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Mélenchon : réflexions à tâtons

Comme il est dur d'entrer à tâtons sur une scène politique sans éclairage

Derniers commentaires

les gens" votent "surtout pour eux-mêmes. Et l'agglomération des moi-mêmes produit le triomphe des beaufs.
Sur France inter, Piketty demande à Mélenchon de participer à la primaire de la gauche...
Ce qu'il ne fera certainement pas.
Cela semble pourtant la meilleure solution, qui pourrait lui permettre, dans un premier temps, d'évincer ses adversaires prétendument de gauche, et de pouvoir se présenter à la Présidentielle en disposant d'un nombre plus important d'électeurs potentiels.
Il est vrai que face à Cohn-Bendit, on arriverait (presque) à trouver Staline sympathique...Il a pas de femme!?...De copains, un hamster...Quelque chose, quoi!?! Ce type...Rien qu' à penser ce qu' il a prétendu être, et où il peut encore aller, il te fout le vertige...Sans dec'!
Carpe diem...
Pour commencer, la photographie pourrie de Jean-Luc Mélenchon choisie pour illustrer cette chronique dans la droite ligne des snipers bien planqués des journaux et magasines du Dieu Marché pour le dézinguer visuellement pose l’ambiance et l’arrière pensée de Daniel Schneidermann qu’on sait assez hostile à Jean-Luc Mélenchon. Voilà donc de quoi prendre cette chronique avec beaucoup de distance.

Par ailleurs la citation de J.L. Mélenchon (JLM) quand il s’adresse à D. Cohn Bendit (DCB) est tronquée. Il manque l’essentiel qui permet de comprendre que JLM renvoie DCB à une réalité qu’il ne peut pas ignorer. La ponctuation modifiée dans la citation a aussi son sens : JLM dit à DCB « Nous ne sommes pas amis, vous le savez. » Point, puis une conclusion évidente dans une nouvelle phrase qui découle du fait que DCB sait : « Ne jouons pas la comédie. » Cette partie tronquée « vous le savez » aurait dû pousser Daniel Schneidermann à chercher ce que DCB sait sans avoir besoin de couper les cheveux en quatre à propos d'une stratégie de JLM. En effet, Daniel aurait alors compris ipso facto pourquoi JLM demande à DCB de ne pas jouer la comédie dans cette simple mise au point requalifiée en « altercation » et autre « clash » dans les médias (comme dans cette chronique) ce qui est totalement idiot. Cela aurait aussi évité d’enfoncer des portes ouvertes à propos de la complicité entre JLM et DCB avant la campagne de 2012 comme le suggère effectivement Le Monde. Oui il y a avait une complicité entre JLM et DCB avant 2012 comme le montre les extraits de cette époque. Mais ce que DCB sait très bien et que visiblement Daniel Schneidermann ne veut pas savoir ou ne veut pas nous faire savoir en tronquant volontairement la citation c’est que DCB n’a eu de cesse de cracher sur la main que JLM lui a tendue pour la campagne de 2012 allant jusqu’à lui chier sur la tête ces derniers temps dans des propos calomnieux largement relégués par les médias (que Daniel Schneidermann ne peut pas ignorer) allant sobrement d’un Mélenchon « débile » et « poule mouillée » jusqu’au Mélenchon « fascistes » ou « dictateurs capable d’emprisonner ses propres militants s’il venait au pouvoir »… Ca donne drôlement envie de rester ami avec un zig qui n’a qu’une obsession : vous carboniser publiquement après que vous lui ayez tendu la main.

Voilà, il est donc inutile de chercher une stratégie chez JLM car il n’y a aucun calcul la dedans, juste une mise au point coupant l’herbe sous le pied de Daniel Cohn Bendit qui, ce soir là, a encore une fois tenté d’humilier Jean-Luc Mélenchon sauf que là il l’avait en face de lui et il s’est fait mouché comme un sale ado boutonneux qui croit tout savoir et être le plus fort. Son « Va t’faire voir » et la suite dans le style pipi caca de cour de récréation sont très éloquents.

Je me doutais bien que cette photo pourrie augurait quelque chose de vicieux dans cette chronique.
Ouais, voilà : on sait pas, alors quand on sait pas, on n'a rien à dire et du coup on parle d'autre chose...
C'est quand même dingue, même sur @si on ne parle plus que de ça, et ici non plus pas sur le fond.

Les élus m'ont rendue abstentionniste, je crois que les journalistes vont me rendre abstinente de média.

C'est déprimant, vraiment. Je ne vois aucune issue à ce merdier de com'.
"Depuis la victoire de Donald Trump, on ne compte plus les dénonciations de la responsabilité du Parti Démocrate et les analogies avec la situation Européenne et particulièrement avec l'élection présidentielle Française. Tout le monde a compris, beaucoup l'avaient bien dit: les gauches ont, dans le monde entier, perdu le soutien des classes populaires parce qu'elles ont accepté la mondialisation qui n'est pas un phénomène naturel mais la conséquence de la dérégulation des flux de capitaux, de marchandises, et du marché du travail. Tout le monde met en garde: si la gauche ne retrouve pas ses fondamentaux, si elle ne porte pas un projet pour une transformation radicale du monde, elle sera balayée en Europe comme aux Etats-Unis par l'extrême-droite. Et c'est vrai. Pour avoir écrit de semblables mises en garde sur ce blog depuis deux ans, je me réjouis de ces prises de conscience. Mais je suis d’autant plus frustré qu’il y manque en général la conclusion, qui pourtant va de soi : en 2017, votez pour Jean-Luc Mélenchon.

Non, décidemment, ça ne passe pas. Mes collègues universitaires et mes amis cadres n’y viennent pas. Et pourquoi pas ? C’est là ce qui me désole : je ne sais pas. Leurs arguments contre Mélenchon sont en général si flous, si vagues, que je ne comprends pas qu’ils puissent peser plus lourd que les arguments en sa faveur.

Commençons par ceux-ci."
"Cela fait bien longtemps que je n'ai plus la télé"
C'est peut-être devenu une des fonctions d'@si: parler de la télé-barnum à ceux qui ne la regardent pas..
"et ça me manque de moins en moins ..."
.. mais à qui ça manque encore un peu...
Le problème de fond est que ce type d'émission n'est pas fait pour débattre politique au sens large. Ce sont des émissions de catch (combat Cohen-Bendit / Mélenchon) qui n'ont d'autre objectif que de faire du buzz. Et notre duo de choc a parfaitement joué son rôle. Pour avoir une chance d'exister médiatiquement, Mélenchon en est réduit à faire de la figuration dans ces émissions-carnaval. Les primaires à gauche (c'est quoi la gauche ? on ne le saura pas....) ne sont qu'un prétexte. Ces émissions divertissantes font parfaitement diversion. Elles nous divertissent . Et pendant ce temps, nous ne militons pas, nous ne ouvrons pas sur le monde, sur les autres.

Cela fait bien longtemps que je n'ai plus la télé et ça me manque de moins en moins ...
En attendant les commentateurs continuent de commenter... même pas la honte !!!

Qu'ils arrêtent de faire des plans sur la comète et qu'ils décryptent les programmes, ca nous sera plus utile. Perso, je me fiche de savoir ce que les autres voteront, j'aimerais bien que l'on m'éclaircisse les programmes.
[quote=DS]Parce que Mélenchon signifie à Cohn-Bendit son souhait de se barrer radicalement la route de la "primaire de la gauche".Bien sûr, Mélenchon et DCB se sont tutoyés.

Heu inutile d'aller chercher si loin : Daniel Cohn-Bendit tape sans vergogne sur Jean-Luc Mélenchon depuis 2012 au moins. Parmi ses déclarations cette année :

Mars 2016: ""Ce mec, il écrit son blog, il prend le fric et il se taille. Il s'en fout de l'Europe, il est contre. Cela ne l'intéresse pas. Lui, il veut être président de la République. Il ne le sera jamais"


Juin 2016 : " Moi, je dis à Mélenchon: toi qui es persuadé de devenir président, Ben, bas-y mon pote! Tu vas écraser Hollande, Montebourg! Tu es tellement grand et fort! Tu auras une chance de gagner ! Mais il sait qu'il n'est pas aussi grand, aussi fort, que c'est une poule mouillée! Mélenchon aujourd'hui, le seul rêve qu'il a, c'est de faire mieux que Hollande. C'est ça, le niveau du débat politique en France? Eh bien dans ce cas, la droite va passer et on va voir ce qu'on va voir"...
Barbara / Prevert :
"....
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara ..."
Ben, oui ! dans la vie c'est comme ça.
Et puis il en est des inimitiés comme des amitiés, il y en a qu'on recherche et qui parfois nous tirent vers le haut. Alors Cohn Bendit, bof. Quant aux critiques cuites et recuites contre Mélenchon, il faut bien dire que le catalogue est aujourd'hui complet. Beaucoup de commentaires qui précèdent celui-ci les ont en partie repris parce que en cherchant bien il doit bien resté quelques unes non nommées. Quoiqu'en disent certains c'est aujourd'hui la seule réelle alternative contre tous ceux qui proposent peu ou prou de continuer, au mieux, la dérive actuelle ou, au pire, de l'aggraver.
On est sur ASI et personne ne demande en quel nom Cohn-Bendit pose une question à Jean-Luc Mélenchon.

Si c’est en tant que journaliste, il n’a pas à le tutoyer, encore moins à poser la même question que celle à laquelle vient
de répondre Jean-Luc Mélenchon, et encore moins à donner des conseils. Il doit faire comme Delahousse.

Si c’est en tant qu’homme politique, euh ben… pourquoi pose-t-il une question, comme ça, en dehors d’un débat ?
Les politiques sont interviouveurs, maintenant ?

Tout cela est bien ambigu…

Quelle est la légitimité de Cohn-Bendit, à ce moment-là ?
Quel est le dispositif ?
C’est Cohn-Bendit copain de Giesbert qui vient juste donner son avis à la télé et lancer des « va te faire voir »
à un de ses opposants politique ?

Un candidat à l’élection présidentielle, qui lui a la légitimité de présence dans cette émission par les citoyens et les partis
qui le soutiennent, n’a pas à se soumettre à ce dispositif moisi. Point.

Mais tout ça, c’est tout bien pour le buzz des médias, la politique spectacle et Le Monde qui nous fait du fact-chéquigne
de haut-vol ! Show must go on. Demain est un autre jour, on parlera d’un autre « clash ».

À noter, selon un commentateur sur Rue 89, que Cohn-Bendit a échangé en privé avec Phillipot
à la fin de l’émission.

Hi, hi !

Et comme dit un autre commentateur du même site :
« Plus je vous vois, moins je vous tutoie. »
Faudrait peut-être mettre les choses dans le contexte de la réalité au lieu parler dans le vide pour rejeter les responsabilité du PS et du gouvernement sur d'autres.. Ce qui va atomisé la gauche c'est pas Melenchon mais la politique débile et contre leur électorat des "socialos traites" !
Réflexion personnelle devant le chaos qui s'annonce : je pense qu'il n'y a pas grand chose a espérer de la présidentielle. C'est une course de chevaux obscurcie par un vacarme médiatique qui empêche de penser quoi que ce soit.
En revanche, pour ce qui est de la Gauche, il y a un truc à faire : s'organiser pour gagner les législatives (et donc imposer une cohabitation, aka un gouvernement de gauche). Inutile de rêver à une candidature de gauche unitaire ET enthousiasmante pour la présidentielle au point ou nous en sommes. En imaginant que la plupart des électeurs de gauche sont convaincus par "leur" candidat (et ça demande déjà une certaine dose d'imagination), il me semble difficile de croire aussi qu'une grande partie des autres électeurs de gauche partagent le même enthousiasme (là c'est plus de l'imagination, c'est du LSD).

En revanche, nouer des alliances au niveau local a l,air bien plus possible, même si c'est PCF/PS par endroit, PS/Vert ailleurs, Verts/FdG encore ailleurs. S'appuyer là dessus, convaincre les électeurs dans chaque circonscription qu'on a "ici" un.e candidat.e motivé.e, qui travaille avec les autres gauches du coin, et qui devrait être envoyé.e à l'AN. Si on veut qu'il existe un mouvement de gauche, un truc qui ne tombe pas dans la personnification/glorification du chef, il va falloir le construire depuis la base, et s'impliquer localement. Mais c'est moins glamour que de rêver qu'on va se trouver un Sauveur (ou une Sauveuse) d'ici avril....

Autre avantage d'une logique de cohabitation : il est bien plus difficile de bâillonner une assemblée à coup de 49.3 quand le gouvernement lui doit directement sa place.
Vous n'avez pas encore compris qu'on ne veut pas de vos alliances avec ce parti de traîtres ? Que c'est ça qui a coulé la gauche ?

Terminé, les petits arrangements, Plus jamais de ma vie je ne mettrai un bulletin avec marqué PS dessus !
Je suis pas PS, je vote pas PS non plus (j'ai des mails de rappel de ma cotisation au PG, en fait)

En revanche, je crois qu'il existe localement des endroits ou il y a encore des gens du PS plutôt à gauche (aile droite de la gauche, mais tout de même). Et je parle pas du tout de se ranger derrière les candidat PS, vu l'état de décrépitude de ce parti, ce serait dans pas mal d'endroits du suicide électoral de penser qu'une gauche réunie derrière le PS pourrait gagner quoique ce soit, ni même passer pour de la gauche au yeux de beaucoup d'électeur. Je pense plutôt à des gens capables de parler, de regarder l'état du paysage politique (une extrême droite qui pète le feu et une droite qu'on n'avait pas vue aussi réac depuis longtemps) et essayer de fabriquer des choses vaguement sensée. Je pense aussi que l'incapacité de la gauche hors PS a créer des alliances claires et durables ces 5 dernières années est une des raisons pour lesquelles on a du mal à croire à une candidature de gauche solide à la présidentielles (je vais voter JLM hein, mais j'ai du mal à me convaincre qu'il atteindra le score de 2012). Alors des attelages qui correspondent aux réalités locales, genre présenter le candidat PCF avec soutien des autres derrière (le précédent député de ma circonscription, avant la dernière vague bleue, était PC, je vois pas pourquoi un PS prendrait la tête dans ce coin là), ou la candidate verte ailleurs, et à quelques endroit des PS.

Mais oui, on peut aussi être très en colère (légitime) et se dire que les choses n'ont qu'à bruler plutôt que d'essayer de faire qqch qui aurait des chances de donner un résultat. Mais 5 ans de Fillon travail-famille-patrie-tachter-est-cool à l'Élysée avec un FN solide à l'AN c'est quand même une perspective de merde. Et il me semble qu'à gauche, on devrait essayer de travailler à au moins limiter les dégâts, puisqu'on ne semble pas en position d'empêcher grand chose.
Je suis d'accord sur le fait qu'il reste un reste de gauche au PS, du coté de certains frondeurs, de Filoche, Hamon, etc... et des militants encore plus. Par contre ils en sont restés au stade où Mélenchon/Dray/Emmanuelli étaient il y a 20 ans, croire désespérément "pouvoir changer les choses de l'intérieur" tout en multipliant les alliances tactiques contre nature pour exister (au bout d'un moment certains évolueront comme Dray à force de ces compromissions, d'autres finiront par suivre l'exemple de Mélenchon et quitteront le parti, restera les plus acharnés à se bercer d'illusions, qui joueront la caution de gauche du PS jusqu'à leur mort, comme Emmanuelli). Enfin, pour qui a suivi la gauche du PS, et vu comment a fini cette génération, je ne vois de raison d'escompter autre chose qu'une histoire qui se répète si tout continue comme avant (en tout cas s'il n'y a pas de recomposition de la "gauche", qui verrait pousser des couilles à son aîle droite pour se reconnaître finalement sociale libérale ou centriste au lieu de continuer à truster l’appellation "socialiste"(tm)).

Mais ce qui est fabuleux avec cette élection c'est qu'elle offre une chance unique de clarification des choses, avec un clair candidat social libéral s'assumant "ni à gauche ni à droite", donc au centre, Macron d'un coté et Mélenchon un vrai socialiste républicain de l'autre, qui promettent à eux deux de reléguer le parti du grand écart à la 4ème ou 5ème place, et de permettre enfin l'émergence de forces politiques nouvelles.

En plus, dans un contexte où la droite "républicaine" s'est choisie le candidat le plus droitier imaginable, qui, comme l'autre option, la candidate FN peut faire gagner tout candidat moins à droite se hissant au second tour, je ne vois aucune raison au défaitisme dont vous semblez faire preuve. Si on peut la considérer limitée il y a une chance, réelle, de voir Mélenchon au second tour si Fillon arrive à phagocyter Lepen ou l'inverse tandis que le candidat gouvernemental s'effondre, et les français finalement le préférer à la casse sociale absolue ou la xénophobie qu'il affronterait.

Ensuite, que ce soit ce qui arrive, ou par exemple une victoire de Macron, je suis d'accord qu'il va falloir à la France Insoumise se montrer ouverte, pour que la recomposition tant attendue puisse avoir lieu. Même (encore moins ?) avec une nouvelle république qui élirait son parlement à la proportionnelle on ne peut pas rêver d'une majorité de gauche totalement "pure", ni de trouver entre le parti de gauche et les communistes actuels les compétences pour remplir tous les postes nécessaires à faire tourner la république. Des alliances il va bien falloir en conclure (peut être même aussi étranges que celles que Syriza a dù faire en Grèce), le tout pour moi c'est que la gauche de gauche soit en position de force pour le faire. Son programme, comme tout programme, ne sera jamais appliqué à 100%, la question est de s'assurer qu'il le soit à 70% plutôt que 30 (si elle gagne), ou, à force de mouvements sociaux, d'en imposer 20% plutôt que 0 sinon.

Reste la question qui semble vous agiter au fond, "et on fait quoi si on se plante complètement", ba si ça devait arriver on verra bien le moment venu. J'imagine que FI laissera ses électeurs libres de décider ce qu'ils font ensuite. Dans ce scénario je serai probablement avec vous en désaccord avec ceux qui préfèrent le feu à la boue. Mais pour moi il n'y a aucune raison de nous diviser avant sur la question.
MONSIEUR Jean-Luc Mélenchon est malpoli et méprisant, c'est le seul moyen qu'il a trouvé pour "capter la lumière".
Melenchon sur Hollande truquant un congrès

DCB sur Mélenchon et Le pen

http://www.europe1.fr/politique/cohn-bendit-melenchon-meprise-le-peuple-1903645

Et donc il le tutoie pour l'inviter a se présenter à la primaire de gauche? Avec l'experience toute fraîche de sanders a celle des démocrates et les tricheries de clinton? (ok c'est pas le même pays/systeme, les lignes sont différentes blabla, mais la politique politicienne a certains mécanismes communs à tout les pays, toutes les époques, non?)
Et il soutient Macron-de-gauche? Macron qui en appelle aux déçus de l'élimination de Juppé le soir de sa défaite?

Mélenchon pour le coup a plutôt été d'un grand flegme.
Il y a une chose remarquable qui s'est passé aux USA avant que ceux-ci déclenchent leur arrêt de mort : il y a toute une population qui s'est déclarée libre de ces défauts qui servent de marqueurs aux échantillons qui ont votés Trump.

Cette population est exempte de ces défauts : pas de racisme, de sexisme, de misogynie, de frénésie à se retrouver dans un dénominateur commun comme le port des armes ou la colère et l'impuissance qui entraînent le vote de réaction même si ce vote conduit à une satisfaction éphémère et surtout si ce vote est potentiellement porteur de plus grands malheurs.

Le problème par contre c'est que cette population aux caractéristiques inattendues pour un pays comme les USA n'est pas aller voter au "second tour", le vrai.


Alors ce matin, la fillonade étant terminée (d’ailleurs je tiens à rappeler à Mariani que je ne regrette pas mes 2 euros car ils m'ont permis de renvoyer Sarkozy là où il doit être, et que un mec qui s'est satisfait d'un escroc pendant de années n'a pas de remerciements à donner à personne), et donc ce matin, le rêve insensé est encore possible, et l'on peut croire que ce qui a failli être possible aux USA peut l'être en France et éviter les retours rétropédaleux au pétainisme et au réacs doublés de thatchérisme anachronique.

Quant à Cohn Bendit... n'est-il pas animateur de radio ?
C'est vrai ça, Mélenchon ne tutoie pas quand il n'est pas ami.

Mais qui Mélenchon tutoie-t-il ?

Oh, pas Mme le Pen tout de même, même si leur rapport semblent plus cordiaux qu'avec Cohn-Bendit d'après ce document :

https://www.youtube.com/watch?v=j-1KGynppSU .

Non, Mélenchon tutoie plus volontiers Rachida Dati, comme on peut le voir à la fin dudit document :p.

C'est extrêmement satisfaisant intellectuellement. Je suppose que les deux étant des absentéistes majeurs, ça les a rapprochés plus que la politique. Mais tout de même, c'est assez fascinant.
Depuis le (provisoire?) triomphe de Fillon, ya une petite musique dans ma tête: puisque la vraie droite de droite fait un tabac, pourquoi ne pas essayer la vraie gauche de gauche? Ptètben que les gens en ont marre des succédanés et des faux semblants, qu'ils veulent des légumes et des fruits nature et de saison, des jardins qu'on jardine avec ses pieds et ses mains, et pas des plats cuisinés où on sait pas trop ni ce qu'il y a dedans, ni comment ils ont été préparés, ni si c'est bon pour la santé*. Et aussi des politiques dont le oui soit un oui et le non un non.

* Imaginez que, dans mon petit village perché, l'eau a été polluée au glyphosate jusqu'à plus de 5 fois la dose acceptable. Ponctuellement, paraît-il, et ce serait pas dangereux pour la santé, ouais...
Un conseil d’un ami qui vous veut du bien : éviter d’écrire sur Jean-Luc Mélenchon.
Vous l’aimez trop, ça rend votre avis systématique.

Écrivez plutôt sur les gens que vous n’aimez pas, surtout quand vous pensez « contre vous-même », c’est intellectuellement beaucoup plus stimulant pour le lecteur.

Certes, une pensée singulière n’est pas forcément pertinente mais si on connait déjà le contenu de l'article avant de le lire (écolo pro-Mélenchon), quel est l’intérêt ?
Mélenchon au second tour de la primaire de gauche ou de l'élection présidentielle? Pourquoi Daniel vous n'approfondissez pas sur le soutien de Cohn Bendit à Macron ? Cohn Bendit qui se permet de rabaisser le caquet et donner des leçons quand lui-même soutient un Macron dans la "même position" que Mélenchon. C'est à ne plus rien y comprendre. Merci quand même pour les infos.
Ha mais laisser de coté la "primaire a gauche" c'est le minimum sindic pour quelqu'un se revendiquant de gauche a l'heure actuelle. Quand le PS a prouver qu'il est de droite bha avoir une attitude visant a la mort de ce que la doxa appelles encore la gauche c'est se battre contre la droite. Donc non ce n'est suicidaire dans aucun cas de refuser leur primaire, car l'accepter c'est déjà se droitiser et une victoire par la droite n'est pas une victoire pour quelqu'un de gauche. Je suis même pas spécialement pro Mélanchon mais sur ce coup je ne peut que lui donner raison.
Ne peut-on tout aussi bien dire :

Par ailleurs, j'en ai toujours voulu à Mélenchon de se mêler de tout et n'importe quoi et surtout de nos affaires. Qu'il abandonne cette conviction qu'on a besoin de lui pour penser.
Oh merci d'avoir évité de nous parler du "super-évènement d'hier Daniel...Les congratulations-méga-satisfaction( sauf le masque de Juppé) AHHHH!!!! tous ces" français" qui veulent Fillon à tout prix (les jeunes de mon entourage disent Fion...oui, je sais c'est facile).
Par ailleurs, j'en ai toujours voulu à Cohn-Bendit de se mêler de tout et n'importe quoi et surtout de nos affaires. Qu'il abandonne cette conviction qu'on a besoin de lui pour penser.
Daniel Cohn-Bendit a beaucoup varié dans ses engagements mais, passant par d'intermédiaires métamorphoses de son libertarisme étudiant à son macronisme présent, il n'en a pas moins conservé cet inimitable style médiatiquement célébré auquel on le reconnaît. Ainsi que Jean-Luc Mélenchon vient tout récemment (mais sans doute pas le dernier) d'en faire les frais. Style tout de familiarité et de grossièreté dont le premier à en avoir été honoré fut le 8 janvier 1968 le ministre de la Jeunesse et des Sports François Misoffe. Lequel ministre y perdit la face et l'étudiant y conquit sa célébrité. Et à ce type de succès "Dany" comme on aime à l'appeler doit sa politico-médiatique longévité.

La raison en est le caractère de classe de ce style aussi faussement populaire que socialement élitaire. La preuve en est ce tutoiement sévissant désormais publiquement parmi les membres de la droite les plus élevés. Les gens d'en bas qui, eux, n'ont que cela pour se faire respecter, tiennent au contraire aux formes de communication plus distantes. Et, pour qui venant de milieu moins favorisé et ne l'a pas oublié, s'intègre dans un type général de présentation de soi : Camus n'a-t-il pas déclaré, à l'adresse de Sartre: "Je suis (né, aurait-il dû préciser) trop pauvre pour être mal habillé". Juste retour des choses, Sartre a dû essuyer en 68 la hautaine insolence de DCB pour conserver et renouveler son audience auprès de la jeunesse "révoltée". Stratégie par conséquent et non simplicité de comportement que cette fausse familiarité et grossièreté affichée. Stratégie de la mieux élevée des bourgeoisies à laquelle elle confie, comme on le méconnaît, le soin de son hégémonie.
Il faudra un jour qu'on mesure la part de responsabilité des Cohn Bendit and Co dans l'évaporation du vote ouvrier du PC vers le FN
Dès mars 1968 Pasolini voyait venir la catastrophe, à la manière de Cassandre,.
Ils n’ont jamais voulu écouter la moindre critique, ni les avertissements prophétiques

Que c’est triste. La polémique contre le PC il fallait la faire dans les années 50.
Vous êtes en retard les enfants
Et cela n’a aucune importance
De nos jours les journalistes du monde entier vous lèchent le cul.
Ils vous lèchent le cul , pas moi les amis

Vous avez des airs de fils à papa
Bon sang ne saurait mentir
Vous avez le même œil méchant…


Cf. La bataille de Villa Giulia de Mars 1968
2017 se jouera sur la question de l'Euro.

Donc, 2nd tour Melenchon-MLP.
"Dans le monde normal, l'attitude de Mélenchon et de Macron, donc, serait suicidaire pour, disons "les gauches"."

Vous vous trompez d'épithète, Daniel. "Dans le monde familier" (comme vous le dites pus haut), "dans le monde quotidien" (ou plus juste encore : "dans le quotidien Le Monde" :-)), oui. Mais pas dans "le monde normal". Le monde normal est celui dans lequel les élections servent à élire des personnes qui ne sont pas élues d'avance, pas plébiscitées par le panurgisme médiatique, dont les idées ne sont pas matraquées quotidiennement sur les antennes (je suppose que tout le monde ici a lu le dernier décoiffant Lordon - "on pourrait demander à notre décodeur combien de fois par an il entend citer L’Humanité, Politis ou Le Monde Diplomatique dans la revue de presse de France Inter, ou ailleurs, combien de fois il voit leurs représentants à la télé ou dans les radios.").

Ce n'est pas vers l'anormalité, que nous désespérons d'aller. C'est la révoltante anormalité du fonctionnement actuel que nous désespérons de quitter.
Cohn-Bendit "se prend pour quelqu'un qu'il n'est pas."
Il a cru pouvoir remettre le petit "Jean-luc" dans le rang. Bien joué pour M. Melenchon !!
DS est vraiment pénible quand il fait l'idiot "socratique", le faux naïf qui doute de tout, donc celui qui réfléchit vraiment.

Ce n'est pas parce que les machines sondagières et médiacratiques se sont lourdement plantées en croyant fabriquer l'air du temps et les candidats qui "vont bien" que du jour au lendemain nous serions plongés dans une caverne obscure où rien ne peut plus être dit ni avancé raisonnablement.

On n'a pas besoin des lumières de T Legrand ou de P Nora pour savoir qu'aujourd'hui le FN est le premier parti de France du point de vue de l'électorat, et que la droite "réac-républicaine" a en effet un "boulevard" face à n'importe quel candidat de "gauche" (y compris Mélenchon), pour éjecter cette "gauche" au premier tour en 2017, tellement ce quinquennat a entrainé TOUTE la gauche - y compris la "vraie" qui ne s'est pas compromise - dans le fossé.

Un face à face Fillon-Le Pen, s'il n'est évidemment pas certain, est non seulement possible mais extrêmement probable: il n'est donc nullement question pour les gens de gauche (la "vraie", c'est pénible d'avoir à le rappeler, tellement ce mot est galvaudé), de savoir comment se hisser au second tour - et encore moins comment gagner - mais comment reconstruire un vaste mouvement sur le champ de ruines laissé par le PS qui pourrait bien connaître le sort du PASOK grec.

Les gens de la gauche (la vraie) n'en ont donc absolument rien à faire d'arriver "atomisés" à des élections présidentielles dans un régime à bout de souffle, puisque c'est Hollande et ses valets qui ont "atomisé" la gauche: il faut donc la refaire sans eux, et on sait très bien que ce sera pas ce coup-là, que ça prendra du temps et qu'on va encore se manger de la droite pour cinq ans, mais les gens de gauche ne croient pas aux nuances entre la droite "dure" Fillon et la droite "complexée" Hollande/Valls.

Les gens de la "vraie" gauche savent aussi que de nombreux travailleurs se tournent aujourd'hui vers le FN, et dépit des efforts personnels de Mélenchon pour renverser ce fait politique: de ce point de vue, en France, la "vraie" gauche est en échec, et les gens de la vraie gauche n'excluent pas que la France doive passer par son "moment" fasciste pour sortir de ce merdier, tellement le discours ambiant recycle les thèmes réactionnaires d'identité, de sécurité etc..

Cette lucidité n'empêche pas la combativité, mais ce qui est sûr, c'est qu'on va vraiment pas se laisser impressionner par des Cohn Bandit pro Macron: on les emmerde, ce ne sont pas nos amis, mais nos adversaires. On ne veut plus les voir ni les entendre.

Alors pourquoi pas Mélenchon au second tour?
Après le coup de Taubira en ultime recours, "pourquoi pas"?
Et le pape? ma soeur?..

Oui, bien sûr pourquoi pas, mais je n'appelle pas ça des "réflexions", mais simplement la divagation matinale de quelqu'un qui finalement contribue à un climat de confusion ambiant, au prétexte que désormais - comme si c'était neuf - plus rien n'est sûr, et donc on peut se dispenser de penser et d'analyser, en balançant des "pourquoi pas?", comme s'il s'agissait d'une tombola.

Je ne vois franchement pas de grande différence entre ces "réflexions" oiseuses et paresseuses et le commentariat professionnel matinal pondu quotidiennement par le parti de la presse et de l'argent.
J'ai vu la scène et j'ai été immédiatement choqué par la familiarité de Cohn Bendit qui se permet d'apostropher Mr Mélenchon d'un "Jean Luuuqueeeuu, Jean Luuuqueeeuu".

Cela me rappelle les traîtres de SOS Racisme qui apostrophaient les enfants d'immigrés, qu'ils ne connaissaient même pas, en les appelant "ça va mon pote ?".

Bref, tout cela n'est que de la posture hypocrite, de la pure forme mais sur le fond, Cohn Bendit a soutenu les guerres en Irak, en Libye et il a soutenu les programmes ultra-libéraux y compris au sein de l'Europe.

Monsieur Jean-Luc Mélenchon, qui est quasiment interdit de télévision, et qui a sa propre chaine internet, a tout a raison de ne pas se laisser berner par ces hypocrites dont Cohn Bendit.

Continuez Mr Mélenchon et ne vous laissez pas faire.

SEMIR
Ce qui est intéressant, c'est que Cohn-Bendit pose une question à laquelle Mélenchon avait répondu juste avant.
Cohn Bendit casse du sucre, a la limite de l'insulte sans arrêt Mélenchon à chaque passage Radio/TV, normal que Mélenchon ne veuille plus le tutoyer...
Ya des type de droite respectables, CBD n'en fait pas parti.
Ce crachat de Mélenchon à la gueule de Cohn-Bendit, passé de l'anarchisme à soutien de Macron est un signe qui complète le portrait de Mélenchon. Un pro de la politique ayant passé 25 ans au PS, utilisant les mêmes outils et ficelles que ses anciens amis politiques et qui endosse les habits de l'homme providentiel. Excellent orateur que j'ai entendu en 2011 à la Bastille, son arrogance et son agressivité, qui passent pour des qualités pour ses supporters, ne présagent rien de bon. L'invective à la place du vrai dialogue n'aboutit jamais. Je ne pense pas aux débats tiédasses des médias dominants mais aux nouvelles formes d'échanges mises en place par Occupy Wall Street, Podemos qui inspirent aujourd'hui Nuit debout et autres initiatives intéressantes en France. Mélenchon est bien loin de cette démarche qui exige écoute, créativité et respect. Dans cette émission de 2010 d'ASI, Mélenchon trousse mielleusement des compliments des compliments à Attali qui s'en fout et intime à Daniel l'ordre de la fermer plutôt que de poser des questions stupides. Les bonnes question étant celles qu'il faudrait lui poser à l'exception de toutes autres. Pour ses thuriféraires, les agressions de Mélenchon passent pour de la convictions, ses anathèmes pour de la sincérité. Il n'y pas de vérité révélée en politique, pas plus celles de Mélenchon que celles des autres. Les immenses défis sociaux, sociétaux, écologiques, économiques qui nous attendent exigent autre chose que l'arrogance et l'humiliation des adversaires.
Trois vers de "Où c'est qu' j'ai mis mon flingue" (1980) :

C'est pas demain qu'on m'verra marcher
Avec les connards qui vont aux urnes,
Choisir celui qui les fera crever...


Pas demain, non. Renaud aura mis 36 ans à rejoindre les connards de votants.
Il attendait le candidat idéal, et Fillon est enfin arrivé.
Rappelons à ceux qui auraient tendance à l'oublier qu'à chaque fois qu'un candidat fut donné vainqueur six mois à l'avance, il ne passa même pas le premier tour.

De là à prédire l'impossible, il y a un pas que je ne franchirai pas. Mais tout de même, oui, il est amusant de les voir nous refaire un Chirac-Jospin ...
On avait quelque peu l'impression d'assister à l'élection du Président hier soir sur les chaînes de télé, pas seulement aux résultats d'une primaire avec seulement un peu plus de quatre millions d'électeurs, les plus convaincus par une droite très très libérale.
les jeux ne sont peut-être pas faits, il faut l'espérer. Il y en aura peut-être certains pour se souvenir que Fillon est comptable de la politique menée par NS.
Mélenchon est le seul à remettre en question la cinquième république, il est temps. Elle ne fonctionne plus.
Quand à la réaction de Dany dit, il y a si longtemps, le rouge, sa vieillesse n'est plus qu'un interminable naufrage.
La France ne souffre pas encore assez (y a de la marge, même) pour avoir une gauche niveau Siriza ou Podemos. Il faut que les gens n'arrivent plus à payer les traites de leurs maisons pour passer de la case "propriétaire, de droite" à "précaire, de gauche".
66,50 % : Adolphe Deux-Thiers a gagné .
Je plains les pauvres Communards ...
Demande l'avis de ton scooter !
Prochaine étape : Hollande va-t-il trouver le moyen de faire sauter la primaire de gauche ? Primaire de gauche dont personne ne sait comment elle sera organisée, à moins de deux mois de l'échéance.
Sacré D.S. ! Après Taubira, voilà Mélenchon à l'Elysée ! Hollande bashing quand tu nous tiens !
Oui c'est ça, à tâtons.
Hou là, attention, c'est tiède !

Ah, un instant j'ai eu peur pour vous quand vous dites

"Soit dit en passant, on ne voit pas d'ailleurs au nom de quoi Cohn-Bendit, qui soutient Macron (lequel s'est aussi allègrement affranchi de cette primaire de la gauche) somme Mélenchon de s'y soumettre. Mais passons."

Ah, ouf, oui c'est ça, passons !

… ça va, là, t'as pied ?

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