145
Commentaires

Charlie Hebdo : il y a dix ans, sur le plateau d'ASI...

Commentaires préférés des abonnés

Pas encore vu l’émission, et n’ayant jamais été Charlie, pas sûr que je la regarde.

Mais je suis tombé sur un extrait du prochain livre d’un repenti, un certain Daniel Schneidermann , extrait publié par Orient XXI .

Ce que dit le regretté Cavanna, déjà(...)

Trop modeste pour le signaler lui même, Daniel Schneidermann sort un bouquin sur les dérives de Charlie depuis sa prise en main par l'immonde Val.

Les bonnes feuilles sont à lire sur le site d'OrientXXI.

 

   

(...)
Approuvé 8 fois
(...)

Derniers commentaires

Allez, un peu de pub pour mes amis de Charlie :
Cette semaine, un numéro spécial de 32 pages !

Rappelons que Cabu était l'auteur de la très célèbre Une caricaturant Mahomet catastrophé d'être aimé par des cons. Il avait également dessiné un barbu enturbané présentant les candidates emburqées à l'élection de "Miss sac à patates".
Une cible idéale pour les escrocs de l'islamophobie, selon la formule de Charb, ces faussaires pour lesquels cette incrimination dérive souvent vers l'accusation, bien plus grave, de racisme.
Si on applique leurs critères dévoyés, qu'on se réfère à leurs stupides amalgames rangeant dans un même sac musulman et intégriste, ce satiriste emblématique, admiré par certain(e)s à une époque où railler et ridiculiser les bigots était monnaie courante, serait devenu un méchant raciste.

L'inanité de ces raisonnements n'est plus à démontrer, mais leur danger est qu'ils participent au recul de la liberté d'expression imposé au nom d'un prétendu respect des religions, y compris dans ce qu'elles ont de plus archaïques et liberticides.

"Faut pas s'arrêter de rire"


Et de la mort de Le Pen, on peut rire? Ou c'est indécent de "danser sur un cadavre"?

Cette expression, cet usage du verbe être, est profondément stupide à la base. Même aucun des membres de Charlie n'était ni n'est Charlie. Le Charlie, comme tout collectif à drapeau, organisation, nation, groupuscule, n'est que la vague somme (pondérée par les différentiels de pouvoir) des membres qui le constituent à un moment donné. Mais "n'est" aucun de ces éléments constitutifs. Charlie n'était pas Cabu, ni Cavanna. Cavanna ni Cabu n'étaient Charlie. Encore moins les lecteurices qui le lisaient pour des raisons variées. Encore moins les gens qui ont défilé.


Et défiler n'était pas nécessairement prétendre être Charlie (quelle que soit le sens arbitraire de cette identité pour qui le prétend). Ça pouvait être une solidarité avec le journal à un moment donné, dans une adversité donnée. Ça pouvait, surtout, surtout, être solidaire de certains individus spécifiques.


Plus que Charlie, "être" Cavanna, "être" Cabu, sauf l'obscénité du verbe, plus flagrante quand on va dans cet individuel.

consatations: sur Canal Plus le 8 janvier 2015,que des hommes,sauf une Ma

Si charlie n’est pas raciste anti arabe  , il doit y avoir des unes sur le génocide à Gaza …Non ? Doit bien y avoir une une bien sentie sur les viols jusqu’à la mort de détenues palestiniennes ? Non?  Ils manquent d’inspiration par moment hein , non ? Pauvres charlots !

Le 8 Janvier 2015, la policière Clarissa Jean-Philippe était assassinée d'une balle dans le dos, à Montrouge, par le terroriste islamiste Amedy Coulibaly. Elle avait 26 ans.

Je ne connaissais pas cet écrivain, Aurélien Bellanger, qui a l'air de partager les convictions de DS vis à vis de Charlie Hebdo. On notera la perversité du Figaro qui, en ne donnant pas la réponse de Bellanger à La question de Laure Adler ("ce n'était peut-être pas une raison pour aller les assassiner, Aurélien"), laisse entendre qu'il approuve l'assassinat de l'équipe de Charlie Hebdo.

J'ai pleuré Cabu, Wolinski, comme j'avais pleuré Reiser précédemment. Mais comment le dire dans ce contexte?


J'ai ressenti très violemment à cette époque que soit on "était" Charlie, soit on approuvait les terroristes. On n'avait clairement pas le droit de refuser "d'être" Charlie. Et ce droit nous était refusé par ceux-là même qui revendiquaient leur liberté d'expression. 


Pour clarifier: j'ai été, des années durant, une fidèle et enthousiaste lectrice de Hara Kiri, qui a été censuré pour avoir osé mettre en balance la mort d'un VIP et celle d'une centaine de jeunes dans une discothèque, victimes non du terrorisme mais de la rapacité des patrons de la boite (sorties de secours bloquées pour empêcher les fraudes)  et de la négligence de ceux qui étaient censés veiller sur leur sécurité. 


J'ai lu Charlie dans les débuts, je m'en suis distanciée progressivement sans bien savoir pourquoi, je le sais aujourd'hui: un mélange assez gluant de haine du sexe, vu seulement sous l'angle de la violence vengeresse, et d'anti -féminisme. Héritée de Reiser, sans doute, mais chez Reiser c'était... autre chose.


Après l'attentat, l'idée "d'être" Charlie me répugnait, mais me considérer alors comme complice des terroristes était une violence intolérable. J'ai souvent préféré me taire, genre "on ne peut plus rien dire".

Moi qui n'ai jamais « été » Charlie, ce qui m'a valu de me faire insulter...


(découvert sur le tard et, de ce que j'en ai lu, je n'apprécie pas leur humour ni leurs dérives sexistes et racistes sans pour autant leur avoir jamais souhaité de mourir dans la souffrance et la terreur)


J'ai trouvé cette époque absolument terrifiante.


Tous ces gens vibrant à l'unisson dans une espèce de douleur mutuellement alimentée qui montait crescendo,  parfois même sans avoir jamais lu le journal ni investi affectivement la rédaction avant...

Franchement, je m'attendais quasiment à en voir à genoux dans la rue à se griffer le visage.

D'un côté, j'ai trouvé ça très questionnant sur ce que ça disait de notre société, de ses besoins (du collectif, de l'émotion).

De l'autre, j'ai guetté avec beaucoup d'inquiétude l'apparition d'une figure ou d'un mouvement qui arriverait à s'en emparer pour canaliser ce potentiel dans une certaine direction.

Aujourd'hui encore, j'ai la conviction qu'on est passé vraiment très près d'une série de lynchages.

Reste à comprendre pourquoi les 146 morts du Cinq-Sept, à Saint Laurent du Pont, le 1er novembre 1970, n'ont suscité ni autant d'émotion, ni autant de commémorations. 


Et même pourquoi Hara Kiri, en tentant à sa manière d'interroger ce déséquilibre (Bal tragique à Colombey) s'est fait censurer au point de devoir changer de nom pour survivre.

Pour l'incendie de 1970, selon l'article de WP l'émotion a été là. Vous (qui l'avez peut-être vécu personnellement), vous trouvez que non ?

Les commémorations, c'est une autre question (notamment politicienne) et la vôtre m'amène à me demander si on pourrait éventuellement avoir pris l'habitude de faire œuvre de mémoire non pas pour les victimes mais contre ce qui les a provoquées ? (nécessitant à la fois des responsables à désigner et la motivation à les prendre pour cible)


Alors attention, je ne dis pas que c'est ça. En 1970 les mentalités étaient différentes, de même que la circulation de l'information.

Par contre c'est une piste de réflexion que je vais garder dans un coin de ma tête pour la confronter à la réalité quand l'occasion s'en présentera.


Plus généralement, je pense qu'il serait grand temps d'utiliser cette réflexivité dont on se gargarise tant aux dépens des autres espèces animales.

On dit souvent que l'émotion décroît suivant un certain nombre de paramètres, notamment la distance avec la ou les victimes. Et que c'est ce qui expliquerait qu'un mort en France émotionne plus que 200 au Nigeria (et pas un processus de différenciation sociale et de hiérarchisation des vies – on ne mange pas de ce pain-là, nous...).

C'est vrai que notre cerveau est tatillon et plein de petites manies mais ce n'est plus très nouveau et aujourd'hui on a des idées assez précises sur notre fonctionnement mental et ses aléas.

Et avec la mondialisation et internet qui réduisent les distances, on peut se trouver plus de points communs avec des personnes vivant à l'autre bout de la planète qu'avec notre voisinage direct.

Alors peut-être serait-il temps de s'interroger sur nos représentations de « l'autre » et de « nous mêmes » (et qui appartient à notre cercle) ?


Pour en revenir à Charlie Hebdo, je voudrais juste ajouter que nous sommes vulnérables. Il faut absolument qu'on en ait conscience sinon ce sera notre perte.

L'empathie est un formidable outil de fonctionnement collectif mais c'est aussi très instrumentalisable, et il y en a un paquet à attendre une occasion de s'engouffrer dans la brèche. Or « ressentir de l'émotion ensemble », ça peut prendre plusieurs voies.


Je ne retrouve pas la source mais je n'ai jamais oublié le témoignage d'un journaliste (anglais ?) qui racontait avoir assisté à un discours d'Hitler devant une foule nombreuse et comment il s'était senti emporté au point de devoir sortir pour retrouver ses esprits.


Avec la massification de l'information et les phénomènes de contagion émotionnelle via les réseaux sociaux, nous sommes tous les jours dans un stade en train de vibrer ensemble.


(et voilà, encore un pavé ^^’)

"faire œuvre de mémoire non pas pour les victimes mais contre ce qui les a provoquées ?"


Lutter "contre" ce qui les a provoquées a deux faces opposées: s'acharner contre un coupable, éventuellement pour "chauffer la salle", ou démonter les causes pour éviter la reproduction. 


Comme vous le notez plus bas, à propos d'un discours efficace de Hitler, nous pouvons tous nous laisser prendre à cette chauffe émotionnelle. Vigilance. La chauffe de l'anti-terrorisme est (aussi) programmée pour déborder sur les musulmans, puis sur ceux qui en ont "l'apparence", puis sur tous les plus ou moins exotiques, sur les étrangers, sur les français "de papier", sur les français depuis trois générations mais "issus de migrants", on s'arrête où? 


Ça déborde même sur des termes comme "écoterroristes", ya pas de limites. 


Et du coup, on oublie les causes. C'était l'objectif.

Et la bio de Le Pen est là pour nous rappeler que les juifs ne perdent rien pour attendre, l'antisémitisme à l'ancienne n'attend qu'une occasion pour revenir (vraiment) en force.

absolument pas, je n'y crois pas une seconde. la fi étant" le parti antisémite" , je ne vois pas d’où vient le danger.  

si tu veux je ne vois pas comment , marine Zemmour marion marechal pourrait proposer le debut du debut d'une politique ant-juive sans se suicider politiquement illico, ça depuis la shoah, et pour des sciecles. La culp

culpabilité oblige. 


autre façon d'articuler le même argument: si le discours soit disant antisémite de Mélenchon engendre de telles levé de bouclier, comment penses tu que puisses s'installer un nouveau Drumond et Maurras (soral?) .



Tu manques de confiance: les capacités contorsionnistes de ces trois protagonistes sont infinies. Sans compter qu'il y a aussi tous les groupuscules de l'ombre, pas si à l'ombre que ça depuis qu'ils ont eu besoin de figurants pour les législatives. 


L'antisémitisme de tous ces gens là est sous forme de racines ou de graines, attendant des jours meilleurs. Je veux bien parier qu'il se pense (voire se dit) tout bas en attendant de pouvoir se manifester tout haut.

moi je parle pas de ces trois la, mais du contexte pour que ces trois là arrivent au pouvoir avec un programme anti-semite. 

pour comparer.

Drumond, la france juive, best seller fin 19em.    réédite 200 fois jusqu’en 14. ne pourrait même pas etre edité. officielement

enfin dans son site de faf,  sorale l'a reedité , combien s'en est il vendu? 


je ne comprends pas sur quoi fonde cette idée de revoir émerger un programe politiqua antisémite en France.

« on s'arrête où? »


On ne s'arrête pas.

Une division totale et absolue, c'est l'assurance d'éviter toute contestation efficace.

(je sais que la question était rhétorique mais comme ça, c'est dit)


« Et du coup, on oublie les causes. C'était l'objectif. »


En effet, et je pense que nous savons à quoi nous en tenir quant aux intentions et motivations de ceux qui supposément nous représentent.


Sur les causes et les explications, je me permets de partager cet article de Politis avec une source inattendue : en 2005, une note des RG alertait sur les motivations sociales des émeutiers.

(d'après l'article, ça aurait coûté sa place au directeur)

Très bonne intervention de Didier Porte dans la première vidéo à partir de 38'50" à laquelle la commémoration d'aujourd'hui ne répond toujours pas. 

Le pouvoir ne soigne pas la cause de l'évènement criminel.  Il l'entretient et l'aggrave.

Je ne lis plus Charlie et beaucoup ont cessé de le lire bien plus tôt que moi, à partir du moment où Val en pris la direction.

Val a imposé un style qui n'avait plus rien à voir avec l'esprit de Hara Kiri, dont Charlie fut la reprise sous un autre titre.

Ce n'est pas le seul média à qui Val a fait virer casaque.

Ce n'est pas non plus le seul média à ne plus être que le pâle reflet de ce qu'il fut.

C'est inimaginable ce qu'on peut faire avec ces générateurs d'images IA !



Avec Alain Korkos, Judith Bernard, Jean-Marc Manach et Didier Porte.


Nostalgie !

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Jean Marie Le Pen est mort. 

Mais ses idées nauséabondes bien vivantes 

à propos de Luz, "Catharsis" n'est pas très bon, c'est rédigé et dessiné dans l'urgence, à des fins de catharsis personnelles justement

je préfère "Indélébile" ou il revient quelques années plus tard plus posément sur ses années Charlie à lui, c'est excellent.


ne pas confondre être et avoir été, à titre perso je ne confond pas Charlie des années 90, et tout début 2000 (pas l'âge d'avoir connu celui des année 70) à ce qu'il est lentement devenu aujourd'hui, d'ailleurs cela fait des années que j'en ai plus ouvert un numéro, et ce, d'autent plus que maintenant, comme la presse généraliste, il insulte ma famille politique


Bonjour, ce serait possible de rendre ces 2 émissions telechargeables ?

que devient Didier Porte ?

Grosse pensée à nos morts du 7 janvier 2015, tués à cause de la connerie. Charb, Cabu, Wolinski, Bernard Maris,  Amhed Merabet, Clarissa Jean-Philippe etc...

La chronique de Charline Vanhoenacker, ce matin,  était remarquable de finesse,  évoquant l'humour fait après l'attentat,  qu'li ne serait plus possible de refaire aujourd'hui,  ses copains ayant été remerciés par Inter ... certainement pour cause de liberté d'expression !!!

Merci pour un lien éventuel :))

Pas encore vu l’émission, et n’ayant jamais été Charlie, pas sûr que je la regarde.

Mais je suis tombé sur un extrait du prochain livre d’un repenti, un certain Daniel Schneidermann , extrait publié par Orient XXI .

Ce que dit le regretté Cavanna, déjà malade ?, à propos du Charlie de l’ignoble Val, est très émouvant :

J’y ai cru. Les années fastes étaient revenues. Les gens étaient là, sauf les morts : Fournier, Reiser, puis Gébé. Choron avait refusé. Delfeil de Ton aussi. Je n’ai rien vu. Je n’ai pas vu le ver dans le fruit. Je n’ai pas vu que notre journal était devenu un marchepied pour ambitieux visant très haut. Quand Val vira Siné pour “antisémitisme”, je n’ai pas vu que c’était là le coup d’envoi d’une manœuvre minutieusement orchestrée qui, se déroulant suivant le plan prévu, devait amener Val dans les parages du pouvoir…

Et dans les débats internes :

mes interventions ne rencontraient que nez baissés et regards fuyants. Cabu est allé jusqu’à m’accuser de tuer le journal. Après cinquante ans de travail commun en toute identité de vues, de durs combats, d’amitié profonde — ou que je croyais telle


La suite , avant le bouquin en librairie :


Trop modeste pour le signaler lui même, Daniel Schneidermann sort un bouquin sur les dérives de Charlie depuis sa prise en main par l'immonde Val.

Les bonnes feuilles sont à lire sur le site d'OrientXXI.

 

   

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.