation, qui n'en est pas une, touche l'animateur et tous les spectateurs.
Et tout le monde est content, les choses sont claires. L'opinion dissidente est anéantie.
Et Carreyroux a cru se trouver dans cette configuration. Manque de chance, il était sur @SI et avec comme animateur GB.
Patatras...
Voilà ce que c'est quand on est retraité, on peut croire que le monde n'avance plus, mais il arrive qu'il se retourne complètement. Cela s'appelle une révolution....
Il ne voit pas arriver la révolution internet. Il faut dire qu'il fallait voir comme ils étaient tous bigleux, l'un avec ses notes de sudoku, l'autre avec sa citation balzacienne de savoir-vivre d'il y a près de deux siècles... Sans parler du troisième qui devisait doctement.
Vous auriez fait jouer des comédiens qu'ils n'auraient pas été meilleurs.....
Oui ! Une émission d'anthologie.... Bravo.
Ces messieurs sont journalistes ? Mais mon tonton Gérard qui refait le pays tous les jours au bar tabac du coin devrait être rédacteur en chef alors ! Merci pour cette émission qui, en partant d'un sujet dont je n'avais pas grand chose à faire, m'a ouvert les yeux sur les dinosaures poussiéreux qui hantent encore cette profession.
En un mot : édifiant !
La société très polie des journalistes bien nourris est-elle la société pas très jolie des journalistes bien pourris ?
On reconnaît parfois l'uniforme des soldats à leurs arguments et il est intéressant de noter que se développe en France un front informel de défense de la politesse : de Finkielkraut à Alain Minc en passant par Denis Olivennes, Arlette Chabot, Laurel et Hardy ( euh non...excusez moi Duhamel et Aphatie), etc. On est parfois tenté de tirer son chapeau devant tant de civilités mais l'on s'étonne quand même qu'aucun d'entre eux ne se propose de rééduquer l'un des français les plus goujats qui soit : notre très cher président. (il semble inutile de rappeler ici le très célèbre « casse toi pov'con ») Puisque cette condamnation de l'impolitesse nous semble alors relativement incohérente, nous serions tentés d'y voir un pur jeu rhétorique, une instrumentalisation honteuse de la politesse. (Nadine, http://static1.purepeople.com/articles/4/46/20/4/@/334428-nadine-de-rothschild-637x0-2.jpg, c'est le moment de vous révolter)
La rhétorique procède par glissement de sens : une partie pour le tout, une chose pour une autre, etc. Cependant, pour que la figure de style soit compréhensible et donc pertinente, il est nécessaire que l'auditoire soit capable de relier ces deux choses distinctes. Il faut donc utiliser des notions proches, des amalgames crédibles : une voile pour un bateau, un animal pour un autre, un costume pour un homme.
La question devient donc, concernant nos oligarques médiatiques énervés : « De quoi donc la politesse est-elle le nom ? » Que cherche-t-on souterrainement à condamner en défendant la si consensuelle politesse et qui serait proche de l'impolitesse pour les besoins rhétoriques de nos oligarques en colère ? De façon surprenante, la politesse, telle qu'elle est défendue par nos journalistes agacés, ne concerne pas des usages démodés comme le baise-main, le vouvoiement (par exemple : cassez-vous, pauvre con !) ou encore la manière de se tenir à table. Non, la politesse défendue ici concerne surtout, dans les codes de langage, le choix de celui qui est autorisé à parler et de quoi. Regardons par exemple cette vidéo où Denis Olivennes défend la pensée unique, comparée ici explicitement à la civilité : http://www.dailymotion.com/video/xadsf1_minc-et-olivennes-celebrent-la-pens_news Ce même Denis Olivennes qui partage avec Alain Finkielkraut l'idée que internet est une poubelle : http://www.dailymotion.com/video/xadssk_olivennes-internet-le-toutalegout-d_news?from=rss ou http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=1913 Mais les exemples abondent comme Nadine Morano, responsable de cette video : http://www.dailymotion.com/video/xb3ejd_nadine-morano-au-sommet-de-sa-conne_news mais qui attaque et tente de faire condamner pour incivilités, des internautes ayant posté un très agressif « Hou la menteuse !» sous une autre de ses vidéos. http://www.rue89.com/2009/06/05/hou-la-menteuse-morano-est-bien-allee-jusquau-tribunal Ou encore Guéant sous le regard de David Abiker : http://www.youtube.com/watch?v=DKuc42rErCU
Si donc, poursuivant mon analyse, nos oligarques médiatiques en fureur ont bel et bien maquillé la pauvre politesse comme une voiture volée, c'est pour tenter de lui donner les traits disgracieux de son trop sérieux cousin le conformisme. Dans le même ordre d'idée la pauvre liberté d'expression, si fraîche et si vivante dans sa robe à fleurs, est condamnée pour les crimes mineurs de sa garce de sœur prénommée incivilité.
Nous pouvons ainsi relier plusieurs événements reconnaissables à cette invocation de la politesse : le rapport à internet d'un Olivennes ou d'un Finkielkraut d'une part et d'autre part la réaction outrée de certains face à la manière astucieuse dont Vincent Peillon a bousculé l'agenda pré-formaté des questions dont on doit discuter et avec qui. En se conduisant ainsi, il a refusé le débat imposé, il a refusé de s'en laisser dicter le cadre. Il a fait usage de sa liberté d'expression par un bruyant silence.
Quel malpolis !
En Amérique y'a une expression pour décrire ce que ça m'inspire: Jesus Christ!
- Mme Chabot organise son débat ( avec plein de deal ) portrait psychologiste de Besson , suivi du débat Le pen Besson et de la réaction de V Peillon ..... résultat deux lignes dans la presse le lendemain ( au fait rien n' a été repris sur ce qui s 'est dit pendant ce débat ) et la vie continue pour A CHabot qui peut penser au prochain débat
- Horreur V Peillon ne joue pas le jeu et ne vient pas .... résultat on en parle , on se défoule , on tire à vue , on conspue , on juge , on lapide on condamne avec le tribunal des éditocrates et des " chers confrères " et la meute se défoule ...
N 'importe quel étudiant en communication aura compris en analysant ces deux situations qui a gagné et que rien ne sera plus comme avant et que V Peillon a gagné ....
L'émission a fort bien commencé, avec le "mensonge". C'est mal le mensonge ? On s'est imédiatement retrouvé en terminale, avec une classe moyenne en train d'essayer d'y répondre.
Trois personnes ayant circonvolutionné sur "euh oui le mensonge c'est mal, surtout celui de Peillon, mais bon, pour les autres c'est pas grave" (au hasard, les membres de ce gouvernement dont Mr Besson, roi du mensonge).
On a eu un petit moment épique lourd de sens, où chacun savait où Guy voulait en venir (bien joué d'ailleurs), et ne voulaient pas se laisser piéger, et ont dû aller jusqu'à nous sortir du "le mensonge, c'est bon quand c'est nécessaire". Avec un citation. C'est toujours important, les citations. Merci d'ailleurs Mr Gavi, de nous rappeler qu'il faut être poli, c'est ma maman qui va être contente.
Le mensonge c'est bon, mangez en, mais pas Peillon donc. Dont acte.
Il a bien fallu laisser passer, puisque le sujet de l'émission n'était pas par exemple, les mensonges répétés de Mr Besson (oui, j'y tiens, tel un Gavi a sa politesse), ou du président de la République, et qu'il ne faut pas trop esquinter ses invités, tout de même.
Dommage donc, de n'avoir pas été jusqu'au bout de la comparaison entre la réaction du monde journalistique face à Vincent Peillon, et celle, (quasi ?) inexistante, dans ce même circuit chabotesque, lorsque le gouvernement sort une ânerie, qui se transforme rapidement en mensonge.
Mais si j'ai bien suivi l'argumentation (lorsque l'on parlait de la demande de démission), Mr Peillon n'est rien, donc il prend tout, mais un ministre qui ment est tout (un Ministre de la république, Môssieur !), mais ne doit rien prendre. Hélas j'ai perdu la suite de l'argumentation en cours...
Je ne sais pas si je regrette la présence de Mr Gavi, que je ne connaissais pas, tant ce fut dur à supporter, mais au moins ce fut instructif. Mais dur. Vociférer pour se faire entendre n'est pas la meilleure solution. J'ai cru qu'il allait se jeter sur son voisin. Heureusement il a juste maltraité son siège.
On n'a pas vraiment non plus parlé du fond... Enfin si, et c'était d'ailleurs ahurissant. Cela a déjà été écris sur le forum, mais en gros... tout va bien dans le meilleur des mondes. Beaucoup de "Ce n'est pas grave" ou de "Je ne vois pas le problème" ou "Ca a toujours été comme ça".
Du grand art donc. La chasse au Peillon est donc parfaitement logique. D'ailleurs, tout le monde est d'accord, si j'ai bien compris.
Par contre je me fait avoir à chaque fois. Je reste, immédiatement après l'émission, sur ma faim, en me disant qu'on n'a pas été assez loin, qu'elle était trop courte. Sans doute parce que j'attends une conclusion.
Mais Guy (avec son petit sourire :D), laisse au spectateur le soin de tirer ses propres conclusions, avec une démonstration auto-parlante des invités, c'est finalement la meilleure chose à faire.
Il est évident que les grands prêtres éditorialistes sont au service du pouvoir en place, surtout depuis que Mr Sarkozy a cru bon de nous faire revenir des décennies en arrière en nommant lui-même le PDG de France TV !!
Comment peut-on encore croire que ce n'est pas le cas ? Il faut vraiment être un journaliste aux ordres pour ne pas s'en rendre compte !!!
Les médias de masse sont totalement corrompus, jetez vos télés !!
Bon, faut se refarcir Gavi, mais quelle poilade ! Une énormité à la minute, ça tient de la haute compétition !
Tout y passe : point Godwin, point Finkie, mauvaise foi, argumentaire foireux, suffisance, incompétence, aveuglement...
Cette emission rentre dans mon Top 5 du site !
Bravo Guy, une sacrée démonstration par l'exemple !
Encore des comme ça siouplait :D
On peut penser ce qu'on veut du "coup" de Peillon, mais je trouve qu'il a au moins le mérite de provoquer un certain débat (public - du moins sur le Net) sur le fonctionnement des médias et plus exactement sur les pratiques journalistiques. Je suis journaliste (je travaille pour une revue politique belge - www.politique.eu.org) et je constate avec dépit que les journalistes, avec les politiques sont ceux à qui les gens font le moins confiance (voir enquêtes d'opinion).
Est-ce que la profession se fout de ces données et continue à pratiquer du journalisme-spectacle jusqu'à ce que plus personne ne la consulte (si ce n'est sur le net)? Je me surprends moi-même à passer plus de temps sur le Net (Arrêt sur image, Rue89, Mediapart, Slate...) qu'à lire les journaux (pourtant sérieux ou dit sérieux)...
Pour en venir à votre émission, est-ce une question de génération ou bien une question de contexte (journalisme français - je suis Belge), mais je suis resté abasourdi quand j'ai entendu dire que Sarkozy - et avant lui les présidents de la République lorsqu'ils sont interviewés à la télévision (choix des questions et aussi des journalistes qui les interviewent) - a co-édité une émission de politique de France 2... et qu'un de vos intervenants (journaliste !) dise que "CE N'EST PAS GRAVE" ? C'est hallucinant. Et la distance critique des journalistes dans tout cela, on en fait quoi ??? Et dire que ce même journaliste parle ensuite de rigueur journalistique...
De même, j'ai été sidéré quand ce même journaliste crie au scandale quand on révèle les liens familiaux entre Alain Duhamel et la co-productrice de l'émission de France 2 "A vous de juger".
Dans la même veine, j'ai toujours été dépité de voir que les couples Ockrent-Kouchner, Sinclair-DSK, Drucker-Baroin, Borloo-Schonberg ne dérangent presqu'aucun journaliste (en tout cas officiellement)... Car pour le coup leur profession (dont les valeurs sont censées être, entre autres, une certaine "indépendance", poser un regard critique sur le monde...) en prend quand même un rude coup il me semble...
Bonne continuation,
Jérémie Detober
http://www.dailymotion.com/video/xoqz1_messieurs-les-censeurs-bonsoir_news
cordialement
Selon le "clan" Apathie, Carreyrou, Duhamel, etc : il y a 2 lignes jaunes à ne pas franchir :
A-> la "politesse" vis-à-vis des journalistes (si on dit qu'on vient, on vient - point barre; instrumentaliser le système médiatique pour faire avancer (plus ou moins efficacement, ce n'est pas le sujet) ses idées, c'est interdit; il faut respecter des règles du jeux tacites, quitte à se laisser "pieger" (*) )
B-> l'intervention du politique dans la ligne éditoriale : ça c'est le mal absolu.
très clairement, pour eux, la co-production de l'émission (sur le plan "technique", mais où s'arrete la technique ? ) par les invités est normale.
Et il y a l'autre clan (dont ne fait pas partie Peillon, à ma connaissance), les BPR et GB, pour lesquels la ligne jaune est un peu décalée :
C-> "l'impolitesse" n'est pas un franchissement de ligne jaune, c'est juste une autre façon de jouer avec les mêmes règles du jeu
D-> la "co-production" par le politique est un franchissement de lgne jaune, car elle ne garantirait pas la liberté journalistique (ce qui reste à démontrer)
En fait, ce que disent BPR et GB, c'est que la seule vraie ligne jaune c'est la B, mais que la seule façon d'être sûr de ne pas la franchir, c'est de se fixer la D. Les autres prétendent (à tord ou à raison) qu'ils sont assez grand pour ne pas franchir la B, même en étant bien au delà de la D.
Quand à l'impolitesse subie par A. Chabot, elle s'en remettra, non ? (surtout qu'elle est intouchable, maintenant)
(*) la notion de "piège" est ambigue : j'imagine Peillon arrivant sur le plateau pour dire qu'il ne participera pas à ce débat, se faire enfermer par des questions des journalistes, et se trouver obliger de répondre et donner son avis.Comme souvent les politiques, le matin à 8h20 sur les radios, qui viennent parler d'un projet, et qu'on interroge pendant 10 minutes sur tel ou tel présidentiable, ou petite phrase sans importance, en disant, à chaque fois que l'invité veut parler de ce qu lui tient à coeur "on y viendra" et on finit par ne pas y aller. Qui à raison ? le journaliste qui pose les questions qu'il veut, quiite à mettre son invité dans l'embarras et à passer à coté du vrai sujet, ou celui qui creuse le sujet, au risque de donner l'impression de servir la soupe ? Je ne sais pas, mais les seules armes dont disposent les politiques dans ce cas sont l'impolitesse, soit de répondre à côté, soit de ne pas répondre, soit de ne pas venir (sans prevenir, pour éviter qu'un autres se fasse piéger. Je n'ai pas de solution, cela me perturbe juste.
Je n'ai pas lu le post (266 messages : trop long).
Une chose me choque, et Guy n'a pas sauté dessus. L'idée de la coproduction de l'émission a été évoquée dans ASI avec Demorand et Legrand : cette idée était acceptée ; elle est de nouveau mise sur la table. Or, dans le cas d'espèce, il ne s'agit pas vraiment de coproduction car, autant à la radio la coproduction se fait par le discours et les stratégies de langage instantanées (encore que), autant ici, le découpage en étapes de présentation, les deux débats, sans oublier le contenu orienté participe d'un choix (?, sempiternelle question) éditorialiste, qui s'assume. Soit. Mais l'acceptation des conditions voire le conditionnement du contexte revient à le déformer. Il ne s'agit plus de marcher sur des oeufs dans le discours, mais de modeler l 'événement-débat en lui-même, donc de le biaiser.
Je suis de plus en plus convaincu que les journalistes, quoique médiocres, sont des intellectuels ignorant d'une part la réalité de la population à laquelle il s'adresse (en majorité), et d'autre part les impacts de l'image et les effets de normes induits par leurs travaux. Ils sont formés pour construire un produit à vendre, pas pou réfléchir à l'enjeu pédagogique ou normatif du discours produit. Ce faisant, il existe un immense décalage, qui nourri à terme la mécanique politique.
41'47 : édifiant ; l'opinion ne fonctionne pas verticalement ???! La fabrication de l'opinion publique est pourtant apprise aux élèves de 1ère, Rocard lui-même a mouché Demorand à la radio cet automne en rappelant le poids des médias dans le succès d'une carrière politique (vous aviez à l'époque encensé cette interview), le choix de l'information participe de l'imposition d'une priorité et détourne les regards du spectateurs (cf. la honte d'Apathie et Duhamel sur le mensonge de Peillon quand les autres, plus gros, de Sarkozy, sont soigneusement évincés ; cf. aussi le travail d'ASI et son équipe sur la nécessité de diversifier les sources, de débusquer des stratégies de lavages de cerveau, etc.). Si, l'opinion est une fabrication élitaire, parfois salutaire pour le peuple, parfois instrumentalisée par le politique, parfois maltraitée par les journalistes en quête d'audience ou trop grégaires. Internet rompt peut-être avec cette tendance, propre aux médias de l'offre, car internet est aussi un média de la construction et un média de la demande. RDV dans 30 ans pour le bilan.
Le début de l'émission a été passé sur le mensonge et sa condamnation morale : ok, il a menti ; bon, sorti de là, on aurait peut-être pu passer vite au sens et à l'enjeu du buzz créé par Peillon, non ? Indirectement, je trouve que cette stratégie - certes impolie, mais bon, c'est odieux d'accorder double salaire à un patron public-privé : une autre forme d'insulte silencieuse, hein ! - est révélatrice : d'une part de l'éclatement de l'autorité au PS (pas neuve !), d'autre part de la situation médiatique des "chefs autoproclamés" du PS qui, pour se faire entendre, en viennent à des pratiques inédites.
Peillon a gagné, on parle de sa stratégie, et il a perdu sur le plan du débat (dans le fond). Mais il n'a pas cherché à débattre ! Il poursuivait un autre objectif. Et finalement, on est resté sur la dimension morale, sans tenter de décrypter : si Peillon est illégitime dans sa démarche, que ce ne soit pas à cause d'une "mauvaise conduite", essayons justement d'élever le débat et de ne pas sombrer dans le simple scandale... sauf s'il s'agit d'éviter de se poser les questions que Peillon veut soulever... signe dans ce cas que, si dans la forme il avait tort, dans le fond il aurait raison sur la construction des débats et l'orientation soumise des thèmes... Car pour le coup, il a essayé de tenir un discours médiatique, et non politique ! Il est sorti de son champ, et au passage a exagéré en voulant faire sauter Chabot (quoique les médias ne sont plus véritablement médiatiques mais aussi politiques), et on lui reproche cela. On dirait un combat entre élite politique et élite intellectuelle : touchez pas à nos plates-bandes !
Et si aujourd'hui personne d'autre que lui ne réclame la tête de Chabot, ce peut être bon signe, mais aussi mauvais signe : indifférence, apathie (pas l'autre, hein, non !). Et merci à Guy de soulever l'anormalité de la négociation institutionnalisée dans le journalisme politique : on en revient au fait que les politiques devraient se soumettre aux questions des journalistes et citoyens ( par le biais notamment des conférences de presse, demandées par Legrand tous les matins sur Inter).
Le fondateur de Libé' est un vrai terroriste intellectuel...
Dernier point : l'émission déborde ?! Je croyais qu'on était libre et sans limites techniques...
Reste au delà du folklore ce que met en évidence cet échange échevelé entre professionnels d'hier, d'aujourd'hui, et de demain (pourvu que ce ne soit pas les mêmes ...) : l'urgence d'une révolte citoyenne, le besoin d'inscrire dans la constitution l'indépendance de ce quatrième pouvoir d'informer, trop puissant pour être confisqué par quelques grands prêtres, trop vital pour ne pas le barder de garde-fous institutionnels limitant les tentations ... Car il réside bien là le vrai mensonge, avoué candidement sur le plateau : ces petits arrangements entre grand-prêtres médiatiques et leurs dieux du moment, co-produisant la pitance médiatique dont on gavera les simples mortels.
Alors oui, Peillon a bien raison de rappeler par son geste cette vérité simple : des médias financés sur fonds publics appartiennent aux citoyens, leurs diacres s'honorent en restant à leur place de vigies intelligentes (si si, il y en a), mais commettraient une faute inexcusable en s'arrogeant le pouvoir sacrilège d'influencer l'opinion publique comme le souhaiterait le dieu vivant.
Non, Monsieur Carreyrou, le débat sur l'identité nationale n'est aucunement LE sujet chaud du moment, parlez en donc avec des sociologues sérieux, Emmanuel Todd par exemple. C'est bien plutôt un commode labyrinthe hâtivement mis en place par ce ministre félon sur commande de son nouveau maître, afin d'y abandonner le problème bien plus sensible : celui du contrat social censé unir les classes sociales de la nation, et qui d'ailleurs définit chaque nation.
Non, Peillon n'a pas menti, bien au contraire : il a su utiliser la ruse comme le font tous les dominés pour résister à la force d'un pouvoir excessif, avec l'intention bien pensée de dire publiquement la vérité de son geste, s'exposant dès lors à son excommunication (exécution ?) immédiate par les grands prêtres. Evoquer l'impolitesse et le mensonge quand il s'agit d'être pertinent et courageux ? Quelle tartufferie ! Toujours cette bonne vieille ficelle de l'imbécile (ou du menteur) qui commente le doigt mais pas la lune ...
Quel noble métier que celui de journaliste, chien de garde du peuple souverain !
Quelle hideuse besogne que celle de servir la soupe aux puissants parce qu'ils sont puissants et qu'on reçoit en échange une bonne pâtée !
Oui, décidément, toutes les cartes professionnelles ne se valent pas.
Avec tous mes encouragements à l'équipe d'asi et autres chiens de garde.
Outre ses intentions personnelles qui ne m'intéressent pas, je crois vraiment qu'il jugeait nécessaire de tenter un coup d'arrêt à cette comédie tragique politico-médiatique qui étouffe la démocratie. ça passe ou ça casse, mais je pense qu'il a fait en connaissance de cause.
les journalistes du système , sentis menacés et humiliés dans leur tripe, nous hurlent en meute leur indignation sincère. Oui, je les crois sincères. C'est ça qui fait froid dans le dos: leur sincérité (si rare) nous montre cruellement une évidence: ils sont plus indignés par le manque de politesse que par les injustices sociales, les manipulations politiques.... et, leur votes sont, comme tous, sont stimulées par ce qui les touchent plus profondément, et non en fonction de leur belles paroles professées en public.
Bravo Monsieur Birenbaum, j'apprécie sur tout des moments délicieux où votre maîtrise professionnelle dissimulent à peine votre malice.
Exemple avec le paragraphe écrit par Alain Duhamel reproduit ici : http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=6885
Ce paragraphe se termine par la phrase : "cette thèse-là ne tient pas".
Dans le même ordre d'idée, un des participants de l'émission commence à un moment une phrase par : "quand on a raison, ..."
Vous maîtrisez bien mieux les sujets politico-médiatique que les sujets de geeks (iphone, google) !
Alors oui cette émission valait le détour et bravo au valeureux journaliste défenseur d'une autre analyse car il m'a semblé même que c'était le seul qui tentait une analyse du comportement de Peillon. Comme quoi, exemples et arguments semblent faire "mathématicien" alors que l'analyse pas du tout : curieux j'aurais cru l'inverse pourtant.
Je retiens que les habitudes d'un certain journalisme politique semblent si ancrées qu'elle ne réclament pas d'être questionnées mais appliquée et que déroger au texte de la loi, c'est se mettre à dos tout ceux qui y sont adossée. Le coup de l'antisémitisme comme argument qui semblerait être l'ultime et qui permettrait à tout le monde d'aller se coucher en clôturant le débat, était là oui une tartuferie qui m'aura bien fait rigoler.
En arriver à de tels arguments pour museler sauvagement et très incorrectement par des vociférations, un pauvre journaliste tentant de développer une analyse, relève, à mes yeux, qu'il est grand temps que de nouveaux horizons se révèlent. Le notre sent la poussière sèche du passé et n'offre à voir qu'une diaphane réalité où la vérité ne nourrit plus que les asticots.
Cette émission n'était pas la plus argumentée, fortes d'analyses pertinentes, avec un débat pédagogique, certes ! Mais alors question révélations, tension épidermique, dogme et je dirais bigoterie journalistique, on a été repu. Finalement c'est bien l'objectif d'@si ? Le décryptage. Et le décryptage peut revêtir bien des formes de toute évidence. C'est bien on été servi pour le coup :-)
J'ai adoré les séquences où tonton Gérard semble faire des mots fléchés, un peu moins lorsque le monsieur aux cheveux blancs tout énervé a massacré Balzac. Balzac quand même,merde alors!
A quand une véritable rencontre entre notre véneré Daniel vs JMM, votre partner d' Europe sur votre plateau? Ce serait le débat du siècle!!! ha ha!
En tout cas, j'ai bien rigolé, alors merci Guy:)
Amicalement, Tom
Ps: Sympa la montre, un peu flashy mais sympa :)
"Ouais moi j'aime pas parce que je trouve ça impoli...
-Ah moi j'aime bien..."
Qui sont ils pour juger cet acte? En quoi ça regarde ces gens? En quoi ça me regarde? En quoi ça regarde d'autres personnes que ceux qui sont concernés par cette histoire?
C'est quand meme frustrant de voir des emissions comme ca et de ne pouvoir en discuter avec personne (sauf en commencant sa phrase par, "sur le site de l'emission d'un site payant auquel je souscris, tu sais l'ancienne emission de France 5?" dont je commence a me lasser).
Il doit quand meme y avoir un interet pour ASI de rendre l'emission publique non?
Bravo a M. Birenbaum, je sais pas comment vous faites, c'est du sport!
Aujourd'hui, je retourne ma veste, je dis merci Peillon. Pourquoi? Parce-que depuis, plus personne ne parle de l'Identité nationale.
Fin du débat! C'est un coup de maître.
Bon, on vocifère toujours, (sur le plateau d'@SI), il reste le débat sur la burqua. J'attends un nouveau coup d'éclat, par exemple, tous les députés PS arrivant masqués (le masque de la grippe H1N1) à l'Assemblée le jour du vote....Il faudra interdire les masques????
Comme il est très fréquent, « l'esprit mathématicien » était le plus sous le coup de la passion...
mais c'est quoi cette histoire de politesse et de vulgarité absolue? quelle indignation ...euh exagérée
bon c'est vrai peillon avait rien à dire il a voulu faire un coup
Roquette
houlala: détestable ! le mot est peut-être un peu fort non?
carreyrou
il est "mal élevé"
j'ai du me pincer je pensais que je rêvais. merci messieurs pour la profondeur de votre analyse et pour votre sainte indignation, on aimerait vous voir indignés par des questions un peu plus profondes perso j'arrête les frais à 11 min 24
merci guy pour la question sur le mensonge elle va tout à fait dans le sens du commentaire que j'avais posté au sujet d'Apathie vs Peillion, d'ailleurs carreyrou ne trouve rien d'autre à répondre en parlant de "question de goût".
Vraiment le faux debat, comme d hab, comme on en a deja vu...
Apres sur Peillon a canal+, et Aphatie qui fait une lecon de morale sur le mensonge, j aimerai bien le voir la prochaine fois, dire la meme chose a un ministre. Je ne sais pas, par exemple bientot, le dans 2ans il y aura plus de sdf en france, traitera t il Sarko de menteur ?
Un émission ou l'on se dispute, ça fait du bien aux oreilles. Félicitations
Je ne connaissais pas Philippe Galvi mais il apparait confus et insupportable.
cela va-t-il changer les rapports journalistes et politiques ?
cela va-t-il changer la manière dont l’information en générale est traitée par les journalistes ?
cela va-t-il changer la manière dont la politique est traitée par les journalistes ?
apporte-t-il des arguments, des propositions ?
démontre-t-il du courage en refusant un face à face avec son opposant (Besson) ?
démontre-t-il du courage en refusant un face à face avec son soi-disant piégeur (Chabot) ?
est-il courtois de planter une émission vis-à-vis des personnels de F2 qui ont fournit un travail (bon ou mauvais) en préparant cette émission ?
est-il courtois de planter une émission vis-à-vis des citoyens téléspectateurs (même si peu nombreux) qui attendaient un avis contradictoire au débat ?
eh bien ma réponse à toutes ces questions est NON. Donc à part faire parler pour pas grand-chose tout cela ne sert à pas grand-chose. il se cache derrière sa grande morale républicaine et démocratique mais je n’y vois rien de chevaleresque ni de révolutionnaire mais plutôt le vide par le vide.
OUI il est bien de dénoncer, il est bien d’accuser mais il est bien d’argumenter, il est bien de savoir débattre, il est bien de savoir proposer d’autant plus quand on se veut homme politique.
A propos, Guy je vous aime bien et depuis bien longtemps :-) mais votre langue de bois à propos des sujets trappés ne m’a pas semblée très courageuse parfois faut savoir mouiller un peu la chemise……
PeillonBuzz fait du spectacle mais n’apporte rien de concret et ne fait pas avancer le schmilblick. Alors certes il fait parler de lui d’ailleurs Daniel que j’aime bien mais moins que Guy :-) doit apprécier puisqu’il vient d’organiser deux émissions en quelques semaines avec en arrière fond PeillonBuzz. Le spectacle par le spectacle !!
Avec non sans humour je me demande si PeillonBuzz n’aurait pas également un petit problème avec les femmes. psychiatrie lourde pour Ségolène [s]c’est bien connu l’hystérie des femmes[/s] et démission pour Arlette [s]c’est bien connu l’incompétence des femmes[/s]. Mais au vu du concept de l’émission « à vous de juger » poserait-il un joli lapin à Arlette si elle lui réservait une place d’honneur. Aurait-il eu un jugement médical si Ségolène avait été à la tête du parti……
Décidemment j’ai vraiment beaucoup de mal avec le lynchage organisé et tout autant avec le léchage…
Guy et Daniel est-ce normal qu’il y ait si peu de femmes parmi vos invités ?? remarquez ont-elles beaucoup à dire ?? c’est à vous de juger………
Quel émission...
Au danger de me répéter, elle démontre une fois de plus l'exactitude des analyses de Noam Chomsky et Edward Herman dans leur modèle de propagande ("La Fabrication du consentement").
Ici un extrait de l'article de Wikipedia:
[quote=wikipedia]Sans tomber dans le travers d'une théorie du complot, la thèse de Chomsky développée dans le livre est que le journaliste, évoluant dans une des entreprises contrôlée par ces groupes, peut passer l'ensemble de sa carrière dans l'illusion d'une liberté d'expression, alors que les sources d'information, les canaux de distribution, et les consignes amenées par les rédacteurs en chef au travers des politiques éditoriales construisent son environnement dans la perspective d'un consensus moral soucieux de ne pas égratigner la sphère politique, les lobbies, et l'« opinion publique » conçue de manière stéréotypée comme un électeur conservateur qu'il convient de conforter dans ses opinions.
Au delà de cette analyse, Chomsky répète souvent que ce journaliste qui travail dans ce journal est de parfaite bonne-foie quand il dit qu'il n'est pas censuré ou manipulé.
Seulement il ne serait pas journaliste dans ce journal si son "univers mental" ne suivait pas la ligne éditoriale du dit journal... En gros, on le foutrait à la porte ou il n'aurait aucune chance de progression professionnelle.
Certain en sont conscient et s'adapte (il faut bien manger), d'autres ont l'avantagent d'être comme cela (alignés). Donc comme disait Lordon: "il y a les cyniques (je m'adapte et je gagne des sous peu importe avec quoi) et les con (ceux qui y croient vraiment)". Bien que je rajouterai aussi les fatalistes (je me conforte au modèle car je ne peux rien changer).
Et c'est vraiment cet aspect du modèle de propagande qui est ici bien illustré: l'incapacité, que pense sinsère, de plusieurs intervenants à comprendre le choix de Peillon.
"Menteur", "traquenard" j'en passe et des meilleures.
Mais de quel planète sortent-ils?
Gavi: "la politesse" - ... - La politesse? Putain (politesse oblige), mais on parle de quoi là? On parle d'une émission qui doit permettre aux guignols de notre gouvernement de ramasser les voix des votants d'extrême-droite en proposant un débat sur "l'identité nationale"... Merde, rien que le titre pue. Et plus ça pue plus, plus le fumigène est efficace. "Justice sociale" voilà de quoi on devrait parler, surtout après la crise.
Et l'autre bille avec sa politesse... Même chose pour Carreyrou, tout en étant moins pattant.
Et je les crois absolument sincère, mais dans un autre "univers mental". Et un univers qui n'est pas lié à l'âge comme la remarque a été faite, mais plutôt par la profession; et même plus par l'employeur (grand média), car des journalistes avec une autre vision du monde existent.
D'ailleurs Bruno Roger-Petit fait apparaitre cette différence d'univers mental en disant: "là dessus vous avez un jugement au premier degré qui m'étonne"...
Cela m'embête de les mettre dans la catégorie Lordonienne de "CON", mais ils font preuve d'une naivité certaine.
Guillaume Roquette je ne suis pas certain. D'après certaine remarques (Duhamel grand professionnel,... - cire la pâte et attend le retour d'ascensseur), je le situerais plutôt chez les CYNIQUES.
Je ne trouve pas que Peillon se défend mal dans le "grand journal", ses arguments se tiennent.
Sans forcément aimé Peillon d'ailleurs, car je ne suis pas persuadé que le calcul politique (me faire connaitre comme grande âme) ne prévalait pas sur le suicide programmé auprès des médias "mainsteams" seulement dans la noble entreprise de court-circuiter le débat qui pue.
Il ne parle pas de justice sociale, d'ailleurs il n'en a même pas l'air. Bien que l'habit ne fasse pas le moine, mais là j'ai mes doutes.
De plus, cela foire... Car, comme il était prévisible, on ne parle toujours pas de la nullité absolue de ce débat (identité nationale), mais du méchant Peillon.
Les "donneurs de ton" (Aphatie, Duhamel,...) veille au grain, les autres suivent.
Et le reste... Bon il faut bien s'arrêter quelque part, je ne parlerai donc pas des arrangements politiques-medias qui n'intéressent personne (!!!!) ou qui sont normaux (!!!!)...
PS: Jean-Michel Aphatie accusant Peillon de mensonge et de dissimulation. Ce type a pas peur du ridicule... Voir Acrimed pour quelques bon exemples sur la qualité journalistique de ce triste sire...
Tout le monde remarque lors des débats, les questions posées ne sont pas là pour déranger ( l'invité ! ) D'ailleurs, si les questions étaient dérangeantes, ou non complaisantes pour le dit ( invité ! ) celui-ci viendrait il ? Nous verrons bien pour le show - sarko ? Si j'étais invité à venir poser une question à sarko, elle serait celle-là : sarko, une rumeur folle court le monde médiatique, votre mariage avec une chanteuse inconnue, de plus sans voix ! serait parait il frappé de nullité, aux motifs, les portes de la chapelle n' étaient pas ouvertes lors de la célébration, les bancs non publiés en temps et heures. Pouvez-vous affirmer ou infirmer cette rumeur qui nuit à l'image de la France ?
Seconde question si cela m'est permis ? : nicolas votre ( épouse ? ) est elle vaccinée ?
Je me suis attelé à visionner l'émission La France en direct de 1995, orchestrée par Bruno Masure, et dont Nicolas Sarkozy était l'invité. D'après Bruno Roger-Petit et Guy Birenbaum, Nicolas Sarkozy serait intervenu sur le conducteur de l'émission et aurait "co-drivé" ce grand rendez-vous politique du service public, il aurait disposé d'un quasi-droit de veto sur le contenu de l'émission. L'émission révèle-t-elle une telle intervention de Nicolas Sarkozy ou apparaît-elle comme une interview relativement équilibrée et équitable ?
Je vais énumérer tous les sujets qui ont été abordés pendant cette émission d'1h32:
Questions d'un sondeur et politologue, Jean-Marc Lech, sur les priorités des cent premiers jours, la victoire spectaculaire de Silvio Berlusconi et l'opportunité d'un débat de premier tour entre Edouard Balladur et Jacques Chirac (soutenue par une grande majorité de sondés).
Questions de deux chefs d'entreprise de PME sur le poids des charges sociales, de la taxe professionnelle et du dumping économique.
Question d'un exportateur de fruits et légumes sur le manque de prêts accordés par les banques aux entreprises et leurs exigences arbitraires et excessives.
Question d'un économiste libéral, Guy Sorman, sur la dépense publique et le niveau d'imposition.
Questions d'un professeur de philosophie, Gilles Lipovetsky, sur les aspirations des Français à la justice et la morale publique, l'opportunité de rendre indépendant le Garde des Sceaux, le cumul des mandats.
Questions d'un journaliste d'Europe 1, Paul Lefèvre, sur les textes d'amnistie des hommes politiques et une éventuelle réforme de la qualification d'abus de bien social.
Questions d'un journaliste de France 2, Dominique Verdeilhan, sur l'amendement Marceau et le secret de l'instruction.
Question sur l'amnistie des contraventions.
Questions d'un cinéaste, Jean-Jacques Annaud, sur les quotas de production et l'euroscepticisme voilé d'Edouard Balladur.
Question d'un camionneur retraité sur l'insertion professionnelle des Contrats Emploi Solidarité.
Débat avec la présidente de la CFDT, Nicole Notat, sur la protection sociale, l'efficacité de la baisse des charges, l'étroitesse des solutions envisagées contre le chômage, l'exemple allemand d'un débat sur le temps de travail, l'efficacité d'une baisse du temps de travail accompagnée d'une modération salariale, la flexibilité du marché du travail, la réforme de l'assurance maladie et le malaise social.
Reportage sur les inquiétudes des jeunes face à la non-représentativité des hommes politiques et le chômage de masse.
Question sur l'égalité des chances.
Questions de quatre journalistes (Arlette Chabot et Jean-Michel Carpentier pour France 2, Thomas Kamm pour le Wall Street Journal, Laurent Joffrin pour Le Nouvel Observateur) sur la mobilisation des jeunes, l'engagement de ne pas augmenter les impôts malgré les déficits, les profits records des entreprises, la hausse des revenus financiers et des inégalités, la possibilité d'une relance par la consommation, le peu d'enthousiasme que suscite la campagne, l'abandon de Jacques Chirac par Nicolas Sarkozy, l'hypothèse d'une montée du candidat Chirac, la concentration des pouvoirs dans les mains d'un clan balladurien, l'union et le rassemblement de la droite, l'image de François Mitterrand.
Question sur la reconnaissance d'une éventuelle boulette.
Je crois que le métier de journaliste politique est un métier difficile. En effet, une émission politique est le fruit d'une négociation, d'un rapport de forces entre la volonté d'informer des journalistes et la volonté de communiquer des hommes politiques. Cependant, même si cette émission n'est clairement pas irréprochable, elle me paraît globalement équilibrée. Les principaux enjeux du débat public sont abordés et les questions ne sont pas complaisantes. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans les coulisses de la confection de cette émission, mais je m'en fiche à partir du moment où le résultat est équilibré.
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- M. Gavi qui n'est pas foutu de lire sa citation de Balzac correctement, atteint le point godwin en deux coups de cuillère à pot, se contredit toutes les cinq minutes et coupe la parole à tout le monde, en passant par la diabolisation des internautes : top niveau.
- M. Roger-Petit a bel et bien lâché sa petite vacherie sur Duhamel, pour ensuite la récuser, et encore mieux, l'attribuer à des internautes commentateurs de son blog "bien plus violents", quel exemple de courage de ses opinions ! En voilà un autre qui n'assume pas ses travers.
- Gérard Carreyrou qui ne comprend pas qu'on trouve un peu gênant que les émissions soient coproduites avec les politiques ; je ne pense pas que les politiques puissent être complètement absents de la préparation des émissions, ne serait-ce que pour éviter les fameux traquenards, mais de là à faire activement le tri dans les sujets... Les journalistes préparent leurs émissions, donnent le fil conducteur aux politiques, et puis ils viennent ou pas et rideau. C'est pourtant pas si compliqué, si ? A ce propos, votre exemple, Guy, n'est pas franchement à l'honneur de la profession : l'émission n'a pas été coproduite avec Sarkozy par servilité, mais par incapacité des journalistes à la préparer. Arf.
- Daniel Schneidermann, qui n'était pas à l'émission, certes, mais qui dans son billet a fustigé les chroniqueurs se croyant propriétaires des sujets, comme M. Roger-Petit ou Guy Birenbaum le font ici. Une fois qu'on a dit ça, quelle solution apporte t'on ? Je ne vois pas comment on peut critiquer en même temps la technique des spins doctors à la Blair où le politique impose les débats aux journalistes, ou le fait que les politiques ne répondent pas aux questions (cf l'émission avec MM Bourdin, Legrand et Demorand) et critiquer quand les journalistes se piquent de maîtriser les sujets qu'ils abordent. Que voulez-vous à la place ? Les journalistes sondant l'opinion pour la faire voter sur les questions à poser ? Même dans ce cas, on pourrait leur reprocher de choisir les questions qu'ils soumettent au vote. Un panel de citoyens interrogeant les politiques : qui les choisit impartialement ? Il faut bien que quelqu'un fixe l'ordre du jour, et je ne vois pas comment ça pourrait être quelqu'un d'autre que le journaliste.
- Alain Duhamel et Jean-Michel Aphatie ont bien entendu un réflexe corporatiste, ça les touche qu'on se moque d'un journaliste comme M. Peillon l'a fait, voilà la raison de la violence de leur intervention, ils se défendent eux-mêmes en défendant Arlette Chabot. Et alors ? Y a t'il de quoi en faire un tel pataquès ? Alain Duhamel aurait il été moins véhément si la productrice n'avait pas été sa belle-soeur ? Bien sûr que non, mais ce genre de bassesse fait tellement chic, tellement milieu autorisé, tellement insider qui sait la vérité que tout le monde vous cache, ça fait tellement bander de la sortir, qu'on ne peut pas s'en empêcher, n'est-ce-pas ?
- Le plus coupable, Vincent Peillon. Ce brave Vincent Peillon, qui a passé une heure sur @si à déplorer que Ségolène Royal confisque le débat par ses postures de communication pour faire exactement la même chose un mois après. Vincent Peillon qui s'est fait doubler par une journaliste et qui a décidé de s'en payer une au vu et au su de tout le monde, oeil pour oeil, dent pour dent. Je suis d'accord avec l'intervenant qui a dit qu'avec des attitudes pareilles, il restera toujours un second couteau. Vincent Peillon est un pauvre type en mal de publicité qui a copié la recette qu'il critiquait parce qu'il a vu qu'elle marchait. Je ne comprends pas que qui que ce soit qui ait vu l'émission sur @si le défende aujourd'hui, si ce n'est pour des raisons d'agenda personnel. Vincent Peillon est indéfendable.
Cette affaire a le mérite de mettre sur la place publique la question des relations entre les politiques et les médias, mais si c'est pour y répondre par des postures offusquées ou du "tous pourris", autant qu'elle reste dans l'ombre.
Maintenant les journaleux ont tellement peur que le moulin à off se tarisse et que les politiciens boycottent leurs émissions qu'ils sont prêts à toutes les compromissions. Le seul moyen (totalement utopique) c'est que tous les journalistes politiques ne posent tous que des questions qui fâchent. Ainsi pas moyen de se rabattre ailleurs pour le politique qui veut sa binette à la télé (sauf chez Drucker bien sûr, mais lui c'est pas une émission politique).
Aaaaah, imaginez lors du prochain sarkoshow en direct qu'un journaleux ose sortir des questions prévues et en pose une bien salée, ça n'aurait pas de prix ! Mais je rêve tout haut...
Par contre, alors que Guy avait décidé de rentrer dans le débat et de témoigner, pourquoi avoir refuser de donner un exemple concret d'arrangement ou de co-préparation d'émissions, Seul Bruno Roger Petit a raconté. Est-ce que vous n'aviez pas d'exemples concrets, là tout de suite, dans le débat, ou que vous ne vouliez pas donner de nom (je n'ose l'imaginer), ou autre raison... ?
En tant que responsable syndicale, j'ai une petite expérience des médias locaux (radio france, journaux), c'est plus facile au Maire ou au député de négocier une émission spéciale plutôt cirage de pompe, qu'à la CGT, d'une part. D'autre part, il est toujours possible de s'arranger pour négocier des questions quand on est en position de force (par exemple : interpelée sur une situation de crise comme la fermeture d'une entreprise avec occupation) alors que lorsqu'on demande une interview (par exemple pour appeler à voter pour les prud'hommes), on a beaucoup plus de mal à parler de ce qui nous intéresse. A partir de ce que j'ai vu de ma fenêtre provinciale, j'imagine que les arrangements doivent être plus que courant. Ne serait-il pas plus honnête de dire en début d'émission que les questions ont été préparées ? Mais cela dynamiterait la communication : comment être crédible sur une colère (Ségolène) ou s'effaroucher d'une question personnelle (Nicolas) quand on sait que c'est calé à l'avance...
Si ça se trouve il y en a même qui sont en province ( cf henri guaino/ nicolas demorand " je fais mes courses, il nous arrive d'aller MEME en province....))
A lire ce qui est écrit ci dessus , je trouve plutôt intéressant les réactions sur une émission très ....difficile.
Mais pour l'émission elle même: toujours cette suffisance d'expertise absolue et la difficulté de prise de distance sur l'évènement.... Personne pour dire que l'attitude de Peillon a peut être à voir avec les difficultés du PS et ses multiples groupuscules carnassiers les uns envers les autres...
Bref les autorités journalistiques n'aiment pas les internautes qui les remettent en question ....
Et toujours cette crispation avec des conflits d'intérets avouables ou pas... D 'ailleurs ou commencent ils ?
On a bien ri.
Pensez a renouveler l'experience, Duhamel, Apathie, Zemmour, Barbier, Askolovitch etc.....
"c'est pas grave qu'un intervenant politique intervienne sur le contenu d'une émission".
Philippe Gavi...
Bien à vous.
Belle démonstration par l'absurde. Convoquer pour un débat des représentants de cette caste suffisante attachée à ses sinécures audiovisuelles, pour justement constater l'incapacité physique d'un débat chez ces gens-là, j'avoue, le procédé est joli. Et efficace.
Petite déception cependant : monsieur Gavi s'arrête à un cheveu du point Godwin (il a parlé d'antisémitisme mais pas de nazisme) ; une courte agitation d'un quelconque chiffon rouge aurait sans doute suffi à l'atteindre et parachever ainsi la démonstration.
Je retiendrai de l'émission que le crime de Vincent Peillon (puisque Môssieu Carreyrou veut le voir jugé) est avant tout un crime de lèse-majesté. Pourquoi diable chercher à dénoncer les règles du jeu alors qu'il est si simple de passer des [s]deals[/s] accords en privé, pratique ô combien courante et qui plus est respectable, car ainsi on ne ment pas à sa majesté-journaliste (modèle de probité, il va sans dire). De plus, le mensonge au petit peuple - qui n'est pas au courant de ces accords - n'est pas condamnable, puisque "l'important, c'est ce qui se voit"
Par ailleurs, je tiens à dire que je ne trouve jamais Guy aussi bon que lorsqu'il met son grain de sel dans les discussions, plutôt que lorsqu'il joue (j'ose croire que c'est un jeu) au benêt ignorant tout du sujet.
Enfin, j'espère voir d'ici quelques semaines un @si consacré aux suites de cette affaire, avec - évidemment - un sociologue des médias pour analyser tout ça!
Il y a des perles durant l'émission, mais mon impression globale me permets de mieux comprendre pourquoi le débat politico-médiatique est à ce point au niveau zéro dans notre pays. Quand des protagonistes importants expliquent tranquillement que les émissions sont co-dirigées par les invités politiques, pour ne pas qu'ils soient en difficultés, et qu'ils trouvent ça normal et inconcevable qu'il en soit autrement, cela laisse perplexe. Le summum étant atteint par P.Gavi tentant de ridiculiser "Marianne", qui selon lui aurait une ligne éditoriale dénonçant une accointance entre médias et politiques complètement fictive, alors que depuis 20min les 3 invités pro-Peillon (dont Gavi) ont tous expliqué en long en large et en travers que c'était comme cela que se passait les émissions et que c'était normal! Comment Gavi peut-il discréditer de la sorte toute sa profession ainsi que lui-même, et sans s'en rendre compte bien sûr?
Puisqu'il est tellement "rigoureux", je tiens à lui préciser quelque chose : il parle d'une "société démocratique assez exceptionnelle" en utilisant les arguments fourre-tout, c'était pire avant et c'est pire ailleurs, donc c'est une bonne démocratie. Facile, cependant il confond 2 choses, la liberté et la démocratie. Il estime que l'on peut dire ce que l'on veut en France, et en cela il a raison l'expression y est libre bien qu'orientée, et que donc nous sommes dans une démocratie. FAUX, nous sommes dans une société libre certes, mais cela n'implique pas automatiquement la démocratie, qui correspond à un peuple qui se gouverne par lui-même. Or, sans parler du pouvoir actuel, comment définir une société ou le pouvoir suprême est légitimé par une seule élection, sans aucun contrôle des citoyens par la suite? Il ne me semble pas que les citoyens de ce pays se sentent particulièrement investi dans la gouvernance de leur pays autrement qu'en déposant un bulletin de vote tous les 5 ans. N'en déplaise à Mr Gavi je ne me fais pas la même représentation d'une "démocraie assez exceptionnelle".
Gavi et Carreyrou sont complètement déconnectés de la réalité citoyenne. Le débat sur l'identité le prouve, impulsé par le gouvernement alors que les citoyens, globalement, s'en fichent éperdument alors que celui-ci tient une place prépondérante (en positif ou négatif) dans tous les médias. Ce qui ne semble effleurer aucun de nos spécialistes.
Heureusement Roger-Petit relève le niveau de la profession, notamment quand il touche au but en posant une question simple : mais qu'a fait Peillon pour mériter un tel lynchage de Duhamel et Apathie? Se demandant s'il n'y a pas des choses plus graves que d'annuler une émission de télé?
Pas de réponse de nos journalistes qui sont scandalisés par l'impolitesse de Peillon.
Des mesures honteuses ont été prises, seront prises dans l'avenir mais aucun responsable n'aura à s'en justifier, c'est lui qui aura proposé les questions qui lui seront posées. Autrement dit, on désinforme, on ment aux citoyens consciemment manifestement, mais en pensant bien faire son métier. Ce qui compte vraiment pour nos journalistes télévisés c'est de ne surtout pas "râter" une émission en se faisant poser un lapin. Informer les gens?Ce n'est pas la question voyons!
Un point n'a pas était vraiment soulevé, c'est l'aspect "piège a média" si chère a la ligne Jaune.
Le coup de Peillon me rappel le télé film policier de Bernard Pivot ou le meurtre avait un rapport avec les possesseur de la boite noir. Le filme avait pour intérêt de court-circuiter le système de calcule de l'audimat et de gonfler artificiellement son propre audimat.
Le coup a Peillon est du même style, son absence au débat de Chabot est un non-événement politique totale mais qui prend des proportions disproportionné parce que le sujet du drame et les commentateurs sont les mêmes.
Peillon gonfle artificiellement sa présence médiatique parce que les journalistes (choqués ou pas par sont coup) se sente obligé de rentrer tête baissée dans le scandale car il sont concernés.
J'espère avoir été clair et concis, désolé pour le style, je suis un authentique matheux.
De plus j'aimerais saluer Guillaume Roquette qui est comme d'habitude un débatteur "poli" et respectueux de ses adversaires. On le souligne pas assez , malgré des idées visiblement pas très en phase avec le public de @rretsurimage dans tous les débats au quel il participe il garde toujours une grande dignité.
Finalement, on comprend qu'ils sont arrivés en haut de la pyramide, qu'à ce titre, eux seuls peuvent choisir l'angle, que cet angle ne peut être remis en cause que par un puissant à qui ils ne peuvent rien refuser, que sur l'identité nationale, il y avait, contrairement à ce qu'ils ont dit, deux débats possibles :
la reprise symétrique du débat voulu par le gouvernement, Immigration et identité, ou le débat qui court dans la seconde moitié de la France, faut-il ou pas ce débat ?, et qu'ils ont choisi le débat qui n'intéressait que la droite, pas le débat qui intéressait la France dans son entier.
En cela, ils sont la télé de la droite, leur logiciel s'inscrit dans les problématiques de droite, pas dans les problématiques de tous les Français.
Et Peillon à ce titre est venu fichtre une grenade dans leur pré carré.
http://anthropia.blogg.org
Contrairement à Monnet ci-dessus, qui me fait un peu figure d'optimiste béat derrière une réflexion assez juste sur le fond (le débat nécessite un minimum d'accord entre les deux parties), je pense qu'il est essentiel de savoir d'où parlent les gens qui nous informent, surtout quand, comme Chabot, Apathie, Duhamel et tant d'autres, on se prétend neutres et d'une probité inattaquable. Si on admet faire du journalisme d'opinion, alors ça me dérange plus, mais quand on est sur le service public et qu'on doit être neutre et qu'on fait des bisous à Copé, qu'on organise une émission "Sauvez Besson" et qu'on a eu une partialité mal camouflée lors des débats de la présidentielle 2007, ça soulève problème et l'a priori de confiance est annulé.
Mais c'est pas possible un type pareil.
Il avait grillé tous ses neurones avant de venir ?
J'en ai gueulé sur mon PC.
Pardon j'ai eu un coup de sang.
6'30" j'arrête sur la dissertation de la politesse… ah oui casse-toi pov' con !!!
Le débat politique à l'ère du soupçon généralisé est quasiment impossible. On soupçonne Eric Besson et Nicolas Sarkozy de faire un coup politicien avant les élections régionales en lançant le débat sur l'identité nationale. On soupçonne Arlette Chabot de cautionner et de soutenir cette stratégie électoraliste. On soupçonne Vincent Peillon de tenter d'exister médiatiquement dans la course à la présidentielle. On soupçonne Alain Duhamel et Jean-Michel Aphatie de ne critiquer Vincent Peillon que par corporatisme. On soupçonne les internautes de ne les critiquer en retour que par conspirationnisme. À force de vouloir systématiquement révéler les intentions cachées, les structures dissimulées, les réflexes inconscients, les motivations enfouies, les volontés ensevelies, les stratégies obscures, on en oublie de débattre de ce qui est effectivement dit. Le soupçon est général, la parole n'a plus de valeur. Les démonstrations, les argumentaires, les observations, les preuves, les raisonnements, tout est rongé par le soupçon.
Trois grands soupçons pèsent désormais sur la parole publique: elle proviendrait nécessairement d'une volonté de pouvoir (Machiavélisme), de frustrations inconscientes (Freudisme) ou de réflexes sociaux (Marxisme). Autant une véritable approche critique prenant en compte le contexte d'énonciation est nécessaire, autant la critique générale et cynique qui renonce au débat est nocive. Il devient presque impératif de sonder les esprits et la vie de chaque intervenant avant d'entendre ce qu'il a à dire. Prendre conscience d'où parlent les intervenants devient primordial, quitte à oublier ce qu'ils disent. Aujourd'hui, la parole publique n'est plus crédible, parce que plus personne ne lui accorde de crédit. Les hommes politique seraient presque tous pourris, tous obsédés par le pouvoir, tous manipulateurs, tous populistes, tous cyniques. Les journalistes seraient presque tous corporatistes, tous fainéants, tous complaisants, tous escamoteurs, tous menteurs. La démocratie, c'est un pari permanent sur la sincérité, la rationalité et la capacité de changer des citoyens. La démocratie, c'est "je pense peut-être différemment de vous, mais je vous reconnais le droit de penser autrement et je présume que vous êtes sincère".
Alors oui, au risque d'apparaître naïf, je pense que le débat sur l'identité nationale et l'immigration ne peut pas être résumé à de la tactique électorale et populiste : il correspond à de véritables enjeux de société. Je pense qu'Arlette Chabot tente de faire son travail de manière rigoureuse et équitable. Vincent Peillon est, je crois, profondément heurté par les dérapages du débat sur l'identité nationale et attaché à la tradition d'ouverture de la République. Enfin, je crois qu'Alain Duhamel (quelque soit ses liens avec la rédaction de France 2) et Jean-Michel Aphatie sont sincèrement outrés par l'impolitesse de Vincent Peillon et par ses méthodes utilitaristes. Si l'on ne présume pas que l'autre est sincère et que l'on se laisse aller au soupçon généralisé, alors le débat s'effondre et la démocratie s'en trouve fragilisée.
Vous présumez un peu vite que présumer la sincérité de l'interlocuteur c'est présumer de la légitimité du contenu de son discours. Que tout le monde soit sincère ca ne veut pas dire que tout le monde à raison de dire ce qu'il dit. Présumons donc de la sincérité de tout le monde. Et après? Reste toujours la question de savoir qui a raison, sans s'arrêter à l'affirmation que tout le monde a ses raisons. S'arrêter à la présomption que tout le monde est sincère c'est aussi faire perdre toute valeur à la parole. Que Chabot estime sincèrement être équitable, que Besson pense sincèrement que son débat correspond à de véritables enjeux, qu'Aphatie juge sincèrement ne faire preuve d'aucun corporatisme ça ne suffit pour affirmer qu'ils sont dans le vrai. On ne peut se tromper que sincèrement. Personnellement la psychologie des uns et des autres ne m'intéresse guère.
Alors oui présumer la sincérité de l'interlocuteur est la condition de possibilité de tout débat, mais cette condition formelle ne suffit pas à faire exister réellement un débat démocratique, car un véritable débat a toujours un objet, un contenu dont la légitimité doit pouvoir être discuté sans être soupçonner de fragiliser la démocratie. L'objet d'un vrai débat est quand même idéalement de décider d'une vérité et pas simplement de se prouver à soi même et de prouver aux autres qu'on est tolérant et démocrate, en se félicitant du fait que tous les interlocuteurs sont vraiment sincères. Débattons sincèrement les uns avec les autres pourquoi pas, mais débattons vraiment. Plus d'argumentation, moins de psychologie.
Sur l'indignité présumée de la politique d'immigration d'Eric Besson, puisque c'est au fond cela que dénonce en toute sincérité Vincent Peillon, l'interview de Lionel Jospin dimanche dernier dans l'émission d'Anne-Sophie Lapix sur Canal + est éclairante : "Mais mon gouvernement a d’une part procédé à des régularisations de sans papiers mais il n’a pas fait de régularisations massives ou totales ; il l’a fait sur critères : sur critères d’intégration, sur critères de regroupement familial. Il a essayé de mener une politique réaliste. (…) Nous ne stigmatisions pas les étrangers, et nous étions plus respectueux de la personne humaine. (…) Il y a ce coté chicaneur, ce côté méfiant que nous n’avions pas dans notre politique. Qu’ils changent leur style, qu’ils changent leur approche, et peut-être que sur le fond on constatera que les politiques ne sont pas effectivement si différentes."
Je souscris presque totalement à votre message. Mais je n'ai jamais dit que la présomption de sincérité impliquait une présomption de légitimité du discours. Tous les discours ne se valent pas, et le débat sert justement à les départager. Vous appelez à ce que l'on fasse moins de psychologie, et plus d'argumentation. C'est le propos même de mon message.
Je pouvais presque en dire autant, aussi n'ai-je pas voulu remettre en cause la pertinence de vos propos, qui rejoignent effectivement en grande partie ce que je pense. J'approuve votre analyse en générale, simplement je ne vous rejoint pas tout à fait pour ce qui est des jugements particuliers que vous portez sur l'affaire en question. Oui on devrait passer plus de temps à débattre du fond mais débattre du fond dans le cas qui nous occupe aurait du consister à mettre en débat la légitimité du débat proposé par le gouvernement.Débattre de «quel doit être notre pacte républicain commun » ne pouvait pas être la véritable question de fond dès lors qu'on prétendait l'aborder à travers le prisme du rapport entre immigration et l'identité nationale. Accepter de débattre sur ces bases c'était accepter d'après moi de ne pas pouvoir débattre du fond, en tous cas pas de ce fond là.
Les propos de Jospin que vous citez illustrent le fait que sur le fond la politique en matière d'immigration n'était pas très éloignée entre ces gouvernements. La différence est que Jospin n'a jamais lié la question de l'immigration à celle de l'identité nationale, et réduit la discussion sur le pacte républicain à une discussion sur l'immigration. C'est cela qui rend le débat indigne sur le fond d'après moi, car c'est ce débat là qu'on a voulu nous imposer, et pas le fait que la France ait une politique d'immigration( qui par ailleurs peut aussi être qualifiée d'indigne, dans beaucoup de ses modalités, mais c'est une autre question).
je trouve votre échange (achab et monnet) intéressant ; pour autant là, moins que sur le plateau, il me semble qu'une approche est manquée. Sur le plateau on constate plutôt une tendance à peu "radicale" où relative manipulation et éthique s'affrontent.
Vous avez effectivement évoqué ce soupçon global puis le fait qu'il faut distinguer la sincérité de la légitimité d'un discours. Vous finalisez en voulant repousser une démarche trop psychologique.
On peut avoir une autre approche.
D'abord la sincérité de nos actes n'empêche aucunement d'y mêler consciemment ou pas, dans le déni ou assumé une part de manipulation. Nous acceptons dans nos actes quotidiens et dans le même mouvement de pensée des acommodements entre ces deux pans. En clair Chabot peut tout à fait croire son débat équilibré et sain et penser "en même temps" qu'il y a des intérêts qui sont servis et intéressants à servir dans son organisation. Cela peut être emboité ou opposé et schyzophrène mais c'est une réalité quotidienne et l'éducation, le travail d'émancipation nous aident sans nous libérer de cela totalement.
Ensuite et là je vais rebondir sur des propos tenus plus bas dans ce forum concernant "Le Siècle". Ce qui nous construit c'est une partie de génétique difficile à cerner, une part de libre arbitre encore plus difficile à trouver et qui relève largement de la foi et d'une grande proportion probable d'éducation. Or étant par nature des animaux de culture et de relationnel nous baignons dans l'influence continuelle. Lordon sur le plateau d'ASI ne dit rien d'autre lorsqu'il explique que les structures nous transforment et qu'il se refuse pour ça à devenir chroniqueur radio.
Ce qu'on peut penser par expérience de nos vies respectives c'est que la cooptation et les convergences sont notre lot quotidien. Nous le voyons dans nos entreprises où les personnes accèdent à des responsabilités en partie pour des compétences "techniques" mais largement aussi pour leur comportement, leurs valeurs et leurs convergences avec leurs supérieurs. Ce qui entre parenthèses met actuellement bien souvent les plus incompétents humainement aux postes à responsabilités (et je parle là du privé et public où j'ai travaillé).Ils sont juste adaptés au contexte, assez abject ces temps ci.
Peut on croire que pendant le référendum de 2005 l'immense majorité des éditorialistes, des plumes de renom, des experts patentés et médiatiques n'étaient que des vendus cyniques. A l'évidence ce n'est pas possible. Il y a tout simplement un phénomène très "psychologique", justement, de convergence qui ne peut donner que globalement la même vision. Ca n'enlève pas la possibilité de regards différents mais leur existence tend plus à valider l'idée de liberté et pluralité quand dans la réalité l'uniformité est éclatante pour celui qui n'appartient pas à ce groupe de pensée.
Ainsi J.F. Kahn ou D. Schneidermann, S.Alimi... sortent du lot. Il faut préciser d'ailleurs que la démarche d'Alimi est justement de refuser de servir de caution (je ne dis pas et ne pense pas que les autres le font).
Lorsque les internautes ici parlent du Siècle, ce club restreint qui se réunit mensuellement, le risque est évidemment de parler de complot comme on refuserait de croire à la sincérité des uns et des autres. Ce club fondé après guerre avait visiblement pour but de créer des convergences justement entre différents secteurs et personnes occupant un poste d'importance. L'idée n'est pas affreuse mais elle porte en son sein le germe de l'enfermement. Le fait de manger par petite tablée élaborée pour alimenter un débat est propre à accentuer une fermeture sociale. On ne peut pas dire que tous pensent pareille ; Chevènement est invité de ces tablée, on ne peut pas dire qu'il soit sur la même ligne que Jospin ou Aubry qui y sont aussi. Mais dans une société où les ghettos de riches s'accentuent, où l'éducation isole progressivement un groupe très installé, il est logique que la conscience de classe et donc une vision du monde assez identique se forge ou plutôt se renforce.
En clair s'il n'y a pas de grand complot ou de grande malhonnèteté il y a les conditions réunies pour accentuer des convergences même déniées, et des actions pensées coordonnées.
Il n'a pas tout à fait tort de faire une analogie avec le racisme, jugeons les actes et pas la couleur de la peau de celui qui les commet. Jugeons les propos et pas la personne qui tient ces propos et puis aussi tant qu'on y est, ayons la rigueur de parler du fond et pas de la forme.
un autre truc , Gavi appelle la rigueur de ses voeux il a raison, il en manque parfois (on peut tous en manquer parfois), doit-il pour autant cesser d'appeler la rigueur de ses voeux? Perso, je ne crois pas.
S'il fallait être parfait pour critiquer les autres, ça serait bien y aurait plus personne qui aurait le droit de critiquer quoi ou qui que ce soit.
Je suppose que vous attendiez que quelqu'un vous pose la question.
C'est un club de gens qui se mettent d'accord par avance sur le sens à donner au cours des choses...
Pour ceux qui n'ont pas vu la liste sur wiki, c'est bien plus facile que les devinettes de Sherlock de deviner parmi les hommes politiques, les personnalités de la télé, ceux qui en font parti : ils font résonner le même son de cloche..., quitte à étonner les gens de leur parti, les journalistes de leurs rédactions...
Robert de Niro a fait un excellent film à propos de Skull and Bones: Raisons d'Etat.
En ce qui concerne le Siècle, on se reportera au Le Grand Blond Avec Une Chaussure Noire.
plouf plouf
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/01/25/les-confusions-de-vincent-peillon-par-patrick-de-carolis-patrice-duhamel-et-arlette-chabot_1296152_3232.html
Petite Pierre à l'édifice
[www.lemonde.fr]
je ne vous jette pas la pierre, Pierre, mais ne seriez-vous pas plutôt en train d'en retirer une (pierre) ?
je ne suis pas spécialement pro-peillon, mais ce n'était pas la peine de nous concocter un plateau aussi déséquilibré,
il y a déjà assez de néo-pétainistes partout.
2- Un bon PS aurait , en 2 phrases assassines , balayé cette émission et son débat nauséeux .
3- Nous avons bien compris que cette émission ( comme d' autres ) a été construite avec l'invité principal : ils ont donc choisi un second couteau .
4- Ils devraient lui être reconnaissant : sans sa défection peu auraient parlé de cette émission ( audience --- ) .
Merci pour cette émission.
Magnifique foirade.
Émission distrayante cela dit, assez significative du positionnement corporatiste de la presse en France : "mentir aux français, ok pourquoi pas... nous mentir à NOUS, insupportable!"
Que ça fait du bien, nom de nom de nom de nom, de voir votre ami Roger-Petit (et si je dis votre ami, GB, c'est surtout parce que je sais à quel point vous partager ses idées...) se faire, ainsi et pendant plus d'une heure, fesser sur sa rigueur journalistique, sous ses méthodes dignes d'un autre temps (et je préfère même pas préciser lequel...) laissant planer sur des individus des soupçons à deux francs six sous sans même l'assumer, en plus !
Ben oui, pensez, c'est pas lui qui vient parler des histoires de familles de Duhamel, ce sont les internautes. Lui, il est au-dessus de cela, bien entendu, mais en tant que blogueur, il est de sa responsabilité de faire passer la parole de ses lecteurs, même si elle est pourrie et même s'il est incapable de l'assumer. Il oublie juste de préciser qu'il était ce fameux Mitterrand d'outre-tombe qui s'est amusé pendant quelques temps à cracher sur les politiques et les journaleux toujours sans assumer puisque bien tapi dans l'ombre de l'incognito (il en a même fait un livre qui est allé directement dans la poubelle de ce bon Aphatie) et que là, c'est pas la parole de son public qu'il venait porter mais bien la sienne.
Et alors, le plan générationnel, comme quoi tous ceux qui ont l'âge de Roger-Petit ont le même avis sur Duhamel que lui, c'est à pleurer de rire...
Tout ce discours sur la politesse, donc sur la forme, pour cacher le fond du problème: Peillon a refusé de parler avec la droite et le FN d'un sujet instrumentalisé par la droite, considérant que c'était un traquenard (noter qu'au Grand Journal, Duhamel inverse les termes et dit que c'est Peillon qui organise un traquenard).
On peut penser que Peillon a eu tort de ne pas y aller, ou de ne pas y aller comme ça, mais après, au-delà, ce serait bien d'avoir un débat sur le fond, c'est-à-dire sur le débat sur l'identité nationale, autrement dit un débat sur le débat. Poser la question de l'identité nationale, n'est-ce pas déjà dire qu'il y a problème et donc forcer les uns et les autres à se positionner par rapport à lui, même ceux qui estiment qu'il n'y en a pas et que ce n'est pas à ça qu'il faut réfléchir et là qu'il faut agir? Dans ce cas, on pourrait dire que le refus de parler de Peillon était éloquent: disant qu'il n'y avait rien à en dire, il disait quelque chose. Comment se positionner par rapport à ce débat imposé pour le dénoncer sans y participer? Peillon, enfreignant les règles des médias, n'a-t-il pas respecté des règles supérieures, dictées par ses idéaux?
Une deuxième Ligne jaune?
Emma
Allons Messieurs, reprenez vous! Il s'agirait , quand on participe à une émission publique, de faire la part du"on" et du "off".
Brillantissime.
Ce type croit donc que toute propagande atteint son but.
Et donc nous dit-il, si une propagande n'a pas atteint son but, c'est que cela n'était pas de la propagande...
C'est d'une logique et d'une honnêteté imparable!!! Il faudrait rêver un truc pareil pour le dire...Et jusqu'où se nichent la flatterie (enver le pouvoir) et la servilité morale (envers ce même pouvoir) ?
Est-ce à dire que la propagande soviétique n'était pas de la propagande !? puisque manifestement, elle n'a pas convaincu ses destinataires....
Décidément la démission et la soumission sont à tous les étages. Et les Sako-caporal-chef ont de beaux jours devant eux.
Manifestement, pour un certain nombre de gens, il est plus pénible de n'être rien (ou pas grand chose) dans le monde, qu'en son for intérieur. Que ce journaliste comme il se prétend veuille bien méditer cette phrase s'il lui plaît...
Ce fut instructif sur certains points et un peu brouillons sur d'autres. Ce qui m'a fais me poser une question : Qui est capable de parler du débat qui a eu lieu ? Qui connait les arguments, points de vues qui se sont échangés au cours de l'émission d'Arlette Chabot ? 10% de pdm. Alors que tout le monde (ou presque ;-) ) sais que Mr Peillon à sécher.
C'est donc un coup réussis car il trouvais que c'était une émission indigne et il a réussi à la faire disparaitre. Personne ne parle de ce qui s'est dit lors de cette émission. Et il la fais sans rien dire (ou presque). Je dit chapeau !
Tout ce que j'ai appris, c'est qu'il était malvenu de "mentir" sur sa non-venue à un journaliste (parce que ça chamboule son train-train) mais que par contre il était complètement acceptable de venir dire au-dit journaliste quoi mettre dans son émission. Décidément, je ne comprend pas le métier de journaliste. Il faudrait qu'il y est une charte ? ;-)
Une petite question sans intêret pour mr Birenbaum : Combien de kilos avez-vous perdu lors de cette émission ? car elle m'a semblait très sportive à animer... :)
Le genre de trophée qu'on accroche au mur.
Et merci,ce n'est pas souvent que je me sent plus intelligent que la plupart des invités.
A Carreyrou, une métaphore : le poisson ne voit pas son bocal. Il me fait penser à un poisson. Rouge.
A Roquette, un conseil pour son déjeuner avec Gavi et Carreyrou : l'hôtel des "Trois Faisans".
Bref, Peillon a réussi son coup : il a filé un coup de pied dans la fourmilière médiatique en toc et l'on voit les cloportes s'agiter en tous sens...
Aaaaaaah la tronche d'Apathie et les roulis de Duduhamel sur Canal+, un régal.
La connerie humaine a de beaux spécimens. Je vais m'entrainer...
Vous vous êtes dit , je vais faire dans l'humour, puisqu'il manque un peu d'humour sur ASI, non?
Le sketch du vieux monsieur, qui lit une citation, dont on peut présumé qu'il l'a connaît un peu, et qui ne réussirait pas l'examen de lecture de passage du CM2 en sixième, celui là, à voir votre oeil amusé, il est de vous?
Un vrai pince sans rire, ce retraité, qui nous fait un couplet sur la politesse et la rigueur, et qui déclare "il dit, je vais te niquer salope". N'est pas Bigard qui veut, on peut pas à son premier passage verser dasn la bite et la salope dès le début, il faut des bases, mais j'ai bien aimé quand même.
Oh et puis le coup du mensonge, trop fort. Du coporatisme, du quoi? Même si ça fait penser au 22 à Ansières, c'est bien trouvé. Devos n'aurait jamais tenu 20 minutes de circonvolution autour du mensonge. Bon ils étaient trois d'accord, mais que de jolies trouvailles sémantiques et idéologiques. Pourquoi tu tousses tonton? oui, quand vous appelez Carrerou, notre oncle, on voit tout de suite la référence. Alors pourquoi tu tousses tonton? Bah il a menti.. Il a menti à Arlette, à qui? A arlette, je t'dis!! Putain c'est grave!! Ca doit l'être assurément, puisqu'il faut attendre 20 minutes de spectacle, pour entendre le mot "les français", une ombre d'allusion à leurs opinion, vous savez les français, les gens qui sont dans la rue des fois, dans les usines, ceux qui payent les impots, la redevance, et qu'achètent du PQ. Pas grave semble t il de mentir aux français, mais à Arlette, non, non tu peux pas t'as pas le droit!! Allo, tonton, pourquoi tu tousses plus??
M'enfin bon, ça fait un peu vieille France tout ça, à part votre premier sketch dans la liste plus haut. Deux retraités, un qui n'a plus toutes ses facultés mentales pour lire, t'as pas le droit de dire ça, y a rien d'interdit, mais t'as pas le droit c'est tout, t'as pas le droit de dire avec qui je couche. Mais papy, tu couches plus avec mamy, ça fait 15 ans maintenant. Tonton, qui cherche un mot de six lettres, pourtant assez présent récemment, et un dernier qui n'ose pas le prononcer de peur.. du ridicule devant son accent anglais. Non c'est comique, y a pas, un peu potache pas tout jeune, mais comique, on s'amuse bien.On voit tout de suite le niveau de la presse, en un clin d'oeil, un qui prend des notes pour se souvenir, un qui réussit plus à lire ses notes, et un troisième, bon un peu plus jeune, qu'aimerait bien se lancer, mais un peu fébrile, pas trop sûr de lui, c'est que j'ai une image, Moi, Monsieur.
Sincérement j'ai bien ri, j'espère que quelques passages seront selectionnés sur "Rires et chansons", ça fera un autre canal de diffusion.
Vivement l'émission de koko sur TF1, j'en trépigne d'avance.
quant au fond, peillon s'est inscrit au club des politicopipols effarouchés par les graves dérives médiatiques orchestrées par des animateurs et trices qui possedent une carte de presse. Mais gageons que comme les bayrou, montebourg et consorts, il retournera à la soupe, paceque faut ben manger!
Rétablissons la peine de mort pour Peillon !
Morceau savoureux: "ce n'est pas un deal, c'est un accord" (Carreyrou). Cella-là, elle est top, quand meme!
Entre parenthèses, je vous dis pas les sous-entendus d'anti-sémitisme complètement farfelus que nous, les internautes, on a encore pris derrière les oreilles par le soi-disant mathématicien ... Si j'avais reçu €10 à chaque fois, je pourrais aller au restau demain soir!
Dès la politesse invoquée, je pensais au "casse-toi pauvre con"...
Dès le frôlement de la qualification de mensonge, je pensais au "quand y en a un ça va, c'est quand y en a dix que ça pose problème"...
Dès la fin de la première prononciation de l'expression "identité nationale", je re-pensais mais quand est-ce qu'ils vont enfin comprendre "que c'est vous, c'est moi, c'est l'ensemble de tous les points de toutes les personnes vivant en France aujourd'hui" et pas seulement le petit sous ensemble des "points communs". C'est global ! C'est beaucoup plus que ma petite personne, ou que la votre, c'est nous tous ! Et ça évolue...
Tenez, si demain une colonie de martiens vient s'installer au Croisic, quelle souhaite y rester, et que Besson puisse pas les renvoyer chez eux parce qu'il n'a pas d'avion assez moderne pour ça... Et qu'en plus il leurs donne des papiers. Et bien l'identité nationale, ça sera vous, moi et les martiens...
C'est pourtant pas compliqué, bazar...
Que les sociologues et les politiques bossent sur le thème : "qu'est-ce que l'identité terrienne ?"
Merci pour cette émission.
Je voudrais vous féliciter Guy pour votre flegme, face à un journaliste si plein de rigueur élastique que M. Gavi. J'avoue que sa prestation m'a laissée abasourdie, je le trouve, sans vouloir paraître impolie (et donc sans mentir :-) ) terriblement gratiné...
Merci également d'avoir un peu rééquilibré le plateau en exprimant votre opinion.
Bonne continuation.
Recette : prenez trois portions de journalistes bon teint, lisses, bien plumés, faites revenir vivement. Ajoutez, en même temps, une bonne dose de mauvaise foi et de moralité bien pensante (n’hésitez pas à en remettre si nécessaire), mouillez le tout avec un pur jus de politiquement correct. Salez largement de corporatisme. Poivrez légèrement avec un journaliste « dissident ». Laissez mijoter 73 minutes sous surveillance régulière du cuisinier. (Le couvercle risque de se soulever en cours de cuisson : pas grave).Goutez (sans cracher) : vous obtenez un brouet peu ragoutant mais très nouvelle cuisine. En cas d’indigestion, pas d’affolement, les symptômes disparaitront dans la semaine.
En ce qui me concerne, c'est le passage sur le mensonge qui me consterne le plus. Tous les politiques mentent, et là comme le signale Bruno Roger Petit, Peillon se met à nu, au risque de ne jamais retrouver sa veste. (à moins qu'il ne la retourne...;-)
Non, sérieusement...le débat est très intéressant mais il faudrait des heures et des heures de décryptages pour analyser finement la connivence médiatico-politique. Il est bien évident que tous les politiques ne sont pas traités de la même façon, des exemples auraient été les bienvenus...je ne veux pas faire mon P.Gavi...je reste sur ma faim.
Mais au fait, une question me turlupine concernant ce buzz Peillon, l'élément principal n'était-il pas de remettre en cause le débat sur l'identité nationale...et la manière dont celui-ci se déroule ou existe...la ligne jaune est franchie ! Peillon aux oubliettes...
En tout cas, merci à vous, je n'ai plus la TV depuis quelques mois, mais j'aime à garder un œil sur celle-ci...Et votre vision me convient...
Arbrezhoneg
Y a tellement à dire qu'il faudrait faire un @rrêt sur image sur cette ligne j@une !!! ;-)
C'est assez édifiant dans l'ensemble, je suis absolument d'accord avec Gavi lorsqu'il dit qu'il est "un téléspectateur moyen", il a eu au moins cette lucidité que n'ont manifestement pas Roquette et Carreyrou, cramponnés qu'ils sont à leur bienséance bourgeoise.
J'ai l'impression qu'il y a un lourd sentiment de corporatisme chez les journalistes qui reprochent à Peillon sa défection ou alors ils aiment tellement le débat sur l'identité nationale qu'ils ont trop les boules qu'un politique de gauche ne veuille pas en discuter avec eux.
"On ne discute pas cuisine avec un anthropophage" disait Jean-Pierre Vernant lorsqu' il était question que Chirac débatte avec Le Pen dans l'entre-deux tours de 2002.
Là où Roquette a probablement raison en revanche et c'est bien triste (pas très grave mais triste), c'est sur la probable baisse de côte de popularité de Peillon étant donné le faible nombre d'articles ayant soutenu ou du moins tenté d'expliquer son geste.
Finalement l'épisode Peillon qui pourrait paraître anecdotique, est en réalité très révélateur de la mentalité bourgeoise qui domine dans les médias dominants et par voie de conséquence dans la population.
La critique des médias prend tout son sens après pareil événement.
Degré zéro de l'analyse des médias par ces "journalistes" (j'ai de plus en plus de mal à employer ce mot-là, tout de même).
En résumé : les journalistes sont rigoureux, ne sont pas influencés, ne sont pas corporatistes, ce sont de grands professionnels. Voui voui voui, puisqu'ils vous le disent.
Osez-vous mettre en doute cela ? Hop : vous êtes populistes, manipulateur, démago, voire pire encore, le tout à grand renfort de petit spectacle vertueux à la BHL.
Le chapitre de la madone offusquée que nous joue Gavi est à ce titre exemplaire : QUOOIIIIII ? Dire que tout ce petit monde se connaît, fait partie de la même famille, du même milieu, de la même coterie - et donc susceptible d'avoir une vision du monde et de la politique sensiblement proche, sans qu'il y a ait besoin du moindre complot ou de la moindre influence de la part du pouvoir - ?
Mô Dieu, mô Dieu, mais quelle sainte horrrreeeeeuuuuur !!!!
Les titres de presse sont tous sous la coupe de grandes industriels, managés en entreprise à profits, le président dicte son agenda aux médias, décide de qui il nomme à Radio France ou de ce que les journalistes ont le droit de faire en Afghanistan, etc, etc, mais ça c'est normal.
Peillon tacle le spectacle journalistique médiocre ? C'est un scandale, quel manque de savoir-vivre, ho là là. Pensez, un débat sur l'identité national, comme ça fleure bon le savoir vivre, n'est-ce pas.
Et encore, c'est un scandale parce que c'est un PS qui a agit, PS-UMP faisant partie de l'horizon journalistique "respectable", d'où le remous - si ça avait été Besancenot ou Mélenchon, ils auraient juste été vaguement méprisés au détour d'un éditorial ici ou là, sans plus, montrant encore par là la focalisation formatée du milieu journalistique en général autour d'un centrisme mou et médiocre.
Voilà, navrant.
Et non, par d'accord avec vous Guy (un peu plus haut) : là-dessus, un sociologue, un Serge Halimi, peu importe, quelqu'un du genre, aurait été fort utile pour démonter efficacement point à point cette tartufferie et appuyer là où ça fait mal.
Bref, je reviens au sujet: tout d'abord, quel courage de la part du "minoritaire" pour s'etre jeté dans la mélée comme ça! J'ai fait pas mal de débats en tant que minoritaire dans ma courte vie et je peux vraiment apprécier sa prestation ... Meme commentaire pour Guy qui n'a pas eu peur de dire les choses explicitement à la fin de la première demi-heure.
Maintenant, sur le fond, je vais faire bref: la situation a été magnifiquement analysée par DS dans sa chronique "matinaute" il y a quelques jours, en plus dans un style écrit remarquable! Donc pas besoin de faire de la paraphrase, les asinautes consciencieux retrouveront le texte en question. Peillon casse les règles, et tous les rentiers du débat pipé d'avance défendent leurs dividendes avec une trouille bleue que ce comportement se généralise ...
D'ailleurs c'est passionnant et c'est comique: voyez-vous il est pour la "rigueur", et c'est un esprit "mathématicien". Et bien, on est pas rendus.
Bon, outre que Gavi soit un autiste hyperactif en roue libre, tendance Godwin/Gilles de la Tourette catégorie léger, votre émission confirme exactement celle du Grand journal de Denisot. Pour Peillon, à leurs yeux, ce n'est pas tant le fait qu'il ait fui le débat en tant que tel qui les indispose, c'est qu'il a eu l'unique tort de ne pas respecter "les règles" internes de la corporation fermée des bonimenteurs télégéniques, c'est qu'il a été impoli, voilà, il est mal élevé, c'est un vilain garnement, qui mériterait une bonne rouste. C'est une bien vilaine blessure qu'il a causée à un bien vilain orgueil, tout simplement.
J'ai noté quelques pépites: "Le mensonge, dans ces conditions, c'est inacceptable" (Carreyrou) sous entendu, il est acceptable lorsqu'il sert les intérêts qu'on défend, au moins c'est honnête.
Traiter "le sujet du moment" (Carreyrou) qui leur semble le meilleur, immigration, islam, minarets etc. C'est bien une vision des journalistes, ce "sujet du moment". Le chômage, la crise aiguë, le gros problème de l'économie et du rôle des banques, le suicide au travail, une pandémie très suspecte, les sujets ne manquent pas, mais curieusement, en période pré-électorale, c'est celui-là qu'on choisit. A d'autres, on n'est plus des perdreaux de l'année.
La défiance de la population se creuse, la profession est en crise, la presse est en chute libre, ce ne sont pas des subventions qui les sauveront. Soit ils refont leur métier, soit ils mourront. On ne peut pas les plaindre.
ce débat, fort intéressant et animé (la ligne jaune) est révélateur de l'état de décrépitude des médias et de la politique. Guerre de clan et défense des intérêts de chacun. Une capacité phénoménale à se regarder le nombril et à trouver ça beau...
C'est bien beau tout ça, mais l'épisode Peillon masque un problème plus grave que sa venue ou non sur le plateau de Chabot : le débat originel qui recevait Besson et Le Pen fille, est lui révélateur du malaise qu'il y a dans ce pays depuis le lancement du débat sur l'identité nationale, qui lui exacerbe les nationalismes et déculpabilise les racistes de tout poil. Je n'ai pas la télé, et j'attendais de voir les réactions de tout le monde à la suite de ce débat : critiques, analyses... Mais depuis : rien. Rien sur le côté nauséabond de ce débat, qui je pense aurait lui aussi mérité d'être mis sous le feu des projecteurs...
Dommage
On vous devine à l'instant parti jouer un match de tennis en 29 sets avec BRP pour éliminer les toxines..
Sachez que pour nous aussi c'est dur ...allez j'y retourne.
(si seulement ces vieux là qu'étaient déjà vieux quand on était jeunes pouvaient nous laisser vieillir tranquille...)
Guy Birenbaum, merci de donner votre avis au cour de cette émission. Je trouve que donner son avis est une honnêteté intellectuelle se faisant rare chez les journalistes.
Au final, je suis content de cette émission parce qu'elle a parfaitement illustré la séquence Peillon-Chabot de la semaine dernière. On a entendu toutes les horreurs possibles et imaginables sur le sujet de la façon dont on traite la politique à la télévision.
Concernant A Vous De Juger, si on met en cause le déroulement de l'émission en général : "Oui, mais c'est le fonctionnement de ce débat qui veut ça". Et si justement c'était ça le problème ?
Carreyrou qui pose question et réponse "Quel est le sujet chaud du moment ? L'identité nationale". Jamais il se demande si c'est le sujet chaud parce que le pouvoir l'a décidé. Ça me rappelle le matraquage de TF1 (démontré à l'époque dans ASI, chronomètres à l'appui) sur l'inécurité en 2002 avec les conséquences qu'on connait
Philippe Gavi est énorme : "(le président - quel qu'il soit) avait un rôle éditorial dans l'émission, c'est pas grave" : et c'est le même qui parle de rigueur à la fin
Ensuite, les invités commentent le Grand Journal et Carreyrou se lâche à nouveau "Peillon est jugé comme tel". Jugé !!!!
"Duhamel, excellent professionnel", personne ne bronche
J'en passe, j'en passe. Ah si, Gavi de nouveau "même en 5 mn, on peut s'exprimer", et bien c'est ça, après tout, de quoi il se plaint Peillon, on lui donne la parole, il va pas non plus se mêler de la faon dont on la lui donne !!!
Gavi encore "Bien sûr que Mitterrand avait organisé son interview par Mourousi, ça n'avait rien de choquant"
Bref, tout ça pour dire que les 72 mn de ce débat furent pénibles, que l'écran de mon ordi a survécu par miracle tellement c'était énervant, mais que des masques sont tombés.
Je pense, ceci dit, qu'il faut qu'à côté de cette ligne jaune, en contrepoint, une émission d'Arret sur Image ait lieu très vite sur le décryptage d'à vous de juger, décryptage fait par d'autres que des journalistes qui semble-t-il majoritairement posent comme fait acquis que le débat politique est organisé proprement à la télé.
(Désolé d'avoir été un peu long, et encore, j'ai abandonné la moitié de mes notes)
En gros, si je les ai bien compris —quoique j'aie interrompu les altercations avant leur fin— on peut dynamiter l'équiquier électoral en mettant le FN et l'UMP en vedette devant le PS (pourtant principal parti d'opposition), mais on ne peut en aucun cas accepter qu'à l'inverse un invité dynamite le trop bien rodé débat télévisé, pourtant clairement orienté en faveur d'une réhabilitation de cette m...[censuré] [s]de Judas Iscariote[/s] d'Eric Besson. Je n'ai pu supporter autant d'imbécillité réunie en si peu de neurones, et ai préféré couper court à l'exaspération que les échauffourées n'ont eu cesse d'accroître en moi. Beurk...
Mais dès qu'on pose la question, le débat n'était-il pas un peu tendancieux, qu'est-ce qui justifie la violence de la réaction de Duhamel et Aphatie, comme dit Bruno Roger-Petit "qu'est-ce qu'il a fait pour mériter ça", visiblement il n'y a plus aucune question à se poser, circulez il n'y rien à dire, ces deux là sont desservis par l'image mais ils ont naturellement, évidemment, manifestement, incontestablement, absolument raison sur sur le fond. La question est disqualifiée par principe, et Gérard Carreyrou tombe des nues "oui mais attendez c'est quand même invraisemblable, on fait une émission, on commence une émission, au point de départ c'est un comportement inacceptable pour moi d'ailleurs de Peillon et ça devient le procès de Duhamel" "toute la dernière partie c'est devenu le procès des journalistes qui ont critiqués le comportement de Peillon" (invraisemblable Guy que vous n'ayez pas "négocié" avec vos invités le sujet dont ils avaient envie de parler, ils sont manifestement tombés dans un traquenard eux qui ont mobilisés les trois quart du temps de parole et ont poussés des cris d'indignation à la simple évocation d'une question de très mauvais goût).
Une triste illustration dans leur comportement de ce qu'ils dénient dans leur discours. Et Philippe Gavi remporte haut la main le pompon. J'aurai beaucoup de mal à expliquer la perplexité qu'a suscité en moi sa phrase: « je suis un esprit mathématicien ».
Pour Gavi, il n'y a pas de débats ignobles (et en l'occurrence, un débat sur l'identité nationale avec Marine Le Pen) ; mais des arguments (et en l'occurrence, souligner la consanguinité de la cléricature dont nous parlons) peuvent l'être.
OK.
C'est un point de vue.
Je reprends mon visionnage.
Edit. : j'ai ignoblement orthographié le nom de Gavi. Voilà qui est corrigé.
Peut-on être à la fois juge et partie ?
Cette question générale doit pouvoir se poser, y compris pour des journalistes, sans que cela ne soit pris comme une offense ou un crime de lèse majesté journalistique.
Surtout quand des journalistes, comme ici Duhamel et Apathie, se posent en juges ou en accusateurs et s'éloignent eux-mêmes de leur rôle de journalistes.
Dans les pays démocratiques où les membres d'un jury populaire peuvent être récusés pour cause de liens potentiels avec l'un des protagonistes, monsieur Duhamel serait récusé sans que personne ne trouve à y redire...
Les invités sont de mieux en mieux chaque semaine. A son propos regardez cela, Cheminade est assez surprenant (de par sa clairvoyance 15 ans avant) mais Namias et Carreyrou sont impayable.
Hors mis cela je ne dis rien de ce Cheminade, ne le connaissant pas (son mentor a l'air un peu spécial)
Et puis ce chroniqueur de valeurs actuelles, quelle classe...
Guy, svp faudrait inviter Jean Claude Bourré, il nous manque.
Bon je me disais que vous n'alliez pas oser continuer sur ce sujet [s]minable[/s] qui avait donné lieu à une chronique de [s]trop[/s] DS samedi...........et si voila c'est fait.
Ca n'a absolument AUCUN interet.
C'était bien utile de demander l'avis des abonnés il y a quelques temps.
PS: Je ne regarde plus la télé depuis plusieurs années et j'ai de plus en plus le sentiment que @si m'y ramène. Mais dieu merci je ne suis pas obligé de regarder.
Le problème, pour moi, c'est qu'au final, cette émission me fait tout à fait la même impression que la "meute" du Grand Journal. Quelle violence froide et implacable chez les "anti-Peillon", et quel peu de place laissé à la parole "pro-Peillon" (même vous Guy, qui avez eu une parfaite réaction en donnant votre avis, avez du mal à être entendu).
Je regrette un peu qu'on assimile autant "meute" à "corporatisme". Pour le Grand Journal, j'ai eu moi aussi l'impression d'une meute, mais à aucun moment je n'ai pensé "corporatisme", mot qui pour moi tend un peu à instiller un soupçon insidieux et vague (aïe, je me gaviotte à vue d'œil..) sur tout le journalisme, qui serait intégralement pourri et vendu. On peut peut-être penser meute sans penser corporatisme, non ?
Merci pour l'émission, en tout cas.
Je ne connaissais pas Philippe Gavi, extraordinaire valet des boutiquiers corrompus de la presse - un créateur de libération, guère étonnant finalement.
En voila un qui mérite la laisse d'or.