Jeunes délinquants : entre réalité, fantasme et surexposition
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Jeunes délinquants : entre réalité, fantasme et surexposition

"Tueur à gage de 14 ans", "bébé tueurs" : la surenchère du cliché de la "jeunesse dangereuse" ne fait pas peur aux médias

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Plusieurs faits divers tragiques ont impliqué de jeunes auteurs en 2024. Cris d'horreur sur les plateaux télévisés, bandage de muscles des politiques, tandis que les moyens manquent cruellement à l'Education nationale comme à la Protection judiciaire de la jeunesse. Quand on se penche sur les faits, on voit surtout que la violence commise par de jeunes auteurs est trop et mal traitée dans les médias.

Oui, le recrutement de jeunes de 13 ou 14 ans par des narcotrafiquants a de quoi terrifier. Oui, le phénomène des viols commis en groupe par des adolescents, glace le sang. Oui, la société entière doit s'interroger sur les causes et sur les remèdes à trouver. Mais la surmédiatisation de ces faits et la surenchère politique ne risquent pas de favoriser la réflexion. Car les médias qui en parlent beaucoup en parlent surtout mal.  Loin de la réalité des faits statistiques, sans le respect dû à chacun, bref encore loin des règles déontologiques de base.

L'affaire du "tueur à gage de 14 ans"

Exemple. Sur le meurtre d'un chauffeur de VTC à Marseille le 4 octobre 2024, tombent plus de 120 sujets web en 4 jours et, dans les médias Bo...

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