Royal-Peillon : le vrai arbitre
Quarante-huit heures après le clash sans précédent de Dijon
D'ici quelques jours, quelques heures, des sondages viendront certainement désigner un vainqueur, et un perdant. Mais d'ores et déjà, il me semble que le reportage du Figaro donne un indice. Relisons-le bien. Et arrêtons-nous sur la phrase de Pierre Bergé, mécène universel de tout ce qui, à gauche, a des idées, et pas d'argent. "Elle est là, c'est bien. Elle n'est pas là, c'est pareil. Moi, je suis venu pour Peillon". La vraie bataille, celle pour décrocher, au déjeuner, la place la plus proche de Pierre Bergé, est d'ailleurs magnifiquement relatée dans ce reportage de guerre de L'Express (dont on tirera la conclusion triviale que la vie de mécène socialiste n'est pas toujours de la tarte).
Sans surestimer le rôle de l'argent et de l'intendance dans le noble débat d'idées tel qu'il se pratique au PS, et qui seul intéresse les journalistes politiques, il me semble que l'appui de Bergé est essentiel à ce que l'on appelle le "courant Royal". Si Bergé coupe le robinet, plus de locaux particuliers dans les beaux quartiers, plus de beau site flambant neuf (vous vous souvenez ?), plus de location de Zéntih, plus rien. Il est d'autant plus étonnant que ce basculement du mécène du côté Peillon n'ait pas été davantage relevé par les "observateurs". Il semble bien plus lourd de conséquences que les formules ânnonnées dans la brume par Moscovici, Bartolone, Lang, et les autres habituels.
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