Néoréacs : "Avant, ils avaient honte de leurs pulsions"
"Populisme, islamophobie, misogynie, xénophobie, homophobie, antisémitisme ou racisme : de plus en plus bruyamment, des idéologues mènent une offensive pour imposer les pulsions les plus mauvaises dans l’espace public." Parue il y a quelques semaines dans Le Monde, cette tribune n'en finit pas de troubler les intellectuels français et les journalistes ou producteurs qui détiennent les clés de l'espace public. Ce constat est-il exact ? Comment en est-on arrivé là ? Que peut-on faire ? Nous en débattons avec nos deux invités : l'écrivain Edouard Louis (En finir avec Eddy Bellegueule, Seuil, 2014), coauteur de cette tribune avec le sociologue Geoffroy de Lagasnerie, et la journaliste Aude Lancelin, directrice adjointe de la rédaction de l'Obs et animatrice avec Alain Badiou de "Contre-courant" sur Mediapart.
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Derniers commentaires
Bonjour, chose improbable, je viens d'avoir droit à plusieurs publicités en revoyant cette émission de 2015 (deux en moins d'un quart d'heure). Serait-il possible de supprimer ces annonces? Merci pour votre vigilance.
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http://www.cnrseditions.fr/sociologie/7186-le-discours-neo-reactionnaire.html
Cordialement.
JP DEMANGE
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la coupe est très remplie .
Tout ça pour éviter de parler franchement. Les gens anciennement à gauche et dans l'expectative attendent qu'on leur parle, qu'on débatte , qu'on s'écharpe même sur les thèmes obstinément dans l'ombre et qui peuvent constituer un espoir.
Sur l'Euro, sur l'Europe et sur le chômage.Sur l'OTAN, sur le TAFTA. Sur la guerre , sur le moyen-Orient et la Russie et sur les migrants: comment on peut freiner, arrêter tout ça. Sur la domination mondiale des multinationales et le capitalisme financier, sur l'hégémonie américaine. Sur le souverainisme et la capacité à résister des nations appuyées sur leurs peuples. Sur les régulations des flux de marchandise et de fric. Sur la régulation des entrants dans un pays donné aussi.
Les gens vont vers le FN car à défaut de solutions ils évoquent ces QUESTIONS . Les autres ; partis, médias,économistes, intellos pratiquent plutôt l'évitement.
ASI , on veut vous entendre la dessus , ça urge.
On peut réécouter l'interview (en deux parties) ici : : 1- Première partie; 2 - Deuxième partie.
Concernant Michel Onfray, j'ai toujours la crainte qu'il ne perde son calme et qu'il se conduise comme il l'a fait récemment chez Ruquier en face de Moix et Salamé, c'est-à-dire qu'il devienne la caricature que ses adversaires décrivent.
Cette belle interview de Franc-Culture est plutôt rassurante, car Michel Onfray a manifestement pris conscience du piège qui qui est tendu et semble décidé à prendre du recul et à rester dans sa région pour bosser. L'interview, bienveillante et sereine, que je me permets de recommander à ceux qui l'aiment comme à ceux qui ne l'aiment pas, est d'ailleurs réalisée en duplex depuis les studios de France-Bleu Normandie à Caen.
Mais dans l'émission sur les néoréacs, foin de cette franche virilité ! Face aux sottises proférées avec impudence par les deux invités (je n'en rajoute pas, je pense que tout a été dit avant moi), changement de ton, profil bas. Il me semble avoir décelé l'esquisse d'une gêne dans un sourire de DS, me laissant imaginer que, peut-être, l'animateur ne partageait pas l'intégralité de ces énormités.
Si bien qu'on a envie de poser à DS la même question que celui-ci posait à Marc Ferro : dans cette émission, n'avez-vous pas eu peur de passer pour un homophobe ? Peur de passer pour un misogyne ? Peur de passer pour un néoréac ?
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Ces gens sont intelligents. Il y a constamment des choses à grappiller dans ce qu'ils racontent.
Néanmoins. Néanmoins quand j'ai fait mes études d'art, j'ai eu une prof de couleur. A un certain moment elle donne un exemple tiré de son travail, un de ces horribles silos multicolores et flashy en plein milieu de la campagne française. Et je me suis dit alors "mince, c'est elle. Elle fait partie de ces gens dont on regarde les monstrueuses tours à nuage de la défense, que pas une âme croisée sur cette terre n'aime même un peu, elle fait ces silos qui deviennent d'instantanés symboles de la laideur moderne, et elle n'est ni incompétente, ni mal intentionnée. C'est juste l'école de pensée qui prédispose à son activité qui est en faillite complète".
Je l'aimais bien. J'ai appris des choses avec elle. Mais hors cours, son "œuvre" comportant un certain nombre d'attentat contre l'avis général, et même l'avis quasi intégral. Elle et ses collègues vivaient sur une île.
Et me voici trente minutes dedans cette émission et la sensation tenace de voir de près le même genre de confrérie de loosers, la bande qui a pris jalousement la charge du projet enfin juste, enfin égalitaire, enfin progressiste de gauche pour qu'il leur coule des mains et qu'on en soit réduit, comme alternative, aux projets effectivement déprimants d'une bande d'intellectuel centrés sur la réaction. Je crois volontiers qu'ils sont bien intentionnés, comme ma prof de couleur. Mais je leur en veux, oh, je leur en veux un peu.
Edouard Louis qui se plaint de ne pas avoir de tribune et qui l'explique dans le Monde. Aude Lancelin, directrice adjointe de l'Obs qui opine discrètement du chef. On croit réver. Donnez le même espace à une ou un parmi une moitié des commentateurs de ce fil, et je vous garantis qu'il se passera autre chose de plus vif.
Edouard Louis qui parle de renommée internationale, mais plus personne n'en a en France au niveau universitaire. Edouard Louis qui égraine comme des évidences que Marguerite Duras c'est quelque chose, alors que justement pour ces gens Marguerite Duras, c'est déjà un objet de critique. Il y a dans cette séquence le motif central de tout ce qui ne marche pas dans cette gauche foncièrement anti débat. "cet argument est raciste, nous n'allons donc pas le traiter" "cet argument est jalous de Dumas-qui-est-une-géante-puisque-j'vous-l'dis, nous n'allons donc pas le traiter" "cette invitation à débattre repose sur un dispositif qui ne permet pas de proposer une pensée, je n'y participerai donc pas".
Mais mon petit bonhomme, et Dieu sait que je n'aime pas Houellebecq, mais il a démontré brillamment que le dispositif, on le mettait à ses pieds quand on voulait. Usage des silences, et tout le château de carte du dispositif de plateau s'effondre. Houellebecq ne dira rien de lumineux dans un passage, mais il aura intrigué, tiré à son livre l'audience captive du plateau de télé, ou du moins la partie qu'il peut atteindre. Zemmour n'est certes pas un universitaire étudié, mais à la télé, il est brillant, et on n'a jamais pu aligner en face quelqu'un qui lui faisait de l'ombre, en tous cas dans le camp de la "vraie" gauche.
En face, on a soit des coquets comme Lordon, des gens avec une vraie puissance dans l'oral (quand il ne s'enferme pas dans un show plus pédant qu'intelligent) qui snobe les plateaux, montrant clairement que son militantisme est une activité de loisir, sois des gens qui n'ont tout simplement pas la talent nécessaire pour porter une contradiction efficace. Et pour cause, puisque culturellement ce camp n'apprend pas à débattre, mais à disqualifier le débat. Alors toute ces brutes du débat, les Onfray, les Zemmour, à l'heure où les choses vont assez mal pour que le débat ne soit pas une option, ça fait peur. Si on est des mauvais (comme les gens sur ce plateau), on fait les passif agressifs, les victimes. Enregistrés, diffusés, oubliés, on ne pèse pas une miette mais on a réussi à l'exercice qui semble parfois être le seul sincère dans ses milieux: sauver les apparences . Quand d'aventure quelqu'un manifeste le type de talent dont le groupe à besoin, il peut être bien sur d'avoir des caciques contre lui, parfois des tout petits caciques mais dans ces micro organisations, des gens avec un levier manifeste. Ce milieu semble dévorer et détruire tout ce qui pourrait produire une contestation véritable, coincée entre un vivier intellectuel à fort potentiel incontestablement présent... et un fessier solidement collé à ce qui sont généralement des Fauteuils de Fonctionnaires aux Idées Intéressantes.
Quoiqu'il en soit.
Si vous avez une émotion sincère face à ces migrants, si vous voulez qu'ils trouvent ici l'accueil et la douceur que vous voulez leur donner, la démarche est autre, mais simple. Elle implique juste de désapprendre un code qui dit en creux que la démocratie est un masque à porter mais une réalité à combattre. A considérer que l'état naturel de la démocratie est le désaccord et que rien n'est plus normal, si vous avez un projet, que d'essayer d'en convaincre les gens.
Fini de dire "il faut accueillir les malheureux migrants, parce que c'est raciste". Il faut expliquer pourquoi il faut les accueillir, quel bien précisément on accomplit, être prêt à s'entendre répondre qu'on aurait mieux fait de se soucier que les maisons de ces gens ne soient pas détruites ni menacées en combattant le parti de la guerre (ce qui certes demande un autre courage que de publier une tribune contre les réacs dans le quotidien de référence - il est clair que ce n'est pas pour tout le monde). Avoir une réponse à ça où être prêt à reconnaitre une erreur sans abdiquer son droit de proposition pour la suite.
Fini de dire "nous avons le monopole du projet progressiste". Il faut expliquer en quoi celui ci est forcément cloué au déterminisme d'une famille précise de pensée, et être prêt à se faire démonter et abandonner l'argument parce que franchement, il n'y a aucune chance que ça tienne dans un débat. Par contre ça peut être l'occasion de réfléchir vraiment à ce que serait vraiment un projet progressiste susceptible d'être aussi lisible et populaire que les réactions d'Eric Zemmour. On en aurait bien besoin.
Fini de ne rien dire sur le projet de la guerre et la politique impérialiste qui exacerbe la misère humaine des migrants qui vous bouleverse. Ils sont là, mais c'est un peu votre faute. Ou était votre manifeste il y a deux ans ? Quand Fabius vous a donné une occasion en or de l'attaquer avec une position très facile à défendre en disant "qu'Al Nosrah faisait du bon boulot", où étiez vous ? Ah, c'est sur, il fallait être paré à être accusé de soutenir la partie opposée à celle qu'on critiquait, vieille rhétorique du pouvoir que vous prétendez combattre. Il fallait payer un peu de respectabilité et d'apparence au profit de ce qui était aussi juste qu'urgent face au malheur humain produit jour après jour. Vous ne l'avez pas fait. Le malheur humain a été produit - il l'est encore - et seulement alors qu'il passe du prédictible au visible vous vous en souciez - et vous n'avez pas fini de voir apparaitre les victimes de ce qu'a produit votre passivité.
Zemmour, lui, il est réac et je ne lui confierait pas de projet de société. Mais il a dit, en temps et en heure, que ça allait amener où on en est. Il a eu raison devant une foule de témoin. Il vous colle la raclée, mais c'est le jeu. Vous avez loupé une manché, vous payez au score. La question est de savoir ce que vous allez faire dans les autres manches. Pour l'instant, c'est la chougne et toujours pas la queue du courage à taper du point sur la table assez fort pour perturber vos voisins. Il n'est pas trop tard pour déciller, ou mieux, laisser la place dans vos rangs à ceux qui veulent vraiment mener ce combat.
Enfin, si vous n'avez pas découragé toute les bonnes volontés.
On saisit d'autant moins ce dont il s'agit que les deux invités refusent de commenter l'extrait...
Je ne débattrais jamais sur le fait que Michel Onfray soit ou non un néoréac, car il suffit pour cela de le lire pour avoir la réponse.
Je précise que j'avais lu le livre d'Edouard Louis "en finir avec Eddy Bellegueule" lors de sa parution. La lecture m'a été assez pénible et j'ai mis plusieurs mois à le terminer, alors même que c'est un livre très court, qui peut se lire sur un après-midi. Je dirais quand même que c'est un beau livre, triste et rempli de souffrance, mais en rien cet ouvrage ne m'a apporté autant que les livres de Michel Onfray. Peut être parce que je côtoie déjà la misère tous les jours dans mon travail, et que je n'ai donc rien appris de bien nouveau malheureusement.
forum verbeux et tout aussi chiant à suivre!
Je vais donc continuer à me rendre le plus souvent possible à l'Université populaire de Caen,
et persister à lire assidument les bouquins de M.Onfray qui doit être un parfait crétin puisque
l'un des plus vendus en librairie et lu par des centaines de milliers de Français abrutis et,
bien entendu, profondémént réactionnaires!
Je file, j'ai encore le dernier E.Todd à finir!
Premièrement, il me semble curieux qu'un intellectuel comme Edouard Louis, normalien de son actif, puisse à la fois passer son temps à soutenir des thèse basés et argumentés par l'émotion, le sentiment, le ressenti sans jamais justifier une telle démarche puis taxer d'autres intellectuels d'escrocs sous prétexte qu'ils abordent certains sujet alors même que ceux ci les abordent de manière analytique. Par exemple, l'extrait de l'article au début parle du "mal" que soutiendrai ces "faux intellectuels"sans le justifier (on croirai entendre un discours de Bush sur l'Irak) puis un peu plus tard, sur le même sujet (le racisme en l'occurence), une insistance sur le fait que les "intellectuels escrocs' devrait être méprisé lorsqu'ils veulent en parler et que le sujet doit être évité et donc absolument pas analysé. Il me semble que Edouard Louis a laissé son diplôme lui monter à la tête au point de croire qu'il n'a plus besoin de penser pour connaitre la vérité.
Deuxièmement, Onfray. Il est mis dans le paniers des réactionnaires sans jamais en justifier la raison. Lorsque la rédaction de l'émission fait le montage des questions de Léa Salamé sur "Vous êtes la pensée majoritaire", il est mis dans la suite de Houellebecq, Zemmour et Finkelkraut alors que la question portait sur l'idéologie réactionnaire pour ces trois derniers et le libéralisme économique pour Onfray. Remarque amusante, depuis que Valls a lancé l'idée que Onfray serait le nouveau idéologue d'extrème droite, le monde, l'Obs, libération, ONPC et maintenant Arrêt sur Image reprennent mot pour mot cette thèse bancale, donc messieurs d'arrêt sur image : avez vous réellement creusé le sujet ? Non parce qu'il suffit de le lire pour comprendre que cette thèse est absurde ! Encore faut il prendre le temps de le faire..
Troisièmement, petite remarque amusante qui d'ailleurs a été reprise par la journaliste sans que Schneiderman ne le reprenne, l'idée montré par le dernier extrait que les émissions parlent toujours des sujets sans leurs acteurs principaux est terriblement bien représenté par ce plateau monstrueusement consensuel. Non monsieur Shneiderman : On ne parlait pas seulement de la parité homme/femme sur les plateaux, merci de mettre les choses en perspective.
En résumé, émission ridicule car malhonnête intellectuellement avec une absence totale de respect pour la logique formelle la plus élémentaire et un manque de rigueur suspect. Où voulez vous en venir ?????
Envie de serrer Edouard Louis dans mes bras; sa voix tremble un peu et ça m'émeut!
De même donc qu'à la loi de Gresham ne peut être opposé que l'échange sans monnaie, car il ne saurait exister de "bonne monnaie", de même, à la diffusion des faciles pensées ne faut-il opposer, sans mépris mais avec pitié, qu'un aussi instruit que pur et simple désintérêt.
J'ai abandonné (pour la première fois) très vite l'écoute.
En substance - tout est là.
Un Onfray, lui, ne me semble pas être vite déstabilisé par des questions de nature a priori hostiles, triviales ou juste pas celles qu'il voudrait aborder.
Quelqu'un qui a quelque chose à dire, se fraie (sans jeu de mot douteux) son chemin.
(Le cadre général de nos media, ou cirque, est un sujet à part, c'est pas Onfray qui, plus ou moins qu'un autre, en crée les termes.)
En passant, une discussion entre ce Monsieur Louis et un Onfray serait savoureux... Un carnage annoncé, surtout au sujet de personnages comme Sartre par exemple.
Je ne défends pas Onfray en bloc. Sur Robespierre et Mélenchon il me semble très à côté de la plaque, ou sa vue sur Chavez par exemple. Mais le mettre sans arrêt (sur image, hein? et donc aussi ici) sur la ligne, dans la corbeille, au mur avec les autres est désobligeant, bête et en dit tellement plus sur les trieurs, amalgamants, "juges" que sur les "condamnés".
La présentation dans le courriel sur l'émission me semblait tout droit sorti du "Monde", de "L'Obs", de "Libé", de..., de...
Peut-être encore que Daniel se mélange bien les pinceaux entre ce site-ci et ses contributions pour son cher journal?
Je rejoins ce qui a largement déjà - aussi - été dit ici. "Débat" indigent, sans contradiction, sans intérêt, sinon peut-être la confirmation de l'état déplorable des échanges d'idées, des débats, du discours.
Onfray était hier chez Erner l'invité du matin:
http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-le-fond-de-l-air-onfray-2015-10-20
(la 2. partie est visible en cliquant sur le calendrier - tu parles d'un pratique...)
Aude Lancelin exprime des doutes sur l'intérêt de l'oeuvre de Finkie et lui reproche sa xénophobie: c'est mal, c'est du lynchage, c'est de la bien-pensance de gauche, de l'insensibilité à la question sociale.
Le venin que l'extrême-droite a injecté dans le débat public, c'est ça. Normalisation, victimisation. Dédiabolisation.
On en sort quand?
Alors comment fait-on quand on n'en peut plus des réacs télégéniques, mais qu'on ne met aucune confiance et aucun espoir dans des personnes comme Edouard Louis ? Ce que je regrette dans cette émission, c'est que le problème soit assez mal ciblé.
Il est vrai qu'autrefois les réacs avaient un peu honte de l'être. Mais il n'est pas pour autant vrai à l'inverse qu'aujourd'hui, les intellectuels (= ceux dont le métier est de réfléchir sur des sujets précis) de gauche aient honte de l'être, ni que notre époque n'en génère plus. Le problème est seulement de savoir pourquoi les médias fabriquent de toutes pièces ces néoréacs. Et je trouve que cette question n'est pas suffisamment posée.
Car :
1. Les intellectuels de gauche sont légion : pourquoi ne les expose-t-on pas davantage au public ?
2. Les intellectuels réactionnaires ou médiatiques sont également légion : comment se fait-il que le système médiatique en choisissent seulement certains pour les ériger en penseurs incontournables (ex : Raphaël Enthoven pourrait à merveille jouer le Finkielfraut ou l'Onfray de secours : belle geule, parle bien, à l'air intelligent, mais méchant comme une teigne et rampant comme une idée lepéniste ; or s'il a pignon sur rue, il n'a pas la notoriété grand public d'un Zemmour / Un Philippe Val pourrait jouer le même rôle : pourquoi n'est-il pas utilisé par les médias ?).
@si étant une émission sur les médias, je trouve qu'il aurait été plus convaincant d'inviter un ou plusieurs chercheurs du domaine, pour tenter d'élucider pourquoi le système médiatique est atteint de cette vérole réactionnaire. Qu'est-ce qui le détermine (l'audimat, le petit frisson érogène de la transgression droitière, la simplification télégénique du discours, certes, mais ça ne peut pas se résumer à cela, si ?), qu'est-ce qu'il y gagne, dans quelle mesure se comporte-t-il sciemment ainsi ou à son ainsu ? Etc.
Peut-être serait-on conduit à y voir plus clair, et par la même occasion à penser que les Finkielkonfray sont dans un même mouvement d'odieux diffuseurs d'idées dangereuses, et les victimes aveuglées d'un système qui les a enfermés dans sa spirale réactionnaire ?
http://oumma.com/221787/france-culture-laffirme-francais-musulmans-antisemite
Je ne comprends pas le choix des invités, les termes du débat, les questions qu'on fait semblant de poser alors qu'elles contiennent leurs réponses. Je ne comprends pas les têtes qui s'inclinent exprimant leur accord, je ne comprends pas que l'on traite A.F. de raciste, qu'on dise de lui qu'il n'a jamais rien produit, rien écrit, qu'il n'a jamais travaillé. C'est non seulement la preuve de la plus grande ignorance mais aussi une forme de malveillance, un mensonge pur et simple, une bande annonce avec, en plans ultra rapides, la succession des portraits de Finkielkraut, Onfray, Zemmour (au secours, quel rapport avec les deux précédents) et, oh mon Dieu, Biraben.
Et Lancelin, "oh, on pourrait leur laisser une chance de se reprendre", comme si elle possédait le pouvoir de décerner des certificats de blancheur morale. Et cette haine de la culture, complètement démente, qui dégueule de partout, et ce libéralisme infect planqué, jamais exprimé. Et les constats de Daniel, jugeant que les intellectuels examinés "s'embourgeoisent", un manque de respect incroyable, alors que Finkielkraut écrit sur la culture, la République, l'école et l'intégration rigoureusement la même chose depuis 30 ans, et que c'est essentiellement et surtout le monde qui a changé autour de lui. Et l'insulte : "Ils savent qu'ils ne sont pas Duras et Derrida", alors qu'il n'est que vermisseau, tout jeune, le coeur plein d'amour pour les pauvres, dont l'apparence et la diction indiquent qu'il les a fréquentés longtemps. Ah non, en fait il a vu des gens pleurer sur le "terrain", c'est à dire dans les librairies, après les signatures. Pitié. C'est dégueulasse.
Vous avez laissé votre invité proférer des accusations graves sans réagir, malgré l'absurdité évidente de celles-ci. Celui-ci en appelle au boycott des personnes visées en "redistribuant la honte contre eux" et en les désignant comme des "falsificateurs" avec qui il ne faut pas parler.
Pourquoi ? Néoréacs car homophobes.
La lecture des sources ( voir plus haut ) discrédite totalement l'auteur de ces accusations et par là-même jette une ombre sur le sérieux de ce qui peut se dire sur votre plateau.
Une mise au point sur ce point serait la bienvenue.
Je crois qu'on sera d'accord sur l'essentiel.
Je pinaille un tout petit peu sur le vocabulaire ... le terme "mondialisation" a été galvaudé c'est vrai.
Il signifie juste la "marche du monde" ... que l'on peut penser de façons diverses (assez proche des altermondialistes pour ma part).
"globalisation" ou "globalization" est cette façon unique de penser le monde à travers le libéralisme extrême ... que je suis prêt à "combattre" avec vous.
ps : (pas vraiment pour vous Martin, d'autres qui vont se reconnaître ;)
La liberté ne peut exister sans la contrainte.
On vient tous de la toute puissance infantile ... on "veut" tous être libre ...
Normalement, en vieillissant, tout adulte intègre la contrainte (et en fait même une liberté au sens de Rousseau).
Le libéralisme tire les adultes vers la toute puissance infantile ... pas étonnant qu'il soit poussé par une civilisation américaine, à peine adolescente.
En lisant en diagonal le forum il me semble que les avis sont très opposés.
Pour ma part c'est pas sur le fond, car je ne l'ai pas regardé, mais ce sont les intervenants qui m'ont fait fuire et notamment quand ils mesurent la qualité des autres intelos sur leur degré de mondialisation.
AH ! AH !
Mondialisation qui n'est en fait qu'une uniformisation du monde et la perte de socio-diversité et de culturo-diveristé.
Uniformisation qui détruit tous les autres écosystèmes et socio-systèmes et donc toutes possibités de s'adapter à la finitude du Monde.
Mondialisation, Uniformisation, dont la seule résistance possible est le retour à l'échelle du petit térritoir, car l'Etat et l'Europe sont devnus des outils aux mains des multinationales qui se nourrissent de cette uniformisation. Où la science économique est remplacée par le dogme libéral, où les sciences dures sont remplacées par le scientisme, où les intellectuels sont remplacés par les clones de votre émissions, qui ne développent pas des idées, mais une nécessité de confomité, de soumission à la mondialisation.
Toute résistance à cette mondialisation, uniformisation, étant diabolisée, traitée d'extrême droite, de populisme, etc.
J'ai souvent le sentiment que depuis que le libéralisme à gagné, il se comporte exactement comme le socialisme, même dogmatisme, même bourrage de crane, même pauvreté de la pensée. Il suffit d'écouter le discour des commissaires européens pour s'en rendre compte, il suffit d'écouter les arguments pour les accords de libre échange. Et surtout quand on les confronte à l'évidence des dégâts occasionnés par leur idéologie, leur égal aveuglement que les socialistes et la même réponse, c'est qu'on est pas encore allé assez loin dans l'idéologie, que les gens font preuves de défaitisme voir pire, de néoréacs...
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Toutes les personnes que ça a l’air de gratouiller fort sur le forum devraient se demander si par hasard elles ne sont pas hommes-hétéros-cis-blanches (et pas pauvres) et un peu vexées que pour une fois on pointe du doigt un problème où ils auraient une part de responsabilité moins involontaire que ce qu’on veut bien dire.
consternant un pédant qui ne pense pas!
ce qu'on a préfèré ce sont vos têtes, dommage que la caméra n' était pas souvent sur vous.
nous on aurait été violent ou bien on se serait marré.
ridicule, irrémissiblement ridicule.
et vive hors-série!!!!
ps alors quand on ne pense pas comme le pouvoir ou comme les journalistes on n'est des néoréacs. et ben mince ou heureusement nous le sommes.
Cela dit, Aude Lancelin devrait jeter un œil à la dernière saison de The Walking Dead.
Elle y perdrait sûrement ses dernières illusions. La rivière sans retour...
Un sujet digne d'intérêt pour une prochaine émission d'@si.
Le temps, pour inviter son directeur, qu'il sorte de l'hôpital.
Il en va de meme avec le terme neo-reactionnaire, qui semble dans l'emission ramener a cet usage, et vu le peu de temps passé a le definir, la confusion operee sur des gens qui malgres les desaccords qu'on peut avoir avec eux, ont une reflexion/critique sur la societe qui ne se confondt pas.
Ce qui est aussi etonnant c'est de voir un discours sur le plateau de E louis, critique de la violence et du pulsionnel, alors que son discours en a toute l'apparence.
j'aimerais d'ailleurs avoir plus qu'un sentiment, mais des elements sourcés pour chacune des critiques formulés, comme l'homophobie de Debray.
Comme l'ont dit d'autres asinautes, il y'a un debat au sein des courants socialistes qui date pas d'aujourd'hui et qui a commencé avec la question internationale et locale, sur le plan strategique, l'apport des structuralistes a quelque peu deplacé le debat sur cette question de l'articulation entre lutte que je qualifierais de global et lutte specifique.
Ce n'est pas vraiment sur l'aspect "theorique" que cela pose un probleme, mais sur l'aspect strategique et son instrument l'organisation.
On a des mouvements politiques qui n'ont plus grand rapport avec le socialisme, et je rejoins un constat que font d'autres, le cycle politique amené par le socialisme est entrain de se terminer, les forces populaires qui supportent le projet socialistes et ce que ca impliquait sont en voie d'extinction.
Parallèlement la pensée socialiste a ete petit a peit substituer par un courant de pensé plus preoccupé par des luttes specifiques, renoncant a une approche globale et qui va vers l'acceptation de plus en plus affiché du systeme capitaliste. Aujourd'hui etre de gauche cette etiquette fourre-tout prend toute son importance, quelque chose qui a en fait rien d'identifiable en terme d'alternative sociétale, etre de gauche c'est avant tout une posture, du bien contre le mal.
Au debut du XXeme siecle; alors que la gauche (republicain) est en passe de gagner definitivement contre les monarchistes correspond aussi a la monté en force du socialisme sur la scene politique, ce qui a fait apparaitre un nouveau clivage divisant cette gauche entre ceux qui ont rejoins/rapprocher le courant socialiste, et la gauche "opportuniste" (la bourgeoisie liberale republicaine) se rebaptise "progressiste".
Aujourd'hui hasard de l'histoire avec le declin du socialisme reapparait en force une gauche "progressiste".
Et, contrairement à un certain nombre de réactions, ben oui! Vive les Bourdieu, Derrida, Barthes, Foucault and cie parce que, qu'on les aime ou non, qu'on soit d'accord totalement ou partiellement (pas du tout, hum!), ces gens là pensaient et proposaient. Il n'étalaient pas sur la table leurs diarrhées de profiteurs cherchant une étiquette prestigieuse à vendre au mieux, ils réfléchissaient, travaillaient, imaginaient, s'indignaient, aussi, mais de l'injustice pas de savoir qui couche avec qui, qui mange quoi sinon pour en tirer une analyse de l'homme et du monde. Et ils étaient du côté des dominés, des exclus simplement parce qu'ils nous rappelaient que la domination et l'exclusion ne sont pas une nécessité naturelle, mais une création pitoyable.
Ouf, ouf, ouf! Ça fait du bien. Merci.
On a progressé : on n'est plus dans les années 30 mais dans l'après guerre et le stalinisme triomphant.
Régis Debray dans Le Monde daté du 31 août 2014
Rebelle, impossible métier
La venue de Marcel Gauchet aux Rendez-vous de l'histoire de Blois fait polémique.
répond aux indignés
L'appel à boycotter les prochains Rendez-vous de l'histoire consacrés aux " rebelles ", signé par une pléiade de vrais dressés contre un présumé faux, Marcel Gauchet, nous fait mesurer le passage des saisons. Qui ne se disait pas révolutionnaire en 1960 ne pouvait être premier de la classe ; le contestataire, moins compromettant, grimpa ensuite sur le podium ; le dissident suivit, le goulag aidant.
Et voilà de retour le rebelle, la marque en dispute, la cocarde en haut du mât. Le sens des mots-clés change plus vite hélas que le cœur d'un mortel. Il faut pister le rebelle dans les coins, soit. Mais comment séparer l'original de la copie ?
Les signataires auraient hier refusé de s'asseoir à côté du Che, qui envoyait les homos en camp de travail et ne s'indignait pas trop du non-partage des tâches ménagères. Ils auraient mis au piquet André Breton, qui excommuniait pour " ignominie morale " le peintre Roberto Matta pour avoir couché avec l'épouse d'un affilié. Ils auraient claqué la porte à Lénine et Trotski, ces petits cousins, dans le privé, de la reine Victoria. Le chassé-croisé des avant-gardes est un lieu commun.
Les esprits avancés qui ont lutté contre l'exploitation des prolétaires et le joug colonial étaient le plus souvent retardataires, voire franchement réacs, en matière de culture et de mœurs. Et l'extorsion de la plus-value, travail des enfants et semaine de cinquante heures ne troublaient pas trop les mutins de l'ordre patriarcal et pudibond. Je ne me souviens pas avoir vu hier au premier rang de la lutte pour la légalisation de l'avortement les ouvriers cégétistes. C'était des militants communistes, pas encore des rebelles. Un train de retard. Tempus fugit.
La rébellion, ce vieux service public, s'est privatisée avec le temps, tout comme le Crédit lyonnais, et demain les hôpitaux. La pointe avancée a quitté la sphère du travail pour celle des loisirs, Billancourt pour le Marais, la chaîne pour le lit. Extension du domaine de la lutte, diraient les nouveaux entrants, qui placent la " dé-ghettoïsation des questions sexuelles " au premier plan des luttes contre " les mécanismes cachés de domination ". Extension de l'embourgeoisement des lignes de fuite, répondra le sortant, qui peinera à voir dans les prostitués, les femmes battues, les transgenres et les intraitables de la plume les bataillons de fer du combat anticapitaliste. Si l'on ose suggérer une suspension du feu entre les enfants de Marx-Engels et ceux de Bourdieu-Foucault, c'est pour une raison factuelle, et assez triste. Le " total rebelle ", l'insurgé intégral, le révolté tous azimuts, je ne l'ai jamais rencontré.
Rimbaud lui-même fut un assez vilain colonialiste en Abyssinie, et Jean Genet, la figure la plus proche de l'idéal type, eut parfois les yeux de Chimène pour de beaux SS. Limite et finitude, c'est le destin. Nos rébellions, comme nos revendications, sont irrémédiablement catégorielles, et nous sommes tous parcellaires, lamentablement incomplets dans le choix que nous faisons des peuples opprimés, des misères à secourir, des ennemis à combattre. Il serait vain de vouloir fondre dans un même défilé Bastille-Nation tous les anti, celui qui pourchasse de son ire fumeurs, chasseurs et bigotes de sacristie et celui qu'exaspèrent homophobes et opposants au mariage pour tous.
M'est avis qu'on pourrait au moins envisager un pacte de non-agression entre l'avant-garde du château arrière, visant la lutte des classes, et celle du gaillard d'avant, visant nos conduites en société, sans se porter partie civile pour port illégal de décoration. Constatant une certaine hybridation des sujets de mécontentement et un nombre croissant de sang-mêlé parmi boudeurs et grognons — au nombre desquels je dois me ranger, la mort dans l'âme —, je plaiderais volontiers, quoique la tolérance nuise à l'image de l'insurgé, pour ce spécimen improbable, le rebelle modeste, petit-neveu de l'intellectuel spécifique, sociétal certes mais sociable. Le " qui n'est pas avec moi est contre moi " semble malheureusement sévir du côté des nouveaux opprimés.
M. Gauchet, à ma connaissance, s'il a pu évoquer certains dérapages du féminisme et de l'antiracisme, s'il ne s'est pas montré très allant sur les revendications LGBT, n'a jamais demandé l'interdiction de la Techno Parade ni des rave parties, la fermeture de Paris Plages et l'abolition du pacs. Il a excellemment décrit le devenir des démocraties occidentales.
Peut-on être bon partout et en tout ? Moi-même, partisan de la nationalisation des moyens de production et d'échange, d'une généreuse naturalisation des sans-papiers et des guerres d'indépendance des humiliés du Sud, j'avoue avoir été assez mou du genou sur la nécessaire féminisation des noms de métier.
Le fait que j'aie montré plus d'intérêt pour le point-virgule et la chronologie dans les manuels d'histoire que pour le congé paternité et la légalisation du cannabis n'autorise personne, j'ose l'espérer, à m'expédier dans la préhistoire machiste et répressive duSapiens sapiens. Pas plus que le silence qu'observent nos récalcitrants sur les bonus du CAC 40, les fileuses surexploitées du Bangladesh et les impositions du Fonds monétaire international ne m'autorise à voir en eux des suppôts de la gauche Wall Street. Personne ne pouvant cocher toutes les cases dans la liste des points de résistance recommandés, essayons au moins de résister à l'" envie de pénal " et aux requêtes du " département fusion-inquisition ".
Tant d'âcretés trahissent une certaine difficulté d'être. Sur l'échiquier intellectuel, la case " rebelle " offre à tout coup la position gagnante, mais c'est aussi la plus difficile à tenir. La bonne société rattrape le hors-la-loi au tournant, avec un chèque, des prix et un créneau sur Canal+. Nos purgatoires ont une fâcheuse tendance à raccourcir. La trouée surréaliste a mis trente ans pour faire l'unanimité chez les étalagistes, sur les Grands Boulevards.
C'est le temps qu'il a fallu à l'institution muséale pour phagocyter l'urinoir de Duchamp et transformer l'art brut de Dubuffet en fin du fin d'une collection. L'ex-anarchiste allemand qui horrifiait les bien-pensants de 1968, Cohn-Bendit, est la coqueluche de l'Europe néolibérale que se disputent les médias bien-pensants. Rothschild n'a pas trop tardé à remplacer Sartre à Libération, la BNF rachète à prix d'or les manuscrits de Guy Debord. Dure époque pour les séparatistes : les dominants tout sourire leur ouvrent les bras illico. Le non-conformisme est la clé du succès, le jeu s'est renversé.
Qui ne dérange pas déroge, qui ne scandalise pas ne vend pas, coming out et best-sellers fusionnent (Catherine M., Mme Angot, Eddy Bellegueule ne démentiront pas ce point). Lassée des ducs et des maréchaux, l'Académie française elle-même jette ses filets du côté des lépreux d'antan — femmes, Noirs, Arabes, juifs, homos. Et chacun connaît le profil imbattable du candidat à un poste envié : la jeune et jolie personne de couleur, gay, légèrement handicapée et récemment convertie au judaïsme libéral ou au bouddhisme tibétain.
A inversion néobourgeoise des ex-hiérarchies bourgeoises, inversion et demie. Dans un monde où les PDG se rendent en jeans, col ouvert et blouson de cuir à l'Opéra, la rébellion, c'est la cravate. Comme c'est le plan séquence et l'interview en longueur là où règnent le montage cardiaque et l'entretien stroboscopique. Quand le tutoiement se généralise, avec, à la radio, l'usage du prénom comme à la maternelle (Luc nous appelle — Bonjour Gérard), la dissidence réside dans le vouvoiement et le nom de famille. Et quand le culte bêtifiant du nouveau, qui lèche le cul de la jeunesse, a pour envers le rejet du septuagénaire, quoi de plus séant que de montrer ses rides, ses bleus et son latin ? Retournons nos cartes, les amis. Sic transit gloria mundi.
Roger Stéphane opposait jadis le militant à l'aventurier. Le rebelle est du côté de l'aventurier. Accrochant encore le reflet du soleil couchant, c'en est la version automnale et pudique. Le conseil général du Loir-et-Cher sait jusqu'où ne pas aller trop loin. Et prendre pour thème étant toujours statufier, il se trouvera sans doute quelqu'un pour dire qu'on célèbre à Blois les rebelles parce qu'il n'y en a plus ailleurs. Je parlerais plutôt d'une dépolitisation, d'une esthétisation du maquisard, en mode d'être et non de faire. La dissolution des croyances tant religieuses que politiques est celle des groupes solidaires et actifs. Elle fait émerger du sable gris de l'humanité l'individu souverain, " le fruit suprême de la vie ", la pépite exemplaire qui n'est plus le génie (trop artiste), le saint (trop angélique), le surhomme (trop dangereux), mais le rebelle, passe-partout sans danger.
Ne sommes-nous pas tous libérés des institutions androcentriques et contraignantes qu'étaient l'Eglise et l'armée, où les fortes têtes prenaient de vrais risques, enfer ou Biribi, sans parler de l'école où les cancres n'ont plus droit à une retenue, et bientôt même plus à une mauvaise note ? Le militant s'adosse à une collectivité ; le rebelle n'en a pas besoin. Cela tombe bien : il n'y en a plus. C'est un soldat sans armée, une grenade jamais dégoupillée, comme peut en susciter un âge où être une personne, c'est n'être à personne, où le moi fait loi, qui n'a plus en commun que le non-commun et où chacun est à même de recréer les mots de la tribu à sa propre image et convenance. M. Edouard Louis a qualifié son intervention dans la presse d'insurrection - M. Louis a cosigné une tribune dans Libération accusant Marcel Gauchet d'être un " militant de la réaction " - ; un autre intransigeant, écrivain également, se dit " tortionnaire de la syntaxe " et manie les mots comme des armes. Le préfet de police, dit-on, s'en est alarmé. On croit pouvoir le rassurer. C'est l'avantage, sur les hautes terres du Refus, du dernier cri sur les précédents, plus laborieux : un certain allégement des enjeux, qui permet aux risque-tout d'aller jeter leurs cocktails Molotov dans des Salons du livre au bord de la mer. Qui s'en plaindra ? Le progrès n'est pas trop chien.
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Régis Debray
https://groups.google.com/forum/m/#!topic/paris8philo/5DPYwBJbcsA
Marcel Gauchet répond au Nouvel Obs à la question "Quel bilan feriez-vous de la période schématiquement qualifiée de « structuraliste » ?
Rien en général, structuraliste ou non, ne me paraît destiné à survivre du contenu des démonstrations ou des doctrines, et beaucoup de l'esprit qui a présidé à leur élaboration. Les livres de Foucault me semblent intégralement faux. Le type d'ouverture de la philosophie sur l'histoire qu'il a réalisé demeurera en revanche un acquis fécond et une voie à suivre. Pour aller au plus détestable, on ne peut que souhaiter une prompte et définitive dissolution des lacaneries et lacanailleries qui perpétuent l'imposture du « Maître ». Lacan n'en restera pas moins celui qui a dévoilé l'appartenance de la découverte freudienne à la culture philosophi- que et théorique de son temps. On ne reviendra pas sur l'exigence de décentrement introduite par la prise en compte des autres cultures, même si le relativisme radical au nom duquel elle s'est opérée est, lui, à rejeter (pour la pre- mière raison qu'il interdit de faire véritable- ment droit à l'autre). La méthode structurale de lecture des mythes et des oeuvres est un échec complet — une machine qui tourne à vide —, l'attention à la totalité des facteurs de significa- tion et l'impératif de mise en relation qu'elle a promus resteront indépassables. On reconnaît là, à bien des égards, les symptômes d'une maladie infantile. La naïveté et le dogmatisme
des réalisations ont fini par recouvrir et mas- quer ce qu'il y avait de force de renouvellement dans l'inspiration.
Celle de Patrick Cohen comporte quatre noms.
Celle-ci en comporte cinq.
Le progressiste fait des listes. C'est à cela qu'on le reconnait ?
désabonnez vous rapidement et gavez vous des débats d' i-télé, lci ou bfm !!
moi j' ai apprécié des échanges de haut niveau qui rassurent
il y a des traits d'humour qui en disent tant .
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Papoter du "néo conservatisme" avec des "analystes" meanstream, sans débat parce qu'ils s'accordent pour raconter les mêmes choses... Quel intérêt d'avoir 2 intervenants s'il n'y a aucun débat entre eux ?
Pour commencer, il aurait fallu définir le "néo conservatisme", puisque les éléments évoqués (sexisme, homophobie et xénophobie) relèvent de logiques différentes, et sont d'ailleurs traités différemment. Ainsi, on voit l'islamophobie portée par la droite de gouvernement (ainsi que l'épisode charlie hebdo l'a illustré), alors que l'homophobie est condamnée par celle-ci... Quant au féminisme, c'est une thématique clivée : ça peut être une thématique de gauche si on se préoccupe des femmes au bas de l'échelle sociale: les intérimaires, les abonnées au CDD, les employées à mi temps payées au smic.. Mais ce que l'on voit à l'oeuvre, c'est une version de droite du féminisme, qui se préoccupe d'assurer qu'au niveau de l'oligarchie, la parité soit respectée, entre ministres, députés, chefs d'entreprise, trader....
On voit donc que ces thématiques ne sont pas marquées à gauche, si on garde présent à l'esprit que la gauche, c'est ce qui se préoccupe de défendre les intérêts du salariat contre l'emprise de la finance, et non des innovations sociétales...
Il a fallu 30 minutes pour que la fille du nouvel obs rappelle cet enjeu, pour dire que l'homophobie ou le sexisme vise à détourner le débat vers d'autres termes... Seulement voilà, ça marche dans les 2 sens ; qu'a fait d'autre l'actuel gouvernement de droite avec son "mariage pour tous les homosexuels", si ce n'est tenter de détourner l'attention de sa politique de droite dure en agitant des thématiques sociétales ???
Du coup la confusion sur la thématique entraîne la confusion sur les personnes incriminées ; franchement, mettre Zemour, Finkelkraut, Houelbeq, Onfray ou Michéa (j'imagine qu'il doit être classé comme tel) dans le même sac, ça relève plus du gloubi boulga qu'autre chose..
Et personne ne viendra apporter la contradiction, en opposant ce point de vue à leurs délires sociétaux, aux bavasseurs de cette semaine, qui voudraient que leurs revendications communautaristes soit classées à gauche (au nom de quoi ???).
La réalité, c'est que la droite néo libérale a envahi depuis 30 ans l'espace politique et qu'elle utilise les questions sociétales pour entretenir un simulacre de clivage politique: on a une droite sociale démocrate, libérale-libertaire, qui professe le libéralisme et les questions sociétales (revendications homosexuelles, "féminisme", évidemment de droite, à destination des classes supérieures, mais aussi dépénalisation de la drogue), qui fait semblant de s'opposer à une droite classique, qui professe le libéralisme et un modèle sociétal plus traditionaliste.
La classification "néo conservatiste" des bavards de cette semaine amalgame :
- les intervenants de droite traditionaliste, qui alimentent l'erzat de débat avec la droite libérale libertaire en opposant leurs valeurs traditionalistes aux valeurs libertaires de gouvernement,
- les intellectuels de gauche qui rejettent l'orientation de cette droite.
Pouah.
Je suis allé me laver la tête en visionnant la dernière vidéo mise en ligne sur les-crises.fr.
Il est vraiment très triste de se rendre compte que Foucault, Hoquenghem ou Bourdieu n'ont eu aucun héritier, mais est-ce vraiment étonnant quand on voit ce que sont devenu Libé ou Le Monde ? Le niveau d'éducation et d'instruction en France est très élevé, combien de temps encore ces journalistes pistonnés pensaient-ils pouvoir manipuler l'opinion à l'heure d'internet ?
Comment ne pas y voir un motif pour les gouvernements de niveler au plus bas les références historiques et les compétences linguistiques du petit peuple ?
Et ces deux gugus essayent de nous faire pleurer sur le sort des migrants ou des homos ? Et ils se croient de gauche ?
Non mais sans rire ???
[quote=François Cusset interwievé par Cécile Daumas de Libération]Reste un espace dûment médiatisé d’agitation d’opinions plus ou moins pestilentielles, auquel il n’est pas étonnant que les chercheurs ou les militants qui se disent encore de gauche ne veuillent pas participer, tout simplement. Ils travaillent, pourtant, mais le genre d’intellectuel collectif qu’ils fabriquent, sur la Toile et dans les réunions, sur le terrain des luttes, est certes moins facile à mettre en couverture de l’Obs.
nota: "contre-courant" , une très bonne émission de MDP , laquelle je fus contraint d'abandonner grâce à mr A.Perraud ...
Le gros problème d'une position comme celle de Louis et Lagasnerie est qu'ils sont tributaires des auteurs "déconstructionnistes" de la French Theory (Foucault/Derrida/Deleuze), et qu'ils rabattent toute critique, y compris "de gauche" de cet héritage contestable - car parfaitement libéralo-compatible - vers la réaction. Or ces gens-là ne viennent pas de nulle part: il s'agit des héritiers de la French Theory et du "déconstructionnisme", dont une des caractéristiques est de désamorcer toute critique globale de l'exploitation capitaliste au profit des "micro-luttes" et de l'affirmation du sujet singulier, désaffilié et tout-puissant (du type slogan de Nike).
Dit autrement, en pourchassant les "réacs", ces gens-là défendent aussi implicitement leur cause et leur vision très singulière de la société politique: bien entendu, cet aspect échappe totalement aux interlocuteurs de l'émission, sachant que le plus engagé dans ces théories déconstructionnistes est Lagasnerie, absent du plateau.
Or il existe de bonnes raisons de critiquer la façon dont laquelle la gauche "sociétale" et certaines franges de la gauche "radicale" ont totalement liquidé l'héritage de la lutte des classes au profit des "marges" et des "dominations" multiples diluées comme autant de micro-luttes, sans pour autant déménager à l'extrême droite. Cet héritage est en effet parfaitement compatible avec l'idéologie néo-libérale, comme l'ont montré les auteurs du "Nouvel Esprit du Capitalisme".
Ainsi, on peut légitimement REFUTER l'idée - saugrenue et pourtant généralisée - que les luttes aux "marges" représentent la CENTRALITE des luttes: migrants, homosexuels, trans etc...sans pour autant céder à de quelconques pulsions xénophobes ou homophobes.
C'est exactement ce qu'avait fait Onfray - certes de façon très raccourcie et simplifiée, dans sa tribune au Figaro, avant que ce petit monde mené par Joffrin ne lui tombe dessus à bras raccourcis:
Le peuple français est méprisé depuis que Mitterrand a converti le socialisme à l’Europe libérale en 1983. Ce peuple, notre peuple, mon peuple, est oublié au profit de micropeuples de substitution : les marges célébrées par la Pensée d’après 68 – les Palestiniens et les schizophrènes de Deleuze, les homosexuels et les hermaphrodites, les fous et les prisonniers de Foucault, les métis d’Hocquenghem et les étrangers de Schérer, les sans-papiers de Badiou. Il fallait, il faut et il faudra que ces marges cessent de l’être, bien sûr, c’est entendu, mais pas au détriment du centre devenu marge : le peuple old school auquel parlait le PCF (le peuple qui est le mien et que j’aime) et auquel il ne parle plus, rallié lui aussi aux dogmes dominants.
Le problème est que les authentiques réacs ont évidemment tout intérêt à reprendre à leur compte cette critique légitime du "déconstructionnisme" et des excès d'une certaine "pensée 68" au profit d'affect tristes et haineux: mais ce n'est pas une raison pour TAIRE cette critique légitime, ce que font des gens comme Louis ou Lagasnerie, en la disqualifiant a priori.
Au moins, A Lancelin a l'honnêté intellectuelle de reconnaître que ces propos ne font pas d'Onfray un infâme réac, et que cette critique est légitime. Ouf...
A l'inverse, pour Louis, Onfray ne saurait être dirigé que par des affects "de haine" en tenant de tels propos: quel meilleur moyen de s'empêcher de "penser" - et d'en empêcher les autres - que de psychologiser a priori son adversaire?
L'excellent livre "Le désert de la critique" de R Garcia tente de montrer en quoi cet héritage "déconstructionniste" demeure dominant dans les sphères universitaires et dans l'esprit de nombreux journalistes baignés dans la "French Theory" sans le savoir:
"D'un concept plutôt ésotérique [la déconstruction], les gauches "radicales" on fait un programme systématique consistant à suspecter un rapport de domination sous chaque idée ou comportement. Si elles permettent de redoubler de subtilité sur les questions des moeurs - le domaine "sociétal" - les théories de la déconstruction rendent les armes devant la marchandisation du monde généralisée, l'emprise des industries culturelles et l'artificialisation du monde. Qui évoque la nécessité d'une décélération, parle d'aliénation, remet au coeur de l'analyse du corps vécu dans un environnement limité, commet dès lors le crime ultime: réintégrer un moment conservateur dans la critique."
On peut par exemple y lire que le même Lagasnerie, est un foucaldien partisan d'une convergence "inattendue" entre la gauche et l'extrême gauche et le néolibéralisme: Foucault lui-même était intéressé par les thèses ultra-libérales de G Becker (selon lequel le mariage, la fécondité ou la délinquance résultent d'un choix rationnel de "consommateur" monadique) - car elles allaient dans le sens du "désassujettissement".
De là à dire que les foucaldiens comme Lagasnerie sont des partisans farouches de l'ultralibéralisme, il n'y a qu'un tout petit pas.
Car l'adversaire véritable de gens comme Lagasnerie n'est pas le néo-libéralisme, c'est la "potentialité passéiste ou réactionnaire nécessairement inscrite au coeur de tout projet critique".
"Comment mettre en cause un ordre présent sans que cela ne débouche, quasi-automatiquement, sur une adhésion à l'ordre ancien ou sur la perception de celui-ci comme un moment que l'on ne peut que regretter?"
On ne saurait plus directement décrédibiliser tout projet de "critique" à gauche, accusée d'être intrinsèquement réactionnaire: adieu Marx, le socialisme, l'anrchisme, le syndicalisme révolutionnaire etc...
Il aurait donc été intéressant de savoir "d'où" parlent Louis et Lagasnerie lorsqu'ils délivrent des certificats de "fréquentabilité" aux intellectuels médiatiques ou pas. Cela ne sera évidemment à aucun moment mis en question sur le plateau.
Car R Garcia oppose à l'argumentaire de Lagasnerie et des "déconstructionnistes" les interrogations suivantes, qu'on ne peut pas aussi facilement disqualifier:
"En posant la question des finalités de la déconstruction, il s'agit d'interroger ce geste critique, qui ouvre à la prolifération indéfinie des luttes, du point de vue de ses effets à la fois sur le fonctionnement réel du systême capitaliste, et sur les gens qui seraient les plus susceptibles de formuler de sérieux griefs à l'égard de ce systême. La pensée de la déconstruction, tournée vers le progrès des moeurs et l'affirmation de subjectivités libérées des pesanteurs des normes, connaît certes un franc succès chez les intellectuels critiques "de gauche".
Mais que dire des gens qui, a priori, sont placés dans des conditions matérielles et symboliques telles qu'il auraient un intérêt radical à un changement de systême? Que penser des pauvres, des ouvriers délocalisés, des petits employés, de la jeunesse au chômage, des cadres pris dans la dynamique de la performance au travail, et plus largement de tous les salariés enferrés dans le cycle mortifère surtravail-consommation-surtravail - toutes catégories de personnes qui éprouvent de plein fouet, autant physiquement que psychiquement, la violence de l'organisation capitaliste de la société?"
Manifestement, il ne faut pas trop compter sur des gens comme Louis ou Lagasnerie sur ces questions, ce que R Garcia illustre ainsi:
"Occupées à déconstruire et à se déconstruire à l'infini, les gauches "radicales" ont négligé le terrain du social, qu'une extrême droite opportuniste a investi en exploitant la détresse des perdants de l'histoire".
Or plutôt que de s'interroger sur la responsabilité propre de l'"héritage" du déconstructionnisme dont ils sont les farouches défenseurs dans ce que R Garcia qualifie de "sabordage intellectuel", les intellectuels comme Lagasnerie se contentent de défendre celui-ci bec et ongles - et défendent en cela en réalité leur petite boutique - en rabattant toute tentative critique vers la réaction et les affects tristes.
Car ce débat est aussi un débat INTERNE chez les intellectuels de GAUCHE, ce que nos invités font mine d'ignorer, pour mieux défendre leur chapelle. Il n'est guère étonnant que ces débats proprement théoriques - et véritablement intellectuels - qui traversent la gauche "radicale" et l'Université - échappent totalement aux journalistes, qui s'accommodent plus facilement d'oppositions factices entre les bons (la "gauche") et les méchants (les "néo-réacs"), mais une fois de plus la raison analytique en sort perdante.
De ce point de vue, on peut tout à fait légitimement refuser de les suivre dans leur combat "de gauche", qui demeure à peu près toujours la même depuis une vingtaine d'années - la gauche "sociétale" de Joffrin - sans pour autant déménager à l'extrême droite avec armes et bagages.
Ensuite, je me demande quand même quelle est la légitimité de ce type pour dire qui est ou n'est pas intellectuel.
Lorsque mitterand est allé aux états unis la première fois, il voulait rencontrer des intellectuels, personne ne savait de quoi il parlait. le mot intellectuel est issu du paysage médiatique français, ce n'est pas possible d'être reconnu comme tel dans le monde anglophone.
Il y a des philosophes, des écrivains, des scientifiques, des politologues......mais des gens qui ont un avis sur tout, c'est des gens. On rencontre les mêmes dans les bistrots devant un verre de blanc, certes avec un certain langage, mais que ce soit BHL, Fikelkrout ou Onfray, ce sont des pillier de comptoire qui n'ont même pas besoin de pinard pour déblatérer leur bêtises. ils ont lu les grands philosophes, on une certaine mémoire pour les citer, mais je ne pense pas que leur pensée soit issue de la raison et d'un cheminement de sagesse et d'humilité, il ne suffit pas d'avoir lu pour comprendre, il faut avoir analysé, réfléchit, s'être recueilli, avoir prit de la distance.
Ce jeune type est exactement pareil à ceux qu'il dénonce, je ne pense pas qu'a son âge il est prit assez de distance sur le monde pour pouvoir avoir une pensée.
Enfin, je me trompe peut être, mais je pense que le "buzz" mediatico télévisuel a fait disparaitre de la sphère public les peersonnes qu'ils faudraient écouter.
Le dernier qui me parraissait assez saint était stephane Hessel.
A part ça, il a fallu presque 10 ans pour que certains comprennent que des Soral ou des Fdesouche avaient investi la toile, pendant que les partisans du NPA pensaient encore que le combat se feraient en distribuant des tracts à la sortie du métro. La gauche était dans les années 70 alors que les réacs et les fachos avait compris que le combat se faisait sur le Net.
Finkielkraut éructe 20 minutes chez Ruquier ou Taddéi, c'est repris sur tous les blogs, tous les réseaux sociaux, toutes les plateformes vidéos. Pendant que tous les Edouard Louis sont en train de réfléchir à ce qu'il serait bien de dire sur le sort des migrants ou des salariés menacés de licenciement dans une conférence à Rome ou New York tout en se pâmant sur Derrida.
Du coup mille mercis d'être capable d'organiser les deux.
Oh et pour ceux que le sujet intéressent il a l'excellent Peut on parler avec l'ennemi? chez les non moins excellentes éditions noir&rouge.
Il y a une sacrée contradiction à mépriser ONPC ou LGJ alors qu'on prétend vouloir s'adresser aux gens du commun.
On assiste a une totale inversion des valeurs, Onfray est effectivement de gauche, et cet écrivain, un véritable personnage de droite, et le pauvre, il ne s'en rend même pas compte. Ou peut-être que si, et ça le flatte.
Et comme je ne connaissais rien pour ainsi dire, que le nom et "Pour une amourette", j'ai écouté quelques vidéos.
Et j'ai compris pourquoi Xavier Matthieu s'est pointé devant les blaireaux qui applaudissent au signal du plateau
et qu'il est venu uniquement en hommage à Léni Escudero, terrassier et carreleur avant d'être chanteur, et auteur de la chanson en mémoire des militants anti OAS tués en 1962 à Charonne :
Jean-Pierre Bernard, 30 ans, dessinateur, Fanny Dewerpe, 31 ans, secrétaire, Daniel Féry, 16 ans, apprenti, Anne Godeau, 24 ans, employée PTT, Édouard Lemarchand, 41 ans, menuisier, Suzanne Martorell, 36 ans, employée à l'Humanité, Hippolyte Pina, 58 ans, maçon, Raymond Wintgens, 44 ans, typographe, Maurice Pochard (décédé à l'hôpital), 48 ans.
La chemise déchirée, acte de viol textile, acte de violence, objet du courroux de Valls, toute la nation s'est élevée pendant une semaine, jetant le discrédit à cette racaille qui met en lambeaux la chemise d'un RH (ces consonnes abruptes veulent dire "relations humaines"). Et sur L'Obs on a pu voir la vidéo de cette employée apostrophant la direction d'Air France qui elle reste à l'écart après s'être mise à l'abri au milieu de la salle, et étrangement aphone la direction plus habile à jongler avec les chiffres qu'avec les res-sentiments qui résultent de ses équations.
Mais l'image de la violence chemisière a fait le tour du monde, les larmes de l'employée n'ont ébranlé personne jusqu'à ce que Xavier Matthieu vienne rendre hommage à Léni Escudéro.
Alors, voulez-vous de la bouilie à méninges, Zemmour vous la sert avec sa cantate à la violence https://www.youtube.com/watch?v=Yl3TiGXeRk8
Edouard Louis dont j'ai partagé avec mon épouse la lecture du livre, citant les phrases d'Eddy Bellegueule chacun à notre tour, a la voix crispée d'émotions. C'est qu'il y a de quoi devant cette bouillie de pensoteurs comme celle de cette vidéo que je citais, bouillie du mixeur zemmourien à la recette anxiogène (on n'oublie même pas le plombier Polonais ni la responsabilité des pilotes). Tu veux du mot Violence, en voici en voilà, on patauge jusqu'au cou en 3 minutes chrono, et on oublie mieux l'essentiel, la violence est partout dit-il ("Partout", ce mot devrait être interdit de la langue française car il a fait trop de mal, n'oubliez pas ils sont partout), terrorisés de la France entière terrorisez-vous encore davantage mais surtout ne rêvez pas d'un monde meilleur, no podéis hacer nada, vous ne pouvez rien. Le contraire de Podemos
Et comme s'il fallait encore tragédifier, haïr davantage, Onfray va sortir un ouvrage capital de circonstance, un essai tautologique, "Penser l'islam" (l'Onfray nouveau va bientôt arriver, la promotion le dit déjà, c'est pour janvier). Quelle force de l'esprit, quel génie, embrasser ainsi en un essai de quoi alimenter mille feux.
A lire aussi http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2015/10/15/31006-20151015ARTFIG00094-le-patriotisme-tranquille-d-alain-finkielkraut.php ou la défense d'"un philosophe majeur qui est aussi un écrivain remarquable" selon "Mathieu Bock-Côté ... docteur en [sociologie] et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise."
Et nous qui ne savons pas reconnaître les génies qui dorment sur toutes nos chaînes et parviennent à peine à faire entendre leur voix ("Cela en dit beaucoup sur la psychologie de l'intelligentsia, qui ne tolère tout simplement pas qu'on la contredise et qui panique dès lors qu'une autre voix que la sienne parvient à se faire entendre."). L'intelligentsia qui nous empêche de reconnaître à leur juste valeur des gens comme Finkelstein Onfroid et Zamour l'auteur de la cantate à la violence
Merci pour cette émission, merci d'avoir invité Edouard Louis (félicitations émues pour cette tribune) et de l'avoir accompagné d'Aude Lancelin qui n'est mise en défaut que quand il faut épiloguer sur ce que "son" journal pourrait publier. Apprécié aussi les interventions de Justine Brabant.
"Quand Onfray dénonce le libéralisme, il dénonce les mouvements gays,les mouvements féministes, etc."
"Onfray est homophobe : il faut voir les termes avec lesquels il parle de Foucault".
Une phrase juste pourtant, à la fin du débat : "On utilise des mots pour définir des réalités très différentes (violence sociale, violence physique)" dénonce le grand philosophe, sociologue, normalien Edouard Louis. C'est vraiment savoureux de la part de quelqu'un qui a passé une heure et demie à amalgamer sous le mot "néoréac" Debray, Onfray, Zemmour, Finkelkraut... waou! La relève intellectuelle est assurée. Je cours me procurer la grande oeuvre de ce monsieur, oeuvre majeure, incontournable, universelle, traduite dans toutes les langues, qui lui permet du haut de son tabouret de disqualifier Onfray et Debray qui ont certes passé les dernières décennies à ne rien produire et qui, d'ailleurs, n'existent pas... Ah!? sa grand oeuvre en fait résume à un roman autobiographique, un témoignage de son oppression. D'ac.
Ce monsieur refuse de débattre avec ces néo-réacs. Il n'y a pas trop de risque que la situation se présente de toute façon.
Première émission en tant qu'abonnée, ça promet ! (rires)
Je crois que cette émission d'hier avec Edouard Louis (fils spirituel de Bourdieu) est la victoire posthume de Bourdieu sur DS qui a finalement renoncé à toute contradiction pour laisser les propos les plus prétentieux et suffisants et injurieux être énoncés comme des évidences...
Quelle catastrophe ce forum !!!
Les immigrés ont raison de ne pas souhaiter venir se refaire une vie en France.
Toutes idées préemptées par le front national, si demain la droite extrême se décide à soutenir la taxe Tobin, le protectionnisme européen, etc. ... il faudra que j'abandonne ces combats sous peine d'être taxé de fasciste?
Chers asinautes, pitié arrêtez de mettre Zemmour, Finkielkraut et Onfray, Sapir, Todd dans le même sac, ils ne disent pas la même chose, taxer Onfray d'homophobe c'est la même démarche que Finkielkraut faisant un procès à Daniel Mermet pour antisémitisme.
Si pour vous être de gauche ça se limite au mariage homo, à la prohibition de la prostitution, et aux diverses guignolades sociétales orchestrées par ce gouvernement socialiste (???)
Il est temps d'inventer un autre mot pour caractériser ma pensée.
Les intervenants de cette émission sont particulièrement lamentables et je me demande pour qui ils travaillent.
( à Nicolas Offenstad, universitaire ).
MG: souscrivez-vous aux termes de cet article ?
NO : [...] dans les grandes lignes, oui.
MG: je vais vous poser une deuxième question. Avez-vous déjà lu un livre de moi, en entier ?
NO : ( long silence )
Rires dans la salle.
NO : Je ne vais rentrer dans cette querelle scolaire ...
========== (vers 16')
où le monde et l'obs redeviennent les temples de la vraie gauche! face aux pourris reacs Debray, Sapir, Onfray…
A propos des hordes de migrants, la propagande culpabilisatrice nous le dit matin, midi et soir : ces hommes traumatisés fuient la guerre, et ont été confrontés à des scènes abominables. Et cela est naturellement notre devoir de les accueillir, et de leur ouvrir les bras. On se rappelle, dans la vidéo de Calais, des propos de la fille de Nadine Guerlach (https://www.youtube.com/watch?v=sluv0CJ4ry4) qui exprimait son scepticisme sur cette version, voyant plutôt des personnes qui faisaient la fête toute la journée, jouaient au football, et ne paraissaient pas éprouvés par les souffrances supposées auxquelles ils avaient pu être confrontés.
Il n’en reste pas moins que, si nos journalistes et politicards étaient un peu plus curieux, ils auraient pu s’interroger sur ce phénomène unique au monde. En général, en cas de guerre, ce sont les hommes, les plus jeunes, qui défendent le pays et sa population. Ce sont eux qu’on envoie se battre contre les ennemis.
Si la version politico-médiatique qu’on nous sert est exacte, ces jeunes garçons sont non seulement des couards, mais les pires salopards. En effet, comment qualifier autrement un homme en âge de se battre qui, au lieu de protéger les plus faibles, ne pense qu’à lui, et sauve sa peau, en abandonnant femmes, enfants et vieillards aux terribles agresseurs (qu’on ne qualifie jamais) à cause de qui ils ont fui.
Il suffit de regarder les photos et vidéos de ces hordes de clandestins qui arrivent à Lampedusa et par la Grèce, et se répandent dans toute l’Europe, pour constater ce fait: ce ne sont que des hommes, jeunes et vigoureux, et par ailleurs particulièrement revendicatifs et belliqueux.
Pour comparer les choses, regardez qui était dans les boat-people, dans les années 1980. On n’y voit pas que des hommes jeunes, loin de là.
Regardez, lors de l’exode, en France, si les hommes abandonnaient femmes, enfants et vieillards. Dans un autre registre, les réfugiés espagnols, en 1939, après la victoire de Franco. Et regardez encore ces images de réfugiés belges, à la gare de Calais, en 1914
Bref, en général, quand on fuit une guerre, comme le montrent ces images, les hommes jeunes et mûrs essaient de sauver femmes, enfants et vieillards, et restent à leurs côtés. Sauf nos malheureux migrants, qui, eux, les abandonnent.
Conclusion : soit nous allons accueillir les pires salauds, soit on nous prend pour des cons, Peut-être les deux à la fois.
PS Je tiens les photos à disposition.
Monsieur Louis bénéficie ici sur @SI d'un "dispositif" médiatique qui semble avoir son agrément (pas de contradicteurs, pas de rires de sitcom) mais au final qu'est-ce que cela produit ? Vraiment pas grand chose.
Peut-être est-il meilleur à l'écrit qu'à l'oral.
S'il animait ses propres émissions, comme le fait Iglésias (de Podemos), il est probable que ce serait catastrophique.
Comme quoi le "dispositif" ne fait pas tout, le talent personnel intervient aussi pour beaucoup dans l'occupation (ou non) du terrain médiatique.
Tant mieux pour Onfray, dommage pour Edouard Louis.
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Même ce jeune homme, voulant visiblement jouer des coudes par rapport à une ancienne génération, est focalisé sur les médias en expliquant qu'il n'y a pas que cela.
On parle des Neoreacs d'aujourd'hui, mais ils ne sont que la partie immergée de l'iceberg. Le vrai débat réactionnaire est en train de se dérouler en dehors de tout plateau de télévision, le modèle à papa qui veut que ce sont les médias officiels qui font la pluie et le beau temps est en train de s'effondrer.
C'est d'une extrême ironie, si l'on prend le cas Onfray, de savoir que lorsqu'il a démarré son université populaire et à écrire des livres sur la philosophie, que personne n'aurait parier un kopeck sur sa future popularité. Mais l'homme (au sens taxon) est ainsi fait qu'il créé des liens entre des faits qui n'ont rien à voir entre eux. Et maintenant on inverse les rôles, puisque devenu populaire donc cela signifie qu'il est suspect de démagogie et que ce qu'il dit c'est forcément pour vendre. Deux choses : pour vendre et alors ? il me semble qu'il dit la même chose que toujours et aujourd'hui qu'il est connu ce qu'il dit est discrédité.
Ceci n'est qu'un exemple d'inversion des valeurs et de mauvaise compréhension des phénomènes en train de se produire en dehors des médias. De nombreuses idées sont en train de se diffuser et d’acquérir un public de plus en plus grand. Prenez Jean Jacques Goldman, il est devenu célèbre avant de passer à la télé. Ces phénomènes sont en train de s'accentuer très fortement avec les nouvelles technologies.
Nos 2 invités n'échappent pas à la règle de la poudre aux yeux, croyant sans doute eux aussi que tout se passe dans ce que l'on voit dans la vitrine. Bien que j'ai trouvé, à ma grande surprise, certaines interventions d'Edouard, très intéressantes, comme son positionnement par rapport à la Nation, comme quelque chose du au hasard et que l'on ne choisi pas ....
Il ne s'agit par conséquent que d'en mettre à jour les enseignements: le tout premier étant la démocratique séduction exercée désormais par la police de la pensée. À la violence subie par Winston dans 1984 s'est ouvertement substituée la corruption des esprits opérée par la diffusion à large échelle de la camelote intellectuelle. D'où la nécessité d'inviter à n'en point consommer. Et pour cela, commencer par en ignorer la médiacrité. Ce qui signifie: non point d'en être pas instruit, mais de lui opposer la prévention de pensée consistant à n'en pas discuter ou réfuter les conceptions, mais à en démonter les raisons de publicitation. S'intéresser donc aux secteurs de médiatisation et à la nature de leurs détenteurs qui conditionnent le destin, notamment, de leurs serviteurs que sont devenus les successeurs des anciens auteurs.
Ignorer donc, mais d'une docte et non crasse ignorance. Mais on aperçoit maintenant la vraie, préalable, difficulté. À savoir qu'il faut, à cette ignorance formée, avoir été préparé et continuer de s'y former.
Certains ont glissé au cours du temps, je pense corrompus par le système médiatique. Mais par exemple je ne savais pas que Debray était maintenant classé réac. On lui reproche quoi exactement?
Au lieu de se complaire dans les vieux livres moisis des « intellectuels » d'antan, il vaudrait mieux ouvrir les yeux, les oreilles, les tribunes sur les véritables esprits novateurs de notre temps, -eh bien non, ils ne sont pas étiquetés « philosophes », tout le monde se fout de savoir s'ils sont de droite ou de gauche car cela fait longtemps que cette distinction n'a plus de sens, -ce sont des scientifiques, des anthropologues, des neurobiologistes, des physiciens, des économistes : si on veut prendre un peu de hauteur intellectuelle et voir plus loin devant et derrière soi, il faut lire Etienne Klein, Jean-Pierre Changeux, Alain Prochiantz, Stanislas Dehaene, Thomas Picketty... etc (tiens, je me demande si certains n'ont pas été traduits en anglais... puisqu'il paraît que c'est là le grand critère de sérieux?)
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Je ne sais comment qualifier votre attitude, je ne crois pas que HORS SERIE soit sur un site public mais plutôt associé à arrêtsur images.
Bref un peu de jalousie mal placée ou de misogynie?? ou bien un peu d'une mauvaise mentalité de petit chef qui ne supporte pas que ses anciennes journalistes puissent travailler sans lui??
Les émissions de Hors série sont passionnantes avec Bernard Friot , Frédéric Lordon, Kristin Ross, Jacques Rancières...C'est de moins en moins le cas sur ASI
Je me demande si je ne vais pas me désabonner de ASI
En gros l'idée c'est de cacher ce qu'on ne veut pas voir : si un intellectuel dit quelque chose qui me dérange c'est que ca n'est pas un intellectuel et qu'il n'existe pas. Drolatique cette idée également que la partinence d'une pensée peut se mesurer à son succès à l'étranger...
Même logique en parlant d'Air France : la violence de quelques employés me dérange donc ca n'est pas la violence de quelques employés mais la violence de l'employeur (dépossédant au passage les syndicalistes d'un acte que pourtant ils revendiquent. (J'en profite pour préciser que je ne suis pas forcément contre cette violence, mais la nier alors qu'il y a eu des coups de poings etc. C'est vraiment ce voiler la face.)
Je trouve que c'est émission un peu honteuse pour ASI qui pour moi devrait être un poil à gratter et la se retrouve complètement lénifiante et bien pensante.
Quel parti , aujourd'hui , peux formé , un gouvernement d'union national...?
Non , ce n'est pas une question idiote ( pardon pour l'orthographe )
La vie d'ASI se limite-t-elle a ce blog..? Help ! ( merci de répondre )
En quoi cela pose problème de vouloir s'interdire de débattre avec "ces gens la", voire de les écarter du débat ?
Entre ceux qui assument presque leur statut d'imposteur, ceux qui font du hors piste depuis bien des années jusqu'aux condamnations, et ceux ... dont ont se fout royalement de ce qu'ils pensent enfin ! Pourquoi s'encombrer avec les propos de ces intelectu... essay... Appellons les "gros blaireaux".
Ils passent leur temps à chialer d'être persécuté par l'idéologie dominante du système médiatique bien pensant de je sais pas quoi, et bien on va leur montrer ce que c'est de pas avoir la parole, comme ça on aura la paix !
C'est le même problème avec les "débats" politiques itélé/BFM ou y'a toujours un "gros blaireau" de Valeurs Actuelles ou du Figaro Magazine. Y'a écrit "GROS BLAIREAU" sur leur front et on les voit partout en train de cracher leurs inepties. Parceque oui, il suffit de regarder leurs unes, 4eme de couv, ou juste les titres de leur bouquins pour rendre son repas de midi.
Alors oui occupons l'espace à leur place, même chez Ruquier. Quand Ruquier aura dans ses contacts 150 types (meufs, gays, voilées ça marche aussi) qui valent la peine d'être écoutés contre trois pauvre Zemmour, Finkielkraut et BHL ça se verra qu'il le fait expres s'il continue a les inviter...
(En plus les gros blaireaux sont les premiers à se transformer en cocotte minute et à pourrir les discussions dès que quelqu'un leur apporte la contradiction)
Gros blaireau
nom masculin
- Personnage régulièrement invité à s'exprimer dans les medias. Il est souvent pris en flagrant délit d'erreurs grossieres, de mensonges ou de raccourcis volontaires. Il est également obnubilé par un sujet sur lequel il s'est déjà humilié à plusieurs reprises.
Exemple: "Y'en a ras le bol que ce gros blaireau occupe France Culture tous les samedi matin !"
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Je ne sais pas s'il vaut mieux que ce soit les intellectuels, les gens ou des plus petits blaireaux peut être ? Qui est intellectuel ou pas ? Est ce qu'on va chez Ruquier et sur BFM ? Peu importe, le truc c'est qu'on puisse voir un peu d'autres pensées de façon assez régulière (sans avoir trop à chercher) pour que ça ne passe pas à la trappe à chaque fois qu'un Lepen ou un Morano l'ouvre.
Sinon je me fou de BFM et Itélé. Ce que je voulais dire, pour rester simple et binaire ce qui plaira à M.Pat, c'est qu'à un moment si on veut inviter un type de Valeurs Actuelles il faudrait rappeler qu'on parle quand meme du journal qui laisse la parole à des types comme le maire d'Orange.
Le suicide est-il une solution ?
Je pense que dans beaucoup de sujets de conversations politiques, je serai d'accord avec Edouard Louis. Et pourtant, il me met très mal à l'aise avec la description qu'il fait de ces gens avec qui nous ne sommes pas d'accord. C'est extrêmement étroit comme vision du monde.
C'est un peu la même idée, quoique sur un autre plan, que le débat Lordon-Sapir. Sapir dit "Pour s'en sortir, il va falloir faire un front avec tous ceux qui pourront en porter les idées, à droite comme à gauche". Lordon rétorque alors que "A droite, point de salut. A gauche toute.". Ces deux points de vue sont respectables (et je penche personellement vers Lordon). Mais ce qui l'est beaucoup moins c'est d'en arriver à une vision blanc-noir du monde que Lordon ou Louis décrivent alors. Ou plutôt côté clair, clôté obscur de la force.
Pour Lordon, Sapir a glissé du côté obscur, Chouard a glissé du côté obscur. Pour Edouard Louis, Onfray a basculé du côté obscur. Et il n'y a donc plus rien à tirer de ces gens là, car le basculement est 1. toujours inconstestable, 2. toujours définitif. C'est quand même fascisant comme pensée ça. On ne peut pas être en désaccord avec Lordon ou Louis sans être du côté obscur du champ politique? C'est incroyable que ces intellectuels ne se rendent pas compte que, certes, ils sont peut-être "purs", mais qu'ils sont donc complètement seuls. Et du coup ils démolissent tout effort de rassembler. Car on ne rassemble pas soi-même. On rassemble tout le monde.
Au final, Edouard Louis, on fait quoi? L'Université Populaire, on la brule? On interdit Sapir et Onfray de parole? Car pendant que vous critiquez vos alliés (hé oui, que vous le vouliez ou non, sur beaucoup de sujets), le capital lui engrange, violente, et vous remercie pour vos efforts.
Ce n'est pas la première fois que je le constate, mais la 1ère que je l'écris.
Questions :
- pourquoi des réacs sont abonnés à ASI ?
- Sont-ils nombreux ?
- ou alors les démocrates seraient du genre "non intervenant" sur les forums ?
Il sent le pâté, Michéa ?
Je n'aime pas Onfray. Je n'aime pas Finkelkraut. Je n'aime pas Zemmour. Mais j'aime encore moins ce genre de fadaises. Les trois gaillards que je viens de nommer ont bon nombre de défauts, mais ils ne viennent pas jouer les pleureuses sur un plateau, leur niant la qualité d'intellectuel parce que... parce que.... on ne le saura pas en regardant l'émission en tout cas.
Vous n'aimez pas les gens qui les écoutent ? Convainquez les de penser autrement plutôt que de leur afficher votre mépris.
Edouard Louis, pour qui se tourner vers la droite est un signe de frustration (car la Droite, ce sont les méchants et les idiots, c'est bien connu), ne signe t'il pas lui même ce genre de texte et d'interviews car son relatif anonymat au regard de ses prétentions philosophiques et intellectuels le frustre ?
Je confirme ce qui a été écrit par d'autres forumeurs : cette émission fut relativement insupportable à regarder.
Il y a des sujets politiques qui ne peuvent qu'être abordés. S'ils ne le sont pas un minimum dans les débats publics, ils ne seront abordés que "dans le secret des cabinets" des dirigeants. Les membres de la société ont donc le choix, sur ces sujets, entre ne pas les aborder, laisser les dirigeants les traiter à leur place, à la manière d'un troupeau paissant paisiblement dans le jardin d'Eden. Ou bien ils peuvent chercher à aborder ces sujets, et c'est alors à double tranchant, comme le fruit défendu, c'est à la fois la liberté et ses risques...
il évoque, bien sûr, la coupe dans le texte publié par le journal Le Monde.
Et c'est parfaitement correct de dire les choses ainsi, mais " coupe du Monde", on n'a pas l'habitude de l'entendre ainsi.
Les intellectuels de la lutte des classes doivent-ils s'aliéner aux mécaniques médiatiques? (j'ai rarement posé une question aussi marxiste)
Comment proposer une alternative aux discours violents dans les médias sachant que les processus cognitifs de la prise d'informations semblent bien plus enclins à se nourrir de violence? (les clash et les punchline font vendre et gagner des élections)
Les intellectuels se sont-ils retirés dans les universités par mépris des médias? par sélectivité accru des vecteurs de la pensée? Ne sont-ils pas peut-être tout simplement évincé? Incompatible avec les nouvelles dynamiques de l'information?
Peut-on comparer les intellectuels d'hier et d'aujourd'hui sachant que les univers ont radicalement changé? Sartre à notre époque serait-il toujours Sartre? le rapport des porteurs des média n'ont-ils pas complètement modifié leur rapport avec le monde universitaire?
Et le capital dans tout ça? L'industrie du livre n'a pas sa responsabilité? Le marketing et la communication ne véhiculent-ils pas les valeurs du capital?
Et la création des intellectuels dans tout ça? La centralisation Parisienne Polarisant les discours, clivant les cadres logiques de pensés, n'est-elle pas responsable d'une certaine institutionnalisation des discours mais également des mécaniques portant les discours?
Et la question qui, je pense, aurait aussi eu son importance: Les penseurs de gauches n'ont-ils pas une image tout simplement trop ringarde, ou plutôt ringardisé?
Les intellectuels remportaient des victoires quand ils étaient terribles, marrants, sublimes, méchants, vicieux, quand on pleurait ou qu'on pissait de rire en les lisant. Ils s'appelaient Voltaire, Zola, Sartre.
Nos intellectuels de gauche sont graves, donneurs de leçon, ennuyeux, cuistres, pâlichons, ils tartinent du vocabulaire de Foucault et de Bourdieu (l'obsession pour le "dispositif" ou la "domination") de longues et plates indignations. Voilà ce qu'est l'intellectuel de gauche en 2015 : une chochotte qui dresse des listes de méchants.
Onfray est modeste à côté de ça, Finkielkraut poilant, Zemmour tendre.
On est fichu.
J'ai l'impression qu'il n'y a rien de nouveaux sous le soleil : les néo réacs sont justes une sous catégorie de chiens de garde. Ils permettent de faire croire à une diversité ou à un équilibre de la parole à la télé. C'est peut-être ça la petite nouveauté.
Michel Onfray
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Regis Debray
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Finkielkraut
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Avec eux c'est directement une balle dans la tête ! Quand je vois la pêche des intellectuels de gauche en Italie ou en Espagne. Au moins ils vont au charbon !
Je n'en peux plus de cette réaction fière de l'être.
Des nuls, des creux, des égos gigantesques.
quand on est simple Citoyenne et qu'on tient, par exemple un blog, on s'écrisme pour les dénoncer… mais c'est comme crier dans le désert.
Nous avons besoin de ceux qu'on peut entendre… cependant la coupe par Le Monde des noms est TRES regrettable.
Voilà un moment que j'ai déserté "on n'est pas couché" devenu insupportable.
Au fait moi je suis une vieille (74 ans)… vive la relève nous avons de vous.
Maintenant je vais écouter et regarder l'émission.