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Trump réélu : "les journalistes ont du mal à apprendre de leurs erreurs"

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Est-ce que la sidération face aux résultats de cette élection ne vient pas aussi d'un inconscient chez une partie des commentateurs qui considèrent encore et toujours l'acte de voter comme un acte "rationnel", alors qu'à bien des égards il apparaît d(...)

Excellente émission - Un ban pour l'intervieweuse qui ne se sentait visiblement pas à l'aise, mais ça viendra.


Personnellement, j'ai une explication supplémentaire à la victoire de Trump, en plus de tout ce qui a été brillamment exposé dans l'émission(...)

Bonne émission...

Et la comparaison avec la France vient immédiatement à l'esprit...


La prétention de certains à se présenter comme le camp de la raison et à traiter les électeurs qui ne votent pas pour eux de ploucs sous-éduqués risque bien de produir(...)

Derniers commentaires

Une analyse fine des résultats : https://musaalgharbi.substack.com/p/a-graveyard-of-bad-election-narratives


Une analyse qui montre que 

1° Trump a gagné des voix dans toutes les catégories démographiques SAUF les blancs;

2° Harris a fait moins bien que Hillary chez les hommes noirs mais aussi chez les femmes noires;


En conclusion la lecture raciste de l'élection échoue à expliquer le résultat.

L'antivax Robert F. Kennedy nommé ministre de la Santé.

Toujours jouissif de voir de Reel interomptre le narratif de l'idéologie dominante et les pseudo-journaliste militant se taper la tete contre les murs.

Fin de 15 ans de délire woke ?
Esperons

Bonjour Alizée,
@sinaute historique (ouch) occupée à remettre de l'ordre dans mes comptes, j'avais décidé de conclure mon abonnement, bien que n'ayant rien de grave à reprocher à personne (question de choix).
J'ai regardé cette émission pensant vraiment que ce serait la dernière, et j'ai tellement bien aimé votre attitude (y compris la petite moue fugace d'autocritique à la toute fin ^^) que j'ai décidé de renouveler quand même mon abonnement.  

(Je n'ai que deux choses factuelles à reprocher à Asi :
- la disparition sans avertissement de la messagerie privée lors de la refonte du site, c'est vieux, mais je le regrette toujours, j'aurais aimé sauver quelques extraits
- la surdité très énervante de l'équipe technique quant à ma demande maintes fois répétée et à divers endroits de ce forum, (toujours poliment de surcroît) de restaurer le lien de cette chronique de Mathilde Larrère :
https://www.arretsurimages.net/chroniques/arrets-sur-histoire/la-statue-qui-defia-le-sacre-coeur?
Possible de faire quelques chose ? Voire, si c'est impossible, de le préciser ?).

Vive la vaillante jeune équipe et longue vie au décryptage critique !
 

Kamala n'a pas atteint le score de joe en 2020, les courbes des intentions se sont inversées quelques jours avant, difficile pour un journaliste démocrate de ne pas essayer de galvaniser ses troupes et d'encourager les abstentionnistes, c'était un pari, un coup de poker

j’ai toujours du mal avec les termes « racialisé » et « racisé » que je comprends pas mais, en l’espèce, en contextualisant les propos de la personne qui parlait, je pense avoir saisi tout de même le sens de ses paroles.

Comme souvent, tout n’est pas aussi simple et manichéen que ce que les médias laissent transparaître…

Merci pour l’émission.

Plus l'élection est incertaine, plus le suspense est maintenu, plus les "spectateurs" se pressent au spectacle. Les "journalistes" auraient été bien malavisés de nous prédire une victoire aussi rapide, au détriment de leur audience.  

Par ailleurs, ils espéraient bien qu'elle ne le serait pas, rapide. Elle "nous" (les) a privés de trois semaines de suspense supplémentaires. De quoi ils vont bien pouvoir nous parler? De ce qui se passe chez nous? De l'économie "majuscule" qui permet à Bruno Lemaire de se vanter? De l'économie "minuscule" qui envoie de plus en plus de monde aux restos du coeur saturés? 


Pas assez exotique, mon cher!

Bonne émission...

Et la comparaison avec la France vient immédiatement à l'esprit...


La prétention de certains à se présenter comme le camp de la raison et à traiter les électeurs qui ne votent pas pour eux de ploucs sous-éduqués risque bien de produire les mêmes résultats.

Le peu de remise en question de ces gens sûrs d'eux les emmène droit dans le mur mais j'ai peur qu'ils emmènent avec eux la France.


Les mots récents de Bruno Lemaire qui, devant une commission d'enquête parlementaire, affirme qu'il n'est pour rien dans le déficit actuel des finances de la France (beaucoup plus fort que prévu) est un bel exemple caricatural. C'est vrrai qu'il n'était que ministre de l'économie.

Comment ça les médias français n’étaient pas préparés à la victoire de Trump, alors que depuis des semaines les pages des journaux étaient remplies d’articles sur Trump ; limite, Harris était portée disparue.

Faudrait éviter de la jouer à l’envers, tout de même, non ?

Le mot de conclusion donne du sens. Espérons que cela ne nous concerne pas vraiment pour l'avenir ... Et bien, oui, la très forte couverture médiatique en France en faveur de la démocrate américaine est révélatrice des angoisses de notre classe supérieure éduquée qui craint pour ses valeurs "sociétales" plus que pour la destruction du modèle social pour les classes populaires. On verra probablement nos "socialistes de gouvernement" nous jouer le même scénario dans 2 ans ... avec le même succès. Le défaut du casting de cette émission, c'est justement d'avoir choisi des journalistes et universitaires spécialistes des US. Ils et elles ont le bon accent, certes !

"Il y a une incompréhension de CE qu'est le vote latino" et non pas "une incompréhension de qu'est-ce qu'est le vote latino" #laguerredesboutonrevival

Merci pour cette émission, très intéressant !

Est-ce que la sidération face aux résultats de cette élection ne vient pas aussi d'un inconscient chez une partie des commentateurs qui considèrent encore et toujours l'acte de voter comme un acte "rationnel", alors qu'à bien des égards il apparaît de plus en plus évident qu'il est surtout un acte "identitaire" ?


C'est d'ailleurs marquant, y compris en France, quand on veut décrire politiquement une personne, on commence souvent par dire "il ou elle vote pour untel/unetelle". Pour beaucoup, le vote est un marqueur qui donne l'identité politique d'une personne, ça a bien plus de signification qu'un choix circonstancié et raisonné à un instant t.


Le camp de la "raison", au vu des outrances du candidat Trump, de ses délires, de ses mensonges avérés, dont on se gausse ouvertement n'arrive pas à concevoir qu'un tel "clown" puisse gagner. Mais combien d'électeurs, en voyant des commentateurs appartenant à la classe bourgeoise éduquée se moquer du "bouffon" Trump, se sont ils identifiés au "cancre" moqué par une élite arrogante ? On fait énormément de commentaire sur les biais de genre, les biais ethniques, etc. mais finalement, même si on en parle, on commente assez peu les biais sur le niveau d'éducation. Mais on oublie que le niveau d'éducation aussi est un très fort marqueur identitaire.


Y compris en France, je pense qu'il y a des leçons à tirer de ce qui s'est passé ici, des ressorts profonds de cette élection. On aurait tort de balayer ça d'un revers de main en disant, " ce sont les américains, c'est des fous, ça nous concerne pas" (si  on met de côté tout les reportages volontairement folkloriques/exotiques, qui ne donnent effectivement pas un éclairage très intéressant).



Personnellement, je n'ai pas le sentiment que les journalistes (que j'ai vu bien plus prévoir un match serré qu'une nette victoire de Harris) se soient trompés tant que ça (enfin sans doute dans leurs prévisions perso à voir certains visages ahuris de la soirée électorale, mais moins dans ce qui ressortait de leurs reportages/articles qui ne me semblent pas trop avoir minimisé le risque d'une victoire de Trump au final). On était tout de même très loin de 2016 où quasiment personne n'envisageait une victoire de Trump.


Persp rien qu'ils aient raconté ne m'a jamais fait envisager une victoire facile de Biden ou Harris (je pronostiquais plutôt soit une victoire de Trump soit une quasi guerre civile depuis l'échec de Biden à tenir ses promesses sociales, sauf justice américaine empéchant Trump de se présenter), je me rappelle même l'avoir dit ici vers 2021, en réponse à DS qui s'aveuglait sur le succès de la présidence Biden ; ce n'était pas vraiment difficile à prévoir même avec les informations dont on dispose en France.


Après ce que cette émission met bien en valeur c'est le coté "concentrons nous sur le plus folklorique" du traitement de la campagne par les télés françaises, axé sur les partisans les plus extrêmes et les grands shows des conventions, sans quasiment aborder les programmes ou les préoccupations des américains moyens. On peut voir c'est vrai cet aspect comme un peu désolant, et réduisant les chances que les téléspectateurs (enfin sauf ceux de Pascal Praud l'interprétant comme une révolte contre le wokisme immigrationniste ;) puissent prévoir ou comprendre le résultat.  


Mais d'un autre coté beaucoup des choses qui ont été dites se sont avérées plutôt pertinentes au final. Si le mouvement tradwife, par exemple, n'a pas forcement eu de grand effet en lui même sur le vote, ne rassemblant que quelques dizaines de milliers d'américaines, l'influence des conservatrices a conduit à un résultat plus sur des lignes raciales que de genre, avec les votantes blanches restant en majorité coté Trump. Et pour ce qui est du vote des femmes meilleure chance de Harris, c'était vrai aussi si on considère par contre celui de celles des minorités (63% des latinas votant Harris, c'est ce qui a compensé le vote des hommes de mêmes origines). 


Et s'il n'y a pas eu de résultat si serré qu'il entraine des heurts et rende les milices importantes dans l'équation, il ne me semble pas absurde d'estimer que la peur d'une guerre civile a pu pas mal jouer sur la campagne. 

A partir de la tentative d'assassinat contre Trump, les Démocrates se sont sentis obligés d'énormément calmer le jeu (le fameux "cool it down" de Biden, accompagné d'un discours reniant ses propres propos passés pour ne plus présenter l'élection que comme un gentil petit désaccord sur les politiques à mener), ce qui a certainement contribué à démobiliser leurs électeurs.

S'il n'y avait pas eu la pression de gens potentiellement réellement violents et aux réactions imprévisibles, le sentiment que ça pouvait vraiment mal tourner sans ce calmage de jeu (sonnant aussi comme une demi reconnaissance d'une responsabilité dans l'action d'un taré pourtant d'origine républicaine), les Démocrates auraient certainement pu s'en tirer en ne faisant que se distancer d'un tireur n'ayant rien à voir avec eux.

  

Enfin le spectaculaire, les trucs les plus extrêmes qu'aiment à montrer nos télés, c'est souvent quelque part la partie émergée d'un iceberg de vrais phénomènes sociaux. 

Les groupes néo-nazis visibles se mobilisant pour Trump évidemment ne pèsent pas grand chose, mais sont l'indice d'une énorme nébuleuse plus ou moins sensible à des idées suprémacistes qui se reconnait en lui, l'apparition ou réapparition d'un tribalisme Blanc à l'heure où ils sont sur le point de ne plus être le groupe majoritaire aux USA, qui aurait semblé inimaginable dans les années 90, c'est tout de même un des grands phénomènes qui explique le succès de Trump (sinon à gagner l'élection, ce qui découle plus du rejet de l'administration précédente, à dominer autant qu'il le fait le camp républicain).


A l'arrivée je n'irais donc pas dire que la presse n'a pas appris de ses erreurs, comparé à 2016 (ou même à 2020 où elle insistait sur son traitement délirant du Covid) elle a traité Trump bien moins comme un clown et le Trumpisme bien plus comme une menace sérieuse.

https://democracyjournal.org/arguments/the-death-of-deliverism/


Le meilleur article d'analyse de cette victoire de Trump et d'une idéologie autoritaire et fasciste que j'ai pu lire !

Ce sont surtout les électeurs qui ont du mal à apprendre de leurs erreurs...

La réalité nous rattrapera!

Trump est le Néron moderne. Adoré du peuple et détesté des notables (qui lui ont fabriqué sa légende d’incendiaire). L’inverse de Macron, en somme. Sauf que lui, pour mettre le feu, il est fort, pas besoin de créer une légende. D’ailleurs, ses potes notables passent beaucoup de temps à jouer aux pompiers avec leur médias,  à fabriquer une autre légende,  qui n’intéresse déjà personne.

Merci pour cette émission bravo à Alizée.

Ce qui m'étonne toujours, c'est la place médiatique que prennent ces élections étasuniennes en France. En quoi sommes nous concerné.es avant le scrutin ? à cause de la "simplicité" de cette course de 2 (petits) chevaux ? 

Dont lémédias souhaitent ardemment l'importation du principe en France ...


Sensationnalisme et bavardage médiatique

Excellente émission - Un ban pour l'intervieweuse qui ne se sentait visiblement pas à l'aise, mais ça viendra.


Personnellement, j'ai une explication supplémentaire à la victoire de Trump, en plus de tout ce qui a été brillamment exposé dans l'émission.

Les Américains en général sont confrontés à une gigantesque perte du pouvoir d'achat

Dans les classes populaires, comme partout en occident, on vit beaucoup moins biens qu'il y a trente ans.

Inflation globale due en grande partie au fait que lors des trente glorieuses, il y avait eu un partage de la valeur entre les dominants et les dominés à l'intérieur des pays occidentaux, le tout sur le dos du tiers monde et de ses matières premières a très bas coût.. 

A partir des années 70/80, il y a un changement de paradigme, les pays du tiers monde de l'époque réussissent en partie à imposer des prix plus élevés à l'occident.

Grosse crise économique, et là-dessus, les pays tiers réussissent non seulement à faire augmenter les prix, mais en plus se développent sur le plan éducatif, économique et social, d'autant plus que le concurrent communiste s'est disqualifié.

Dès lors, les dominants reprennent la main : le partage des richesses ne va pas se faire à leur détriment, donc il faut repousser les dominés et les appauvrir quoi qu'il en coûte. 

Destruction de l'état-providence, mise en coupe réglée des  médias et des partis politiques, manipulation et conquête du pouvoir directement par les chefs d'entreprises richissimes et leurs mandants.

 En plus du caractère jouissif de cette agréable situation pour les riches, il y a aussi leurs intérêts de classe extrêmement bien compris.

Donc de toutes façons, pour la majorité des classes populaires, ce sera un appauvrissement non régulé.

C'est ce que leur propose le Parti Démocrate : croissance et PIB en expansion mais qui, ils le constatent tous les jours en regardant leur compte bancaire, ne leur profitent pas.

Donc ils se tournent vers quelqu'un d'autre qui lui promet le rêve américain.

Et ce rêve, encore et toujours, c'est celui de la libre entreprise, le mythe numéro un aux USA : si tu travailles dur, alors, forcément, tu réussiras.  Ils croient dans le mythe protestant de la récompense par Dieu ou le Karma.

Donc quelqu'un qui incarne cette libre entreprise va forcément les sortir de la mouise en leur offrant toutes les conditions de la liberté économique.


Comme tout le monde, ils vivent dans le déni.

Mais ce déni a une capacité de nuisance phénoménale pour eux et le reste du monde.


On ne changera pas nos medias non plus, ils croient n'importe quoi.

L'avenir va nous bousculer, tout est possible, le meilleur comme le pire.



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