"Vous sous-estimez la violence de l'oligarchie médiatique !"
Acrimed et @si, c'est une vieille histoire. Depuis près de quinze ans, nous faisons le même travail, chacun à sa manière. Eux en militants, nous en journalistes. Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous ne nous étions jamais rencontrés, n'avions jamais débattu. L'oubli est réparé avec cette émission. Entre Bourdieu, Internet, Mélenchon, les médias associatifs, l'argent, le linge sale et les grands principes, tout y est passé.
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Derniers commentaires
Wow sacrée émission ! j'ai adoré même si on a eu droit à deux trois chamailleries de spécialistes au début surtout lol
Encore une excellente émission, en effet.
Cela fait tout de même quelque chose de voir et entendre Daniel Schneidermann (à 1h50 environ) dire : ”ce qui va tout changer [par rapport à l'influence des éditocrates], c'est Internet [...] en influence des éditocrates”...
11 ans après... Zemmour est partout, y compris sur le chemin (presque) de l'Élysée, et Bolloré n'a jamais été aussi puissant.
Le chef avait bien raison de parler de l'influence croissante de la critique de l'oligarchie médiatique et donc financière, toute une génération de citoyens c'est éveillé grâce aux sites d'information et de critiques indépendants !
Le problème maintenant est par contre celui de l'espionnage d'État des citoyens sur internet et celui de la censure désormais possible sans jugement !
A ce titre, Daniel Schneidermann n'a pas tort de rappeler que sa position est inconfortable : à la fois animateur et partie prenante du débat, on le sent parfois sur la défensive, au début craignant sans doute que l'air entendu et sarcastique de Maler ne cache quelque noir dessein, puis défendant son territoire avec pugnacité : on est habitués à trouver à @si des secrets d'arrière-boutique de la fabrication de l'information, mais là nous sommes au stade supérieur : la mise en cause de la critique des médias en direct par deux factions bien distinctes de la critique des médias.
Ce qui est précieux dans ce match sans gagnant, c'est précisément que la discussion existe. Malgré l'aspect bac à sable pour anciens combattants, il y a un réel respect des deux gladiateurs - quel courage, Anne-Sophe Jacques ! - chacun reconnaissant à l'autre en définitive sa valeur et mettant de côté les vieilles querelles, quelques petites piques mises à part. Il est singulier qu'un PDG de média accepte d'être mis en cause sur son propre plateau. Il est singulier qu'un membre d'Acrimed vienne au casse-pipe confronter sa propre critique des médias à une autre dans un débat immédiatement contradictoire. Et il est singulièrement agréable d'avoir un débat de 2h15 que l'on aimerait voir durer le double entre deux écoles dont on craignait qu'elles ne puissent cohabiter.
La prochaine étape : inviter Pierre Carles ?
Longue vie à @si et Acrimed
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La question que vous soulevez, c'est celle d'une critique militante ou d'une critique objective.
Vous avez l'impression que les médias véhiculent un message. Eux trouvent ce message objectif, neutre, vous non. Sont ils militants, l'êtes vous?
C'est inextricable, lassant... En plus, regardez Henri Maler... Seul, mal habillé, pas vraiment télégénique... Alors que internet, c'est frais, c'est fun et on se fâche avec personne!!!
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
comment expliquer que les journaux français sont 3 à 5 fois plus cher que les allemands/anglais/japonais/américains ?
sans parler du prix au kg -)
http://blog.actuvisu.fr/prix-de-la-presse-au-kg-la-presse-francaise-bien-plus-chere-que-la-presse-etrangere/
l'oligarchie n'est-elle pas largement sur-rémunérée ?
pas sûr que ce soit bien visible ici, mais avant de polluer des discussions plus récentes mais moins appropriées :
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=194641.html
Sortie le 11/01/12 presque nulle part...
sans avoir lu les différents posts: l'émission de 1996 d'ASI avec Bourdieu : http://blip.tv/file/2905720
Question subsidiaire : je n'ai pas l'impression qu'Henri Maler, ou un autre représentant d'Acrimed, soit revenu depuis. La brouille continue malgré cette superbe mise à plat? De quel coté ça coince?
Faut-il renoncer à voir un jour naitre l'alliance entre sociologie critique et journalisme raisonné?
Ju
et de réflexions je n'ai pas le bagage culturel ou spécialisé suffisant pour tout saisir et donc pouvoir me faire véritablement une opinion.
Par contre d'autres, plus calés sur le sujet, vont être fortement intéressés.
Comme pour d'autres "forumeurs" qui font des textes longs ou, comme c'est le cas ici, très longs, je vous conseille fortement
d'en rendre la lecture plus aisée sur écran, p.ex.
- en aérant le texte
- en faisant des paragraphes
- en n'écrivant pas jusqu'en fin de ligne
- en modifiant l'écriture
- ou la l'épaisseur
- ou la [large]taille[/large]
- ou à la limite la couleur
- ou [large]tout à la fois[/large]
- etc. etc.
En tous cas MERCI!
Désolé de perturber le rythme d'apparition/disparition des « unes » du site en "réveillant" ce forum "vieux" de six mois. Mais l'actualité d'hier ne fait-elle pas celle d'aujourd'hui, celle d'aujourd'hui ne fera-t-elle pas celle de demain?
D'autant que le moment est peut-être mal choisi pour « faire de l'audience » (comme disent certains "supporters" d'@si – puisqu'il paraît qu'il y avait match!), au moment où le « peuple » exprime sa « contestation » contre « l'oligarchie » dans l'espace-temps qui lui est propre, la vie concrète, c'est-à-dire la rue, l'usine, le service, le bureau, et que ça prend du temps (et j'espère que beaucoup d'@sinautes ont délaissé le non-temps d'Internet, mais qui en prend quand même, pour « consommer de la contestation » vraiment). En ce sens, les forumeurs des sites d'opinion sont plus sûrement des consommateurs d'indignation que de contestation, car « si le monde social m'est supportable, c'est que je peux m'indigner » Pierre Bourdieu (entretien avec A. Spire).
« À l'acceptation béate de ce qui existe peut aussi se joindre comme une même chose la révolte purement spectaculaire: ceci traduit ce simple fait que l'insatisfaction elle-même est devenue une marchandise dès que l'abondance économique s'est trouvé capable d'étendre sa production jusqu'au traitement d'une telle matière première. » Guy Debord (La société du spectacle, 1967)
- Où l'on voit que Daniel Schneidermann est un « vrai » journaliste, et qu'il n'est pas simple pour Henri Maler de se « positionner » comme critique radical dans « l'espace médiatique ».
ou
@si – Acrimed: complémentaires? Foutaise!
Je commencerai par situer globalement le « monde social » tel qu'il se donne à voir, en rapport avec le sujet évidemment.
La situation actuelle du bavardage médiatique (la basse-cour) m'évoque irrésistiblement le film « Ridicule » de Patrice Leconte (1996). La pratique de la joute verbale, de la recherche du bon mot, de la répartie qui tue ou projette sur le devant de la scène, dans cet univers de courtisans (« Quels êtres que ceux dont l'âme tout entière n'est occupée que du cérémonial; dont les rêves et les efforts durant des années ne visent que les moyens de gagner un siège vers le haut bout de la table... », Goethe, 1774) dont Norbert Elias a fait la genèse (La dynamique de l'Occident, 1939) en montrant comment la curialisation était pour le roi « à la fois un instrument d'asservissement et d'entretien de la noblesse ». Dépossédés de tout pouvoir politique, les nobles en sont réduits à des batailles de mots et à des jeux de séduction pour plaire au Roi et se faire une réputation, donc se voir attribuer une "charge" (lever ou coucher du roi, maître des jardins,...) plus lucrative. Car le monarque absolu doit tout régenter: « rien ne caractérise mieux une monarchie forte que cette nécessité de surveiller tout ce qui se passe dans la sphère du maître central. » Pour asseoir son pouvoir, « le roi centralise les recettes fiscales du pays et redistribue les sommes encaissées selon son bon plaisir et dans l'intérêt de sa domination, si bien qu'un nombre sans cesse grandissant de personnes dépend directement de sa faveur ou des versements de l'administration royale des finances. » Avec l'argent des pauvres (aujourd'hui les basses classes moyennes en voie de paupérisation) qui seuls payent l'impôt! C'est curieux, ça me rappelle quelque chose... Aujourd'hui, les moyens technologiques de la domination se sont généralisés et avec eux la "démocratisation" de la vulgarité de la vie de cour, curseurs de notre dépossession.
Pour ordonner la discussion confuse qui nous occupe entre Henri Maler (HM), Anne-Sophie Jacques (ASJ), et Daniel Schneidermann (DS), faisons d'abord le ménage et tentons de faire un peu de rangement. Ttravail forcément subjectif mais en essayant de rester au plus près de ce qui a été dit, et sans que la dominante retenue soit exclusive. Par exemple: DS peut revendiquer l'objectivité sans nier sa subjectivité. Le rangement est un exercice normatif. Les corrections sont les bienvenues:
ACRiMED/ @SI
Débat: Public/ Médiatique
Dispositif: Égalitaire/ Asymétrique
Conditions: Nous choisissons les conditions/ Honnêteté dans la gestion du dispositif
Présentation de soi: Propagande/ Journalisme
Statut: Association/ Entreprise de presse en ligne
Membres: Adhérents, militants/ Abonnés, esprits critiques
Représentant: Porte-parole occasionnel/ Patron
Objectif: Transformation de l'espace médiatique et de ses structures/ Se positionner sur le marché des nouveaux médias
Intention: Faire sentir la nécessité urgente de l'objectif. Stimuler des mobilisations/ Aider les gens à recevoir autrement, à consommer autrement l'information qui leur est servie. Que les gens soient plus informés pour prendre leurs décisions.
Praxis: Conflit - prendre position/ Contradictions - Se positionner
Méthode: Débat public/ On va là où est l'information
Rapport à l'information: Mise en perspective pour mobiliser l'acteur de changement social/ Décryptage pour éclairer l'électeur
Norme: Qualitatif/ Quantitatif
Évaluation: Mobilisation/ Visibilité - Reprise d'info par les "grands médias"
Développement: Influence/ Impact
Finalité: Appropriation associative-coopérative/ Servir de modèle pour les nouvelles structures d'informations
Moyens: Forces militantes/ Journalistes professionnels
Ressources: Cotisations et soutiens, Subventions (?), Savoirs militants, professionnels, chercheurs, universitaires/ Abonnements, Aides spécifiques de l'État à la presse (?), Informations venues d'autres médias, experts, forum
Motivation personnelle (d'après ASJ): Foi/ Salaire
Phrase clé: « Vous sous-estimez la violence de l'oligarchie médiatique »/ « L. Joffrin me laisse écrire dans Libération sauf quand il me censure »
Difficultés avec le microcosme des médias: On se heurte à un mur: hors-champ, insultés/ Ignorés. On n'est pas repris
Public visé: Protagonistes d'une action collective sur la question des médias; « acteurs ». Ceux qui payent l'abonnement. Spectateurs critiques
Relevons quelques concepts non précisés dans la discussion (méfions-nous de ce qui nous apparaît évident):
Qu'est-ce qu'un débat (public, médiatique)?
Qu'est-ce qu'un dispositif?
Qu'est-ce qu'une information?
Qu'est-ce qu'une opinion (se faire une opinion) vs une position (prendre position)?
Qu'est-ce qu'un(e) militant(e)?
Qu'est-ce qu'un média? Qu'est-ce qu'un espace médiatique vs public?
Qu'est-ce qu'un conflit? Une contradiction?
Qu'est-ce que l'honnêteté? La transparence? L'objectivité?
Voilà, nous sommes prêts à nous jeter dans les grandes eaux.
Me voilà donc en présence « médiatisée » d'un « débat »: l'écran de l'ordinateur, le matériel de gestion interne à la machine, la connexion téléphonique, le serveur internet, les caméras et la disposition du plateau -. Consultant de la page Web, je ne suis en présence ni dans l'espace ni dans le temps avec les "acteurs". Je ne suis en présence que de leur "image" sur laquelle je peux projeter mes affects identificatoires, que je sois ou non partisan, sans que cela ai le moindre effet sur eux. Je peux leur « cracher à la gueule » comme dit Apathie, cela ne salit que mon écran. - Je serais dans la salle, ça ne changerait pas grand chose. Le « dispositif » s'imposerait à moi: une entreprise organisatrice (décidant du thème, du lieu, de l'heure, des invitations) d'une rencontre entre des personnes qui sont à une table avec le droit de parole distribué par un animateur(trice), les spectateurs assis à bonne distance sans droit à la parole. Si j'interviens, je « casse le dispositif », et si je pousse le bouchon trop loin (leur cracher à la gueule "en vrai") je constaterais le lien direct entre le droit de propriété (et « la propriété, c'est le vol »!) et le monopole de la force rétrocédé par l'État à des entreprises de vigiles privés. Mon seul choix est d'y assister ou pas.
« Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images. » (Guy Debord)
Les protagonistes de ce « débat » sont: le patron d'une PME de presse en ligne "indépendante", animateur et débatteur de l'émission (« position inconfortable » (sic!)), DS; flanqué d'une de ses salariés chroniqueuse ayant une fonction flou (« j'aime bien être le déséquilibre » (resic!)), ASJ; et d'un invité, co-animateur d'une association loi 1901 (sans but lucratif), dont il est le porte-voix pour l'occasion. [Curieuse, la présentation de DS: « Sur le plateau, nous recevons donc l'un des co-animateurs du site d'Acrimed, Henri Maler. Il est accompagné (!!!) de notre chroniqueuse, Anne-Sophie Jacques. »]
Donc, en plus de l'asymétrie du nombre, il y a l'asymétrie des statuts des personnes. L'un est représentant d'un collectif à qui il devra rendre des comptes. Si je suis adhérent actif d'Acrimed, je pourrai « contester » les prises de position de HM si j'estime qu'il a trahi ce que nous avons élaboré en commun. Les deux autres sont des professionnels ayant un lien de subordination en tant que patron et salariée, qui n'ont de compte à rendre qu'au résultat escompté de leur « efficacité » en terme d'audience quelle que soit leur implication personnelle dans la discussion. En tant qu'abonné d'@si, je peux soit me désabonner si je suis insatisfait, soit exprimer mon mécontentement ou ma satisfaction sur le forum sans pouvoir en mesurer la prise en compte par les gestionnaires d'@si, soit encore porter la « contradiction » sur tel ou tel point, sans que, là non plus, j'en maîtrise la prise en compte puisque les gestionnaires décident « en leur âme et conscience ».
Peut-on alors apprécier (évaluer?) la parole de l'un et des autres sur les mêmes critères? L'un va devoir gérer sa liberté d'expression à l'aune de ses engagements vis à vis du collectif (d'où l'impression de dogmatisme que donnent souvent les porte-parole), les autres vont essayer d'être performants dans leur travail - l'une en tâchant de ne pas déplaire au patron (voir l'échange sur le temps passé à modérer un forum); l'autre en évitant de paraître patron autoritaire et en réussissant "son" émission -.
En acceptant ces conditions, HM sait qu'en plus d'être brillant - condition dans l'espace médiatique pour avoir une chance de faire entendre ses arguments -, il va devoir gérer à la fois la correspondance de ces propos avec les positions de son collectif (qu'il ait participé à les élaborer ou non) et le dispositif médiatique comprenant l'idéologie journalistique de ses interlocuteurs. C'est ce à quoi sont confrontés les porte-parole(s) ouvriers quand ils sont interviewés au JT de 20H par des "lecteurs de prompteur". Il est alors facile pour certain(e)s (voir forum) d'interpréter les hésitations dans la formulation de la pensée ou des revendications comme de la suffisance ou de l'hypocrisie.
C'est dans ce cadre et ces rapports surdéterminés que l'on nous propose un « débat ».
Le dictionnaire nous dit que débattre c'est « examiner contradictoirement avec un ou plusieurs interlocuteurs » une question ou le prix dune vache à la foire, en soulignant que le préfixe dé indique l'éloignement, la séparation, la privation ».
Débat: discuter, agiter, traiter, altercation, contestation, controverse, démêlé, différend, disputer, quereller, contredire, polémiquer, échanger, confronter.
Quel est le thème de ce débat? Il apparaît en fait double: - pour les protagonistes: « Est-ce qu'il y a toujours des désaccords entre-nous? » suite à une longue et ancienne « attention mutuelle pas forcément bienveillante » ayant son origine dans un « conflit » à propos d'une émission avec Pierre Bourdieu datant de 1996. Ce qui justifie « le match » annoncé de manière racoleuse qui devrait passionner les supporters des deux camps.
- Plus largement (pour le public "éclairé" donc?): à partir des « différences sensibles » entre Acrimed et @si, traiter de la question de « la conception du débat public », s'appuyant sur l'actualité: « il y a de plus en plus de critiques des médias dans les médias de la part notamment de personnalités politiques ».
Acrimed le formule ainsi sur son site: « Cette émission devait avoir pour thème central la critique politique des médias, avec pour points de départ « l’affaire Peillon » et « l’affaire Mélenchon », ASI se réservant de préparer d’autres questions (que nous ne connaissions pas). Or que s’est-il passé ? Après deux séquences préparées par ASI (une séquence sur « L’objet du scandale » dont nous étions prévenu et une autre sur notre critique du Monde dont nous ne savions rien), la logique de la discussion a bouleversé l’ordonnancement prévu par ASI (sans remords ni plaintes de part et d’autre…) : d’où le caractère décousu d’une discussion/confrontation (d’une durée exceptionnelle : 2h16) qui aborde les thèmes au gré des relances ou des questions des présents sur le plateau. ».
Mais « critique politique des médias » est-il à entendre comme « critique par les hommes/femmes politiques des médias » ou « critique, à partir d'un point de vue politique, des médias »? Nous ne le saurons pas.
Quel est l'enjeu du débat?
Suite à une proposition d'Acrimed et « faute de trouver un accord sur cette offre, nous avons accepté une confrontation dans un espace médiatique qui, de surcroît n’est pas le nôtre: une confrontation forcément asymétrique, sur le plateau d’ Arrêt sur images, avec un seul d’entre nous, pour ne pas créer l’illusion d’un débat "à armes égales" ». (site Acrimed)
Pourquoi avoir accepté cette confrontation ? « Pour clarifier, sans rien oublier des désaccords, voire des affrontements d’hier, l’état actuel des convergences, différences et divergences entre Arrêt sur images et Acrimed. »
Mais pourquoi y a-t-il besoin de "clarifier" les différences et divergences entre Arrêt sur images et Acrimed. »? Je n'ai pas trouvé d'éléments de réponse à cette question. Comme le dit xyl (forum): « les implicites des positions respectives sont restés... implicites ».
Donc, je spécule. Reformulons la question: Quel est l'intérêt pour Acrimed de venir « clarifier » dans un dispositif qu'ils analysent eux-mêmes comme construit pour justement empêcher la clarté sur les positions de fond? Réponse logique: pour donner une visibilité médiatique à Acrimed qui a besoin de sous (20000E c'est pas rien). Ce qui n'a rien de honteux. Pour ça, il faut passer à la télé et vu qu'Acrimed se « heurte à un mur » de la part des médias, la rencontre avec @si fournit l'occasion. Ce qui explique, d'après moi, le choix d'Acrimed que HM soit seul ainsi que sa posture ambigüe: je joue le jeu mais sans illusion sur le résultat. Le débat aurait duré 2h de plus que ça n'aurait pas changé grand chose.
Nous nous trouvons donc dans la situation classique du « débat dans l'espace médiatique » pour discuter contradictoirement « des différences et convergences entre @si et Acrimed ». Ce qui fait que nous restons sur notre faim, comme d'habitude, avec des réactions mitigées (forum). Pour finir globalement sur une position d'équilibre: @si et Acrimed sont COM-PLÉ-MEN-TAIRES. (Bravo ASJ, pour le déséquilibre, c'est réussi!). Ce que confirme Anthropia (forum): « L'impression que vos différences sont finalement des complémentarités, et qu'à pointer les différences, on construisait en pointillé un paysage d'intervention grand angle sur les médias et leur critique ». Nous savons tous que c'est cela le véritable enjeu des « débats dans l'espace médiatique »: annuler les divergences et que le spectacle continue. Réduire la critique sociale radicale à une opinion comme une autre (une opinion ça s'indigne, ça ne conteste pas), circulez, y'a rien à voir, « aujourd'hui, quand il y a une grève en France, plus personne ne la voit », non seulement parce qu'on la montre le moins possible, mais aussi parce que l'on noie ces bribes dans le brouhaha cacophonique d'infos les rendant inaudibles. Mission accomplie, chef. « Quand on lui donne la parole, c'est pour la lui reprendre aussitôt » HM.
L'alternative "démocratique" soutenue par Acrimed est le « débat public ». Le débat EN public, pas AVEC un public. Ce qui suppose de poser à priori que les personnes y participant (tous les présents) sont parties prenantes. « John Dewey, nous dit Irène Pereira, définit le public comme "ceux qui sont indirectement et sérieusement affectés en bien ou en mal, formant un groupe suffisamment distinctif pour requérir une reconnaissance et un nom". Le public pour Dewey se caractérise par le fait qu’il ne s’agit pas de personnes directement affectées par un problème, mais qu’il s’agit d’une communauté plus vaste. (…) Le public va se constituer à partir d’un problème qui dépasse la sphère privée par ses conséquences. Par exemple, une grève est amenée à rentrer dans la sphère publique si le problème contre lequel elle est menée porte sur une situation qui a des conséquences au-delà de l’entreprise. » Et non des auditeurs écoutant des gens débattre en posant quelques questions à la fin, ce qui est malheureusement la forme majoritaire des débats dits publics.
Et pour cause. Le débat public est affaire d'État. C'est-à-dire, aujourd'hui, de la Communauté des États d'Europe. Mais aussi de la planète. Par exemple: note de synthèse de l'OCDE sur la gestion publique (juillet 2001) - Impliquer les citoyens: l'information, la consultation et la participation du public dans le processus de prise de décision. Sous le sous-titre: « Retirer les bénéfices » (sic!): « Investir (resic!) dans une politique de renforcement des relations entre les administrations et les citoyens permet d'améliorer la qualité de la prise de décision. C'est un élément central de bonne gouvernance. Il permet de capter de nouveaux courants d'idées pertinents et des informations utiles tant pour la prise de décision que pour la mise en œuvre de politiques publiques. Il contribue également au renforcement du sens civique et de la confiance du public dans l'administration ainsi qu'à la qualité de la démocratie. De tels efforts aident à consolider la démocratie représentative au sein de laquelle les parlements jouent un rôle central. (…) ..le but de telles mesures doit être d'améliorer la qualité, la crédibilité et la légitimité des décisions des pouvoirs publics... ».
Bref, le débat public concerne « toute instance ou procédure de mise en discussion publique des choix collectifs », résume très largement Serge Rui (La démocratie en débat, 2003).
Certes, cette préoccupation des pouvoirs publics n'est pas nouvelle puisque l'enquête d'utilité publique a son origine sous la IIIème République. Mais elle s'est développée à partir des années soixante-et-dix et à pris ses caractéristiques modernes avec une directive européenne du 27 juin 1985.
C'est que l'État libéral triomphant commençait à avoir chaud aux fesses: « À l'heure où le périmètre des pouvoirs publics est chahuté, la légitimité de l'élu controversée, les certitudes scientifiques ébranlées, le modèle technocratique discrédité, imaginer de nouvelles articulations entre savoir scientifique et décision politique, connaissances techniques et action publique, relève de l'état de nécessité civique. La réforme de l'État ne saurait faire aujourd'hui l'économie d'un changement de paradigme politique, et la rénovation du contrat républicain passe de toute évidence par l'apprentissage collectif d'un nouveau rapport entre la représentation populaire et la participation démocratique. Le regain de la régulation publique est à ce prix. (…) La culture du débat public s'est enracinée au fil de l'eau, servie, il est vrai, par le climat des crises sanitaires à répétition sur fond de dysfonctionnement public (amiante, farines animales, OGM, déchets nucléaires, sang contaminé). » C'est Maître Lionel Brard, avocat à la cour, membre du Conseil économique et social et de la Commission nationale du débat public qui le dit (in Revue d'Étude et d'Information publiée par l'Association du Corps Préfectoral et des Hauts Fonctionnaires du Ministère de l'Intérieur, 2001).
Et nous pouvons ajouter, depuis les années soixante: les résistances à l'aménagement touristique du Bas Languedoc, la lutte des paysans du Larzac contre l'extension du camp militaire, les luttes contre les projets d'autoroutes, de TGV, de centrales nucléaires, etc.
Mais aussi les expériences de démocratie municipale portées par la nouvelle classe moyenne qui voulait sa place au soleil des spots de la cour, dont la plus emblématique était celle de Grenoble avec le futur ministre Dubedout, qui ont préparé l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981.
Alors que le monde réel est dirigé (gouvernance) par des bureaucrates opaques inféodés aux puissances financières mondiales, il faut amener le « peuple » à participer aux queues de cerise des décisions en gommant ses rouspétances.
Vont donc fleurir dans les années quatre-vingt un ensemble de termes plus ou moins interchangeables dans les rapports, les discours, les colloques (sur les colloques, voir Franck Lepage): démocratie participative – démocratie de proximité – démocratie continue – approfondissement de la démocratie – complément de la démocratie représentative - réforme de l'État – participation du public – société civile – diagnostic partagé - authenticité – transparence – proximité – autonomie – pluralisme -subsidiarité – solidarité – responsabilité – acteurs – projets...
Avec la promotion de la figure du « citoyen » (contribuable, assujetti, redevable, allocataire, résident, justiciable, administré, usager, client, électeur...).
Monsieur Hubert Blanc, préfet honoraire, ancien président de la Commission nationale du débat public, donne une définition: « La démocratie participative n'est ni l'art de la communication, ni le suivisme aveugle. Elle est la discipline nécessaire qui doit amener le décideur public à ne pas prendre la décision avant d'avoir soumis son projet à l'épreuve de la transparence, de la contradiction et de l'échange public (c'est moi qui souligne). (…) La finalité du débat, c'est de recueillir, de la manière la plus large possible, les réactions, contre-propositions, expertises et bien entendu les explications du maître de l'ouvrage sur les intentions et sur les alternatives éventuellement possibles. (…) La conclusion du débat ne doit pas être un avis ou une "position" de la commission; ce serait fausser le débat et organiser autour de lui un rapport de force que d'en attendre un avis qui absoudrait ou condamnerait le projet. Toute liberté doit être laissée, à chacun d'en tirer les conclusions qu'il assumera. (…) La démocratie participative devient alors un moyen d'arriver à de meilleures décisions publiques. »
Pascal Nicolas-Le Strat (L'implication, une nouvelle base de l'intervention sociale,1996) traduit: « Nous assistons à l’émergence d’un modèle d’action qui s’appuie sur l’implication de l’usager pour se développer, pour préserver sa productivité et garantir la qualité de sa prestation. Il n’y a pas co-production par l’usager de l’intervention, ce qui supposerait une distance critique et délibérative, mais inclusion de l’implication de l’usager dans la production de l’intervention. Dans une action en “implication optimale”, l’usager n’est pas considéré comme co-producteur mais, par contre, sa compétence est mobilisée pour atteindre une meilleure productivité de l’action. L’implication est plus proche d’une technologie de la production (un gage d’efficacité) que d’une technologie de la participation; elle relève sans doute plus concrètement d’une socio-économie de l’intervention administrative que d’une socio-politique de l’activité politique. »
Mais voilà, avec le temps les belles idées se dégradent, les fleurs fanent. Pierre Zemor, conseiller d'État, président de la Commission nationale du débat public, s'en désole: « Cette notion de transparence est galvaudée quand elle correspond à l'ouverture des vannes à des flots d'informations qui noient les profanes sous... l'apparence. » Jean-Marc Fiorese (forum) confirme « Pour assoir sa puissance, l'autorité de cette nouvelle oligarchie [d'internet] ne se fonde pas, comme dans l'ancienne, sur la censure mais bien au contraire sur l'abondance et les priorités ».
Loïc Blondiaux et Yves Sintomer, sociologues, constatent que les dispositifs délibératifs sont en fait de « simples techniques managériales de gestion des conflits sociaux ». Ce qui nous permet de revenir à notre petit microcosme (avec la redondance, il est vraiment tout petit).
(A suivre...)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
http://www.legrandsoir.info/Sombre-avenir.html
j'irai dorénavant aussi sur acrimed (je ne connaissais pas)
dommage que M. Schneiderman soit autant sur la défensive
et merci pour le lien car j'ai enfin pu voir l'émission avec M. Bourdieu
Rare dans les médias, un débat qui vole si haut ceci- dit!
Merci!
Caroline
http://www.mefeedia.com/watch/29257869
Je n'ai pas suivi la polémique, ça m'avait complètement échappé. J'étais surement trop jeune à l'époque pour m'y intéresser.
Quelques réflexions :
-Le dispositif actuel d'@si est meilleur que celui que j'ai vu, ça me fait par exemple bizarre de voir DS à côté de Durand. Cependant je trouve que la forme de l'émission n'a pas beaucoup changé (par exemple on voit un écran derrière).
-J'ai trouvé que Cavada et Durand sont sacrément arrogants dans cette émission.
-Je comprends que Bourdieu s'est senti piéger, je le sens mal à l'aise pendant l'émission. Il a en face deux grands communicants de la communication. De plus, je ne crois pas que pendant l'émission comme sous-titre vous avez dit qui était Cavada (patron de la cinquième).
-L'émission est vraiment courte pour 3 invités de poids. Je pense que Durand était en trop (facile d'attaquer TF1).
-Je pense que Bourdieu a "gagné" le débat mais vu le peu d'estime que j'ai pour ces deux présentateurs, c'est pas simple d'être objectif.
Vous êtes vraiment des respirations vitales dans ce monde de brutes !
Suis pas une "adoratrice" mais très heureuse de vous avoir.
L'honnêteté ça paye !
Continuez.
Annie
Acrimed serait un lieu d'explication faisant intervenir la sociologie comme trame de décryptage.
A Asi, ce coté explicatif ferait défaut selon Maler.
Il est vrai qu'un apport scientifique au décryptage d'Asi serait pertinent.
Mais doit-on obligatoirement prendre Bourdieu comme seule trame possible de décryptage ?
Face à la sociologie, une autre approche scientifique, plus cognitive, pourrait apporter beaucoup. C'était le rôle de S.Bohler (je vous conseille d'ailleurs son livre : 150 petites expériences de psychologie des médias).
D'un coté (Acrimed) la sociologie des médias où le décryptage des médias repose sur les propriétés du groupe (microcosme) et où tout est question de rapports entre groupes sociologiques.
D'un autre coté (Asi), la psychologie (sociale) des médias où le décryptage des médias repose sur le fonctionnement cognitif de chaque acteur (locuteur, récepteur) en tenant compte des influences externes à l'individu et notamment des effets de groupe.
A quand l'intégration d'une équipe de psychologues sociaux dans l'équipe d'Asi ?
Je n'avais pas jusqu'à maintenant eu le temps de regarder l'émission. C'est désormais chose faite.
J'ai eu l'impression d'avoir vu Daniel Schneidermann, honnête, mesuré, respectueux, tenter de comparer deux démarches dont les similitudes sont moins importantes que les points de divergence, et en face Henri Malher, lui répondre avec un incroyable dédain, voire du mépris, déguisé sous une bonne dose d'humour acide.
Attitude totalement puérile étant donné l'excellence des travaux menés par l'association - et l'excellence du travail d'@si, qui se réinvente perpétuellement et mène un effort de remise en question sans précédent pour un média.
Pour résumer je dirais que Malher jouait à qui pisse le plus loin tandis que Daniel était, (chose rare), sur la défensive, tout en tentant de reprendre la main. Cerise sur le gâteau, Malher se foutait complètement de ce qu'Anne-Sophie racontait, ce qui a eu le don de me plonger dans une colère noire, et pas qu'une seule fois. J'ai même hurlé "ta gueule" à mon ordinateur. Ah ah.
Bon, j'aime beaucoup lire la production d'Acrimed, mais la côté "quand j'ouvre la bouche c'est parole d'évangile" ça m'a vraiment couru sur le haricot.
Bravo à @si pour la question finale au sujet des adhérents. La réaction est intéressante.
2e clivage : forum vs débat public
Ce ne sont évidemment pas les mêmes outils, ils ne permettent pas la même chose. Chacun a ses atouts (réactivité et souplesse pour le forum, pédagogie et réflexion partagée pour le débat...) et ses lacunes (congrégation d'expressions individuelles pour le forum, possibles difficultés de prise de parole ou d'expression pour le débat, entre autres).
Point de vue personnel : plus qu'un modérateur, un forum a besoin d'animateur(s) qui prennent en compte la parole des internautes (écoute et réassurance, mais oui, un peu de reconnaissance, les internautes en ont besoin...), rebondissent sur ces propos, créent du lien entre les différents membres du forum, transforment autant que possible l'agrégat d'expressions individuelles en conversations (au pluriel).
3e clivage : qu'est-ce qui fait un journaliste professionnel ?
La carte de presse ? C'est l'argument favori du clownesque Alain Weil sur France Inter, qui le sort à chaque fois qu'il peut vilipender les amateurs du Web et des blogs (lui, un vrai pro? ce fétichiste de la petite phrase et de la controverse de comptoir ? Il l'a trouvée où sa carte, dans une boîte de corn-flakes ?)
DS a une vision très pure, très noble, de la carte de presse. Mais tous les détenteurs de cette carte de presse sont-ils vraiment des journalistes au sens où il l'entend ? D'après ce que j'en sais non.
En brandissant Sur la télévision : "Une image qu'on a jamais vue à la télévision !"
Très bon.
Où il est question des Pierres : Bourdieu, Carles... Belle émission, merci @si.
MAIS LA SARDONIE EST IMPERISSABLE... JEAN-FOUTRES !!!!
Celle que je vous propose date du 6 novembre 2004 et dure 50 minutes. Il s'agit de feu « le premier pouvoir » de France Culture, qui était programmée le samedi matin (juste avant Finkielkraut).
Pour télécharger l'émission au format Ogg Vorbis (taille : 9,08 Mo) :
http://dl.free.fr/cfTpimdpU
Les intervenants sont les suivants :
- Élisabeth Lévy (France Culture)
- Gilles Casanova (que « les auditeurs connaissent bien »)
- Laurent Joffrin (Nouvel Observateur)
- Philippe Val (Charlie Hebdo)
- Philippe Cohen (Marianne)
- Bernard Cassen (Monde diplo)
Le site d'Acrimed l'a traitée, vous y trouverez les articles suivants :
« Le Premier pouvoir » : Analyse d’un non passage à l’antenne (1) : http://www.acrimed.org/article1816.html
« Le Premier pouvoir » : Analyse d’un non passage à l’antenne (2) : http://www.acrimed.org/article1817.html
« Le Premier pouvoir » : Transcription intégrale d’une émission exemplaire (.pdf) : http://www.acrimed.org/article1815.html
Citation de l'ouverture :
Ils sont les impitoyables procureurs des médias, les adversaires déclarés de ce qu’ils appellent “l’ordre médiatique existant”. Traquant sans relâche connivences et dépendances, recensant sans indulgence bévues et dérapages, dénonçant sans nuances les “chiens de garde de l’ordre médiatique”, ils affirment défendre contre toutes les censures une information qui serait livrée en bloc aux forces obscures de l’argent et des idées dominantes.
Ils parlent des médias, mais refusent par principe, de parler aux médias. Les auteurs de cette critique qualifiée de radicale ne s’expriment que dans leur propre réseau.
Une fois n’est pas coutume, cet après-midi, ils joindront pourtant leurs forces à celles des nombreuses associations, partis et syndicats qui ont appelé “tous les cerveaux non disponibles” à manifester devant le ministère de la Culture pour une information libre, de qualité et pluraliste.
Reste à savoir si cette critique militante qui s’estime la seule authentique est l’indispensable poil à gratter d’une corporation peu versée dans l’autocritique ou si elle finit par légitimer en actes ce qu’elle prétend combattre.
Nous en parlerons avec Bernard Cassen, directeur du Monde diplomatique et ancien président d’Attac. Nous avons également interrogé Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, qui est fréquemment la cible des attaques de nos justiciers.
Enfin c'est très honorable à asi de donner un petit coup de pub à des entreprises en difficultés (siné, acrimed...) et en profiter pour oublier les petites vexations du passé.
Bon, arrêtez d'inviter Éric Naulleau pour discuter de choses sérieuses et on en reparle...
En 2 temps, à vrai dire.
Ce qui est terrible avec mr Maler, c'est qu'on peu accepter son raisonnement sur le fond, et le trouver...disons...suffisant ..sur la forme.
Ce qui es terrible aussi, c'est que finalement, on n'en sait pas plus à la fin qu'au début, et qu'au milieu, on peut se dire que c'est brillant.Une fois qu'on a calibré la "police et les organisateurs", OK, c'est une logique.. mais somme toute un peu redondante, on se prend malencontreusement à se demander à quoi toute cette argumention-intéressante, certes- sert.
Militants, OK.Je comprends.
Derrière le clavier, interventionniste sans intervenir concrètement,de fait, je comprends moins.
Il n'en reste pas moins, qu'en parole, c'est une super émission.
En parole..., monsieur Maler.
Dans la même vidéo 6, à partir de 2'40, on apprécie la charge de HM contre le bouquin de Joffrin. Et on se dit que ça, @si ne fait pas. Sur ce bouquin Daniel Schneidermann (DS) dit : "on n'en a pas parlé parce qu'on ne l'a pas trouvé intéressant" (à 7'05 de la vidéo 6). Je trouve ça un peu court ! Cette phrase de HM me paraît mieux : "["l'oligarchie médiatique"], il faut l'agresser avec une certaine fermeté" (à 8'30 de la vidéo 6).
Le 20H de TF1 non plus ce n'est pas intéressant (en termes de contenu). Mais il est très intéressant, il est nécessaire, d'analyser et critiquer le 20H de TF1 (en tant qu'outil de création d'une même "réalité formatée" chez les téléspectateurs, en tant que vecteur d'un certain "somnambulisme collectif" (terme créé par Peillon), en tant aussi que moyen d'occultation gigantesque - ce qui caractériserait tel JT, ce serait peut-être d'abord ce qu'il ne dit pas, ce qu'il choisit de ne pas dire, de ne pas montrer).
Ce travail d'analyse et de critique, @si devrait s'en charger (@si a des moyens que Acrimed n'a pas). Au lancement du site @si, il était question que tous les JT soient enregistrés si je me rappelle bien : or on ne voit pas ressortir grand chose en termes d'analyse de JT (choix, durée et ordre des sujets, telles phrases ou mots prononcés à l'antenne, tels faits tus alors qu'ils sont disponibles ici ou là etc.). Signaler en parallèle tels sujets non traités ou à peine effleurés (comme fait Le Plan B avec la presse écrite), serait extrêmement instructif (et aussi amusant parfois).
Cette phrase d'un forumeur ici me semble résumer assez bien la situation :
"De ce que j'en vois, pour moi @si fait essentiellement du complément d'information, pas de la critique."
(Djac Baweur 13:16 le 25/04/2010)
Or @si sur France 5 était perçue comme une émission de "critique de télé" ! Force est de constater que @si sur le net semble avoir opéré un glissement vers quelque chose qui serait plus une "entreprise de presse" classique (comme Rue89 Mediapart etc.).
Bref il faut que @si revienne un peu à ses fondamentaux, s'oriente (ou se réoriente) davantage vers la CRITIQUE de médias (avec pour commencer l'analyse détaillée, patiente et réitérée, des plus néfastes outils de propagande et d'abrutissement que sont les principaux JT, par lesquels "s'informent" encore une majorité de gens).
@si ne doit pas même reculer devant la critique du travail de certains journalistes. Comme le faisait remarquer HM, tous les corps de métier sont soumis à la critique, à "évaluation", sauf les journalistes et les médias !
"toutes les professions, toutes les institutions sont soumises à une critique publique"
"vous avez une profession [les journalistes] qui détient le quasi monopole de l'information, de la critique et de la discussion sur les médias"
(HM, vidéo 6, à partir de 11'38)
Du strict point de vue de la critique de médias (et y compris des journalistes), on se dit qu'un type comme Bruno Roger-Petit sur LePost.fr en fait plus à lui seul que tout @si... Je pense que @si devrait pour commencer créer un laboratoire d'observation des JT (disons TF1 et F2).
PS. Je propose une adhésion massive à Acrimed (pour ce qui me concerne ça va pas tarder), vue premièrement comme cotisation de soutien à une œuvre d'utilité publique effectuée - avec les moyens du bord comme l'a fait remarquer HM - par des bénévoles.
On sent en tous les cas que DS respecte beaucoup l'intelligence du travail d'Acrimed, et quelque part le craint.
J'ai revu l'émission avec Bourdieu. Pas de doute, le sociologue s'en était très bien tiré. Et la remarque de DS n'est pas fausse: c'est peut-être la confrontation qui l'a rendu aussi percutant (et touchant par rapport à l'assurance de Cavada et Durand, ce qui fait que le téléspectateur aura tendance à plutôt s'identifier à lui).
Ceci dit, je me demande encore si DS a bien compris la teneur des critiques qui autrefois l'avaient touché à propose du principe du débat dit "démocratique". Je me doute que Pierre Carles ne doit pas être en odeur de sainteté chez @si, et y'a de quoi, mais dans son film "Enfin pris", il y a un passage essentiel avec Halimi et Chomsky.
Devant le principe que tout passage à l'antenne doit être contradictoire, Halimi se demandait pourquoi lui devait avoir à affronter des contradicteurs pour exposer sa pensée, les rares fois où on lui en donnait la possibilité, quand un Duhamel (entre autres nombreux) se retrouvait tous les matins à faire sa chronique néo-libérale sans aucun contradicteur. Mais c'est Chomsky, comme le rappelait Halimi, qui avait eu les propos les plus lucides à ce sujet. Dire que "Kadafi est un terroriste", le fait que c'est admis par le public comme vrai signifie qu'aucune démonstration n'est nécessaire et que les trois secondes pour le dire suffisent à faire croire que l'on dit là la vérité. Mais dire "les présidents US des cinquante dernières années ont été les pires terroristes", si ne suit pas une longue argumentation sans interruptions incessantes, les gens vont vous prendre pour un fou. On voyait notamment un extrait d'émission où Chomsky donnait des exemples des violences au Guatemala et son contradicteur (véhicule de la pensée orthodoxe) se contentant de le traiter de menteur juste avant le générique de fin: on imagine ce que va croire le téléspectateur après cet échange, assailli de propagande sur le régime en place au Guatemala allié des US.
C'est toute l'inégalité entre une pensée orthodoxe (entendue partout et dont quelques litanies suffisent à donner la substance - essentiellement creuse) et une pensée hétérodoxe qui exige de longues explications tant elle met à mal les préjugés et a priori.
Mais après tout, peut-être la leçon a-t-elle été entendue par Schneidermann, comme semble l'indiquer l'émission avec Lordon.
Ce serait quand même sympathique de retrouver @si sur la cinquième (ah ces dimanches matin avec Frédéric Ferney pour son émission littéraire suivi de DS et @si - avec en agapes Petitrenaud!...)
C'est toute la limite de ce type de confrontation où l'un des deux est à la fois animateur arbitre, et duelliste impliqué.
Un débat d'une grande violence oligarchique médiatique.
Je suis attaché au langage (pa forssément à l'aurtografe) et cela suppose que ce site établisse son propre dictionnaire auquel chaque asinaute devra se plier.
Comment parler de "journaliste", de "médias", d'"information", de "censure", de "forum", sans que les termes usité n'est de consensus. On se comprend par l'alphabet pourquoi pas sur les mots?
J'ai trouvé cette émission que trop peu mélodique, bataillant en substance à trouver les bons mots sur lesquels poser de belles pensées. L'accord trouvé en fin d'émission laissé auguré un bon accord sur les mots, comme une corde de guitare qui donne le bon ton. Malheureusement, le "on arrête là" venait sonner le La de cette guitare enfin accordé qui n'a produit aucune mélodie.
J'invite les administrateurs de cette PME fort utile à ne pas faire seulement payer des abonnées pour que ceux ci est l'illusion de chanter juste en s'exprimant mais qu'ensemble nous fredonnions l'air de la vigilance. Ceci en établissant un glossaire collaboratif de mots sur lesquels nous puissions au moins être d'accord.
Lecteur, c'est peut-être la haine que tu veux que j'invoque dans la fin de ce message! Qui te dit que tu n'en renifleras pas, baigné dans d'innombrables voluptés, tant que tu voudras, avec tes narines orgueilleuses, larges et maigres, en te renversant de ventre, pareil à un requin, dans l'air beau et noir, comme si tu comprenais l'importance de cet acte et l'importance non moindre de ton appétit légitime, lentement et majestueusement, les rouges émanations?
Serait il possible d'avoir la fameuse emission avec Bourdieu sur le plateau d'ASI ainsi que les articles et tribunes la concernant disponible sur le site afin de complementer le dossier?
Source : « Internet et la révolution », par calebirrin 31 mars 2010, http://calebirri.unblog.fr/2010/03/31/internet-et-la-revolution/ ( repris le 13 avril 2010 par Michel Collon sur son blog http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2690:internet-et-la-revolution&catid=7:attention-medias-&Itemid=12 )
Extrait :
On le voit bien aujourd’hui, les « buzzs » font l’actualité, et il n’est pas rare de trouver les dernières nouvelles sur internet avant de les voir figurer en une de tous les journaux, ce qui peut s’avérer plus qu’embarrassant pour les élites qui nous dirigent.
L'auteur ne parle pas de TOUS les « buzzs » mais l'affirmation selon laquelle « il n’est pas rare de trouver les dernières nouvelles sur internet avant de les voir figurer en une de tous les journaux » est-elle avérée ? L'Internet ( sous mon clavier au sens de l'outil numérique, le réseau des réseaux ) ne crée pas l'information, c'est un relais, un amplificateur, mais existe-t-il vraiment des exemples probants de « buzzs » ou vrais scandales ayant été dévoilés uniquement sur Internet ? Si l'auteur en parlant de l'Internet fait référence implicite aux réseaux sociaux et autres blogs, moi personnellement j'ai du mal à trouver un exemple ( peut-être à part LA rumeur, et encore ). Si par extension l'Internet désigne les organes de presse uniquement en ligne ( Mediapart en tête, ACRIMED et @si dans une moindre mesure d'après moi ) alors là oui pourquoi pas, l'affaire de la Régie Publicitaire de France Télévisions est un cas d'école récent.
Pour moi c'est l'exercice, dans ce qu'il a de plus noble, du journalisme qui crée l'information; l'Internet au mieux amplifie cette information et ainsi va créer le « buzz », le cas échéant.
P.S. : et Michel Collon, on l'invite quand ?
Acrimed et @si, c'est une vieille histoire. Depuis près de quinze ans, nous faisons le même travail, chacun à sa manière. Eux en militants, nous en journalistes. Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous ne nous étions jamais rencontrés, n'avions jamais débattu. L'oubli est réparé avec cette émission. Entre Bourdieu, Internet, Mélenchon, les médias associatifs, l'argent, le linge sale et les grands principes, tout y est passé.... > Lire l'intégralité du texte
Cette émission était passionante ,très belle partie de ping pong .les gens d'acrimed semble être sur la défensive .J'ai pris la peine d'aller Acrimed .les texte sont intéréssant ,bien écrit,fluide.Même si je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'ils disent .
La mise au point sur l'affaire Pierre Bourdieu est pour moi importante ,car j'ignorais les raisons de l'ire du sociologue a l'égard de Daniel Schneiderman .Je croyais que le problème etait liée a l'émisssion.une bonne émission ouverte et franche
MR M le post .fr ;-)
Je vous ai trouve d'une patience angelique face a un grand donneur de lecons.
Remarque : ca ne fait pas de mal de vous voir pousse dans vos retranchements, pour une fois. Vous etes si souvent dans une position confortable, mine de rien.
Cela dit, le faite qu'Acrimed rechigne tant a donner ses chiffres n'est pas un bon signe, me semble-t-il. Ou ceux-ci sont ridicules (option favorisee), ou l'association a tendance a glisser dans une theorie du complot bien partagee a l'heure actuelle.
Amities
Laure
très bonne émission, qui m'a donné l'envie de voir une ancienne émission d'ASI avec Bourdieu Cavada et Duran :
ASI 20 janvier 1996
Je ne connais pas ce site, mais il y a toute la vidéo, c'est la quatrième.
Bonne continuation
Encore plein d'autres émissions comme ça!
Les oppositions de l'invité sont schématiques. Il ne pratique aucune remise en cause, est sans cesse sûr de son bon droit, et ne simule même pas la remise en cause, ne serait-ce que pour légitimer le propos d'en face et y trouver un moyen de s'enrichir. Cet hermétisme intellectuel, associé à un ton puant d'universitaire sententiaire et hautain, m'a exaspéré.
En revanche, sur la relativité du métier de journaliste, il n'a pas tort, et sur ce coup, ASI a eu l'air de se ranger dans un corporatisme bien peu glorieux. Mais globalement, la démarche de l'invité était de vouloir vous apprendre à faire mieux que ce que vous faites. Ce n'était pas constructif, et l'émission n'avance pas car tout le monde est plus ou moins sur la retenue, et que l'enjeu n'est pas de traiter un thème mais de prétendre, sinon à une réconcialiation, du moins à une compréhension mutuelle et ce faisant à une reconnaissance de la légitimité de chacun.
Adhérent/lecteur de ASI et d'Acrimed depuis 10 ans, ça fait plaisir de les frères ennemis se parlent à nouveau.
Ce qui se révèle un tout petit pas dans le bon sens, tant le ton demeure malheureusement cassant et défensif de chaque côté.
Dommage car j'aurais préféré assister à des éclairages croisés plus détendus et célébrant une réunification des forces dans le même sens.
J'ai apprécié qu'il revienne dès l'ouverture sur l'émission consacrée à Pierre Bourdieu, qui reste quand même une tache sur ASI.Par ailleurs, il est toujours resté très soft dans les flèches qu'il décochait à DS. Il aurait pu être plus précis et le mettre en difficulté. Il était l'invité et s'est comporté comme tel !
Quant à faire un parallèle entre ACRIMED et ASI, comme a voulu le faire DS en préambule, je crois que c'est impossible : le second est quand même plus "paillettes", traitant des sujets plus legers ( les humoristes, le film Avatar, etc ). Certes il faut intéresser, mais aussi divertir l'abonné.
En résumé, très bonne émission.
J'attendais cette émission depuis la naissance d'arrêt sur images version internet... Enfin, la voilà!!!
Ceci dit, Il aurait fallu inviter Pierre Carles et/ou Serge Halimi, pour couronner le tout. Vous pouvez toujours le faire lors d'une prochaine émission...
Bien à vous.
Merci à Hanri Maler pour ce long entretien et cette capacité à résister à un comportement que je n'attendais pas de Daniel. Pourquoi se sent-il systématiquement "attaqué" dès qu'une explication, que des exemples, qu'une réponse étaient esquissés par son invité. En tout cas, un vrai bonheur intellectuel d'être confrontée à une personne de cette qualité. MERCI
Réfléchissez également Daniel au si peu de place laissée à votre collègue journaliste dans ce débat?
La question se pose souvent. A l’occasion d’une émission telle que Les infiltrés. A l’occasion des critiques acerbes lancées par Mélenchon contre les journalistes. A l’occasion des multiples confusions que certains médias que l’on dit journalistiques font. Ainsi se pose souvent, à ces occasions, la question de la qualification de ce métier. Ne faut-il pas un autre nom pour qualifier ce qui fait honte au journalisme ?
L’infiltration du voyeurisme
Le voyeurisme se propage peu à peu, un peu partout. D’abord par la petite serrure de la télé-réalité, pour enfoncer la grande porte du journalisme. L’émission Les infiltrés a été l’occasion de polémiques. Fallait-il que les journalistes de l’agence CAPA dénoncent 23 pédophiles interviewés ? A l’évidence, il est impensable que ces journalistes ne disent mots face à des viols qui vont, à coup sûr, avoir lieu. L’idée même de protéger ses sources ne se pose même pas.
Mais une question plus importante apparaît.
L’émission Les infiltrés relève-t-elle du journalisme ?
Le programme est en effet un mélange d’enquête (sur les forums pour ados et les modérateurs, les chiffres liés à la pédophilie sur internet, la cellule rattachée à la police qui surveille le net) et… des interviews de pédophiles notoires. Lorsque l’on regarde cette émission, l’on s’aperçoit très vite que les interviews des pédophiles n’apportent aucune information. Le fait de savoir de quelle façon le prédateur s’y prend pour violer un enfant ne relève pas du journalisme.
Là est la question. Comment doit-on qualifier le travail de personnes qui dissimulent sur internet leur identité en se faisant passer pour des filles de 12 ans (la police utilise le même procédé) pour trouver des pédophiles? Qui les rencontrent puis les interrogent de la même manière que des policiers. Pour enfin, les dénoncer, de la même manière qu’un policier.
Enfin quelle est la différence entre ce programme et l’émission qui existe aux Etats-Unis dans laquelle un présentateur aidé du public, traque des pédophiles, les piège pour ensuite filmer l’arrestation de la police ? Aucune !
L’opinion publique paraît désabusée face aux contestations du Syndicat National des Journalistes (SNJ) qui a critiqué les dénonciations et d'un collectif. Le débat ne se situe pourtant pas là. Bien sûr qu’il fallait les dénoncer. Mais le journaliste digne de ce nom ne doit pas se prêter au montage d’une telle émission. Fabriquée par et pour le buzz.
Le Buzz : Fléau de la profession
Cette volonté de créer le buzz, se retrouve partout. La rumeur qui devient peu à peu une affaire d’Etat sur le soi-disant double adultère du couple Sarkozy en est l’exemple parfait.
En effet, la presse internationale puis, France 24, et I télé, ont relégué cette fausse information à partir d’une source : Un blog hébergé par le JDD.fr. Et ce blog en question avait pour but, selon son concepteur, de « faire du clic », comme l’a rappelé Mediapart. Ainsi, le JDD qui vient de déposer une plainte pour savoir qui était à l’origine de la rumeur, nie dans le même temps qu’il a tout fait pour que des abus de la sorte se produisent (en motivant le buzz et le scandale).
Hélas, les exemples d’une presse poubelle sont légions
Les exemples qui salissent l’image de la presse ne manquent pas.
Lors du crash de l' A 330, la presse a l’interdiction d’approcher les familles des victimes qui sont regroupées dans un hôtel et toujours dans l’attente de nouvelles. Pourtant, une équipe d’Europe 1 n’hésite pas à usurper son identité pour rapporter l’interview d‘une famille en pleurs.
Les fausses vidéos du même crash de l' A 330, le traitement médiatique des émeutes de banlieues avec les voitures calcinées… ne sont que trop d’illustrations de la perversité d’un mélange. Celui de la volonté de faire de l’information avec celle de l’audimat.
Le journalisme devient ainsi un prête-nom que l’on attribue à tous les déchets médiatiques.
Au risque de nous répéter, nous pensons qu’il faut inventer deux choses :
Il faut d’abord trouver un nom. Un nom pour qualifier cet entre-deux que nous proposent aujourd’hui certains médias. Mix entre l’information et la télé-réalité, entre le voyeurisme et le sensationnalisme, entre le spectacle et la réalité. Comme le dit très bien Daniel Schneidermann : « Encore faut-il trouver un nom à cette pratique, qui se situe quelque part entre le travail de police et le reportage animalier » parlant de l’émission Les Infiltrés.
Ensuite, il faut une instance capable d’orienter, limiter et questionner le métier de journalisme. Un organe qui représente, face à ce quatrième pouvoir qu’est la presse, un contre-pouvoir.
Un organe qui puisse dire clairement que non, l’émission d’Arlette Chabot, directrice de l’information de France 2 sur l’identité nationale, ne relève pas du journalisme. C’est au pire le relai d’un piteux débat gouvernemental, au mieux un documentaire sur le cher et tendre ministre Eric Besson.
Un organe qui puisse mettre un holà à la contre-information ou à l’ambigüité de l’information (faux reportages de M6, ou fausses vidéos de TF1 et France 2 sur la Guerre Israélienne) et condamner la propagation de rumeurs non vérifiées.
Il n’y a qu’un exemple de cette idée de contre-pouvoir ou plutôt de critique de ce pouvoir : c’est l’émission animée par le journaliste Daniel Schneidermann, sur France 5 : Arrêt sur images.
Emission qui avait pour habitude de relever les incohérences, les mensonges ou erreurs des médias.
Cette émission n’a pas résisté au système télévisuel puisqu’elle a été déprogrammée suite à un conflit avec, Arlette Chabot (qui avait visionné avant diffusion, l’émission consacrée au couple Borloo Schönberg).
Cela traduit bien l’idée selon laquelle, celui qui s’aventure à vouloir imposer une éthique, mettre en lumière certaines dérives et faire un travail journalistique, n’a pas sa place au sein même de ce système.
Il faut donc lutter contre les pratiques qui dénaturent le métier de journaliste. Ce à quoi nous nous essayons sur Acturevue. Les émissions telles que les infiltrés, ont peut-être leur place à la télévision, mais sous un autre nom que celui de journalisme d’investigation.
Certains journalistes d’investigation, les vrais, sont actuellement en prison ou pris en otage.
Arrêtons les comparaisons hâtives et honteuses et trouvons un nom à ce qui n’est pas du journalisme.
D.Perrotin
Article publié sur http://www.acturevue.com
et monsieur maler apporte un quelconque crédit à rue 89........!!!!!!. j'en suis bouversifié
attention , j'ai rien contre acrimed, mais pas de forum, dire que si les gens ne viennent pas c'est leur problème, mais quel mépris monsieur maler!!!! pourquoi ne viennent ils pas?
Daniel a raison, il faut chercher le débat, et le provoquer même, j'ai pas dis racolér!!!!, c'est sain!
pour terminer, moi qui suis un citoyen lambda, je connaît très peu bourdieu, j'ai eu l'impression d'assister à une conversation d'anciens combattants, devenus anciens ennemis? férus, et paradoxalement du 'copinage' 'jai lu tel livre sans le citer, conversation de salon, '
et Daniel a raison, même si meluche sur le fond a raison, on ne parle pas comme cela lorsque l'on est un personnage rompu au dialogue politique , surtout qu'après, melenchon vas se donner en spectacle à voici, j'allais dire un autre mot, mais la politesse me l'interdit.
et enfin, la presse à part @si et encore!!!!!! il y a belle lurette que je ne crois plus aux journaleux!,
j'aime @si parce que ds et ses collègues et amis ne nous impose rien, il décortique la presse, la dissèque, point parre, certes il et les autres journalistes ont leurs opinions, mais je n'attends pas d'eux qu'il me la délivre, je pense être assez grand pour me la faire,.. ds n'est pas mon gourou pas pus qu@asi
maler parle de psychanalyse je crois, assez parano le gars..., ds en revanche j'ose le dire brille par son honnêteté intélectuelle
merci encore Daniel pour cette bonne émission et merci à la dame dont j'ai mangé le prénom
Un retour en arrière nécessaire qui prend toute sa perspective à "notre époque". En effet reste t'il des émissions politiques ou de critiques des médias toutes tendances confondues à la TV? Non pas beaucoup.
Du coup il faut rappeler qu'au delà du statut, qu'ACRIMED se place dans une autre tradition; qui est un dialogue direct entre les hommes dans la vie en face à face.
C'est le débat entre un professionnel qui cherche à étre intégre (la critique de l'amateur étant de dire toujours partisan)
et un amateur sans moyen (qui cherche à étre aussi rigoureux en recommençant le BABA donc revenir à la source d'une profession)
Cela ne veut que dire qu'il y a recherche d'un chemin commun vers la vérité.
Mais pourquoi cette émission devait elle durer beaucoup plus longtemps que les autres ?
S'agissait il d'un sujet si grave ?
J'ai surtout eu l'impression de règlement de compte entre deux vieux voisins plus ou moins amis - ennemis qui étaient tout les 2 passionnés .
Pour moi , abonné de base ces querelles sémiologique m'épuisent .
Le seul moment interressant m'a paru la fin de l'émission ou le monsieur d'acrimed aprés avoir passé son temps à faire la leçon sans la faire s'est mis a bafouiller sur le nombre de ses abonnés . Ca faisait 2 heures qu'il pronait une nouvelle rigueur dans la vérité .
Pitié ne refaites pas un pareil débat .
Merci à vous pour cette émission jubilatoire.
Je ne savais rien du "passif" entre les deux principaux protagonistes, rien à gagner d'un côté, rien à perdre de l'autre, nous autres @sinautes récoltons les fruits !
Querelles de chapelle, revanche à prendre ?
Quelle importance et on s'en fout !, merci pour le débat qui nous force à prendre du recul.
Voilà pourquoi je n'ai pas la télévision.
Je file découvrir l'émission de 1994 dont il est question dans le débat, ça fait très longtemps que je n'ai pas la télé ...
Bon vent.
PS : pour la bonne mesure, je fais un "copié-collé" de ce message chez Acrimed ...
Suite à cette émission, si je n'étais déjà abonnée je le ferais de suite des deux mains. C'est bien la partie informative sans prise de position qui m'intéresse chez @si. Leur rôle d'analyse technique qui éclaire les informations d'un nouveau jour.
Merci à @si de nous laisser notre libre arbitre face à l'information.
Merci aussi de nous proposer des positionnements dans les chroniques.
Daniel,vous étiez en pleine forme, vous ne passez rien à votre invité ;-)
Sinon, sur le format, c'est très bien. Je pense qu'il ne faut pas rester bloqué sur le 52 mn. Comme vous le dites on est sur internet donc 2h ou + d'émission c'est bien. J'ai parcouru quelques réaction et je suis pas le seul à le dire.
Bonne soirée.
Après 20mn, on a tout compris : Acrimed soutient l'action de chômeurs et intermittents sur le plateau de "L'objet du scandale", Daniel Schneidermann renvoie aux "chroniques" personnelles qui, pour l'instant, n'en disent rien... Autre exemple : Acrimed prend à partie la meute qui s'est déchaînée contre Mélenchon. DS dit qu'Asi a fait la même chose. Il suffit de comparer l'article d'Acrimed avec toutes les infos d'Asi (peu analysées) et la seule prise de position, (faussement équilibrée) de DS. Qu'en pensez-vous?
J'aimerais bien savoir quelles étaient les motivations de ce M. Maler pour venir à une émission d'@si;
Quelqu'un d'aussi retors et aussi imbu de lui-même et de sa critique des médias ne venait pas pour débattre. N'avait-il pas un autre objectif ?
Je n'ai aucune idée de cette visée, mais je m'interroge. En tout cas, s'il voulait prouver qu'il ne pourrait pas s'exprimer exactement comme il le voudrait, c'est raté.
Quant aux motivations de DS, j'espère que c'était pour avoir un intervenant de tendance bourdieusienne dans les prochaines émissions, ce qui manquait cruellement, parce que s'il a dû en prendre plein la tête comme cela, il faut que ça serve à quelque chose. Le plus risible était quand HM lui disait "Mais il ne faut pas mal le prendre", alors qu'après il pleurait parce que Joffrin, qui est attaqué en permanence par Acrimed et le plan B, a riposté par un bouquin où il les traite de paranos.
Mais le dialogue, véritable, a vraiment permis à chacun de s'exprimer, avec des explications très fondées. Tellement bien que ça a failli tourner vinaigre entre DS et HM au début. Par chance, Anne-Sophie est intervenue et ça a été plus facile pour tout le monde. Et DS a vraiment pu s'expliquer
Mais franchement, ce bourdieusien m'a énervée, avec son sourire en coin et ses manières supérieures. Tout-à-fait typique de l'extrême-gauche. Je sais, j'ai fait des études, je fais des analyses très détaillées avec mes potes qui pensent et analysent comme moi. Et je comprends ce que racontait Bourdieu. Alleluia ! Je fais semblant de vouloir diffuser mes idées, mais au bout de presque quinze ans, des tonnes de papier et de discussions stériles, nous en sommes toujours au même point, à discuter avec ces mecs de la CGT et de SUD qui voient tous leur acquis sociaux partir en lambeaux les uns après les autres sans pouvoir rien faire. Sans parler de tous ces chômeurs qui crient famine. L'analyse du dispositif médiatique, ça leur fait une belle jambe, à tous.
Je ne souhaite pas discréditer le combat d'Acrimed, mais faire le fier pour ça, et prendre des attitudes supérieures, ce n'est pas très pertinent. Quand la grande révolution prolétarienne aura eu lieu, il pourra la ramener. La dernière phrase, c'est pour rigoler, évidemment.
Par ailleurs, moi je trouve que dans Bourdieu, il y a Dieu, mais il y a aussi bourde. Pour moi, ça règle le problème définitivement.
Je voudrais revenir sur le fait de consommer de la contestation. Cette façon de présenter les choses est assez satisfaisante, d'après moi. Je me considère comme une consommatrice de contestation. Tout simplement parce que je vis dans le monde réel, celui qui est très influencé par la télévision et par le dispositif médiatique. Je dois bosser pour moi et ma famille jour après jour, pour bouffer et pour faire des choses dont j'ai envie, je dois faire avec. Je regarde les actualités à la télé pour pouvoir savoir de quoi parlent mes collègues à la cantine. Forcément, je suis confrontée à ce monde-là. Et jour après jour, il m'influence, je me laisse aller à la facilité de penser comme tout le monde.
Si je ne faisais pas partie de ces personnes qui sont des consommateurs du segment des produits de contestation, livres, journaux, Internet, et j'en passe, je ne serais pas en mesure de continuer à penser comme je pense. Et d'entretenir ma réflexion et la maintenir toujours en alerte. Sinon, le système médiatique m'aurait engloutie depuis longtemps dans le consensus mou. Je serais passée à autre chose. Peut-être militante au PS. Non, je rigole.
Lorsque mon fils sera élevé et ma santé meilleure, je me tournerai de nouveau vers le militantisme. De néo-zapatiste que j'étais, je me tournerai sans doute vers une association genre RESF. Mais en attendant, il faut bien entretenir la flamme.
J'espère seulement que d'ici là, Acrimed aura permis de faire disparaître entièrement lémédias tels qu'ils sont aujourd'hui, que le grand soir sera arrivé, parce que devoir me trouver de nouveau en face de ces mecs qui soi-disant veulent l'égalité et n'ont jamais réfléchi, même une seule seconde, à leurs pratiques de pouvoir (ne faites pas de psychanalyse !) et à leurs motivations profondes, et s'enferment dans leurs comportements sectaires (Non ! Ne parlez pas de Dieu pour Bourdieu !!! Sauf que les gens crient où ça fait mal ) sans même sans rendre compte, ça me débecte. Ce qui est le plus dur, dans le militantisme, c'est de devoir se faire suer avec des cons pleins de soi-disant bonnes intentions et surtout avec leurs querelles de chapelle. Leur sens de la tactique, ils l'emploient contre leurs amis potentiels, ils y gâchent leur énergie, et après, l'objet de leur combat, ils sont trop épuisés pour y réfléchir sainement.
Bon ! Mais quand il faut, il faut !
Quant à l'outil internet, ses potentialités sont évidentes et colossales. C'est le village global dont parlait Mac Luhan. Le tout est d'y organiser l'agora. Mais il ne faut pas s'imaginer que tout nous sera donné dans le bec uniquement parce que nous avons bien compris Marx, Marcuse et Bourdieu. Il faut aussi construire et DS s'y emploie admirablement. D'ailleurs, je ne connaitrais pas Acrimed sans @SI.
et sinon merci aussi à Mr Maller d'avoir clarifié les choses concernant le métier de journaliste (1h09)
HM : le critère de la professionalisation, c'est être payé par un média, qui est un média professionnel, ce n'est absolument pas, et ce n'est pas forcement un mal, ce n'est absolument pas de faire preuve d'un compétence particulière .... d'accord ?"
(Silence de 3 secondes)
DS : ah y'a pas d'examen oui .. non, non y'a pas d'examen"
C'est un soucis non ? Je ne dis pas qu'il faudrait un examen, mais je m'interroge comme Acrimed l'à déjà fait dans un article consacré à l'accès à la profession de journaliste aux états unis, il semblerai qu'une des conditions pour accéder au statut de journaliste là bas soit en premier lieu le pognon. je reposte le lien pour ceux que ça interesse. :
Acrimed - Les coûts de l’accès à la profession de journaliste
Donc je repose la question, et en France ? comment se passe un parcours pré-journalistique ? Les écoles sont elles payantes ? comment se passent les stages, les premières piges ... etc.
Sinon je vais sans doute revisionner l'emission avec des proches mais il est vrai que je vais devoir souvent faire pause pour expliquer ou montrer les vidéos dont vous débatez au long de l'émission, c'était quand même une emission pour les @sinautes assidus avant tout.
Et comme j'en suis un, je le redis, j'ai adoré cette émission. Merci encore.
Une émission fatigante. Intéressante, mais fatigante. J'imagine que DS devait être épuisé après ces 2 heures. J'admire la sincérité dont il a fait preuve pendant cet exercice.
Cela dit, cette émission montre l'intérêt d'inviter des théoriciens des médias.
A ce propos, en tant qu'hondurassien assumé, je signale qu'actuellement Michel Collon est en tournée de conférence en France. Peut-être accepterait-il une invitation d'@si pour évoquer le traitement médiatique de l'actualité en Amérique latine? Ou celui du Proche-Orient (ses conférences s'intitulent "Israël : comment en parler?")
Un grand MERCI pour ce qu'ils font.
. Un truc qui me surprend, c'est qu'Acrimed n'accepte pas les forums. Pour une assoc essayant de briser le silence médiatique sur les médias, je trouve ça fort de café!.....Les réunions publiques favorisent par exemple ceux qui prennent facilement la parole en public évidemment (et Bourdieu a souvent évoqué cet effet d' auto censure par la parole en public qui frappe souvent les "petites gens")
Les réactions sur les forums donnent l'occasion à des gens timides qui ne s'exprimeraient pas aussi bien en réunion publique de s'exprimer. Bien sur, dans les deux cas (en public ou sur les forums), la condition implicite est la capacité à s'exprimer correctement, par écrit ou par oral. Ce n'est donc pas l'idéal, mais au moins les forums limitent-ils un peu ce monopole de la parole par les "grandes gueules" qui revient en boucle dans les réunions publiques.
.. elle porte bien son nom: "le match" :-)
D'entrée de jeu, Henri Maler évoque Bourdieu dès les 3 premières minutes...
Daniel Schneidermann se paie un round d'observation d'environ 25 minutes, et après c'est parti, et dans le bon sens.
L'une des meilleurs émissions d'@si que j'ai vues depuis mon abonnement, j'invite vraiment le plus d'@sinautes possible à la voter d'utilité publique, afin qu'elle soit visible au maximum. (si ça se trouve elle l'est déjà, je n'ai pas vérifié hors-connexion).
Les refondations du décryptage sont nettoyées en profondeur, et je penche davantage comme DS quand il évoque le complément des deux sites, que lorsque HM pose la situation en terme de conflit (qu'il oppose au consensus).
Bravo Anne-Sophie pour les interventions "right time at the right place", et j'ai été impressionné par la fluidité avec laquelle vous vous êtes glissée dans la peau de co-animatrice après avoir temporairement suspendu celle de chroniqueuse.
Vous et DS formez vraiment un très bon duo, j'ai envie de dire: Raahh lovely, avec tout le flegme qui me caractérise à cette heure tardive.
Henri Maler, quant à lui, est extrêmement précis, ce qui est une de mes qualités favorites en expression orale et écrite.
Aucun amalgame, aucun malentendu réellement possible, il est redoutable, c'est une machine de guerre ce type ;-)
Il est l'une des raisons pour lesquelles j'ai adhéré à l'association ainsi qu'au soutien d'Acrimed l'an dernier, et que je le serai également l'an prochain, sauf couac sérieux du site ou de mes finances.
Il faut vraiment que des sites de cette trempe puissent se mettre en phase, sur une sorte de ligne effective de contre-pouvoir médiatique conséquent, face au danger et aux estafilades que subit constamment la démocratie de l'information, réellement depuis Sarkozy, un autocrate comme la France n'en a pas connu depuis plusieurs décennies. Et n'en déplaise à Tocqueville. Les faits sont les faits, et l'émission prise en citation, de Guillaume Durand est en effet un parfait exemple de parodie de libre-expression.
[large]@[/large]si a choisi, comme le rappelle DS, de laisser la lecture des faits à la libre-interprétation des observateurs-acteurs que nous sommes (le nombre de personnes que je connais personnellement et professionnellement qui se foutent, voire ignorent totalement le problème, m'accable autant qu'au premier jour où je m'en suis rendu compte).
Depuis des années que l'opposition se mord le nœud à se décrypter elle-même plutôt que s'unir face à un rouleau compresseur, dont on se demande s'il ne s'octroie pas des pauses extra-syndicales afin d'admirer le spectacle avant de poursuivre son travail de sape...
...
Quels que furent les "contentieux" @si-Acrimed, j'espère que les dossiers extirpés durant cette première moitié d'émission que j'ai visionnée ce soir (plus de 4h de chargement, je suis ravi de ne pas avoir eu de coupure de ligne quand je suis arrivé à 98% !) ont été classés, et qu'on puisse enfin passer à autre chose, et regarder tous aux mêmes endroits: les fissures et autres brèches dans lesquelles s'infiltrent les séides de l'actuel pouvoir *, métaphoriquement parlant.
J'ai envoyé un message la nuit dernière, en mail-réponse du même tonneau, à Acrimed.
Bon, il me reste la seconde partie à visionner, donc sous réserve que je ne parte pas en live dans un second commentaire à la suite de celui-ci :-)
Et au passage, je prends le pari que la suite ne me décevra pas.
(le seul vœu direct que j'ai à formuler sur ce forum, je ne le ferai qu'une fois, c'est que Djac Baweur continue de poster ses précieux commentaires - mais ce n'est pas moi qui commande).
@ suivre...
Je m'en vâ de ce pas m'adonner à mon jeu en ligne préféré avant la nuitée (Nadeo pour ceux qui connaissent).
* Formule épique dont j'ai le secret
Ça commençait mal. Les premières paroles de Maler pour dire qu'il est heureux d'être là seul et pas face à Cavada et je ne sais plus qui encore, histoire d'évoquer LE crime impardonnable pour tout "Acrimedien" de DS de n'avoir pas reçu Bourdieu comme un pape. DS, qui quelques années plus tard aggrava son cas, en invitant seul Messier pour lui servir évidemment la soupe. Le JMM s'était plutôt montré sous un jour ridicule, mais qu'importe, l'acte infâme était constitué - il avait été reçu seul lui.
Même si je suis d'accord avec un autre asinaute qui dit (en gros) plus haut que l'objectivité est une chimère qu'il est vain de chercher à atteindre (peut-elle seulement exister ?), je ne viens pas sur asi pour du prêt à penser. Il y a tout un monde quand même entre le militantisme éhonté, et la façon dont on peut présenter le plus objectivement possible une information, en étant conscient de ses limites.
Sur ce site, j'aime les émissions et les chroniques, mais je n'aimerai pas qu'il n'y ait que ça : les chroniques ...
DS face aux critiques s'est senti obligé à une époque de remettre en ligne l'émission avec Bourdieu, où personnellement, je n'ai pas vu matière à la violence verbale qui s'est déchainée dans les forums d'alors. Il n'y a pas eu de "crime", du moins je ne l'ai pas vu. Allez savoir, je suis peut-être une malvoyante ...
En tout cas, si ce qui est dit est loin (très loin même) d'être inintéressant, ce Monsieur Maler laisse entrevoir un bon potentiel de personnage insupportable. Anne-Sophie arrive. Ses yeux vont-ils jeter des éclairs ?
Et désormais, une autre question me taraude : DS poussera-t-il le masochisme un jour jusqu'à inviter Pierre Carle ?
Tout cela est très enrichissant. Un grand merci.
schnedeirman et sa chroniqueuse sont sympas mais que sympas a cote
L'etrange sentiment d'une realite a front renverser , les pros(asi) donne l'impression de jouer aux billes
, les non-pros( acrimed ) font "le poids" , la difference......
Finalement tout ceci est tres revelateur de qui est schnedeirman---un gamin megalo , ça a un certain charme
Yaurait-y moyen d'inviter a diner sa delicieuse chroniqueuse.....?
C'est bien pourquoi cela a donné l'émission d'ASI la plus somnifère dont j'ai mémoire....
OK l'abcès est crevé, on passe à la suite...
Cette critique de Maler porte en fait sur la question de "l'objectivité" journalistique, prise dans le sens d'une relative neutralité politique. Ce que Maler reproche chez @si, c'est une certaine "mollesse" politique et un travail qui ne serait pas aussi militant que celui d'Acrimed. Maler réprouve donc cette retenue dans la ligne éditoriale d'@si car elle lui apparaît comme une faiblesse, une manière de ménager la chèvre et le chou et qui conduit à être, au nom d'une certaine "objectivité", bien moins critique et bien plus jésuite. Maler estime qu'Acrimed est bien plus affûtée qu'@si dans le travail de critique des médias. Sa prétention voilée est là et en un sens, sa critique porte.
De nombreuses critiques des contenus d'@si ont eu lieu sur les fameux forums. Citons pêle-mêle : le manque de traitement des problèmes sud américains dont le fameux Honduras et les @sinautes catalogués "Chavistes", le traitement critique d'une actualité médiatique souvent stupide ou complaisante (de l'enfant de Rachida Dati en passant par Domenech ou encore les plateaux de journalistes éditocrates défendant la politesse dont Peillon n'aurait pas su faire preuve).
Bref, tous ces sujets traités ou non traités par @si et fortement critiqués dans les forums l'ont été dans des termes proches de ceux de Maler. En gros : "vous êtes trop mou dans la dénonciation de l'establishment journalistique et à force de calquer vos sujets sur le contenu effectif de l'actualité médiatique, vous en êtes parfois réduit à propager la vacuité ambiante et l'occupation de l'espace par des non-sujets". Le refus du militantisme condamnerait-il au conformisme ? C'est en tout cas l'opinion que je prête à Maler et la critique qu'il formule selon moi ici.
Quelle est donc la ligne de défense de Daniel dans cette affaire ? Elle réside selon moi dans la volonté de transmettre un message le plus objectif possible et de considérer qu'@si n'est pas un organe politique. Pour la faire courte, il dirait en substance :"Je vous donne les armes et les faits, faites-vous votre opinion par vous-même !"
Si on s'en tenait là, je donnerais volontiers raison à Maler. La recherche de l'objectivité et l'idée défendue par DS, que l'@sinaute doit se faire sa propre opinion à la lumière de faits dont @si serait un simple "rapporteur" relativement objectif, est à bien des égards un leurre. La neutralité n'existe pas, l'objectivité journalistique non plus. Même en tentant d'être factuels et argumentés, les contenus d'@si correspondent toujours à un choix éditorial, par exemple : pourquoi parler de l'enfant de Dati et pas du Honduras ? Là, quoi qu'on dise, il s'agit d'un choix, d'une opinion qui marque bien la limite, même quand on est de bonne foi, de l'exercice d'objectivité journalistique. La subjectivité de l'équipe et de son capitaine sont inéliminables des contenus du site. Ce que l'on peut résumer en disant que tout contenu est toujours un contenu militant, ne serait-ce que par omission de sujets considérés comme secondaires. "Secondaires et pourquoi donc ?", vous demandent les chavistes énervés sur les forums.
Nous pouvons marquer une étape et considérer à la lumière de ces exemples, tant la subjectivité des contenus du site s'y révèle en pleine lumière, que le refus du militantisme est impossible.
Donc @si est, à sa manière, un organe militant. A l'instar du 20h00 de Pujadas, qui est également un organe militant, même s'il va dans le sens du conformisme de l'époque. (Voir à ce propos les chroniques de Judith sur les fameux JT : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2276
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2332)
Dans ce contexte, la position de DS, qui consiste à faire croire que le site ne ferait que donner des faits pour que chacun puisse se faire son opinion, me semble intenable. @si aussi est militant, qu'on le veuille ou non.
Cependant cette posture "professionnelle" défendue par DS provoque des dommages collatéraux. A force de ne pas assumer la part militante du travail journalistique, @si se refrène, limite ses champs d'investigation, n'invite pas certains sociologues ou philosophes politiques dont les propos engagés, s'ils venaient à se répéter dans les émissions, nuiraient à ce souci d'objectivité dans les contenus du site.
Il est pourtant significatif à cet égard, et soi dit en passant, de constater que les forums les plus actifs sont souvent ceux de Judith qui, justement, donne une opinion tranchée et assumée, parfois provocatrice, sur les sujets qu'elle traite.
Mais là où je ne suis plus du tout Maler et où DS me semble bien plus juste, c'est dans le rapport à la critique participative telle qu'elle s'exprime dans les forums d'@si ou dans les questionnements honnêtes que DS soumet régulièrement à la foule des @sinautes. A mon sens, DS a raison de voir dans le débat libre, entre interlocuteurs non choisis, un dispositif qui permet de faire émerger des opinions, des analyses, des nouveautés. Là où, a contrario, Maler me semble avoir une vision un peu dogmatique, cherchant à plaquer sur des réalités sociales mouvantes une grille de lecture théorique toujours dangereuse et dans laquelle il n'y a que peu de place pour la nouveauté ou les avis contraires. L'action politique et militante dont Acrimed s'enorgueillit est peut-être là, sur les forums d'@si, manifestant dans le site même, une ouverture fondamentale à la critique et au débat.
Cette ouverture de DS non seulement à la critique mais à l'auto-critique m'apparaît comme une capacité fondamentale. Elle conditionne l'étonnement, le fait de se laisser surprendre, bien loin du ton parfois pontifiant de Maler.
J'ai réfléchi récemment au sens que prenait pour moi le paiement d'un abonnement à @si. Quand certains @sinautes réclament des contenus ou font du chantage à l'abonnement (auquel vous vous soumettez parfois en vous guidant à l'audimat), je préfère payer pour vous donner une liberté de ton, pour que vous puissiez assumer une subjectivité éditoriale plus grande et remplacer avantageusement cette illusoire objectivité par une honnêteté journalistique bien plus réaliste et dont vous êtes déjà bien pourvus.
Comme le signalait Djac plus haut.
Djac qui, selon moi, a tort de ne pas se réabonner.
D'accord Daniel, le net est le prochain vecteur, la preuve, les livres dont vous avez parlé qui seraient restés sous le manteau et qui maintenant ont "windows" sur rue.
Sommes-nous les graines ?
Mais, Asi, pourriez vous expliquer à Acrimed qu'une campagne de don via paypal c'est un peu plus prometteur que ça:
http://www.acrimed.org/article3349.html
Voilà qui serait particulièrement magnanime. Limite militant, il est vrai.
Merci à tous, le temps de digérer tout ça, maintenant.
Des émissions de long format comme ça, j'en veux bien d'autres...
Vous évoquiez durant l'émission la prochaine publication des comptes d'@si, et l'équipe : 1 Capitaine, 4 journalistes + 4 chroniqueur(e)s, 1 déco-réalisateur, 1 webmaster, 1 documentaliste ( j'espère n'avoir oublié personne ).
En l'état actuel du nombre d'@sinautes, et des phynances du site, estimeriez-vous « raisonnable » de recruter un ou plusieurs nouveaux matelots ?
À combien évaluez-vous l'augmentation du montant de l'abonnement, à nombre d'@sinautes constant ( nous espérons tous que notre navire s'agrandisse ), pour recruter 1 ou 2 personnes supplémentaires ? Personnellement je serais prêt à accepter une augmentation de 33,33% ( i.e. 2 euros / mois ) pour développer tel ou tel axe, par exemple des enquêtes au long cours, nécessitant une attention particulière et focalisée.
Se poserait alors, ou plutôt au préalable, la question de savoir quel profil recruter et pour faire quoi ? Le fait de travailler plus en profondeur les sujets économiques aurait ma préférence mais on peut imaginer bien d'autres pistes tout aussi intéressantes.
J'imagine que vous vous posez ces questions tous les jours ( en vous rasant ;-).
Souhaiteriez-vous nous faire part de vos réflexions à ce sujet ? Pourrions-nous en discuter collectivement ?
J'invite les @sinautes à nous faire part de leur avis sur le développement du site.
Moussaillons, souquons ferme !
Vous aviez décidé de ne pas parler du livre de Joffrin sur ce site car vous l'aviez jugé ininterressant,ok,mais alors
pourquoi avoir invité cette personne?
On a besoin et des intellectuels militants d'Acrimed et d'un bon vulgarisateur au sens noble du terme comme @si pour nous aider à rester éveillés et A.-S. J. est une excellente diplomate.
Concernant l'émission de Durand je viens de lire ce témoignage sur Acrimed http://www.acrimed.org/article3364.html
Il y a deux lignes que je ne comprends pas :
- un permittent coûte deux fois moins cher qu’un CDI ;
et
- les jours de congé et de maladie sont entièrement pris en charge par les Assédics.
Je me demande comment un "permittent" peux coûter deux fois moins cher, perso avec mon asso quand je salarie un musicien ou un technicien ça me coûte au contraire plus cher en cotisations.
De plus je ne vois pas ce qu'il veut dire avec les congés et les maladies, puisque l'employeur cotise 14,70% (contre 10% pour les salariés classiques) aux "congés spectacles" qui rémunèrent le salarié en congé et que pour la maladie c'est la sécu comme tout le monde, et c'est aussi plus cher pour l'employeur en cotisations. Je vois pas ce que vient faire l'Assedic là-dedans.
Pour moi le seul avantage pour l'employeur de truander la législation avec ce genre de contrat, c'est la possibilité de jeter le salarié à chaque fin de contrat, et rien d'autre.
Ou alors il y a un truc qui m'échappe, bref, si quelqu'un peut m'expliquer je suis preneur.
J'ai comme idée que ce forum va battre un record, au moins en nombre de messages. Pour le reste, en général, asi vs acrimed, ça part en sucette. Ça pourrait changer ?
Voilà une émission d'un grand intérêt qui, au vu de sa longueur, varie parfois en attention (mais cela doit être être très variable selon l'@sinaute). Une émission sans doute à revoir plusieurs fois.
Voilà ce que j'en retiens. D'abords une mise au point sur le regard critique que l'on peut porter aujourd'hui sur les médias. Ensuite un questionnement sur les outils et les pratiques permettant de construire une critique saine sur un support diffusable. Ce point est important parce que sinon cela risquerait de n'être que le ronron du poil à gratter puis à terme que le ronron tout court. Enfin oui, il y a de la sincérité mais de part et d'autre.
Les derniers mots d'Henri Maler afin de divulguer le nombre d'adhérents à Acrimed sont à mes yeux compréhensibles. ACRIMED a acquis une crédibilité et une qualité critique auto-suffisantes qui contrairement aux médias, dit classiques, ne se répercutent pas comme croissance d'entreprise, en nombre d'employées, de locaux, d'influences. ACRIMED ne transforme pas ses valeurs qualitatives en actions d'ordres financières mais en investissant dans l'homme (débats public) plutôt que les biens. Le corollaire est que les aspects matériels de fonctionnement deviennent chiches ou carrément dérisoires. Aussi 500 à 1000 adhérents comparativement à ce que représente ACRIMED en écoute semblerait, avec les critères communs, une aberration soulevant automatiquement des méfiances. Voilà ce que craint Mr Maler. C'est que l'association soit décodée avec un très mauvais décodeur et que cela fasse naître à tort une suspicion qui serait quasi impossible à se défaire.
Dernier point, je pense que cette émission renverrait plus à une rencontre de deux Grognards argumentants sur leurs campagnes respectives plutôt qu'une "émission" proprement dîtes. Je parlerais plutôt d'une diffusion sur ce coup là. Personnellement ce ton particulier m'a séduit car le journalisme m'a paru plus proche, plus dans le salon et moins sur l'écran. Je suppose qu'ici les avis peuvent être très divers. Ce qui est certain c'est que la tonalité tranche des précédentes prestations.
Si J'ajouterai un mot ultime, en point d'orgue : la présence d'Anne-Sophie Jacques est un pur bonheur. Grâce à elle le discours se recentre, les exemples sont éclairés, elle redonne le fil à l'invité lorsqu'il l'a perdu et surtout son point de vue n'est pas consensuel. Elle s'interroge et ma foi c'est bien ce que l'@sinaute demande aux journalistes, chroniqueurs(ses) : des questions bien posées et révélatrices.
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Un point rigolo sur cette émission que je n'ai pas vu relevé dans ce forum (mais je n'ai pas lu tous les messages) : la petite bataille pour savoir celui qui se faisait le plus enguirlander par les médias, j'ai trouvé ça très enfantin mais amusant.
Formidable émission, intelligente et nourrissante... et suffisamment longue pour laisser le temps à la pensée de s'exprimer. Je suis donc aussitôt allée sur le Forum... et là oupps, énorméments de contributions, déjà !
Désolée donc, pas de critiques constructives. Tout s'est bien passé, chacun à pris le temps de s'écouter. En toute affection.
et en seulement deux heures
cela vaut bien des heures d'explication en cours!
Je regrette quand même une petite inflexion du site vers le militantisme. La dernière chronique de DS sur les abonnés de droite ne concerne pas les médias, mais constitue une vraie tribune politique. En même temps, cette légère dérive militante est vite pardonnée eu égard au sérieux et à la rigueur de l'équipe et de son travail de fond.
Dernier point : je regrette que le court essai de Laurent Joffrin Média Paranoïa soit à ce point traité avec mépris au cours de l'émission. Sa présence sur le plateau aurait d'ailleurs sûrement été intéressante. Je crois qu'il est sain de reconnaître que si le penchant naturel des hyperéditorialistes est de verser dans la complaisance et le conformisme, le penchant naturel des critiques les plus acerbes du monde médiatique est de flirter avec la paranoïa et l'esprit de système. La capacité à garder une vigilance autocritique fait aussi la force d'ASI.
Ce qui me plaît définitivement chez vous... (et c'est sans doute une des principales raisons à mon réabonnement d'office), c'est votre honnêteté, votre capacité même à changer d'avis lors d'une conversation, ou plutôt à vous remettre en question durant celle-ci.
Vous êtes aussi attentif à la personne qui vous fait face, qu'à votre propre écoute et donc à votre propre argumentation... Et vous n'avez pas peur de changer de point de vue, de le corriger, de l'améliorer.
C'est cette rareté qui est à souligner et c'est ce qui a rendu la vision de cette émission si passionnante !
@ Anne-Sophie
La prochaine fois, (car il y aura des prochaines fois), il faut mettre les pieds dans le plat... Ils sont forts ces critiques, mais votre grain de sel mérite autant de relever le débat que leur propre préoccupation sur les différences de leurs sites internet !
@ ACRIMED
Les associations ne sont pas plus le gage d'une objectivité qu'une PME de journalistes indépendants. C'est bien le traitement de l'information et sa forme qui fait la différence, ainsi que les propres contradictions, objections et auto-critiques venant de l'intérieur qui à mon sens fait d'@si un monde à part !
Enfin, si je peux me permettre, @ Bourdieu...
J'ai découvert ses écrits très tardivement, lors de reprise d'étude à l'âge de 32-33 ans, il y a donc 7-8 ans et j'ai a chaque fois appris à aiguiser mon sens critique, certes il s'agissait d'essais sur un champ restreint qui était l'art dans les musées et une étude sur l'art à l'école... Cependant, je suis persuadé que votre différent (qui n'a pas été clair lors de l'émission) sur le "bonhomme" me semble davantage une histoire de conception sur la sociologie (et son utilité) que sur ce qu'il a écrit sur lémédias, "me trompe-je" ?
Après avoir vu votre émission, comme d'hab, (aller, le mot est facile, mais bon), géniale , je tente le forum. Et là je rejoins un peu Acrimed, quel intérêt. Après avoir écouté plus de 2h du débat je suis dans l'incapacité de lire toutes les contributions ( et même si je l'étais) et donc d'échanger,de contribuer à quoi que ce soit. au contraire du débat en public.
Vous même lirez vous ce post ?
Cordialement
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
en consultant les films sur internet, je suis tombé sur la derniere emission de arret sur image, et je l'ai regardée; je ne regrette pas ma soirée devant mon ecran d'ordinateur; un moment magnifique je suis resté scotché pendant plus de deux heures, le temps d'un excellet film
je vais souvent butiner chez acrimed; ça fait un peu universitaire, pretentieux, exhaustif tendance chiant; de mettre un visage sur un de ses auteurs (la ressemblance physique avec bourdieu m'a sauté aux yeux, la pratique d'un langage precis et precieux, cette pointe constante de mepris de celui qui sait decrypter les intentions de son interlocuteur) m'a rendu le personnage sympathique qui force le respect; et j'ai compris pourquoi DS m'enerve tant quand il mouline avec ses mains et prend continuellement cette allure de prof qui veut expliquer et informer : pour moi, il a le ton du prof sans en être un vraiment (un journaliste quoi), alors que le vrai prof qui n'a pas à defendre la forme de sa pensée, mais bien son fond, c'était bien l'un des membres du collectif acrimed que j'ai eu le bonheur de decouvrir hier soir
Il est à Paris fin mai. Ca tombe bien.
Une bonne émission (2h!!!!16!.....!!!!!!...!!!!!). un petit regret cependant.
si l'émission aborde longuement les rapports entre la position militante prônée par H. Maler et et celle de journaliste, pionnier d'un modèle économique de la presse sur internet défendue par DS (Conflit / complémentarité).les implicites des positions respectives sont restés... implicites.
Alors que l'on pourrait penser qu'@SI et Acrimed partagent un objet commun: la critique des médias en vue d'amender les pratiques de presse dans un sens plus favorable à la Cité qu'à la City. Mais H.Maler, très offensif au début de l'émission (plus méfiant à l'égard du dispositif?) laisse échapper le mot "conflit" tandis que DS parle de "complémentarité".
De ce point de vue, l'invité semble penser que pour changer le journalisme, il vaut mieux être militant que journaliste, même critique. pourquoi?
Je propose cette hypothèse.
Une bonne part du "désaccord" entre les deux positions tient peut être à leurs positions respectives dans le champ et en dehors du champ concerné par leur activité.
Le journaliste, même critique, reste un journaliste, un détenteur de la carte de presse obtenue d'une entreprise de presse pour faire vite. Comme tel, il reste dans le champ des enjeux spécifiques à sa profession même si cette position n'interdit pas d'être concerné par d'autres enjeux, liés à la vie de la Cité.
Dans la sociologie de Bourdieu, être engagé dans un champ, c'est avoir en commun un minimum d'intérêts fondamentaux quelque soient par ailleurs les antagonismes que l'on peut entretenir entre membres du même champ (les luttes pour la conquête des positions les plus influentes du champ concerné, par exemple). Ces intérêts communs (croyance dans la valeur des enjeux qui sont l'objet des luttes, connaissance pratique des modes "acceptables" de la lutte, etc.) amènent ceux qui participent à la lutte à contribuer à reproduire, plus ou moins consciemment, la croyance en la valeur des enjeux de la lutte. De ce fait, quand on est "dedans", (ce qui suppose que l'on a payé un droit d'entrée: l'obtention de la carte de presse, l'acceptation tacite des conditions dans lesquelles on produit de la presse) on ne peut que produire quelque chose qui soit en accord avec les valeurs dominantes du champ.
De ce point de vue, amender les pratiques du champ journalistique de l'intérieur n'est pas de nature à remettre en question les fondations du système: les conditions économiques et sociales d'exercice du métier de journaliste.
C'est peut être là l'implicite de la position de M. Maler qui lui fait regarder avec méfiance (pardon, "ironie affectueuse") la manière dont @SI effectue son travail de critique.
Supposons que cette hypothèse soit avérée. On pourrait cependant formuler cette objection.
@SI effectue son travail de journaliste dans le champ concerné, ils sont journalistes, a rappelé DS. OK, mais les résultats de ce travail touchent d'autres personnes: des "consommateurs de contestation" (j'adore cette expression) mais aussi des acteurs présents ou futurs (sait on jamais ce que nous ferons demain) du devenir de la presse, ne serait ce a minima que par nos choix de consommation de presse. ca n'est pas rien. Même s'il n'agit pas à la racine des conditions économiques et sociales de formation des journalistes, @si propose un autre business model pour la presse . @si propose, disposons.
Ce travail, à l'instar de celui d'Acrimed n'est pas inutile car il est pour tous ses destinataires (moi, vous, tout le monde)même quand ils sont "consommateurs" une forme de prédisposition à l'action quand l'occasion arrive de s'exprimer ou d'agir (et souvent agir c'est d'abord s'exprimer). Il nourrit la réflexion d'ensemble d'un citoyen lambda lecteur de presse. Alors oui, mille fois oui, complémentaires.
Sur la fin, vous avez insisté sur l'absence de forums sur Acrimed.J'ignore si les non-abonnés ont accès au forum Sur @si, mais si c'est le cas,il me semble que la modération à temps partiel est rendue possible par la sélection effectuée par l'abonnement?. Ça n'est plus la même chose en termes de volume et de vigilance de modération sur un site ouvert et ce même si on doit créer un compte pour forumer. Il est relativement facile de créer des comptes à la pelle et venir saboter un forum entre groupes de Trolls. A 30 € l'abonnement seulement pour troller ça revient plus cher.
un peu de lecture pour finir sur la notion de "champ" chez Bourdieu:
Pierre Bourdieu, "Quelques propriétés des champs", p. 113-120 in Questions de sociologie, paris, Ed. de minuit, 1984, p.113-120.
Vive @SI, vive Acrimed.
Vive Acrimed, vive @SI
(Ben oui! j'aime les parenthèses)
Je poste très rarement mais là, impossible de m'en empêcher, superbe émission.
Elle m'inspire 3 remarques :
Premièrement, quant aux reproches que fait M. Haler à @si sur le fait que l'émission se contente de relater/expliquer sans prendre position. En plus des explications apportées par M. Schneidermann, je vois aussi un autre point important : Faire acte de militantisme lors du traitement d'un sujet par @si disqualifierait, par principe, l'analyse auprès d'une partie des visionneurs ou, à minima, élèverait des soupçons quant à la pertinence de celle-ci.
Cela ne veut pas dire que l'action de l'ACRIMED est contre productive, simplement qu'il ne s'agit pas du même champ d'action. @si décrypte, l'ACRIMED réfléchit sur les problèmatiques de la profession et propose des solutions. Les 2 sont importants et le mélange des genres serait, selon moi, dommageable.
Deuxièmement, alors que pendant l'émission les propos de M. Maler sont remarquables, je trouve qu'à la fin, aussi bien sur la question des forums que du fonctionnement et la levée de fonds, il est un peu limite. Il réfute les forums pour les rencontres publiques alors que, justement, ces dernières ont plutôt tendance à donner la part belle aux bon orateurs, là où les forums permettent de développer plus calmement et de manière mieux construite les argumentations. Il veut lever 20000 euros mais il refuse d'expliquer clairement pourquoi. Bref, la fin de bouche est un peu amère.
Et enfin, un grand bravo à Daniel Schneidermann qui a réussi à ne pas se cacher derrière son petit doigt bien qu'il ait failli le faire ! Je crois que c'est la 1ère émission ou cela n'arrive pas :p
Cdlt,
--
Stéphane
Pour ce qui est des forums vs le débat en public, il est évident que le premier moyen d'expression est plus aisé pour beaucoup. Il est plus facile d'écrire que de prendre la parole.
Pour la forme DS est évidement beaucoup plus à l'aise sur un media audiovisuel que son invité. Le ton systématiquement ironique, acerbe, voir franchement méprisant par moment de Maler desservait malheureusement ses propos. J'espérai un débat tout aussi passionnant sans toutes ces scories, ces piques, ces vieilles querelles...
Sur le fond c'était par contre tout à fait passionnant et réjouissant.
Informer et/ou militer ?
Comprendre c'est le préalable à l'action. Ce que fait ASI depuis toujours c'est favoriser la compréhension, remettre en perspective, révéler les dessous de la fabrication de l'information. Effectivement je rejoindrai une des critiques de Maler, j'aimerai que l'on théorise parfois un peu plus pour ne pas avoir l'impression de rester toujours à la surface des choses. Citer ou expliquer la pensée de sociologues, de philosophes, de cogniticiens, citer donc par exemple Bourdieu, Deleuze ou Noam Chomsky ne ferait pas de mal parfois lors d'une émission d'ASI.
Comprendre c'est le préalable à l'action.
Maintenant quelle action mener face aux mass media quand on est un simple citoyen. Venir aux débats de l'Acrimed ? Faire des posts comme ici dans un forum d'abonnés... Euh ben non aucun des deux j'imagine. Alors quoi ? Sortir dans la rue pour crier en face de mon immeuble et à la barbe de mes voisins : "On vous abrutit dans les médias traditionnels ! Le problème de la Burqa est typiquement un faux problème de société ! Ne passer pas votre temps à vous faire mener en bateau par les mass media. Arrêtez vous et réfléchissez !!". Mais bon, il n'y a que dans l'"an 01" de GéBé (filmé par Doillon) que les gens descendent dans la rue et commencent à se dire, mais oui il a raison, faisons un pas de côté et réfléchissons.
Stimulante émission donc mais qui débouche comme souvent chez moi sur un constat d'impuissance.
Je vais rester un consommateur de critique encore un moment je crois bien.
Et qu'un dialogue s'instaure entre Acrimed et @si, que ça débatte, que ça échange, que ça soit pas d'accord, c'est vraiment une excellent chose - à continuer et à approfondir !
Bon.
Voilà.
Maintenant, la petite vacherie.
Non, j'ose pas.
Allez, si j'ose.
Nan, c'est pas gentil.
Ouais, mais j'ai super envie de la faire.
Hahem.
Bon.
Enfin une émission de critique de médias sur @si...
Parce que décidément, l'approche d'@si ne me convainc pas, malgré toute la sympathie sincère (et quand je dis "sincère", c'est vraiment sincère - et quand je dis que c'est sincère quand je dis "sincère", c'est vraiment sincère - bref...) que vous m'inspirez.
Les réflexions sur les médias telles que les a (rapidement) esquissées Henri Maler en une seule émission ici, pour moi, dépassent vraiment ce qui se fait sur @si en terme de niveau d'analyse : comment sont structurés les médias, comment fonctionne une rédaction, comment sont formés les journalistes, existe-t-il des réflexes idéologiques et de vision du monde des journalistes en général, pourquoi y a-t-il des angles privilégiés sur l'info commun à des médias qui se définissent pourtant comme différents, quelles sont les conditions d'exercice du journalisme, que va devenir l'AFP, que se passe-t-il à RFI, dans les services publics, et (peut-être surtout) quelles conséquences cette structure médiatique a sur le débat public et la démocratie en général, voilà ce que je voudrais personnellement voir abordé de front (et non éventuellement par la bande) sur un site dit de critique de médias.
De ce que j'en vois, pour moi @si fait essentiellement du complément d'information, pas de la critique. Par exemple, sur le réchauffement climatique : est-ce qu'il a été question de savoir comment le climato-septicisme s'est introduit dans les médias, comment l'info sort (ou pas), est-ce qu'elle est fabriquée ou non (il y a des think tank américains qui paient très cher des scientifiques pour défendre des thèses qui conviennent à certaines industries... pourquoi sont-ils relayés ?), comment les journalistes s'intéressent à la question, quels sont les angles qu'ils préfèrent et pourquoi, et quelles sont leurs moyens et conditions dans lesquels ils s'attaquent au problème, etc... ?
Non, il a été question d'éclairer où en est le débat scientifique, pour tenter d'éclaircir les positions et des parties scientifiques en présence (GIEC vs climato-sceptiques).
Ce n'est dont clairement pas une critique des médias eux-mêmes, mais un complément, ou une tentative de mise à plat, de l'information qui circule dans les médias - et ce n'est pas du tout la même chose. L'objet du décryptage, ici, c'est l'info elle-même, pas le fonctionnement des médias en tant que tels.
Quant au fait que vous existiez sur le net comme moyen de militantisme à votre niveau, je le comprends parfaitement et on ne peut qu'applaudir à deux mains : malheureusement, exister ne suffit pas à vous prémunir contre les problèmes inhérents aux autres médias, comme par exemple un des plus flagrants, qui est de ne parler que ce dont on parle déjà (ou autour de ce dont on parle déjà), pour être certain de faire de l'audience, ou parce qu'on ne voit que ça et pas le reste, ou parce qu'on part du présupposé que n'intéresse les gens que ce dont on parle déjà, etc...
Le problème posé par la "compétence" journalistique est aussi assez central : peut-on établir une critique à travers le seul angle de l'info en tant que telle ? L'info "pure", supposée comme objective ou à peu près, les faits rapportés, est-ce que c'est suffisant pour fonder une critique ?
Pour moi, une critique suppose au moins une étude, une analyse, que la seule collection de faits ne donne pas par eux-mêmes : et cela, c'est l'objet de sociologues, de chercheur en sciences sociales, d'universitaires de je-ne-sais-quelle autre spécialité. Se couper de cette compétence-là est vraiment problématique, car la seule compétence journalistique de type "recherche et vérification d'info" ne peut pour moi suffire à une critique ou un décryptage.
C'est d'ailleurs très étrange pour moi que cette émission qui pour moi montre assez clairement les fondamentaux de ce qui me chagrine chez @si, sorte à ce moment très précis, je veux dire le moment où je m'apprêtais à dire au revoir au @sinautes qui éventuellement m'appréciaient un petit peu...
Une explication est une déclaration qui expose les causes, le contexte et les conséquences d'un sujet (ou processus ou état de la question, etc.), ainsi que les règles ou lois en rapport avec ce sujet. Certains des éléments de l'explication peuvent être implicites.
Les explications peuvent uniquement être données par ceux qui comprennent le sujet expliqué.
En recherche scientifique, l'explication est l'un des trois objectifs de la recherche (les deux autres étant l'exploration et la description). L'explication est la découverte et le rapport des relations entre les différents aspects du phénomène étudié.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Explication
Expliquer une événement médiatique consiste donc à le placer dans une certaine théorie sociologique.
http://www.iep.utm.edu/explanat/
Disons que ça rattrapera l'absence de la Ligne Jaune...
Cette densité géniale me rend incapable d'un commentaire et d'une analyse sur le vif. Je vais donc prendre le temps de la réflexion et aussi de voir l'émission avec Bourdieu. En attendant vive le forum !!!
Peut-être qu'Acrimed fait des choses sans le dire, mais c'est un peu dommage.
Petite idée : une place pour acrimed dans le site avec leur propre émission pourquoi pas? Ou une intervention comme chroniqueur?
Pistes à creuser qui leur rapporteraient concrètement sans dévaloriser (ni coûter) à @si.
Sinon, DS j'aimerai avoir le même optimisme que vous à propos de l'alternative des média Internet sur le modèle d'ASI qui selon vous est promis à un bel avenir. Pour ma part cela me laisse septique, non pas par défaitisme ou fatalisme mais parce que l'histoire se répète perpétuellement, les nouvelles générations oublient ou n'écoute pas les anciennes, elles ne font que lire l'histoire dans les livres sans écouter et sans s'approprier celle raconté par les anciens qui leur sont proches par esprit de modernité. Internet c'est quoi ? ni plus ni moins qu'un réseau virtuel à l'image du réseau médiatique papier et télé déjà existant. Internet ne fonctionne pas tout seul, son infrastructure coûte cher et représente des enjeux économiques qui dépasse les médias. Ils sont peu d'élus à en contrôler le fonctionnement, peu d'élu pour qui l'enjeu est un pouvoir colossal. Pour l'instant Internet est assez libre (quoi que, on a vu comment la chine en a contrôlé et verrouillé les accès) mais cela n'empêche que nous sommes face à une nouvelle oligarchie. Internet tout public a à peu près 20 ans, c'est jeune comparés aux plus de cent ans de la presse papier et aux plus de 70 ans de la télé qui ont chacune mis du temps à avoir la puissance et l'influence contrôlées qu'elles ont aujourd'hui. Cette nouvelle oligarchie du réseau Internet s'organise et cherche ses valets qui vont se mettre en place petit à petit. Pour assoir sa puissance, l'autorité de cette nouvelle oligarchie ne se fonde pas, comme dans l'ancienne, sur la censure mais bien au contraire sur l'abondance et les priorités (ce qui est mis systématiquement en avant lors de recherches documentaires par exemple) : beaucoup, une inondation de propositions sur un sujet précis lors d'une recherche Gogole et dans laquelle trouver ce qui est intéressant nécessite d'y passer du temps avant même d'avoir commencer à lire en profondeur quelque chose de consistant. Bref un préalable fastidieux quand on est un clampin moyen comme moi et comme des millions d'autres qui n'ont pas leur journées à passer sur Internet. ASI ou sa jumelle ne sera pas censurée, elle existera autant de temps qu'elle le voudra mais de plus en plus noyée dans le brouhaha façon Google. On ne vous fera pas taire mais on couvrira votre voix. Et comme toujours ce seront ceux qui auront eu la chance d'avoir reçu la meilleure instruction (généralement une certaine classe plus avantagée que la majorité) qui saura s'y retrouver vite et efficacement pour n'y lire que ce qui est important, qui les concernent et qui assure leur position tranquille pour ne pas dire de pouvoir. DS vous avez dit dans 5 ans, 10, peut-être 15, ASI aura eu plein de petites soeurs sur son modèle. Oui certainement, comme les radio libres de quartier aujourd'hui qui sont les petites soeurs de Radio 7. C'est pourquoi sur ce point, je rejoint complètement H. Maler : il faut redévelopper le débat public façon préau d'école (attention je parle de l'image du préau et non pas de l'école qui n'est pas un lieu de débat public.) La confrontation publique est d'une grande efficacité. Je vous rappelle, cher DS, que si le 29 mai 2005 54% des électeurs ont voté "non" au Traité Constitutionnel Européen malgré l'excessif matraquage médiatique pour le "oui" c'est parce que une association (ATTAC) a mené des débats publics dans toute la France avec des moyens un million de fois inférieur à ceux des médias et en plus sans aucune répercussion médiatique. J'ai participé à plusieurs organisation de ces débats au sein d'un comité local, le public n'était pas un public acquis à la cause d'Attac c'était mitigé, les débat étaient animé tant par la salle que par le plateau. De mon point de vue H. Maler a raison, c'est ce créneaux qu'il faut développer, en plus il a l'avantage de ne pas être tributaire de moyens techniques au mains de puissances oligarchiques. Je crois que vous feriez bien de vraiment entendre sa proposition.
Jean-Marc Fiorese
Je viens de finir de visionner le péplum.
Il serait intéressant d’évaluer l’efficacité des deux approches.
Car l’action, prônée par Acrimed, n'est valable que si elle a des résultats. Quels sont-ils ? L'émission ne l'aborde pas. Dommage.
Est-il plus efficace de sensibiliser, éduquer, informer tel que le fait @si ?
Je pense que cette approche nécessite une grande audience. De l’ordre de celle dont elle bénéficiait sur la 5.
Ce n’est plus le cas.
En fait, ça me déprime un peu. J'ai eu l’impression de voir deux grains de sables discutant de leur tailles et qualité respectives
avec en arrière plan la grande usine médiatique qui n'en a rien à faire.
Le plus triste a été d’entendre Maler dire : «mais qui regarde Amar, aujourd'hui ?».
Et qui lit et va aux réunions d’Acrimed ?
À propos du texte d’accompagnement : dans Bourdieu, il y a «dieu», mais pas plusieurs quand même («Bourdieux»).
Rajout : merci pour l’émission très intéressante !
Si je n'avais pas renouvelé mon abonnement déjà, je le ferais, tiens...
... l'émission n'était pas mal non plus.
Merci.
PS : Bizarre cette coquetterie sur le nombre d'adhérents d'ACRIMED...
PPS : bravo pour le format qui donne, et c'est là une de vos forces, la pleine mesure d'un débat.
Passionnant débat. L'impression que vos différences sont finalement des complémentarités, et qu'à pointer les différences, on construisait en pointillé un paysage d'intervention grand angle sur les médias et leur critique.
Je pense qu'on n'est toutefois pas allé au bout de la critique des dispositifs médiatiques qu'Acrimed fait, qu'on pouvait sans doute sur le plan théorique aller plus loin, et sur le plan pratique en sortir des éléments pour l'avenir d'@si.
Par exemple, le fait de chercher le petit caillou est intéressant. Et si la nature des cailloux relevés sur le chemin est fortement lié à la taille critique de l'équipe, reproche valable aussi pour Rue89, cela crée cette impression parfois qu'on fait l'info à partir de ce qui vient tout seul, pas à partir de ce qu'on cherche. Autrement dit, une ligne éditoriale pourrait être de labourer certains champs systématiquement pour en faire sortir de l'information. Et ne pas attendre que le buzz fasse signe d'une info à traquer. Dans le cas de la capitalisation du Monde, Daniel, vous y seriez vous intéressé si le buzz n'avait pas parlé du blog de la journaliste média ? Idem pour Rue89, où on a parfois l'impression qu'on est à la pêche à l'info, pas en quête d'info. Autrement dit, qu'on passe le filet dans l'eau et qu'on remonte ce que tout le monde voit dans l'eau, pas ce qui est caché.
Plus largement, c'est le reproche qu'on peut faire de nos jours à tous les médias : ils parlent de l'info, ils ne la créent pas. Je ne parle pas du scoop, sur lequel on tombe un peu par hasard. Je parle d'entreprendre un sujet et d'enquêter.
On pourrait imaginer qu'@si pourrait mener des enquêtes sur les médias, indépendamment de ce qui émerge à la surface du net. De manière autonome, volontaire, de quoi orienter la ligne éditoriale, pas la subir.
http://anthropia.blogg.org
Merci.
J'ai beaucoup apprécié d'entendre Daniel défendre son travail et sa vision de la critique des médias même si je ne suis pas vraiment d'accord avec son approche (pour faire vite ce soir: des confrontations, certes, mais trop consensuelles, au sens où - comme l'a bien formulé Maler - le poil à gratter ne suffit pas.) Mais j'entends et je comprends mieux sa position... reste la question du positionnement. Il est trop tard pour développer, mais bravo à @si de proposer une émission d'une telle teneur.
PS: J'hésitais depuis deux - trois semaines : renouveler mon abonnement @si dans les jours qui viennent ou m'abonner à Médiapart. Le choix est fait (tout de même, l'idée d'un partenariat avec Médiapart, ce serait bien).
Pas juste. Tout à fait passionnant. Merci.
J'attends la fin, pouvez-vous regarder comment remettre en route cette dernière vidéo ?
http://anthropia.blogg.org
La violence de l'oligarchie méditique ... enfin un sujet en phase avec le site
Acrimed ! ... woooah, j'y croyais plus !
2h 16 ... ah quand même, a force de demander on dépasse largement l'heure.
Rien que pour ça merci d'avance. pour le reste, impression après visionnage.
http://img23.imageshack.us/img23/5286/bandeaufinal.gif
Petite question : Etes vous propriétaires des émissions qui passaient sur la 5 ? Dans l'affirmative, pourriez-vous mettre en ligne celle avec Bourdieu, en illustration de celle ci ?
Encore bravo.
L'allégorie métaphysique, donnée plus haut, du combat de boxe n'est pas usurpée. ;-)
Il va me falloir un ou plusieurs arrêts sur images successifs pour digérer l'émission et donner mes impressions.
En attendant, vraiment merci de l'avoir préparée, faite, assumée; énormément de choses ont été dites, plusieurs pistes de réflexions ont été tracées, de loin la meilleure émission ( qui bouge ) qu'il m'ait été donnée de voir sur la question des médias, de la production des médias, de la critique sociale des médias etc. etc. etc. avec tous ses défauts mais qui sont la preuve d'un exercice assumé de direct intégral sans coupure.
BRAVO !
Un abonné content de l'être.
P.S. : bon week-end ;-)
Je ne regrette pas de faire partie d'Acrimed (ni d'@si).
Voté le contenu d'utilité publique.
FdPalmipède
Pierre
Petite remarque concernant le pitch:
"Eux en militants, nous en journalistes"
Vos classements sont vraiment pénibles (voir chronique d'hier). C'est quoi la definition d'un journaliste ? avoir une carte de presse ?
Et si le journalisme militant était le vrai journalisme ?
Bon j'ai hâte de regarder l'émission.
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,1057435,1057511#msg-1057511
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?3,1057435,1057485#msg-1057485
Ca commence bien.Bon je tente avec le renard en feu.
Je connais un fan de palmipède qui devrait être content!
...en attendant que ça charge...
EDIT : 2 heures ( la console n'est pas habituée à une telle longueur ;-) 16 minutes !!!!!!!!!!!!!!!!!!! énoooOOOooorme !!!!!!!!
EDIT ( bis ) : ça démarre fort, ça promet :P