Samuel Étienne : bienveillant intergénérationnel ou boomer sexiste ?
Considéré comme le journaliste bienveillant par excellence, y compris depuis qu’il pèse dans le “Twitch-game”, Samuel Étienne a été pris ces dernières semaines dans une polémique à rebondissements, et accusé de sexisme.
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J'ai une explication bien plus simple, je ne sais pas si c'est la bonne, elle vaut ce qu'elle vaut (oui, je me dédouane), c'est que Samuel Etienne fait trop de choses, il présente la matinale de France Info, il est sur Twitch tous les jours ou presqu(...)
Je hais ce terme de bienveillance, tout comme le care et autres concepts du genre qui, sous prétexte d'éviter les conflits, n'ont pour effet que de contourner les questions qui fâchent. Le conflit est parfois nécessaire.
Dans toute cette polémique, je suis estomaqué par le comportement de Samuel Étienne qui est pourtant un homme des médias. Il nous a fait vraiment une cours magistral de tout ce qu'il ne faut pas pas faire : ne pas bien préparer son débat et notamment(...)
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A propos du titre :
Diviser une population en classes d'âges, somme toute, c'est de la démographie .
Attribuer des comportements-types aux individus appartenant à une même classe d'âge peut éventuellement dire quelque chose de la réalité mais ne rend sans doute pas compte de la richesse voire de la complexité de cette réalité .
Le journaliste dont il est question dans l'article est né en 1971 selon sa fiche Wikipédia, il appartiendrait donc à la "génération X" selon ce découpage générationnel de la population repris par Wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9ration_X
Boomer.... voilà une catégorisation qui fleure bon les jeunes cons macronistes.
Propos nuancés pour une question/affaire effectivement compliquée, et un joli lot de clichés et réactions très maladroites à un sujet de fond.
Perso il m'a fallu des années de tables rondes de Madmoizelle.com pour comprendre un peu les soucis, et je suis encore loin d'être au bout du chemin.
Donc dans le paysage actuel du stream hélas dénué de tout cours/éducation de fond (même si y'a plein de bonnes intentions et initiatives plus ou moins individuelles), et où l'on attend de tout le monde d'être parfait.e, oui, hélas ça devient vite une guéguerre de "qui dégainera plus vite l'étiquette gluante de "sale myso" ou "féminazi"", le tout pour la joie de pas mal de vrais grands connards, surtout, j'ai l'impression.
La plupart des notions avancées sont hélas le fruit d'un travail très long et dur.
Bienveillance, parité, féminisme, anti-sexisme : c'est trop complexe pour sortir ça de son chapeau, malgré toutes les bonnes intentions que qqun qui avance fiérement sous ces drapeaux peut avoir.
C'est un long chemin pavé de maladresses.
Mais comme seule la ligne d'arrivée compte, de nos jours, c'est... compliqué.
Pour aussi ubuesque que ça paraisse, je me demande si on bénéficierait pas de l'existence d'un observatoire en la matière, qui pourrait nous sortir un vrai manuel faisant majoritairement consensus du "1000 cases à cocher pour devenir bienveillant.e"
Ca existe peut être (surement ?) en guise d'aide individuelle ici et là.
Mais ça demande vraiment à se populariser, en tout cas, que beaucoup de gens qui ont pas un mauvais fond puisse enfin bosser leur féminisme et leur bienveillance avec une aide concrète autre que la confusion mal informée qui les guide.
Et qu'on puisse enfin voir venir ce genre d'affaires en amont/en live, en mode : "ah, fais gaffe, t'as 3 cases dans les choux, là, ça sent le glissement dangereux", plutôt que l'appel permanent à la perfection et au sacro-saint mais chimérique "bon sens".
Il est si vieux que ça pour qu'on le traite de "boomer" ?
Samuel Étienne est simplement le gentil (et bienveillant) animateur d'un jeu télé, qui essaie de sortir de sa zone de confort, à ses risques et périls. Il se croyait au milieu des moutons, il est tombé sur des patous mal élevés.
oui au delà de l'écume de ce qui s'apparente à des petites guerres d'égo sur twitter comme souvent le fond est bel et bien politique; Samuel Etienne vient faire sur twitch ce qu'il faisait à la télé (et ce que la télé fait systematiquement); produire du discours complétement dépolitisé; où la bienséance (la fameuse "bienveillance") l'emporte sur le fond et l'expression de désaccord fondamentaux; aka où la parole policée d'un facho sera toujours mieux vue que la parole enervée d'une féministe; bref un discours de domination; le même que celui qui blanchit l'extreme-droite qui coopère avec l'état et diabolise la gauche (maintenant "sortie de l'arc républicain"). Cette séquence avec le streamer Zerator où il semble découvrir que la réussite sociale ne serait pas du qu'au mérite était tout à fait hallucinante.
Loin de moi l'idée de défendre Samuel Etienne (boomers will be boomers comme on dit, et c'est loin d'être le pire), votre article me confirme néanmoins que la """" saine colère """" de Nat_ali n'est pas saine du tout. C'est même de la pure haine. Tout sonne faux chez cette personne. A croire qu'elle a des choses à se reprocher.
Rien que le dernier extrait vidéo sur les différences H/F transpire de mauvaise foi et de ressentiment.
Certes, nous ne sommes pas au point d'avoir des "petites voitures sur les chromosomes", mais toutes les études psychologiques montrent que les hommes sont plus "objets", et les femmes "sujets" (d'où la sur-représentation des femmes dans les métiers du "care", ou l'attrait général pour les petites voitures des enfants mâles dont il est question ici, ça se vérifie chez les singes aussi, ne lui en déplaise). C'est un fait. C'est prouvé, c'est connu. Tout n'est pas que construction sociale chez l'humain. C'est une erreur de croire cela. Mais pourtant, c'est ce qu'elle croit être vrai, à en juger par le sens de sa blague. Et rien que cette manière biaisée de voir le monde, et l'agressivité qui en résulte, montre que quelque chose ne va pas chez cette personne. Il ne faut pas la prendre au sérieux. A aucun moment.
Faire ses plateaux sans savoir quel sujet sera abordé, wow, c'est du haut niveau. Sinon ça a peu été dit mais Julien Chieze a largement contribué à diffuser la parole du gamergate sur son site Gameblog à l'époque. Il aurait pu parler de ça par exemple. Ou du fait que diffuser publiquement le lieu de travail d'une personne harcelée c'est pas l'idée du siècle.
Je cite la chronique: "Ma théorie en la matière, c’est que les shitstorms subis nous radicalisent, mais pas dans le bon sens : si certains profils auront tendance à faire profil bas voire à s'autoflageller en cas de mise à l'index, d'autres auront tendance à se braquer, à surenchérir, et à devenir hermétique à toute critique - qui plus est quand un sentiment d'injustice les porte, comme souvent lors de propos dénoncés hors contexte."
Si il y a sentiment d'injustice, il se peut que ce soit parce qu'il y a déni. Et que la radicalisation pré-existait. Mais peu importe, n'est-ce pas qu'on se fait marabouter (pas par la chronique, en général) pour nous amener à penser que convaincre Samuel Etienne est important?
Je me demande : pourquoi on dénonce? Entre essayer de rendre lucide les gens ou rendre lucide le protagoniste, il y a un monde.
Je ne pense pas que l'objectif soit de remettre Samuel Etienne dans le droit chemin. Dans le cas présent je dirais que le but est que tout débat sur un sujet féministe ne se traduise plus par des mecs-sur-la-défensive vs pas-de-femme de facto (permet de discuter pour de faux avec une femme imaginaire, sur la "attaquive", elle).
Sinon par exemple dans "les échecs" de haut-vol, (le jeu) la façon dont le sexisme s'est ancré fait que les femmes font des championnats comme au ping-pong, les hommes se défient comme à la boxe. Pour faire court. Même sans revendication des femmes, il me semblerait possible que des hommes, ceux des instances décisionnaires, réfléchissent aux questions que ça pose.
1) pas pour la rédemption pénitence et tout le tralala du gars. Sa notoriété vaut juste pour amplifier, pas pour servir d'exemple.
2) que si la forme fait que ça tourne à vide et ne mène à rien.
Faute d'avoir une opinion sur la question de fond, juste quelques remarques terminologiques collatérales.
D'abord, on se demande quelle est l'acception du terme "boomer" sous la plume d'Élodie Safaris, pour qu'elle l'attribue à un gars né en 1971.
Ensuite, non seulement le terme "boomer" vise en soi à être stigmatisant, mais les qualificatifs qui lui sont attribués dans l'article le confirment : "boomer sexiste", "boomer misogyne", "boomer privilégié"...
A moins qu'on en vienne à parler sur ASI de "gonzesse hystérique", d'"inverti efféminé" ou de "bicot voleur" ? Mmhh ?...
Dois-je faire une tribune sur Mediapart pour dénoncer l'âgisme ?
Ceci dit, histoire de conclure au troisième degré, inclure l'âgisme dans le wokisme pourrait être une façon de couper le sifflet à certains dénonciateurs du wokisme...
Elle est très exhaustive cette chronique et légèrement juridique dans le sens plus que positif du terme.
Cela fait beaucoup de bien de vous lire, Madame SAFARIS. Votre regard est toujours objectif permettant de combattre le patriarcat informatique.
Vous rééquilibrez toujours une situation.
Je regrette juste de ne pas vous lire davantage sur le site d'ASI. Vos chroniques mériteraient d'être davantage régulières sur cet excellent média d'information, très sérieusement.
Je viens de découvrir l'existence de Samuel Étienne...
Mais comment ai-je donc fait pour vivre jusqu'ici sans le connaître ?
Qu'est-ce c'est que ce "boomer" brandi comme une insulte ? Comme si naître après la seconde guerre mondiale induisait une sociologie particulière. Est-ce qu'on oppose à ceux qui utilisent cette étiquette celle de jeunes branleurs incultes ?
En fait avec cette histoire on remarque que les gens de la télévision sont toujours dans une certaine bulle, et qu'ils n'aiment pas un temps soit peu, en sortir pour se confronter au réel.
Merci pour cette conclusion très juste !
J'ai jeté un coup d'œil rapide sur le compte Twitter de Nat_Ali. Des retweets sur quelques sujets d'actualité, des références aux sites de jeux vidéos, des publicités d'influenceuse pour des placements de produits, le tout farci de termes anglais (un exemple cité dans cet article : j'ai bully Samuel Etienne trop fort) et des violences qu'elle inflige à la grammaire et à l'orthographe.
NB : Ce commentaire est celui d'un boomer pas sexiste (encore que, vu ce que subit Samuel Etienne...) mais pas très bienveillant avec ce genre de production des réseaux sans grand intérêt.
Dans toute cette polémique, je suis estomaqué par le comportement de Samuel Étienne qui est pourtant un homme des médias. Il nous a fait vraiment une cours magistral de tout ce qu'il ne faut pas pas faire : ne pas bien préparer son débat et notamment ses invités au vu du sujet, ne pas reconnaître qu'il s'est planté, surréagir de manière complètement disproportionné sur son live, remettre une pièce dans la machine en sortant l'arme lourde du droit d'auteur pour bannir et finir par faire un mea culpa qui parait tout sauf sincère.
Lui et ses partisans peuvent raconter ce qu'ils veulent : il a tout faux de A à Z dans cette affaire. Mais bon ça fait pas de mal de temps en temps de se rappeler que les présentateurs télés joue un personnage dans leurs émissions enregistrées et montées qui peut être bien différent de ce qu'ils peuvent être dans un stream en direct.
Mon conseil lecture : "Le voyant d'Etampes" d'Abel Quentin. Une réflexion très fine sur le "wokisme" et les "bons sentiments", sur les ambiguités des individus, sur la difficulté à communiquer... Au final le silence est d'or et développons le langage des signes !
A@I me fait découvrir tous les nazes des médias auxquels j'ai la chance d'échapper sans le faire exprès.
Un exemple de plus de la beaufitude masculiniste des médias.
Jamais vu ni entendu ce Samuel Etienne.
Je n'ai apparemment rien raté.
Je ne risque pas de m'y intéresser plus qu'avant.
L'article donne le sentiment que Twitch est un gaspillage supplémentaire de technologies.
Y avait-il nécessité à faire un article si long ?
Je tiens à relever une erreur dans l'article: "Sauf que personne n'a nié aux hommes le droit de s’exprimer dessus. "
Ben si. Régulièrement, même si la plupart du temps indirectement, comme dans trois des exemples que vous citez:
- "Une brochette de mecs cis pour parler du sexisme : fin de la blague"
- "Trop de coucougnettes pour parler sexisme"
- ""Le gaming est-il sexiste?" C'est terriblement con d'inviter 4 mecs pour répondre à cette question quand même, quelle blague"
Dans ces trois cas (plus tous les autres du fil twitter que vous mettez en lien, la flemme de tous les recenser), le sexe des invités est utilisé comme argument (avant même d'avoir entendu ce qu'ils en disent si j'ai bien suivi la chronologie) pour discréditer leur parole. C'est bien une manière détourner de nier leur droit à s'exprimer sur le sujet du sexisme.
Note: il aurait été plus honnête de mentionner que l'émission en question n'avait pas pour unique sujet le sexisme dans le jeu vidéo, particulièrement quand vous faites mention de la durée totale (4h) et des éléments repris par la principale contradictrice (40 minutes) sans préciser la durée exacte de la séquence sexisme dans l'émission originale. Vous laissez entendre que le sexisme a été discuté pendant 4h, ce qui est probablement faux.
Pas d’accord, et d’ailleurs ça apparaît dans les exemples cités ici : ce qui est reproché ce n’est pas que des hommes donnent leur avis, mais qu’ils le fassent entre eux, sans personne concernée autour de la table, et avec un niveau d’analyse ras les pâquerettes. Il n’y a rien qui « essentiellement » indisposerait les hommes à évoquer le sexisme, mais tout déconstruit qu’on puisse être, vivre le sexisme ou simplement l’observer sont deux réalités tout à fait différentes qui influent sur notre rapport à ces problématiques et sur la pertinence de nos discours. Encore une fois le problème n’est pas que des hommes se préoccupent de ces sujets, mais qu’en le faisant sans consulter de femmes (ou de personnes non binaires) et donc d’une certaine façon en occupant l’espace médiatique sans partage, ils leur retirent un droit à la parole émancipateur et nécessaire pour toutes et tous.
Merci de voir la partie notée (avant même d'avoir entendu ce qu'ils en disent si j'ai bien suivi la chronologie) : en l'occurrence, la manière dont ils en parlent n'a aucune incidence sur les jugements proférés à priori.
J'ajouterais qu'on peut (après avoir vu la séquence en question, condition que ne remplissent pas les exemples donnés) critiquer bien des choses, mais pas le simple fait de s'exprimer sur un sujet donné. Un observateur a tout autant le droit de donner son avis que n'importe qui d'autre.
Le simple statut d'observateur ne peut justifier un procès en illégitimité pour parler d'un sujet. C'est l'individu et le discours eux-mêmes qu'il faut analyser.
je pense que vous vous trompez : ce n'est pas la parole des participants, ni leur personne qui est contestée là, c'est la situation, le dispositif mis en place par l'animateur. En gros, beaucoup d'entre nous sommes en colère devant ces prétendus "débats" où on parle "de" en évitant soigneusement de parler "avec".
Mon expérience, c'est que, par exemple, on ne développe pas la même qualité de réflexion quand on discute de l'accueil des SDF avec des éducateurs, des politiques, des "décideurs", en l'absence de SDF, ou quand on fait l'effort d'instaurer une réflexion partagée, de parler ensemble...
Relisez les exemples donnés: le journaliste et ses invités ne sont pas jugés illégitimes à priori du fait de leur métier, mais du fait de leur sexe.
J'ajouterais que sur le sujet du sexisme, la parole d'un docteur en sociologie, fût-il un homme, qui travaille sur le sujet depuis 20 ans offre une qualité de réflexion au moins égale que celle générée par la parole d'une femme victime de sexisme. L'apport est simplement différent dans sa nature.
bon enfin, là, il n'est pas vraiment question de docteurs en sociologie travaillant depuis 20 ans sur le sujet...
Encore une fois (décidément), je vous invite à relire les exemples données qui ne basent leur critique que sur un unique point: le sexe des personnes concernées, avant même d'avoir entendu leur discours.
C'est le sexe féminin qui est victime de ségrégation dans les faits.
Et vous, vous voudriez nous faire croire que c'est le sexe masculin qui l'est?
Ce n'est pas mon propos, merci de relire les messages précédents.
Vous aussi, relisez-vous.
Votre propos : "pas jugés illégitimes à priori du fait de leur métier, mais du fait de leur sexe."
Alors qu'en vrai ce sont les personnes de sexe féminin qui se sont trouvé illégitimes à participer à l'émission twitch de Samuel Étienne.
Faire remarquer qu'il n'y a que des hommes ( brochette de mecs, etc.) n'est pas un appel à ce qu'il n'y ait plus aucun mec. À quel moment sont-ils en danger d´être baillonné?
Encore une fois: relisez, la réponse est dans les messages précédents.
:-)
je crois que c'est vous qui ne m'avez pas lue : je ne conteste pas ça, je souligne que ce n'est pas "le sexe des personnes" qui est pointé, mais la constitution du groupe. Les personnes ne sont pas en cause. La propos n'est pas d'invalider tel ou tel homme, mais d'invalider un groupe où il n'y a que des hommes pour parler de ce que subissent des femmes.
Ce qui revient au même, que le critère soit considéré de manière individuelle ou générale. Vous le dites vous-même: "(...) d'invalider un groupe où il n'y a que des hommes (...)".
vous trouvez vraiment que "ça revient au même" ? Vous ne vous rendez pas compte que lorsqu'il s'agit de mener un débat , l'entre-soi pose problème ?
Ce qui pose potentiellement problème, c'est le CV (au sens large) de chaque intervenant, et le contenu éventuel du débat. Mais aucun des exemples donnés n'aborde ces points.
ok, vous ne comprenez pas.
Vous confondez incompréhension et désaccord. Ma vocation n'est pas d'enseigner à ceux qui refusent de se remettre en question, je vous laisse donc à votre intolérance.
pardon, j'ai vraiment eu l'impression que vous ne compreniez pas la différence entre "chaque intervenant" et "la composition d'un groupe"...
Un groupe ne vaut que par ses composantes. Généraliser n'est jamais une bonne idée. C'est là que se situe la différence entre "le sexisme envers les femmes est systémique et structurel" et "tous les hommes sont sexistes envers les femmes." Les deux phrases ne sont pas équivalentes.
ok, je comprends mieux. alors levons déjà une ambigüité : je ne pense pas que "tous les hommes sont sexistes", et ce n'est pas mon argument pour dire que la composition de ce groupe pose problème. Non seulement je ne le pense pas, mais je ne pense pas non plus qu'aucune femme n'est sexiste...
C'est donc bien sur la première assertion que repose ma critique : oui, le sexisme est systémique. Et dans tous les système de domination, la monopolisation du discours par les dominants est un mécanisme de domination essentiel.
Sont-ils des dominants s'ils ne le sont pas subjectivement ? Outre qu'il me semble bien que la question n'a pas été posée dans la mise en place de ce dispositif, je dirais que oui, fût-ce "à l'insu de leur plein gré". Puisque, quelle que soit leur opinion sur le sexisme, ils ne sont jamais en situation de le subir. Et qu'une parole ancrée dans une expérience subjective, une discussion entre des personnes qui ne sont pas à la même place dans le système, à infiniment plus de chances de faire surgir les "allant de soi" de la domination, les points aveugles.
l'autre point, c'est que lorsqu'on souhaite vraiment s'extraire un tant soit peu d'une emprise systémique, un étape utile est d'éviter de reproduire dans sa démarche la structure même du système de domination, ici la monopolisation de la parole, de casser cet "effet vache qui rit" qui renforce encore l'omniprésence du système de domination.
Dire que le sexisme est systémique, c'est , il me semble, reconnaitre que cette dimension lui donne une puissance, une capacité de résistance et de perpétuation qui s'impose aux individus, les dépasse, si l'on ignore l'importance de la structure des interaction, des postures des uns et des autres.
Article très détaille qui prends bien le soin d'avoir le recul nécessaire pour expliciter les différents enjeux sur ce sujet polarisant, et qui a le mérite de trancher la question aux vues des arguments avancés. Merci !
(note : je me demande à quel point il a scoré sur le bingo ^^)
Je hais ce terme de bienveillance, tout comme le care et autres concepts du genre qui, sous prétexte d'éviter les conflits, n'ont pour effet que de contourner les questions qui fâchent. Le conflit est parfois nécessaire.
J'ai une explication bien plus simple, je ne sais pas si c'est la bonne, elle vaut ce qu'elle vaut (oui, je me dédouane), c'est que Samuel Etienne fait trop de choses, il présente la matinale de France Info, il est sur Twitch tous les jours ou presque et en prime il présente Questions pour un Champion, donc il est filmé quasiment en continu et forcément à un moment il dit ou fait n'importe quoi. Et au lieu de s'arrêter pour réfléchir il en fait encore plus. Comme quoi il faut parfois se reposer pour prendre du recul, je sais c'est pas très macroniste comme vision du monde.