Bricmont, l'extermination, les historiens, et les juges
Transparence toute. On a bonne mine,
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*Il y a les petits mensonges, les gros mensonges, et les statistiques (Disraëli).
Edit: mal placé. Réponse au post de faab
A propos du 2 poids 2 mesures, Jean Bricmont et Maja ont l'air d'accord dans l'idée que les lois contre la liberté d'expression concernent exclusivement l'antisémitisme et ne seraient jamais utilisées contre l'islamophobie, le racisme anti-noir ou arabe, etc...
Alors juste pour rappel, Brice Hortefeux a été condamné pour ses propos sur les arabes (quand y'en a un ça va, etc...), Zemmour aussi (d'ailleurs il est cité par Bricmont), et de Charlie Hebdo à Houellebecq des tas de gens ont été attaqué pour "islamophobie" ces dernières années. En fait pour moi c'est à peu près le même mouvement intellectuel qui pousse à tout judiciariser au lieu de débattre et qui pousse aussi bien la LICRA a accuser tout le monde d'antisémitisme que le MRAP à accuser tout le monde d'islamophobie.
Et bizarrement, il ne me semble pas avoir vu Bricmont venir soutenir Charlie Hebdo ou Hortefeux à leur procès ou lancer des pétitions pour leur liberté d'expression comme il le fait systématiquement pour Faurisson ou Dieudonné. Vous n'y voyez pas un 2 poids 2 mesures là ??
Autre problème : En quoi être pour la liberté d'expression des fachos, des racistes, etc. comme je le suis empêche de les caractériser comme tels ? Si réellement le but de les laisser s'exprimer est de pouvoir mieux les combattre, c'est quand même un peu bizarre de refuser systématiquement d'affirmer que Faurisson ou Dieudonné sont bien des antisémites d'extrême-droite. c'est toujours du "on a le droit de considérer qu'ils le sont" ou des "soi-disant" ou des "je n'ai pas les qualifications pour en juger"... Quel foutage de gueule... Bricmont est capable de donner son avis sur la répression de l'antisémitisme, sur la politique d'Israël, sur le conflit israelo-palestinien, sur l'influence du "lobby sioniste" ou de "la communauté organisée" (euphémisme repris de Soral pour dire lobby juif)... mais par contre sur l'antisémitisme il n'aurait aucun avis, aucune capacité de jugement ?
Même Maja dit que des sites comme "Egalité & Réconciliation" sont "considérés par certains comme d'extrême-droite"... Non mais franchement si quelqu'un peut traîner 2 secondes sur ce site tenu par le gourou Soral qui se dit lui-même "National-socialiste" sans constater que c'est de façon flagrante un site d'extrême-droite et antisémite, j'aurais quelques doutes au choix sur ses capacités de jugement ou sur ses opinions politiques. Et puis c'est amusant cette réthorique de "je ne vais pas empêcher les gens de reprendre mes textes"... Ah ben oui c'est sur, mais est-ce que ça oblige à répondre systématiquement présent à toutes les demandes d'interviews des médias d'extrême-droite ? en voilà déjà 4 sur cette page : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Entretien-avec-Jean-Bricmont-27152.html
Dans la première vidéo de ce lien, Bricmont expose bien ses priorités : Avant de se mobiliser pour la Palestine, il est beaucoup plus important pour lui de se battre d'abord pour la liberté d'expression de Dieudonné ou pour la liberté de critiquer Israël sans avoir de juif avec soit. Oui c'est regrettable et contre-productif que la liberté d'expression des fachos soit limitée, oui c'est regrettable d'être soupçonné d'antisémitisme si on critique Israël sans juif à ses côtés, mais enfin de là à dire que c'est la priorité à régler pour défendre la Palestine c'est un peu fort ! C'est quand même pas si compliqué de se passer de Dieudonné et de trouver un ou deux juifs pro-palestiniens pour pouvoir soutenir la Palestine dès maintenant ! A moins que Bricmont trouve particulièrement dégradant de devoir fréquenter des juifs dans ses combats politiques...
Pour résumer, Bricmont passe son temps à reprendre mot pour mot les arguments des antisémites et des négationnistes, il refuse de les qualifier comme tels, et au nom de la liberté d'expression se bat exclusivement pour la liberté d'expression des antisémites. Pour ma part ça me semble quand même un positionnement pour le moins "contestable" pour rester sobre.
Pour ma part, je continue à penser qu'on ferait mieux de répondre aux fachos que de les censurer, mais ça ne m'empêche pas de constater qu'ils sont fachos. Et pour être précis, je suis d'accord que les censurer leur donne du pouvoir et leur fait de la pub, mais attention, les défendre face à la censure a le même effet ! Dieudonné par exemple montre ostensiblement comme trophées et preuves de la justesse de son combat aussi bien ses condamnations que chaque soutien en sa faveur ! C'est bien le problème chez les fachos, ils ont une très forte capacité à transformer toute info les concernant, qu'elle soit positive ou négative, en argument en leur faveur. Une attaque, une condamnation ou une censure, c'est une preuve du complot. Un soutien, un procès gagné ou une publication, c'est une preuve qu'on dit vrai, donc une preuve du complot.
Or on peut très bien demander l'abrogation des lois "mémorielles" au nom de la liberté d'expression et de la lutte efficace contre les fachos par le débat plutôt que la censure, sans pour autant venir montrer sa tête à chaque procès d'un facho pour le soutenir. D'autant qu'il faudra forcément faire des choix (il y a trop de procès pour être partout), et ces choix risquent bien d'être interprétés... légitimement.
Pour ce qui est de soutenir 'une démarche', c'est dans cet état d'esprit que je m'étais abonnée dès le début, comme je l'ai fait pour Rue89 par exemple, que j'ai laissé tombé depuis pas mal de temps vu la dérive. C'est aussi pour cela que je me suis abonnée tout de suite à Hors Série. Et il me semble que cette attitude de Daniel S. torpille justement complètement le projet et du coup, je ne me vois plus soutenir les deux à la fois. Je trouve de moins en moins mon compte ici de toutes façons.
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A mon avis, D.S. n'est pas les moyens de ces ambition, son formatage de journaliste est trop fort pour qu'il puisse vraiment analyser les médias comme il le prétend. Et avec Hors-série, j'ai d'avantage quelque chose qui me convient.
Son livre de "réponse" à Bourdieu c'était déjà LOL. XD et toute cette sorte de choses.
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je viens juste de voir la nouvelle chronique de Daniel. Vous allez être content(e). Je n'hésite plus. C'est fini @si pour moi. Impossible de soutenir des trucs pareils.
Enfin merci de votre commentaire, ça m'a fait sourire ;)
Malheureusement, D.S. a fait la chronique ci-dessus sans nous offrir la possibilité de regarder l’émission de Maja
autrement qu’en s’abonnant au site Hors-Série. Donc, je ne l’ai pas vue.
Enfin pour en revenir au fait que Daniel ne laisse pas la possibilité de regarder l'émission justement, et qu'à la place il met une vidéo qui n'est pas tout à fait le sujet de l'émission justement mais qui convient mieux à ses critiques de Bricmont, je trouve effectivement que c'est assez malhonnête de sa part, mais bon, il est chez lui, il en profite. Très bien. Mais je crois qu'il ne se rend pas compte que ça manque de cohérence avec sa démarche initiale.
Ça va les gens là ????? :))))))))))))
D.S. m'avait passablement agacée déjà dans mal d'émissions récemment, dans son comportement avec Laura Daussy qu'il coupe et qui a souvent du mal à en placer une, sans compter le choix des invités ou des thèmes des émissions qui ont été souvent assez limite cette année (émission sur le monde récemment, le comportement de Daniel lors de l'émission sur les intermittents avec Samuel Churin, l'émission sur l'Ukraine (il y en a eu deux en fait je crois ou 3?) et j'en oublie surement.) c'est une accumulation pour moi.
Et il n'y a plus d'émission avec un seul invité (ou si peu) et je crois que finalement c'est le format qui me convient le mieux, car il n'y a plus ce ton polémique, j'en ai marre des plateaux où on cherche à convaincre qu'on en sait plus que l'autre invité. Ça doit être l'âge ahahahaha.
J'appréciais encore les chroniques de Daniel où je le trouvais souvent très bon. Mais là, c'est trop pour moi. Surtout avec la deuxième couche remise ce matin. Manifestement, la réponse super étayée de Judith ne l'a même pas fait réfléchir un tout petit peu. Dommage ou peut être tant mieux: ça me fera une source d'énervement en moins et plus de sous à donner à H.S. car non seulement je soutenais les deux, mais en plus de donnais un peu plus avec un 'abonnement de soutien' depuis le début, c'est vous dire si j'étais motivée ;)
DS est souvent agaçant, et coupeur de parole, parole, et parolééé ... C'est loin d'une découverte. C'est le patron, ne l'oublions pas, souvent même il pense que nouzautres abonnés devont obéir. Je caricature à peine. Laissons-lui une seconde chance comme on dit dans les mauvaises séries américaines, mais aussi dans les bonnes séries. Comment séparer le mauvais grain de l'ivraie ????
Je regarderai l'émission c'est promis, suivre tous les contenus des deux abonnments, c'est mission impossible pour moi, d'autant que je suis abonnée aussi à Médiapart. Je ne passe pas mes jours et mes nuits sur Lenet.
C'est une belle émission, sereine, superbement maîtrisée par Maja qui pèse le moindre de ses mots car elle sait qu'elle prend des risques (elle évoque d'ailleurs avec son rire habituel les conséquences éventuelles pour sa carrière) et où il n'est pratiquement pas question de ce dont on parle ici. Il est important que tout le monde la visionne, y compris ceux qui en ont déjà beaucoup parlé; il n'est jamais trop tard. :o)
Maja a d'ailleurs produit sur Hors-Série une autre émission épatante, une interview de Jacques Bouveresse, professeur au Collège de France, que je vous recommande également. Je rappelle que Jacques Bouveresse est un supporter de Jean Bricmont et qu'il ne manque jamais une occasion de manifester son admiration pour Noam Chomsky*.
Pour moi, la découverte de Jacques Bouveresse (dont j'avais lu un ou deux articles lors de la publication d'impostures Intellectuelles 1996, de Jean Bricmont et Alan Sokal) a été une révélation.
* Jacques Bouveresse : "Chomsky est [...] un des intellectuels qui me fascinent le plus, et je ne suis pas sûr que l’on ait mesuré réellement l’importance de ce qu’il est en train de faire".
Quel dommage qu'avec tout le temps que vous prenez pour défendre tous ces gens grâce auxquels vous pensez (par procuration ?) encore plus mieux jour après jour, vous ne puissiez prendre les quelques secondes nécessaires afin d'écrire "oui" ou "non" à une question délicate et embarrassante.
Et comme je suppose qu'avec votre emploi du temps de ministre, vous l'avez sans doute oubliée malgré les quinze fois que je vous l'ai posée, je me permets de la réécrire* ici:
Pensez-vous comme celui dont vous avez fait la promotion, Faurisson, que l'existence des chambres à gaz à à Sobibor comme à Auschwitz, n'ont pas existé ?
Je trouve pourtant qu'elle est posée de belle manière, "sereine" et "superbement maitrisée"; et que "chaque mot est pesé".
Elle devrait donc vous plaire, en toute logique ?
* la réécriture, c'est tout un art.
Mais si toutefois il s'avérait que la personne en question l'était vraiment pourquoi ne pas la signaler aux professionnels concernés ? antisémitisme.gouv:
Signalement internet contre l'antisémitisme
8/03/2010
"Le Premier ministre a reçu, le 21 janvier 2010, le rapport "Lutter contre le racisme sur Internet" rédigé par le Forum des Droits sur l’Internet dans la continuité du Comité interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme du 17 janvier 2009. Ce document développe différentes perspectives pour la lutte contre la propagation des contenus racistes et antisémites sur internet. Le rôle du site officiel www.internet-signalement.gouv.fr y est souligné.
Le communiqué de presse du Gouvernement est accessible à l'adresse suivante :
http://www.gouvernement.fr/presse/francois-fillon-a-recu-le-rapport-lutter-contre-le-racisme-sur-internet-de-madame-isabelle-fa
Vous pouvez également consulter le rapport à l'adresse suivante :
http://www.foruminternet.org/specialistes/veille-juridique/actualites/remise-au-premier-ministre-du-rapport-lutter-contre-le-racisme-sur-internet-2993.html
Les signalements effectués sur www.internet-signalement.gouv.fr sont systématiquement suivis d'enquêtes judiciaires, lorsque les faits rapportés le justifient légalement. A titre d'exemple, un internaute avait posté un message à caractère raciste sur un forum à forte audience ; il a été identifié par la police judiciaire, interpellé et placé en garde à vue en décembre 2009. Son ordinateur a été saisi dans le cadre d'une perquisition. Il a été convoqué devant le délégué du Procureur de la République territorialement compétent.
Pour rappel : la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée, est passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amendes (article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse). ""
Je tiens à signaler que des accusations non fondées d'antisémitisme et diffamatoires sont passible des tribunaux. Or il semblerait qu'en ce moment il y est une véritable épidémie d'accusations non fondées, diffamatoires, accusations aussi graves que celle contre le véritable antisémitisme avéré.
IL y a eu des précédents PIerre Péan par exemple a été lavé de tout soupçons lors de graves accusations à son encontre par des gens malhonnêtes. Son ami Philippe Cohen l'a défendu et s'est fendu d'un article sur l'abus d'accusations de cette sorte qui revient trop souvent et à tort :
Philiippe Cohen et les éditocrates
Alors tout ceux qui utilisent facilement cette accusation la banalise tant que plus personne n'y croira quand on affaire à un véritable antisémite. Je demande à ceux qui se croient ordonné à jouer aux juges, petits rapporteurs, véhicules de haines qui pourrissent les forums, de soit signaler le fautif, soit de se retracter sous peine de devoir s'expliquer sur ces accusations qui salissent à vie une personne .
La loi contre la diffamation existe et l'e-reputation d'une personne aussi ..Faut-il le rappeler encore et encore ? a bon entendeur .......
Beaucoup d'avis posté en dehors des 500 messages des 6 ou 7 forcenés qui s'envoient des amabilités disent très exactement ce que dit Julio: "je ne connais pas Bricmont mais j'ai regardé l'émission et pas de quoi fouetter un chat".
J'imagine l'état d'esprit de celui qui débarquerait completement de la planète Mars et qui lirais les chroniques de Schneiderman et ce forum: on glisse de "amitiés antisémites" à "révisionniste" le tout sans aucunes preuves formelles, rien d'autre que des soupçons ( un bout de phrase décortiqué avec pas beaucoup de soin puisqu'on lui fait dire ce qu'elle ne dit pas). il y a de quoi se poser des question sur la rationalité de nos contemporains.
C'est la société qui décide ( parfois arbitrairement) qui est fou ou ne l'est pas et jusqu'à preuve du contraire, la société, c'est vous ( en tout cas, vous vous en faites très bien l'écho).
A partir du moment où on fait des affirmations sur quelqu'un, on est prié de les démontrer et les justifier. Moi j'attends toujours une démonstrations formelle, des éléments à charge irréfutables et 1150 messages plus tard, j'en suis toujours au même stade ( on dira que c'est parce qu'il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre...).
Là, on se croirait au procès de Jeanne d'Arc!!!
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Éclairez ma lanterne je n'ai pas compris les propos de strumf non plus.
Pour tout dire, et redire même, je ne partage pas le point de vue de Strumf sur l'affaire Bricmont.
Je sais qu'il dit provoquer, mais...
Je ne pense pas qu'on puisse accuser Bricmont d'antisémitisme aussi aisément qu'on dirait que Finkielkraut est raciste.
Simplement, je me souviens que sur une conversation à propos de Dieudonné, Strumf à convenu de certaines choses sans pour autant s'y vouer. Ça me suffit.
Je regrette que Bricmont ne soit pas plus attaqué sur sa pensée qui elle me dérange. Strumf se plait à dire que ça n'en vaut pas la peine. En même temps, il le connait depuis 20 ans de plus que moi. Je ne peux pas exiger qu'on rejoue l'affaire Sokal juste parce que je suis trop feignant pour lire les bouquins concernés.
Sur l'antisémitisme, je suis clairement porté à trouver qu'on le brandit trop facilement.
Cependant.
On peut imaginer qu'il existe des phases. Par exemple une phase où les juifs seraient objectivement persécutés. On pourrait imaginer que lors de la ou des phases précédent celle ci, les comportements des uns et des autres auraient contribué à permettre cette persécution.
On imagine alors un ensemble disparates de comportements. En étant un peu caricatural, on peut imaginer que les comportements pro juifs et anti juifs s'affrontent. Qu'ils soient justifiés ou injustifié. Par exemple, être solidaire de gaza peut devenir anti juif.
On peut imaginer que le plus simple est d'en discuter calmement.
Mais j'ai le sentiment que strumf voient les discussions évoluer dans un tumulte et que le bruit et le rythme des conversations empêchent de discuter. D'où le choix de provoquer de manière uni latérale.
.
Ça résume parfaitement ce que j'essaie de dire concernant la fameuse liberté totale d'expression, qui inclut les discours de haine, de dénigrement et de discrédit d'autres populations - et qui, invariablement, aboutissent aux violence physiques, comme à chaque fois qu'une société quelle qu'elle soit, a autorisé légalement ce genre de messages.
Ces phases ne sont pas issues de ton imagination, c'est la simple réalité et cela illustre la logique d'escalade, tu as mis le doigt dessus très exactement.
Et ce qui dépasse mon entendement, c'est que certains approuvent cette liberté, qu'elle émane d'antisémites comme Dieudonné ou Soral, que de racistes anti-Arabes ou anti-Noirs comme Zemmour.
Et tant d'autres.
C'est exactement le nœud du problème: que des extrémistes de droite encouragent cela, c'est dans l'ordre des choses, mais que des gens qui se réclament de la gauche, rejoignent ces positions intenables au noms d'intellos qui diffusent le prêt-à-penser, c'est une aberration de mon point de vue.
Merci Gondalah pour l'avoir exprimé ainsi.
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C'est évidemment un énorme piège qui ouvre la porte à tous les totalitarismes, car il nie le fait fondamental qu'un énoncé performatif ne l'est que s'il est accompagné par le locuteur de la volonté réaliser l'action.
Exemple typique: "Je vous déclare Mariés" est performatif à la Mairie ou à l'église, mais pas dans un repas privé, une soiré arrosé ou un forum d@SI.
Lire Bourdieu, entre autres...
Je pense que c'est surtout au niveau perlocutoire qu'il y a une différence entre les partisans et les adversaires de la restriction à la liberté d'expression.
Les partisans (les pro censure) considèrent que le fait de dire certaines choses peut renforcer certains sentiments et rendre plus probable la commission de certains actes.
Les adversaires (de la censure) pensent a° que les restrictions à la liberté d'expression sont injustes vu que le lien entre ce qui est dit et les actions qu'on veut empêcher est souvent peu évident (on peut donc interdire / dissuader de dire ce qu'il ne faudrait pas interdire / dissuader, en bref on détourne trop facilement l'institution de son but), b° qu'interdire est contreproductif car on attire l'attention sur les discours en question et c° que les interdictions sont inefficaces (a° car on peut les contourner via internet et b° parce que des pays où ces interdictions n'existent pas ne démontrent aucun accroissement manifeste d'actes qu'on cherche à empêcher).
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:-)
"L'autocensure est la mise en œuvre préalable d'une censure que s'applique à elle-même une personne, une institution, une organisation, etc.
L'autocensure devance ce qui est perçu comme une menace (réelle ou supposée) de censure par une autorité (politique, financière, religieuse, etc) ou plus largement par ce que l'on appelle l'opinion publique, le politiquement correct.
L'autocensure est à mettre en relation avec la notion de conformisme (l’illusion de la libre parole).
"Par ailleurs, toutes les relations sociales sont marquées par une forme d'autocensure : c'est une ligne de fuite qui permet aux individus et aux sociétés d'éviter l'explosion et/ou l'implosion par la non-énonciation d'une vérité qui ne peut être entendue par l'autre ou par les autres."
journalisme :
hiérarchie :
"Pour des raisons hiérarchiques, un journaliste peut hésiter à écrire un article dont il sait qu'il sera mal perçu par sa hiérarchie3, par peur d'un possible licenciement lorsque le journaliste est salarié, et a fortiori lorsque son statut est plus précaire (pigiste)"
" Les journalistes peuvent craindre (à raison) de diffuser une information qui porte préjudice aux pouvoirs politiques2,risque d'être placés sur une liste noire, pressions sur la hiérarchie du média, etc"
.tiens ? Cela me rappelle quelque chose là ...Conséquences :
" Ce type de censure est subtil : il permet d'éviter au pouvoir la forme contraignante d'une censure effective, qui serait mal perçue par l'opinion. Elle permet à la fois de s'affranchir des coûts de surveillance, mais aussi de la contre-publicité engendrée par la perception de la censure dans l'opinion publique.
Le développement de l'autocensure rend cependant la presse sujette au politiquement correct, et donne l'impression que les journaux développent les mêmes sujets et les mêmes idées. Il existe alors un déficit de pluralisme dans les médias, et une perte de crédibilité.
De leur côté, les agences de presse valident l'essentiel des informations et économisent d'autant le besoin d'autocensure sur un contenu pré-validé. L'autocensure se pratique donc essentiellement dans le choix rédactionnel des sujets abordés, la manière de traiter une interview ou de rendre compte d'un sujet.
L'autocensure enfin valide implicitement l'absence de censure apparente, et donc la crédibilité à accorder à des sujets qui ne circulent que sur Internet, qualifiés de « rumeurs » et de ce fait purement et simplement ignorés des médias de masse."
Pour moi c'est pas bénin mais prouve bien que "la liberté de la presse" n'existe pas : a tout moment les journalistes pouvant être attaqués, punis, renvoyés, bannis ou lynchés sur d'autres médias eux totalement sous influence car appartenant aux milliardaire, lobbies, proche du pouvoir en place .
.La liberté d'expression de la presse en occident est un mythe ...
Quiconque vit sa vie au lieu de la regarder, est acteur de sa vie plutôt que spectateur, sait qu'il n'est pas parfait, et donc qu'il doit limiter ses pulsions en fonction de sa vie sociale.
Donc je prends dans ce contexte le terme auto-censure comme "censure que l'on s'applique volontairement par principe philosophique".
Une auto-censure imposée de l'extérieur n'est pas, pour moi, une auto-censure. Il doit y avoir libre choix.
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La parole dans l'espace public est éminemment politique et dire qu'on veut lever un interdit sur une parole est considéré comme un soutien politique à cette parole.
Ca peut bien sûr être faux mais des gens diront : "mais pourquoi donc voulez-vous qu'on dépénalise la parole nazi, antisémite, raciste etc. ? Hein ? Pourquoi ça vous gêne qu'on emmerde ces gens ? C'est vos amis ?"
Le problème de Bricmont, c'est que soit il fait le naïf, soit il ne comprend rien au combat politique, à la propagande, les rapports de forces etc.
Qui a intérêt à dépénaliser le discours antisémite, négationniste, raciste etc., et pourquoi ? Qui le demande, qui y voit un intérêt ?
Oui, il y a des pouvoirs qui veulent contrôler l'espace de parole, aujourd'hui le pouvoir officiel est mobilisé sur l'interdit de l'antisémitisme par principe et héritage de la situation post-Pétain et par un vague intérêt à favoriser l'image d'Israël qui reste un allié pour le contrôle de nos approvisionnements pétroliers, et demain il pourrait être focalisé sur la chasse au juif si les Nazis se refont une santé ou sur une forme d'antisémitisme "arabo"-gaucho si les chantres de la chasse au gros-juif-capitaliste-tueur-d'enfant-palestinien s'impose.
Au demeurant, pour ma part, je crois qu'ils devraient dépénaliser pour que les antisémites puissent se lâcher vraiment, qu'on puisse être clairement dégoûté en attendant certaines saloperies qui se disent à demi-mot. C'est déjà le cas sur internet où la loi n'a pas prise et ça ne sert plus à rien de contrôler les autres médias qui s'affaiblissent.
Pas les miens, non. Mais, sans en être les amis, il se pourrait bien que certains servent leurs intérêts, probablement involontairement. De fait, j'ai plutôt le sentiment qu'en portant des accusations à tort et à travers on "démonétise" une accusation grave et que ça fait justement le jeu des vrais antisémites.
Mais, implicitement, vous posez une autre question qui est celle de savoir comment lutter contre l'antisémitisme. A titre personnel, j'ai cru noter que les actes antisémites augmentaient dans les périodes de tension au proche orient. Dès lors, peut être faudrait-il surtout communiquer sur le fait que la religion juive ne doit être confondue ni avec le sionisme, ni avec la politique israélienne ? Peut-être faudrait-il aussi éviter de donner le sentiment de nourrir le communautarisme avec de la drague électoraliste (comme Marine avec la ldj ou Valls avec l'avant garde) ? Et peut-être aussi se bouger pour réduire le chômage et la pauvreté ? Peut-être avoir une diplomatie ferme avec Israël en mettant en avant les tensions intérieures que leur politique peut générer en France ? Etc.
(...) peut être faudrait-il surtout communiquer sur le fait que la religion juive ne doit être confondue ni avec le sionisme, ni avec la politique israélienne ? (...)
A mon sens, la problématique actuelle ne tourne pas autour de la religion mais de la nationalité.
Le soupçon envers un peuple apatride s'est plus ou moins "normalisé" sous la forme d'une guerre classique : colon, Etat ennemi, traitres et collaborateurs. Le juif est toujours considéré comme en guerre vis-à-vis du reste de l'humanité, toujours soupçonné de prédation et parasitisme, mais autour d'un conflit territorial réel doublé d'une dimension coloniale.
La guerre contre les "sionistes", c'est la guerre du colonisé contre le colon occidental pouvant s'associer à l'occasion avec l'antisémitisme traditionnel où la figure du juif apatride se concilie avec celle du colon usurpateur, le prédateur étranger.
Illégitime sur la terre de Palestine, illégitime en France, illégitime en un quelconque poste de pouvoir, le juif est sommé de faire profil bas, non pas au nom de la race biologique ou de la malédiction religieuse mais au nom de la Nation, du Peuple : justice pour le peuple palestinien, justice pour le peuple français, justice pour le peuple noir, rhétorique de guerre de "libération" nationalo-communautaire.
Et dans tout ça, on me semble d'ailleurs pas si loin du mouvement völkisch qui engendrera le nazisme, recherche de racines, de tradition, héritage juif, "gaulois", "arabe", islamique etc. tous ces appels à l'union identitaire profonde pour constituer une force qui peut être libératrice mais aussi persécutrice.
On a affirmation d'une nationalité juive par l'Etat d'Israël et ses soutiens, de nationalismes "communautaristes" (cf les Indigènes de la République, les matchs France-Algérie, le pan-arabisme, le pan-islamisme, Dieudonné parlant de "peuple noir") et bien sûr d'un nationalisme bleu(marine)-blanc-rouge.
Bricmont me semble dans cet esprit, défense d'un chacun chez soi, unité d'un peuple-nation, d'un territoire et d'un Etat, comme si il y avait eu une époque sans mélanges, une sorte de temps mythique de l'autochtonie où l'humanité aurait vécu en villages côte à côte sans s'affronter. Si c'est bien ça, je me demande où il mettrait les juifs dans ce tableau. A priori, une identité nationale sans territoire, ça ne fonctionne pas pour lui et vu qu'il me semble considérer Israël comme une spoliation coloniale, il devrait prôner la disparition de l'identité juive, une assimilation complète à la Zemmour.
Enfin bon, je serais d'avis que la problématique antisémite est aujourd'hui liée celle plus générale de la nationalité dans la mondialisation. La Ve République a commencé comme communauté plurinationale héritière de l'Empire, les indépendances ont fait exploser le concept, on croyait revenir au simple Etat-nation mais les communautés sont restées.
L'Union Européenne a à peu près soldé les vieux conflits anglo-hispano-italo-franco-allemands, on est censé s'être réconcilié avec le peuple juif malgré la Shoah mais on n'a pas fait grand chose pour la mémoire des conflits méditerranéens et de colonisation.
Insister sur un Union Méditerranéenne pour calmer les choses ?
Intégration de la France, des pays du Maghreb, d'Israël et de la Palestine dans une Union qui en finirait avec la soi-disant incompatibilité de peuples qui se fréquentent depuis l'Antiquité ?
Vu comment tout le monde tape sur l'Union Européenne, j'ai bien peur que l'idée ne soit pas en vogue aujourd'hui...
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Pour Chomsky et Russell, le peu que j'ai vu de leur pensée politique ne m'a pas vraiment poussé à m'y intéresser sans doute pour les raisons qui font qu'elles intéressent Bricmont.
Comme disait Foucault à Chomsky : "c'est donc au nom d'une justice plus pure que vous critiquez le fonctionnement de la justice".
Au demeurant, au moins pour Russell, je me demande si Bricmont transmet fidèlement sa pensée. Russell écrivait dans "Why men fight" (p.255) : "any really powerful movement of reform will have to be international".
Bricmont est internationaliste ?
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Mais y a-t-il une idée que vous avez découverte chez ou par Bricmont ? Quelque chose que vous auriez retenu de nouveau pour vous ?
il ne surveille pas sa cariere,ne calcule pas son discours.
A voir...
Je crois l'avoir déjà dit mais son premier papier "polémique" semblait viser son collègue Prigogine dont il n'avait pas l'air d'apprécier le succès auprès du milieu intellectuel.
Il ne vise sans doute pas l'argent mais la recherche de gloire est un moteur qu'on retrouve souvent chez les universitaires (avoir son "école", ses disciples, être un maître à penser...).
Hélas pour lui, il n'aura pas le prix Nobel de physique et c'est mal parti pour qu'il obtienne une grande reconnaissance du milieu universitaire dans un autre domaine.
et dans le débat avec Foucault,je trouve que chomsky va beaucoup plus loin que lui sur le plan de l'étique et de la morale.
Normal puisque Foucault préfère l'analyse des réalités politique au ciel des Idées pures (seule la Justice est juste, disait Platon) auquel il ne croit pas. Bricmont n'aime pas ce qu'il appelle le "relativisme" et qui est en fait du pragmatisme, la prise en compte de la construction et de l'action réelle des représentations.
Foucault : "Quand vous vous référez à la justice idéale que le tribunal serait censé appliquer vous vous référez en fait à un certain nombre d'idées de justice qui ont été formées à notre époque par un certain groupe d'individus qui sont eux-mêmes malgré tout d'une certaine façon directe ou indirecte les produits de la société dans laquelle nous nous trouvons. Il faut attaquer les pratiques de la justice, il faut attaquer (...) les pratiques policières mais en termes de guerre et non pas en termes de justice."
En termes de guerre, cela signifie que vous pouvez gloser autant que vous voulez sur le caractère injuste des choses avec chacun sa conception du juste et de l'injuste, ça n'empêche pas celui qui a le pouvoir d'agir. Est-ce que les dénonciations du militarisme américain par Chomsky depuis 40 ans ont empêché la guerre en Irak... au nom de la Justice ("war on terrorism", guerre juste etc.) ? Et est-ce que la chari'a de l'E.I. est une Justice supérieure ? Qui est le Juste ?
D'autre part, l'esprit "guerrier", combattant, militaire est sont souvent moins radical que l'esprit justicier. Il n'éradique pas un Mal, il joue une épreuve de force en sachant accepter la défaite quitte à préparer la revanche. Entre dénonciation stérile et fanatisme éradicateur, l'appel à une justice idéale n'est pas forcément le meilleur instrument de transformation sociale.
Bonne question mais des recherches qui se situent dans la continuité de Chomsky existent encore actuellement. Dans le domaine moral, ce sera, par exemple, celles de John Mikhaïl. http://philosophybites.com/2011/06/john-mikhail-on-universal-moral-grammar.html Dans le domaine cognitif, il y a tout un courant dont le plus connu est peut-être Steven Pinker http://fr.wikipedia.org/wiki/Steven_Pinker qui explore l'idée de nature humaine mise en avant par Chomsky face à Foucault.
Et, bon, si c'est juste une guerre comme le pense Foucault et contrairement à ce que pense Chomsky, qu'opposez-vous à l'EI ?
L'appel à la Justice est sans doute un outil utile mais si les choses se décidaient réellement par rapport à ça, ça ferait longtemps qu'on serait dans un monde Juste.
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C'est vrai que la société ne les prononces plus dans les tribunaux... Mais les SDF, les suicidés... Ils reçoivent quoi sinon une peine de mort.
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Oui mais pour savoir si provoquer la haine chez autrui, déclencher et entretenir des guerres, favoriser la violence (y compris antisémite...), etc est mal, vous appliquer déjà un critère moral. Si vous en restez au niveau de la guerre (comme Foucault), faire x ou y est moralement indifférent. Or, je ne souscris pas à ce genre de nihilisme, même si j'admets bien volontiers qu'il n'est pas facile de définir ce qui est juste (en général et dans chaque précis).
"L'appel à la Justice est sans doute un outil utile mais si les choses se décidaient réellement par rapport à ça, ça ferait longtemps qu'on serait dans un monde Juste."
1° Utile par rapport à quoi ? 2° Quelles "choses" ? Que dans les faits, un gouvernement ne décide pas toujours de sa politique étrangère ou économique par rapport à la justice, on est bien d'accord. Mais, si vous voulez critiquer un choix de politique fiscale, par exemple, vous devez bien avoir un critère d'évaluation, sinon comment départager des prétentions concurrentes ? C'est là qu'une réflexion sur la justice intervient. Et, de fait, les gens utilisent des critères moraux. Ce n'est pas juste une idée foireuse de philosophes éloignés du monde réel. Suffit de voir les réactions spontanées des gens à toutes sortes d'évènements. Ils ne seront pas forcément d'accord sur ce qui est juste, peut-être même pas forcément d'accord sur l'importance à accorder aux considérations éthiques par rapport à d'autres considérations (sécurité, efficacité, que-sais-je ?) mais ils ont de fait une capacité morale (rationnelle comme pour les cognitivistes en philosophie morale ou Lawrence Kohlberg en psychologie ou non comme chez Jonathan Haidt ou AJ Ayer, c'est un autre débat).
Par justice, j'entends une morale du jugement, le Jugement Dernier ou le tribunal Russell.
Le bien de l'humanité peut aussi être recherché avec une mentalité plus "médicale" qui soigne sans condamner, et notamment sans se demander si quelqu'un "mérite" sa souffrance ou un châtiment.
Au passage : Spinoza, Dieu et l'asile de l'ignorance. Raphaël Enthoven est généralement très bon quand il évoque Spinoza.
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Et du coup, j'ai ré-écouté l'émission et ce n'est pas pour rien que je l'avais dans mes favoris.
1° Sa conception anti-libre arbitre me semble aussi problématique qu'une conception pro libre arbitre. (Je rejoins Chomsky ou John Searle quand ils considèrent que c'est une question métaphysique que l'on n'est pas capables de trancher). Voire plus car à quoi bon distinguer bien et mal ou bon et mauvais si tout est déterminé ?
2° J'ai toujours bien aimé sa conception immanente de l'éthique (ou de la morale, à mon avis, c'est finalement pareil), c'est à dire une conception éthique qui refuse des commandements extérieurs émanant d'un dieu transcendant. C'est, en ce sens à mes yeux, un précurseur de l'hostilité de Russell à la taboo morality ou de Herbert Hart à la positive morality (dans Law, liberty and morality). Mais, pour autant, je n'irai pas jusqu'à supprimer toute notion de bien ou de mal. Je pense qu'il faut plutôt prendre ça comme des catégories qui ont une base évolutionnaire (les travaux de Frans de Waal sont intéressants de ce point de vue) et qui doivent être retravaillés rationnellement pour dépasser les interdits débiles (comme le péché de la chair et autres niaiseries) et systématisés (peut-être sur le modèle de "l'équilibre réfléchi" de la section 9 de la théorie de la justice de Rawls ?). Fin bref. C'est un sujet très compliqué.
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http://www.dailymotion.com/video/xeply5_nouvel-obs-les-riches-le-pouvoir-et_news
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et ceci,par le jeu de la culpabilisation ,la suspicions non fondées(il n'y a pas de fumée sans feu),et tout les raisonnements mystiques façon strumph..le chromosome antisémite est en nous,quoi qu'on face ...snif snif
En vérité c'est la "béachélisation des esprits" et surtout des médias, sur la RdJ son site il utilise sans arrête les termes rouge-bruns, antisémite, négationniste, hitlérisation du peuple, islamo-fascisme,
Et c'était l'objet de son livre "l'idéologie française" de déclarer la France coupable a jamais de ces crimes, nous sommes tous des vichyssois a vie...
Mais les lobbies sionistes européens font la même chose ...Norvège le lobby déclare quel est le le pays le plus antisémite ? Suivi d'un sondage bidonné qui le prouverait .
Ou alors ces mêmes lobbyistes, sur l'Italie alors même que ce pays fut le moins antisémite de l'Europe, et que Mussolini avait tout de même une "maitresse juive".
.
Bref coupable à jamais et pour toujours permet la culpabilité d'un pays entier sans historiser le problème...
En vue du fameux chantage financier qui permet à Israel de demander des fonds publiques ou européens sans fin. Et se faire pardonner ces crimes contre les Palestiniens..
Ceci dit Mr Botul a écris sur BHL un petit texte explicatif :.De quoi BHL est-il le nom par Mr Botul .
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.Cela risque même ne plus alerter en cas de réel danger même si actuellement ce n'est pas le cas à l'ouest
..En Ukraine ça l'est par contre mais là l'Union Européenne est complice et les médias mainstream ne disent rien sur les extrêmistes de l'OUN UPA, ces fameux banderistes que BHL ou Fabius ne voient pas...Effarant ..
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Jeanbat, je n'ai pas compris non plus. Cépagrave, je vais m'aérer.
.Pas grave ..Bonne journée .
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Sur l'article plus haut : extrait (bizarre celà n'a choqué personne ) ...
"Même Israël a embauché d'anciens nazis et non des moindres ...L'inventeur des chambres à gaz !!
""Une "collaboration du gouvernement avec les persécuteurs", dixit le rapport - dont les Etats-Unis n'ont pas eu l'apanage. "Même Israël a recruté d'anciens SS, souligne l'historien israélien Tom Segev. A commencer par Walter Rauff, l'inventeur des chambres à gaz mobiles, et le lieutenant-colonel Otto Skorzeny, champion des opérations commandos, qui a libéré Mussolini en 1943."
Skorzeny avait mis une condition à sa collaboration avec les services de renseignement de l'Etat juif: que Simon Wiesenthal, le chasseur de nazis, biffe son nom de la liste des criminels de guerre les plus recherchés. "Wiesenthal a dit non, rapporte Segev, qui vient de publier Simon Wiesenthal, l'homme qui refusait d'oublier (Editions Liana Levi). Et Skorzeny a tout de même travaillé pour Israël."
Des décennies plus tard, le sujet reste sensible. Tellement sensible que le département américain de la Justice a tenu sous le boisseau pendant quatre ans le rapport consacré à l'OSI."..
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/quand-les-etats-unis-recrutaient-d-anciens-nazis_942358.html#pPK3iSfGdFmmG7vv.99
J'ai lu Impostures intellectuelles et je me permets... de ne pas vous le recommander, car il est assez barbant.
Alan Sokal et Jean Bricmont y font le catalogue des âneries que certains philosophes (et non des moindres (Deleuze, Lacan, par exemple) ont débitées, notamment en abordant des sujets (mathématiques, physique) qu'ils ne maîtrisaient pas. L'accumulation des "preuves" est évidemment indispensable, car il ne s'agit pas de relever quelques bévues si on veut être honnête et crédible, mais finit par lasser.
Concernant ce bouquin, j'ai cru longtemps que le véritable auteur était Sokal et que Bricmont n'avait été qu'un rewriter. Bricmont a été en effet très discret au moment de la parution, tandis que Sokal a été très visible dans les médias en France*, où il a séjourné pour la promo. Le livre ayant été écrit directement en français, je pensais que Sokal, qui est, certes, parfaitement francophone avait senti le besoin de s'adjoindre un auteur dont la langue maternelle est le français. Je découvre aujourd'hui en Bricmont un esprit brillant et je pense qu'il n'a pas été un simple correcteur de Sokal.
* Il a notamment été l'invité (si ma mémoire ne me joue pas des tours) de Droits d'auteurs sur la cinquième et il a subi un véritable lynchage. L'organisateur du traquenard était le producteur de l'émission, un certain Frédéric Ferney ...
On ne peut pas dire qu'ils aient cherché la difficulté...
Que en le faites-vous pour qu'un débat s'installe ?
Qu'est-ce qui vous dérange dans la pensée de Jean Bricmont ?
Il me semble d'ailleurs que des échanges sur ce thème ont déjà eu lieu, commençants ici.
Moi, je ne suis qu'un modeste naïf qui cherche un discours qui permette de tout expliquer rationnellement. Donc, quand un candidat comme Bricmont se présente, je l'écoute avec avidité.
Pourquoi je n'accroche pas?
Quand il parle du conflit Israélo-palestinien, On peut dire en quelque sorte qu'il parle d'un fait social. Je ne sais pas trop comment appeler ça, le fait de mettre social dedans, ça pourrait faire penser que cela ne concerne que la sociologie, mais bon...
Toujours est il que pour moi, ce genre de fait peut s'apparenter à un oignons (plusieurs couches) ou bien à un prisme (image différente suivant d'où on le regarde).
Bricmont prétend en parler de manière rationnelle, mais il ne m'explique pas quels est sont point de vue, de quelle couche il parle, il ne me dit pas pourquoi il regarde les choses comme ça.
C'est un enchainement de phrases cohérentes mais qui n'ont aucune base, qui ne reposent que sur l'idéologie souterraine de celui qui les profère.
En gros, en l'écoutant, je me dis que je peux dire (ou disons que j'ai déjà entendu dire) le contraire de ce qu'il dit en étant tout aussi cohérent. Donc, cela n'a pour moi rien de rationnel.
Et il n'y a pas de points de vues irrationnels?
Il est de l'ordre du fantasme, de la foi, de la psychose.
C'est le jugement que je porte sur votre "point de vue" à propos de Finkielkraut et Bricmont. L'un et l'autre sont accusés de racisme. Pas par les même personnes.
Sur ASI et sur l'ensemble des médias,l'un est traité comme un interlocuteur crédible, un type avec qui on a des désaccord mais qu'on peut inviter et questionner sur la perte d'identité de la France à cause des arabes et des noirs.
Je n'ai pas vu Finkie se plaindre d'avoir été censuré par qui que ce soit.
L'autre est traité comme un pestiféré, qualifié de physicien antisémite par Daniel Schneiderman.
Vous considérez que Finkie l'est à tort, c'est votre droit.
Vous expliquez d'ailleurs (à nouveau) que les mécanismes qui nous conduisent à dénoncer les "idées" Finkiennes relève de la foi et de la psychose.
Les déclarations du personnage stigmatisant l'influence néfaste des Arabes et des Noirs sont pourtant nombreuses?
Qu'est ce qui le sauve??
Qu'est ce qui explique qu'on puisse le recevoir sur le plateau d'ASI.
Pourquoi est-il épargné par votre aphorisme?
Son racisme est rationnel c'est ça ?
S'il y avait des déclarations de Bricmont vis à vis des des juifs équivalentes à celles qui sont tenus sur les arabes par votre animateur philosophe préféré (agrégé de lettres au passage même pas diplomé en philo ) je ne comprendrait toujours pas la censure car il y aurait inégalité de traitement mais au moins je pourrais comprendre mais la je comprend encore moins!!!!!
La foi et la psychose, c'est vous et DS qui en êtes victime à mon avis.
Il n'a pas dit qu'il y avait de problème juif en France contrairement à l'autre avec les musumans. Le seul et unique propos ambigu qu'il ait tenu est monté en épingle et sert de prétexte à son ostracisation c'est pas joli joli...
Et je ne parle pas d'un certain Eric zemmour, best seller en vogue qui à l'heure ou nous devisons pour savoir si Jean Bricmont à une âme recrache sur toutes les ondes une version pour les nuls de la pensée finkienne .
Et Elisabeth Levy ? Elle est bien venu sur le plateau d'Asi?
C'est insupportable!
Je pense que votre sens de la mesure doit rendre perplexes, les intolérants de ce forum, les Torquemada (pour reprendre le mot de Yéza) qui refusent tout dialogue et cherchent inlassablement, par leurs éructations, à attiser les oppositions et à créer un climat de tension.
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Quand la CIA aidait les anciens nazis ..
Et dire qu'on nous traite d'antisémites alors que les américains eux se gènent pas pour entretenir, financer, soutenir les pires criminels de la Planète :
.CIA Eichmann, Barbie .....
: Opération Paper Clip ..Vatican Cia connexions
Comme John Djumenjuk protégé pour bons services rendus, Mengelé, Eichmann, et Le boucher de Lyon Klaus Barbie ...Après la guerre les Usa par anti-communisme virulent utilisèrent leurs services contre les soviétiques et les partis communistes européens.
Les fameux réseaux GLADIO crées par les américains,-européens en lien avec ces criminels sont coupables de nombreux attentats (bologne...) imputés à tort aux communistes ou anarchistes. Le BDN service secret allemand est aussi une création occidentale reprenant des anciens nazis comme responsables..
.Ensuite ces nazis sauvés in extremis par ces grands démocrates euro-américains ont permis aux dictatures en Amérique latine de prospérer..."Les escadrons de la morts" là-bas furent entrainés souvent avec leur aide .
Et le Vatican a aussi servi de financier, cache et relais a ces antisémites réels, n'est ce pas qu'ils sont chouettes nos responsables politiques ? ...
Je ne suis pas sûr que le fait que 6 ou 7 forcenés viennent se défouler sur les forums d'@si soit une raison suffisante pour "se poser des question sur la rationalité de nos contemporains." Il y a tout un tas d'autres raisons qui font que cette question est néanmoins légitime.
La vraie question, selon moi, que pose la présence de ces "forcenés" est de savoir si leur participation intensive à ce genre de forum constitue une thérapie à leur mal être existentiel, à leurs difficultés sociales, et peut-être aussi à leur solitude.
La vraie question me parait quand même beaucoup essayer de détourner le problème pour tenter de déligitimer ceux qui la pose, donc est-ce vraiment la vraie question? Parce que les gens derrière les questions, personnellement, je m'en fiche.
Ça, ce sont les méthodes d'ULCAN. ;-)
Ce je voulais dire quant à moi, sans chercher à déligitmer personne, c'est que je ne suis pas sûr qu'un forum soit le bon outil pour s'interroger sur nos contemporains. Rien d'autre
Et les gens, derrière les questions, personnellement, je ne m'en fiche pas. Il n'y a même que ça qui m'interresse.
Quant à la comparaison avec ULCAN, je suppose qu'elle se veut humoristique mais elle ne me fait pas rire. Et pourtant, je pense avoir un certain sens de l'humour.
Ce sera tout pour moi
Mais vous avez raison, s'interroger sur nos contemporains via le forum n'est surement pas la solution. Le forum c'est idéal pour décortiquer, décrypter un contenu, pas des gens.
.Bien à vous .
Ou alors, ils la connaissent peut-être déjà.
Heureusement, Julot a discrètement fermé la porte derrière lui, la diversion fonctionne.
je suis dans une situation très similaire: abonné de la première heure, abonné à HS également, (et peu assidu des forums), j'ai trouvé l'emission avec Bricmont stimulante et ne prêtant pas à confusion. Je peux comprendre le point de vue de DS, mais je trouve qu'il ne pouvait étaler son désaccord sur la place publique que s'il avait été en face d'un discours beaucoup plus nettement inacceptable. D'autant plus que nous sommes bien placés sur le forum pour savoir qu'il est des sujets sur lesquels on débat de manière beaucoup plus constructive en face à face qu'en s'enflammant sur son clavier dans son coin.
Je regrette donc cet épisode d'accusation anti-HS. Pour autant, je suis étonné de la sévérité générale envers les émissions récentes. J'ai quelques réserves sur certains passages, comme toujours, mais pour moi la balance reste très largement positive, et je me jette sur chacune d'entre elle dès que possible.
Je suis donc encore loin d'envisager claquer la porte de l'aventure ASI. A moins que DS ne s'entête encore et encore dans ses argumentaires insultants.
Les vieux de la vieille sont ils vraiment tous sur cette ligne "les émissions sont devenues très décevantes", ou est-ce un énervement localisé à cette navrante polémique?
Je suis un "vieux de la vieille" et je suis loin de trouver que "les émissions sont devenues très décevantes".
@si reste pour moi un acteur indispensable du monde de l'information et beaucoup risquent de ne s'en appercevoir que le jour où ils mettront la clé sous la porte
Ou si D.Schneidermann passe à autre chose, ce que, il me semble, il avait laissé entendre il y a quelque temps
J'ai toujours vu les forums comme une espèce de jeu de rôle en ligne se déroulant dans un bistrot ou parfois le serveur/modérateur voir le patron/administrateur fait taire un pénible. Ce dernier obtient alors un statut particluier, plus ou moins enviable, et sa parole attire l'attention parce qu'enfin, il s'est passé quelque chose...
Sur @si j'ai, parfois, plus l'impression d'une assemblé de petits actionnaires frustrés : «Comment avec tout l'argent que j'ai investi vous ne me faites pas mon émission?» «si pépé Dassaut peut le faire pourquoi pas moi» «si tu reviens j'annule tout» etc...
Une vission assez perverse du financement participatif qui, forcément, devrait produire du contenu participatif.
Alors je me console en me disant, en esperant, que ces messages ne sont pas représentatif des abonnés et ça me rappelle une émission passionante sur les gens qui crient pour faire nombre.
Bon match à tous!
Edit : ou tout simplement parce qu'ils ont d'autres chats à fouetter. Messieurs les chats, pardon.
Il y en a visiblement beaucoup sur ce forum, en plus du patron de ce site. Ils auront des comptes à rendre.
Le voila maintenant qui publie un "vite dit" (sans aucune possibilité pour qui que ce soit de commenter, c'est plus facile) où il introduit Bricmont comme le "sourcilleux défenseur de la liberté d'expression des négationnistes. "
Daniel, ce genre de procédés qui vise clairement à faire passer Bricmont pour un négationiste, c'est à vomir, indigne de vous.
Reconnaissez au moins cela à Bricmont qu'il défend la liberté d'expression de tout le monde : des négationnistes, certes, mais aussi des islamistes, des complotistes mais aussi des cons, des démocrates, des supporters de football et même des journalistes de mauvaise foi.
Pour ma part, si je ne partage pas ses inquiétudes quant à une résurgence anhistorique de l'antisémitisme tout particulièrement, je reste néanmoins très sceptique quant à la possibilité qu'offre un antisémite de le juger à partir d'indices "frontaux".
On va parler d'antisémitisme chez Soral. Mais a t'il tenu des propos ouvertement antisémites ou bien est ce une interprétation. Il dit souvent "les juifs ceci" ou "les juifs cela", mais s'il dit aussi les "hommes ceci", ou "les femmes cela", il ne serait donc pas spécifiquement antisémite. Est il antisémite parce qu'il est trop obsédé par la théorie du complot? Est ce que la quenelle devant le mémorial de la Shoah est la preuve ultime de son antisémitisme?
Pour moi, je n'ai pas entendu de propos suffisamment clair sur l'antisémitisme pour me permettre de dire qu'untel ou untel est antisémite. Mais du coup, je ne me permettrai pas non plus de dire qu'untel ou untel ne l'est pas.
Dans son vite-dit, DS en remet une couche.
Il commente la dernière vidéo de Bricmont, elle même répondant à la chronique de DS.
Bricmont, si j'ai bien tout compris, se place dans la peau de Dieudonné et se demande pourquoi celui ci à suscité la polémique en s'interrogeant sur les origines du juge juif. La question que pose Bricmont, est donc : est ce être antisémite de s'interroger sur les origines du juge. Je sais bien que DS a déjà règlé la question puisqu'il a asséné de façon péremptoire : "oui c'est antisémite". Donc, j'imagine que par contagion s'interroger sur le fait même de savoir si c'est ou non antisémite de s'être posé la question est aussi antisémite.
Par exemple, si je pense que la formulation est maladroite mais que dans une société des communautés, il faut effectivement être transparent sur les conflits d'intérêts, je suis antisémite.
Et si Bricmont, dit que pour lui, ce n'est pas une question d'origine mais une question politique, à savoir que n'importe quel juge choisit par Valls aurait pris la même décision, on est forcément face à un mensonge, une dissimulation des fameux secrets de son âme. Le seul argument de DS est : "tiens donc".
On peut regretter que Maja n'est pas poussés plus avant son questionnement sur les citations. Etant donné les polémiques suscitées par son invité, c'est vraiment dommage de faire un interview de plus d'une heure trente pour finir par se poser les mêmes questions.
Mais l'invitation à la condamnation sur la base d'arguments aussi solide que des "tiens donc" de la part de DS, n'est tout d'abord pas une surprise sur ce site, mais reste tout de même toujours aussi insupportable...
Curieux cette "habitude qu'ont les gens de faire des phrases avec des mots" dès que la moindre velléité d'indépendance d'analyse politique bouleverse la doxa néo-libérale, ses croyances, ses rites et surtout indispose ses prophètes....pour finir rangé dans l'incontournable grand tiroir à "nauséabond" somme toute bien pratique pour conserver une vision binaire du monde.
Dommage, faire péter ce tiroir participerait à faire tomber les Soral et Cie de leurs perchoirs en carton, mille fois dommage...
https://www.youtube.com/watch?v=p0yfsvqDDv0&feature=youtu.be
qualifier d'antisémite l'on passe à coté de l'essentiel...
Édition: J'ai-qu'un-neurone-et-j'en-suis-fier ( 1933 )
Etat neuf, jamais ouvert
Prix à débattre
Dans la hâte à désamorcer un buzz inutile, vous avez eu recours aux travers que vous souhaitez dénoncer.
Je me souviens qu'une collègue me signalait en 2000 que le site US d'Amazon non seulement proposait à la vente un ouvrage antisémite (Les protocoles des Sages de Sion), mais en faisait une description plutôt élogieuse.
Je leur avait écrit pour exprimer mon indignation, pour dire que c'était non seulement moralement inacceptable qu'il fasse de l'argent en répandant un faux propre à encourager la haine mais surtout illégal, au moins en France.
Le service client d'Amazon m'avait répondu qu'il se contentait de reproduire la présentation de l'éditeur, sans prendre parti, que la société avait vocation à vendre "tous" les livres, et qu'elle était plus que tout attaché au premier amendement de leur constituation américaine, défendant la liberté d'expression.
Je travaillais aux États-Unis à l'époque, mais j'avais été tellement choqué par ce qui m'apparaissait comme du cynisme mercantile que je leur avais répondu de façon extraordinairement virulente, d'une part en les menaçant d'alerter la presse française sur leur posture, avec probablement des conséquences très négatives en terme d'image, et d'autre part en leur demandant ce qu'ils penseraient si Amazon se mettait à vendre des pamphlets diffamatoires prêtant à leurs propres ancêtres (parents, grand-parents) les mêmes crimes que ceux décrits dans l'ouvrage, voire pire.
La direction du service client m'a répondu très rapidement,
a) d'abord pour me dire que mes arguments ("1 vous êtes des marchands de haine, et 2 vous méritez pour vous-même la diffamation que vous répandez") affectait gravement le moral du service client, constitué d'employés sincèrement humanistes et dont le but principal dans la vie n'était pas pas de répandre la haine, ni même de faire de l'argent n'importe comment, mais bien de promouvoir la lecture de "tous" les livres et de défendre la liberté d'expression la plus large possible
b) pour me dire qu'il réalisait que dans ce cas précis la note de l'éditeur ne suffirait pas et qu'ils avaient donc inséré une introduction de leur signature pour se distancier complètement du livre proposé.
Le résultat immédiat fut que le site d'Amazon US présente désormais le livre pour ce qu'il est, à savoir un faux à visée antisémite.
Nul recours à la loi n'a été nécessaire pour cela.
Je vous livre cet anecdote, Daniel, parce qu'il me semble que votre billet prolonge en les illustrant plusieurs aspects du discours de Bricmont:
1- Nous sommes enclins à défendre la liberté d'expression de ceux qui sont d'accord avec nous, et à démoniser non seulement ceux qui ne le sont pas
2- Le volet juridique de ce néo-maccarthysme décrit par Bricmont a cette vertu formidable qu'il conduit à confondre le questionnement sur la liberté d'expression et l'équité avec laquelle ces limitations sont appliquées en droit (ce que fait Bricmont) avec la publicité d'opinions hétérodoxes, révisionnistes, racistes, etc.
3- Cette confusion entre droit et morale a probablement un effet fâcheux pour la vitalité du débat intellectuel français, qui est paradoxalement de propulser et de légitimer ces passions haineuses sur le devant de la scène, jusqu'à l'absurde. Une espèce d'injonction débile entre des options pathétiques et identités meurtrières, comme s'il fallait absolument qu'on s'aligne pour ou contre Dieudonné, pour ou contre Finkielkraut.
A la fin, vous êtes libre d'affirmer que Bricmont est et révisionniste et antisémite, et Judith d'estimer que vous arrivez à ce jugement fracassant en décontextualisant quelques maigres citations.
Personnellement, je rejoins Judith mais je trouve surtout que son interrogation du droit français quant à la liberté d'expression et au devoir de mémoire appelle une réponse plus digne.
Ce que je choisis de comprendre dans les citations que vous faites dans son discours, et cela n'engage que moi, est assez différent:
a) Les poursuites auxquelles s'expose une personne (historien ou non) qui émet des doutes sur certains faits historiques sacralisés par le droit dépendent moins de l'énoncé que du statut de cette personne et de l'intention qu'on lui prête.
b) Si le droit permet la censure d'opinions haineuses, alors l'application de cette censure par un juge qui pourrait se sentir visé par ces opinions devient problématique. Il ne s'agit pas pour autant de "discriminer" les juges comme on "calibre" un jury, mais de penser et les lois et leurs modalités d'application pour éviter qu'elles puissent paraître biaisées aux yeux de certains.
Ces deux observations conduisent à questionner le cadre légal dans lequel nous Français vivons, fait de tabous qui en apparence nous protègent et assurent la paix ("Le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions, ce sont des délits. Point"), mais qui peut a contrario être jugé responsable de fragilités récurrentes dans notre société ("si l'on a besoin d'avoir recours à la loi pour interdire certains jugements de valeurs précis ou certains énoncés historiques précis, alors que par ailleurs la liberté d'expression est totale, c'est la "preuve" pour certains que ces jugements de valeurs et/ou ces énoncés sont fondés et méritent d'être diffusés, et c'est l'impossibilité pour les autres de contrer ces énoncés par un examen démocratique ou scientifique serein").
Les conséquences délétères de cette dérive légaliste sont bien connues: concurrence des mémoires victimaires, instrumentalisation politique de l'histoire, délit d'opinions, exacerbation de tensions communautaires, perception d'un biais ou d'une hiérarchie des tabous.
Vous aviez eu l'occasion de constater l'ampleur des blessures la dernière fois que vous aviez invité Elisabeth Levy, et je trouve que les débats qui accompagnent la présente émission de Hors-Série permettent d'en faire un bon diagnostic.
Merci donc à Bricmont pour son analyse, et à vous deux Daniel et Judith, car votre opposition sur ce sujet apparement délicat aura donné une publicité salutaire à l'excellente interview réalisée par Maja.
Je crois que je vais attendre un peu car émission relou et Judith Bernard un peu trop prétentieuse.
Ce ne sont pas les juifs qui sont visés mais les sionistes. Non, ce n'est pas la même chose, les sionistes représentent l'extrême droite juive, pas les juifs. L'idée de suprématie raciale n'est pas morte avec le nazisme, elle survit en Israël, elle est même née en Israël avant le nazisme.
Donc “untel” en tête de liste sur le moteur de recherche, ça veut strictement rien dire.
C'est ce qui est en description de l'émission. C'est contextualisé, non?
Je trouve l'entretien très transparent, très précis, très juste. Je ne connais ni ne goûte tout Bricmont, mais l'émission ne justifie pas, selon moi, cette intervention - certes courtoise - de votre part, mais plutôt un soutien bien utile - elles en auront assez comme ça, des détracteurs, et qui eux n'hésiteront pas à les traiter elles-même d'antisémites.
Ceci dit Judith Bernard vous a répondu bien mieux que moi.
Allez, respirez, vous allez y arriver. Ne tombez pas dans les raccourcis intellectuels en vogue ces temps-ci, vous valez bien mieux que ça.
Avec tout mon respect, Anne Lamouille
Oui, Bricmont, oui Maja, oui Judith, se poser cette question "c'est antisémite". S'en prendre à une personne désignée, en raison de sa race, de ses origines, de sa couleur, de son appartenance confessionnelle supposée, l'assigner à ces seules caractéristiques, c'est l'exemple le plus pur d'un énoncé raciste ou antisémite."
Je ne suis pas d'accord du tout avec ce résumé de la situation. Il me semble même terriblement absurde. Bricmont distingue très clairement 2 niveaux, celui du réel (être neutre) et celui de la perception du réel (paraître neutre). Si on néglige cette distinction, on fait dire à Bricmont qu'un juge juif n'est pas neutre, ce qui est, en effet, contestable. Sauf que ce n'est pas ce qu'il dit et aucun doute légitime n'est permis sur ce qu'il dit vu
1° qu'il inclut l'incise "peut-être parfaitement neutre". Ca n'aurait AUCUN sens de dire qu'un juge juif ne peut pas être neutre, bien qu'il soit, peut-être parfaitement neutre.
2° Jean Bricmont pose clairement la question de savoir comment le public réagirait, pas celle de savoir ce que lui en penserait ("Que dirait-on [...] ?"). Or, c'est un fait que certains ont eu la réaction que DS critique, mais ce n'est pas le cas de Bricmont qui se contente d'en évoquer la possibilité pour souligner l'importance de l'apparence de neutralité dans un domaine sensible.
il y a eu du nouveau sur ces tristes histoires, je n'ai pas tout lu des commentaires, désolé s'il y a redite: Auschwitz, la vérité
il semblerait que "des chiffres" soient effectivement revus à la baisse. Ca sert l'Histoire de savoir. Les conclusions que chacun peut en tirer, c'est tout autre chose. Personnellement je ne vois pas ce que ça change à l'ignominie du crime nazi.
Et je suis tout à fait d'accord avec ce que Bricmont dit du "devoir" de mémoire, de la loi Gayssot, du débat politique et plus généralement du débat d'idée en France, paralysé par les procès en antisémitisme; .
Non ce n'est pas à l'état de définir la vérité historique, oui la liberté d'expression est indispensable surtout pour ceux qui ne sont pas d'accord avec moi, oui les procès en antisémitisme sont destinés à inhiber la parole.
Oui les lois sur le voile sont des mauvaises lois.
Merci Maja, merci Judith.
Comment voulez-vous rendre compte d'un jugement sur l'antisémitisme sans signaler que celui qui en dernier ressort le rend est juif. Ne pas le signaler serait un manque d'objectivité. Celui qui ne le signale pas est un manipulateur.. Et le résultat est que certains se disent hé bien tu vois ça ils le signalent pas que le président du conseil d'Etat est Juif... Voilà comment on crée l'antisémitisme.
Une autre chose cessez amis français de connoter le mot cosmopolite. In Belgium cela n'a pas cette connotation. Cela veut dire qui vient du monde entier. Apprenez à sortir de vos clichés Merci
Il suffit d'écouter l'inviter pour comprendre qui il est ! Et souvent, il est multiple : intéressant sur tel sujet, pas sur d'autres, compétent là-dessus, psychodérangé par là, etc.
Il suffit, quant à Bricmont et au sujet de ton article, d'entendre ses méthodes de citations à tout va, sorties de leurs contextes, principe essentiel de toute propagande quelqu'elle soit, et malheureusement contre-productives dans un réel débat, et ce, quelque soit son sujet ; il suffit d'entendre ça pour tout simplement se boucher les oreilles ou mieux... en rire, moqueur, tel un second degré perçu sur un malheureux premier envoyé !
Mais liberté d'expression... il peut d'ailleurs se rattraper ailleurs ; mais par là, moi, il ne m'intéresse pas ! Dsl Daniel, 'pas besoin de journalistes, aussi compétent soient-ils (ou pas), pour me prendre par la main ! D'autant que j'ai tendance à moins les écouter que leurs invités ;-) !
Bizarrement, après que celui l'ait injurié copieusement :
http://www.youtube.com/watch?v=J-oRV5DGtkc
Et c'est pour ça que Bricmont fait le parallèle avec les caricatures. Qui aurait accepté qu'un juge "musulman" ou même de "culture musulmane" (non-croyant) ne juge l'affaire des caricatures. Qui aurait cru à son impartialité tout juge qu'il soit ? Pensez-vous sincèrement que ça n'aurait choqué personne au prétexte de l'impartialité tacite des juges ? Moi je ne peux juste pas le croire.
Bref, appliquez-vous à d'abord vous-même les préceptes auxquels vous soumettez les autres.
Je crois me souvenir d'une vanne savoureuse, ça donnait un truc du genre:
[quote=Le pitaine]Rhôooo vous allez inviter que des gens avec lesquels vous êtes d'accord lol xd ptdr
en tout cas grace à hors série j'ai appris que Bricmont était vivant, encore que... accordez moi le bénéfice du doute
Evidemment les précisions sont salutaires, mais bon jeter l'opprobe sur deux journalistes qui ont fait leurs preuves, le tout une condescendance assez hallucinante, ça interroge sur les limites de l'exercice. Sans doute l'effet de l'émotion ?
On trouve dans cet article une résolution du paradoxe qui ressemblerait presque à un cas d'école psychanalytique. Je m'explique :
Au premier abord, on se dit : Enfin ! Un peu d'autocritique chez DS ! :
On a bonne mine
Nous voilà pris en flagrant délit [...]
Halleluya ! Mais non, bien vite l'enthousiasme du lecteur est douché :
Pas ici, sur ce site, mais sur Hors Série, site dont @si est l'éditeur
Puis vient l'article, qui tape sur Maja Neskovic de manière fort inélégante, avec un espèce de paternalisme condescendant.
Et la fin de l'article pour se dédouaner complètement :
Précisons enfin une chose, si ce n'était pas assez clair : l'équipe d'@si n'a aucune part à l'élaboration intellectuelle des émissions de Hors Série
Bref, un article bien puant au final, en forme de "j'ai monté un bac à sable dans le coin du jardin et je laisse les gamines y faire ce qu'elles veulent mais attention, si vous mettez du sable partout je vais faire les gros yeux". Et ou DS réussi l'exploit de l'autocritique sans la moindre autocritique.
Bref, laissez-les faire leur aventure, gardez-vous bien du moindre conseil. Je sais pas en quoi @si intervient dans le processus, "ce qu'on appelle à la télé un producteur", mais c'est pas rassurant !
PS : conseil à l'équipe de Judith : BARREZ-VOUS !!! Et le plus vite possible.
Elle est une loi de luttre contre le racisme, qui prend acte du fait qu'une forme contemporaine du racisme est de faire semblant de jouer à l'historien et de balancer sa came antisémite par ce biais. En conséquence, elle interdit aux petits malins tentés par ce petit jeu de le faire et de troubler inutilement les esprits avec une historiographie frelatée. En ciblant une forme de racisme particulièrement perverse et imprévue quelques décennies auparavant, elle a fait preuve d'une salutaire vigilance face aux évolutions du discours raciste. Elle n'est en rien un obstacle à une histoire critique appuyée sur les faits. Elle n'est pas une déclaration de reconnaissance et condamnation d'un fait historique (comme les lois, elles mémorielles, concernant l'esclavage ou le génocide arménien, par exemple). Elle est un outil pratique pour désarmer l'antisémitisme sous un de ces visages, celui de la pseudo liberté d'opinion et de recherche historique.
Vive la loi Gayssot.
La question de "faire le poids" est évidemment de première importance. On peut favoriser la libre expression de n'importe qui... si on fait le poids en face, pas pour l'écraser mais pour "ne rien laisser passer" du type manipulation, enfumage ou propagande. Oui, mais... si on débute dans l'exercice, on peut pas "faire le poids" d'emblée. Or, la première fois qu'on s'y colle, même bien préparé, on est débutant. Et nous tous, citoyens de base, on est bien débutants aussi puisque on s'interdit, justement de discuter de "ça".
" l'équipe d'@si n'a aucune part à l'élaboration intellectuelle des émissions de Hors Série."
c'est dur d'être 100% cohérent, hein Daniel?
si vous étiez juif, je dirais que vous êtes de parti pris...
étonnant quand même,le ressort psychologique qui poussent certains individus,leur vie durant,à débusquer la moindre note,archive,phrase qui pourrraient relativiser des faits historiques aussi incontestables que l'existence des camps d'extermination.
quant à votre soutien,daniel s,aux manifestants pro-palestiniens injustement frusrés de crier leur colère,pendant les massacres à gaza,il y a eu des centaines de manifs autorisées,sauf quelques unes,potentiellement explosives.
Q : À quelle occasion Bricmont cite ses propos d'historiens ?
R : En marge d'une démonstration.
Q : Et il veut démontrer quoi le Bricmont ?
R : Qu'une intention n'est pas en soi criminalisante : il faut que l'acte soit déjà criminel pour que la question de l'intention devienne pertinente. Et il prend l'exemple de l'homicide : savoir si un homicide est ou non volontaire est pertinent parce qu'un homicide est de toute façon illégal.
Q : Quel rapport avec la choucroute ?
R : L'Etat n'a pas à dire l'Histoire, donc le fait de raconter une n+1-ème connerie sur la shoah ne peut pas être en soi criminelle : la question de l'intention (e.g. antisémitisme déguisé) n'a donc pas de pertinence ici.
Q : Et les citations d'historiens prouvent que quand des historiens ont ces propos, rien ne leur est reproché ?
R : Entre autres. Pour Bricmont, ces citations "enfoncent le clou" au sens où elles rendent manifeste l'hypocrisie ambiante sur la question : on pardonne tout aux grands et rien aux moyens et aux petits. L'exemple canonique étant Heidegger, auquel on pardonne absolument tout, qu'on édite encore aujourd'hui et qu'on défend bec et ongle malgré une adhésion décomplexée au nazisme.
http://blog.mondediplo.net/2014-09-23-Si-Heidegger-avait-ete-en-prison
Le problème que je vois, c'est que Maja n'a pas été assez virulente contre les points majeurs de son argumentation : orthogonalité du libéralisme économique et culturel, liberté d'expression des individus vs. des institutions, l'argument qu'il faut que l'acte soit criminel pour que l'intention soit prise en compte (je l'avais jamais entendu, je ne sais pas si c'est vrai[*]).
Mais ne revenir que sur 5 min (d'une émission d'1h45 !) de citations décontextualisées, qui certes auraient du être contestées par Maja, mais qui n'entament en rien son argumentation, c'est de la diversion stratégique.
[*] ça aurait des répercussions non triviales : par exemple, ça suffit à déboulonner la loi sur l'obolescence programmée.
Mais dès qu'il s'agit de les mettre en pratique, les choses se gâtent.
Car bien sûr, il arrive qu'ils se téléscopent. Et dans les conflits de valeurs, chacun placera le curseur en fonction de ses propres préférences et de son vécu.
Mais il faut pourtant bien mettre les mains dans le cambouis et tracer des limites.
Des limites à la liberté d'expression
Des limites à l'anti-racisme aussi.
Nos lois essaient d'encadrer la première avec plus ou moins de bonheur. S'il est souhaitable d'interdire les propos incitant à la haine ou la discrimination en raison de la race, de l'ethnie, de la religion, de la nationalité...(attention tous ces mots sont piégés...), la mise en pratique est parfois délicate. Car la haine ou la discrimination peuvent êtres subtiles, voire subliminales ; elles peuvent aussi être l'objet de fantasmes... S'il existe des faits constatables objectivement et facilement sanctionnables, souvent il s'agit de la rencontre de subjectivités, notamment quand il est question d'humour.
"On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui". Le mot de Desproges est magnifique, mais il expose d'avantage le problème qu'il n'offre de solution, car quoi de plus tandancieux que ce "n'importe qui"
La loi, meme motivée par les meilleures intentions du monde, va parfois aussi trop loin. Ainsi de l'interdiction de la contestation des "crimes contre l'humanité" tels que définis par le statut du tribunal militaire international de Nuremberg, car la vérité judiciaire qui en est issue n'est que le résultat du rapport des forces politique et militaire de l'époque ...
On peut être sûr qui si le sort des armes avait été différent, les "crimes contres l'humanité" recouvriraient plutôt le largage de bombes au phosphore sur les villes allemandes ou encore l'emploi de l'arme atomique au Japon.
Quant à la lutte contre le racisme, s'il est souhaitable qu'elle sanctionne sévèrement les actes, il faut prendre garde à ce qu'elle ne vire pas à la chasse aux sorcières en voulant sonder les reins et les coeurs
Il est d'abord injuste avec Maja (qui n'a cessé de contextualiser Jean Bricmont tout au long de l'entretien et fait certaines objections comme le "quels chiffres ?" auquel Bricmont répond que l'auteur ne l'indique pas)
Il se trompe et demande "contexte de cette citation de Vidal-Naquet ?" alors qu'elle est de Mayer.
Ensuite il me semble parfois hors sujet : l'éloignement de Pressac vis-à-vis de Faurisson n'a rien à faire ici : le livre et l'interview que cite Bricmont sont postérieurs à cet éloignement.
Enfin ET SURTOUT il occulte le fait que, dans la vidéo trouvée sur Internet, Bricmont insiste A CHAQUE FOIS sur le qualificatif "SEUL" et cite également un juge musulman et un juge catholique. On peut ne pas être d'accord avec cette manière de voir mais il faudrait éviter de surcharger l'interprétation et surtout de demander à l'intéressé des éclaircissements avant de le qualifier d'antisémite (et donc par la même occasion d'antimusulman et d'antichrétien).
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Au nom de la pensée scientifique, Briqmont nous prend pour des ânes, " je vais parler à Radio Courtoisie, on peut parler avec tout le monde, je suis libre de mon expression..." Pitié!
Ok c'est toujours plus intéressant que Maite Biraben face à Taddei.
Supposons que vous invitiez un Michel Drucker, mais bien moins connu, ne faudrait-il pas prévenir le public que, attention, mais ce bonhomme cherche à ne se fâcher avec personne, surtout avec les plus connus, les personnalités les plus populaires. Ceci afin qu'on comprenne pourquoi il ne dit justement, lui, au contraire du personnage sulfureux, rien qui fâche tel ou tel, pourquoi il a de l'indulgence, pourquoi ses propos sont si lisses.
Est-ce que cette contextualisation là n'est pas tout autant nécessaire ? Bref, ce qui revient à dire que personne (ou alors tout le monde) ne devrait échapper à ce souci de contextualisation puisqu'il s'agit bien de donner les éléments qui permettent éventuellement de relativiser ce qui est dit, et qu'il est tout aussi important de savoir qu'un tel a l'habitude de ne pas tenir des propos choquants, d'éviter d'avoir une quelconque relation avec des infréquentables, que sa parole en résumé n'est pas forcément mûe par une volonté d'être vrai, mais est guidée d'abord par le souci de ne franchir aucune ligne jaune.
De plus, restreindre la nécessité de contextualisation aux seuls personnages sulfureux, n'est-ce-pas une façon incidieuse d'inciter au rejet de toutes leurs idées sans examen ? Tandis que les autres bénéficieraient d'une clémence et seraient dispensés de cette examen de passage qu'est la contextualisation, ce qui pousse vers un certain conformisme des idées.
C'est aussi ce qui manque à ce billet. En fait, que dit Jean Bricmont ? Que les médias et la justice sont défaillants en ce qu'ils ne sont pas neutres. Une critique bien plus radicale que celle qui est portée par @si. Moi qui suit les deux, j'aurais surtout été intéressé par voir un débat sur le fond, et de préférence un débat informé. Je ne comprends pas par exemple pour quoi ce serait mal d'être contre la Loi Gayssot (elle ne manquait pas de détracteurs au dessus de tout soupçon) et encore moins comment accepter que la discuter à présent associe automatiquement ceux qui le fond à une opinion: ne peut on simplement être pour la liberté d'expression ? Ou bien est ce en fait là ce qu'on nous reproche ? (oui, je suis contre, ne serait ce que parce que c'est contre productif et donc stupide. Tout ce qui est stupide m'exaspère.) Mais je serais intéressé de voir DS débattre sur les arguments précis de Bricmont, par exemple sur la citation de Hessel contre celle de Lepen et la différence de traitement etc ( et pourquoi pas défendre, après tout, la prise en compte de l'intention ? ). Ou de tout autre.
Encore faudrait il le faire de façon, donc, informée. Ce n'est pas très utile de dire "attention, il manque le contexte" sans avoir vérifié d'abord s'il y avait une raison réelle de soupçonner Bricmont de le manipuler. Ce n'est pas très sérieux de parler des problèmes entre physiciens et linguistes alors que Bricmont le physicien s'est notamment fait connaitre en co signant un livre avec Chomsky (un linguiste un tout petit peu en vue). Dézingué en France parce qu'il a soutenu la liberté d'expression de Faurisson. En tous les cas, ce physicien et ce linguiste se sont manifestement bien compris.
@si/DS s'est toujours positionné comme piquant par rapport au système sans rentrer dans la dissidence et c'est très bien, il faut de tout. Par contre s'il s'agit de l'ouvrir sur un sujet, en tant que lecteur je n'aime pas me sentir infantilisé et manipulé par des arguments aussi peu travaillés. J'ai vraiment envie de lire une bonne critique de cette dissidence. Jusque là, presque personne ne semble décidé à, ou capable de la produire. Bricmont est un interlocuteur très intéressant pour débattre avec lui: rigoureux, poli, loin de l'outrance. Est il bien malin une nouvelle fois de parler du diable qu'il serait peut être plutôt que, enfin, de parler du fond ? Je ne crois décidément pas.
Ah ? et donc nous, asinautes, payons un abonnement à ASI en partie pour fournir à HS les moyens de son activité,
mais sans pouvoir visionner ses émissions ?
On ne lutte jamais assez contre la peste brune.
L'ennemi est à nos portes. C'est pourquoi j'appelle à la vigilance et à la lecture de Pierre Desproges, éminent patriote s'il en est, qui nous apprend notamment à bien repérer l'ennemi.
En particulier, il faut bien distinguer l'ennemi (qui est à nos portes) du géranium (qui est à nos fenêtres).
Repos, vous pouvez fumer.
Difficile de dire vu que je n'ai pas lu (et que je ne lirai pas...) son livre, mais pour ma part, la liste de citations hors contexte qu'il faisait était justement pour donner des propos qui, hors contexte, apparaissaient comme négationnistes mais qui ne seraient pas poursuivi à cause du "contexte", c'est-à-dire de l'auteur.
La démonstration que l'intention compte me semble justifiée mais c'est l'idée que ça corresponde à un arbitraire qui est idiote : une décision de justice n'est pas un traitement informatique de données classifiant en licite/illicite, c'est un jugement humain qui se fait en prenant en compte le contexte, non seulement la personne de l'accusé mais aussi le contexte social.
Fidèle à son simplisme de matheux, Bricmont attend qu'on lui donne des "critères" comme si il s'agissait de programmation informatique.
Je crois qu'au-delà du cas Bricmont, le problème est la fin d'un certain consensus des années 80 sur l'anti-racisme/anti-sémitisme, une période où la pensée communautariste était complètement dévaluée : dire "juif", "arabe" ou "gaulois" renvoyait directement à la mentalité "facho", c'est dans le même mouvement qu'on faisait la marche des "beurs" et les lois anti-négationnisme.
Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on se rapproche des Etats-Unis, on se met à vouloir affirmer des identités autres que le citoyen universel, on a les Indigènes de la République et la Ligue de Défense Juive, on s'affirme soi-même arabe, juif, gaulois, etc. et dans ce contexte plus communautariste, on se remet à interroger les appartenances.
De mémoire, dans l'émission de Maja, Bricmont utilise "communauté organisée" au sujet des juifs, et cette idée me semble se répandre à nouveau, l'idée que "juif" correspond à une communauté organisée avec ses intérêts propres (et d'autant plus qu'il y a le spectre israélien derrière...). Dans la vidéo que vous donnez, après sa liste de religieux, je parierais que Bricmont pourrait mettre une "communauté gay", c'est-à-dire que spontanément, il voit (et pense que la société voit) untel ou untel par ses appartenances, il entérine un communautarisme montant.
L'antisémitisme historique s'est fortement appuyé sur cette idée de communauté mais je crois qu'on est plus dans une dynamique "à l'américaine" : il arrive qu'on se mette à douter de l'honnêteté d'un procès uniquement parce que les jurés étaient "blancs" et l'accusé "noir", même vu de France nul ne met en doute des automatismes plus ou moins conscient de jugement par stéréotype communautaire et je ne suis pas sûr qu'interroger les appartenances d'un juge y soit considéré comme du racisme (ou de l'antisémitisme si il est juif). Ce serait une qualification plus qu'une discrimination, une volonté de chercher la neutralité de la justice, d'éviter les biais, seraient-ils seulement cognitifs ou affectifs.
A force de dire les juifs par-ci, les juifs par-là, il ne faudra pas que Bricmont s'étonne qu'on se pose des questions sur son état d'esprit mais il va bien falloir prendre en compte les appartenances communautaires si elles deviennent de vrais clivages dans la société, si un musulman se met à penser qu'il doit être sympa avec les musulmans, un chrétien avec les chrétiens, un "noir" avec un "noir", un "gaulois" avec un "gaulois" etc.
Typiquement, et même si c'est en faveur du F.N., peut-on considérer que le jugement du tribunal de Cayenne dans l'affaire de Taubira caricaturée est de la justice neutre ? Et que faut-il penser de l'instrumentalisation du Conseil d'Etat pour interdire les spectacles de Dieudonné ? Peut-on aussi nier que les plus ou moins extrémistes pro-israéliens se soutiennent de Ulcan à Maître Goldnadel en passant par Jonathan Simon Selem ou Meyer Habib ?
Donc bon, on entend un peu partout des plaintes communautaires et Bricmont me semble juste un symptôme d'une évolution communautariste des mentalités. Son discours plaira à certains qui pensent déjà comme lui, et je crois qu'il faudrait s'interroger sérieusement sur ce qu'impliquerait une communautarisation par rapport à notre Droit, ne pas esquiver la possibilité qu'on doive mettre des garde-fous pour assurer la neutralité des tribunaux. Un Bricmont qui demande qu'on lui définisse le terme "antisémitisme" montre assez son incompétence sur le sujet, mais il n'empêche que notre Droit n'est pas forcément fait pour résister à des instrumentalisations communautaires, on n'a pas 3 siècles de communautarisme derrière nous comme les Etats-Unis.
Pour rappel, une juge du procès Trayvon Martin s'est récusée elle-même à la demande de la défense sur le motif que son mari était expert judiciaire sur CNN. Est-il seulement possible en France de demander à un juge de se récuser ?
Bricmont, comme l'extrême droite, est parfaitement essentialiste quand il dénie la possibilité à un juif (ou à un musulman, un chrétien...) de pouvoir juger en toute objectivité un problème qui concernerait sa "communauté" (avec mille guillemets car ça reste à prouver que les "communautés" existent encore vraiment dans nos sociétés atomisées). Cette idéologie de l'identité raciale ou spirituelle dont l'individu ne peut pas s'extirper ne devrait plus avoir droit au chapitre dans un débat sérieux.
Ce qui rend la chose presque drôle, c'est que Bricmont n'a jamais l'air de se demander si ses propres opinions concernant la puissance israëlienne, le poids de l'Amérique, bref l'attirail habituel, ne sont pas elles aussi des freins à l'objectivité quand il parle de cas comme Dieudonné ! En somme, le "sang" nous ferait forcément pencher dans une direction, par contre l'opinion géopolitique ne biaiserait jamais nos jugements concernant la "liberté d'expression". On croit rêver.
Il est vrai que c'était, de mémoire, A. klasrfeld qui appelait à la manifestation....C'est donc vrai qu'on ne peut absolument pas se questionner....Impossible en effet que dans ce sérail,on puisse choisir un juge(capable de déjuger un confrére) !!!!
Je ne suis pas Dieudonniste,je me contrefous de ses pitreries,mais qu'on se serve de la justice à sa guise pour le faire taire,il ya un pas!
Alors Mr Schneiderman vos indignations décontextualisées.......!!!!!
On peut ajouter que, en matière de liberté d'expression, Bricmont n'a franchement pas à se plaindre: Egalité et Réconcilitaion lui ouvre régulièrement ses colonnes, comme ici en août dernier: http://www.egaliteetreconciliation.fr/Entretien-avec-Jean-Bricmont-sur-l-actualite-internationale-et-la-liberte-d-expression-27808.html
Dans ce contexte était-il vraiment nécessaire qu'HS en rajoute une louche sur la "liberté d'expression"?
Sans arrêt, dans l'émission, elle dit qu'elle ne sait pas, qu'elle n'est pas assez informée (par exemple : elle n'a pas regardé la dernière vidéo de Dieudonné). Dans ce cas-là, peut-être ne fallait-il pas interviewer ce personnage, connu pour être un manipulateur.
Je suis pour la liberté d'expression, pour que Jean Bricmont (et Soral, et Dieudonné, et même Faurisson) ait le droit de s'exprimer, mais cela doit se faire dans un cadre "contextualisé", par exemple dans un débat équitable ou alors face à un intervieweur calé et informé, sans quoi je ne vois pas bien ce que cela apporte.
Je pense que c'était un exercice très risqué, mais il me semble qu'il n'a pas été assez préparé et travaillé.
Que dirait-on si une personne d'origine musulmane décidait seule dans un procès ayant à voir avec les caricatures du prophète ?
...
Que dirait-on si une personne d'origine catholique seule décidait dans des procès ayant à voir avec des spectables dits christianophobes ou sur la question du mariage pour tous ?
Ces questionnements ne paressent-ils pas islamophobes (ou christianophobes) à DS ?? Ils ne sont pourtant que des transpositions dans un autre contexte de la citation :
Est-ce que c'est antisémite, demande Bricmont, de se poser la question, de comment se fait-il, qu'une personne, peut-être parfaitement neutre, etc., d'origine juive, prend seule la décision d'annuler le spectacle de Dieudonné hier au Conseil d'État ?
Ces transpositions sont d'ailleurs typiques dans les écrits de Noam Chomsky (dont Jean Bricmont est un fervent défenseur).
Les mystères de la domination de l'affect sur la raison ? Ce n'est jamais bon d'être juge et partie.
Faux , Maja le fait dés le début de la vidéo. Vos lecteurs/téléspectateurs ont un cerveau ... La présentation de Maja incitera sans doute les personnes qui ne connaissent pas Bricmont à aller rechercher plus d'informations sur le web ...
Pour ma part , j'ai trouvé l'entretien interessant .
[quote=Vous l'aurez compris : cette émission m'a mis en colère.]
Moi c'est votre billet qui me met en colère ... comme quoi !
En effet, il n'en est pas à son coup d'essai sur ce type de questions.
http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?5,1351648,1353399#msg-1353399.
Maintenant, il va falloir que je visionne cet entretien, joli coup de pub.