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"Hors-Série", Judith Godrèche et... "Arrêt sur images"

Depuis une semaine, l’actrice et réalisatrice Judith Godrèche critique, sur son compte Instagram, une émission de notre filiale "Hors-Série", consacrée au film de Bernardo Bertolucci, "Le Dernier Tango à Paris". "Arrêt sur images" a été mentionné à plusieurs reprises dans cette polémique. L'occasion de repréciser ici les liens exacts qui nous unissent à "Hors-Série".

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Pour ma part je trouve tout à fait normal qu'ASI n'interfère pas dans ce que fait Hors Série. On ne peut pas critiquer Bolloré qui fourre son nez dans les rédactions des médias qu'il possède et vouloir faire de même. On peut se réjouir au contraire q(...)

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Non, l’extrait n’est pas vraiment sorti de son contexte. L’émission complète est un malaise permanent. Les Dans le film sont bien trop souvent des éloges des pires réalisateurs et acteurs. L’émission précédente était sur Depardieu et était très compl(...)

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Trois femmes ont témoigné à l’Assemblée nationale, accusant l’humoriste Yassine Belattar, de comportements abusifs, violences, et intimidations. Les récits évoquent des agressions sexuelles, un climat de terreur et des menaces de mort, pour faire taire les dénonciations. En 2019, Belattar, avait déjà été entendu par la police, à la suite d’une plainte pour menaces de mort déposée par Bruno Gaccio. De nombreux témoignages, recueillis, l’accusaient de comportements inappropriés dans un cadre professionnel ou para-professionnel.

Rien à voir (j'espère), mais Lynch.


Je le voulais vivant plus longtemps. Avec plus de choses.


Les autres que lui sont si souvent interchangeables.

Les échanges sont tendus aussi sur la partie commentaires de Hors Série sur la dite émission - que je n'ai toujours pas regardée (elle dure 2 heures...) comme j'imagine la plupart des forumeurs


Je vous transmets l'un des derniers émis par une abonnée du site suite à une controverse avec une abonnée choquée qui annonce son désabonnement suite à l'émission (la réponse d'un des administrateurs du site faite là-dessus est un peu choquante, je trouve, mais bon...)


On ne peut pas dire qu'affirmer que l'émission et ses concepteurs/animateurs font l'apologie du viol relève de l'analyse de film. Or vous n'avez basé votre premier commentaire sur aucun élément concret. Une seule remarque, de JF Rauger, prêtait vaguement à confusion, lorsqu'il a demandé si on pouvait faire des films sans violer les acteurs, mais
1) il parlait évidemment de viol symbolique (violer l'intimité, la psyché des acteurs, ce que Brando aussi dit avoir subi pendant le tournage) et
2) Murielle Joudet a tiqué en entendant cette interrogation (qui était, je le répète, une interrogation et non une affirmation et encore moins un éloge).
Personne ne dit à aucun moment que ce que Bertolucci a fait à Schneider était louable. Et il est souligné que Schneider a non seulement souffert pendant le tournage, mais encore elle a subi à la sortie du film la misogynie crasse et le puritanisme de toute la société de l'époque.
Votre accusation était brutale, elle s'avère largement injustifiée. Quelle réponse attendiez-vous ?

Réjouissez-vous cependant, Judith Bernard et Murielle Joudet vous auront au moins répondu. Moi cela fait une demi-douzaine de fois que j'envoie un commentaire, franchement enthousiaste, ou pour corriger une erreur ou encore apporter un autre angle de lecture. Je le fais toujours de façon posée, bienveillante et etayée, et pourtant jamais je n'ai eu droit à la moindre réponse d'aucun des membres de Hors série.

Il faut croire qu'ici comme à peu près partout ailleurs, la polemique fait davantage réagir que le plaisir de penser ensemble, sans hiérarchie entre les rôles et les fonctions.

C'est dommage car il me semble qu'il y avait moyen d'avancer sur ces sujets compliqués, de réfléchir notamment aux métiers du cinéma. Pour ma part je pense que Bertolucci a exercé une domination sur ses acteurs (et plus particulièrement son actrice) précisément parce qu'il ne les pas suffisamment DIRIGÉS, parce qu'il ne les a pas considérés comme de véritables travailleurs à qui l'on doit des consignes claires et des conditions de travail satisfaisantes. Ça c'est un premier point. Mais surtout que le film, dans sa facture même, en tant qu'oeuvre d'art et non plus support politique, en pâtit. C'est ce que j'esquissais dans mon commentaire. Je continuerai donc à discuter avec moi-même et on en restera collectivement à la polémique.

Bien à vous toutes.

Par Maud Assila, le 06/12/2024 à 06h29 ( modifié le 06/12/2024 à 07h15 )

J’ai longtemps été abonné à Hors Série, et je continue de visiter le site. Moi-même plutôt cinéphile et fréquentant régulièrement la Cinémathèque française, j’étais notamment assez intéressé par les émissions de Murielle Joudet… jusqu’à me lasser de ses entretiens un peu trop complices avec l’un des vieux mâles blancs du boys band de ladite CF et pour leur monomanie des films classiques hollywoodiens (que j‘apprécie pour ma part, mais SVP, de l’air ! ouvrez les frontières… géographiques, mais aussi de genre). C’est d’autant plus regrettable que Joudet autrice est bien moins conventionnelle.

Robin Andraca, ASI, quelqu'un... Pourriez-vous répondre aux questions d'ordre éthique que vous posent plusieurs commentaires sur votre soutien financier et logistique, via votre "filiale", à une émission manifestement habituée à se positionner du côté des auteurs de VSS dans le cinéma (Depardieu, Breillat,...) et ayant une forte connivence avec la direction toxique de la Cinémathèque ?

Une part de l'argent de vos abonnés sert-il à ce soutien ?

Et, Robin Andraca, comment faut-il intrepréter le fait que vous repreniez à votre compte, sans guillemets ni distance, l'argument allégué par la Cinémathèque pour annuler la projection du Dernier Tango à Paris : "des raisons de sécurité" ? Criminaliser quelques manifestantes pacifistes, généralement vite entourées de CRS (on peut compter sur Bonnaud pour cela, vu sa haine des féministes), les présenter comme des dangers publics, est-ce vraiment le rôle d'ASI ?

Merci de répondre.


Rien ne justifie le harcèlement de qui que se soit.


Par contre, Murielle Joudet, faut pas la confondre avec autre chose qu'une critique du sérail qui a défoncé le livre de Geneviève Sellier (analyste dans l'excellent post-pop) parce qu'il ne faudrait surtout pas se remettre en question dans ce petit milieu pas toujours très ragoutant de la cinéphilie professionnelle  (je le sais, je l'ai un peu fréquenté de loin, ah ça y avait du monde pour signer des tribunes pour défendre Jean-Claude Brisseau). Murielle Joudet qui a sorti un livre d'entretien avec Catherine Breillat, accusée par Caroline Ducey d'avoir littéralement organisé son viol durant le tournage de Romance (film complètement naze par ailleurs mais porté au nues, comme l'ensemble de l'oeuvre de Breillat, par la critique), la même Breillat qui mettait une lumière amourachée sur l'acteur de porno Rocco Siffredi, connu dans le milieu comme étant particulièrement violent. 


Donc voilà, y a pas le méchant Rauger et la gentille Joudet. Ce sont deux chiens de garde d'une vieille cinéphilie moisie, dans laquelle on peut débattre sans sourciller de question comme "Peut on faire un bon film sans violer ses acteurs". La fantasmagorie claquée de l'artiste romantique et torturée qu'on se trimballe depuis le 19eme, faudrait voir à la jeter à la poubelle. L'art, c'est comme le reste. C'est une production avec des conditions de production et des rapports de pouvoir. Actrice, c'est un métier (actrice porno aussi d'ailleurs, même si c'est pas le même métier). 

Je me suis parfois interrogé sur le statut juridique d'un metteur en scène par rapport à un acteur ( et plus souvent une actrice).

Est-ce que c'est le lien de subordination du salarié à l'employeur ?


Où verrait-on une maltraitance devenue banale et institutionalisée ?


Une espèce d'excuse " qui aime bien, châtie bien" ?



C'est plutôt effrayant.  Et parfois, avec la caution de la victime elle-même. 

Une référence à la diffusion récente d'une interview de Sharon Stone évoquant Paul Verhoeven pour une scène mythique de Basic Instinct. Et lui donnant raison, a posteriori, de sa violence et de sa traitrise de metteur en scène, au regard de l'efficacité du résultat obtenu.


Pas très réjouissant pour la sérénité des rapports humains.





Je suis choquée et déçue d'apprendre qu'une partie de ma modeste contribution à ASI en tant qu'abonnée sert à soutenir financièrement une émission dont le collaborateur régulier est JF Rauger, programmateur de la cinémathèque. En effet, sa programmation, ainsi que maints propos de Frédéric Bonnaud se sont illustrées depuis plusieurs années par leur sexisme violemment assumé.

Bien sûr, rien ne justifie le harcèlement que subit Muriel Joudet.

Mais je trouve l'article de Robin Andraca d'une hypocrisie crasse : on soutient, on héberge une émission sans aucunement se soucier de ses contenus ? Alors, pourquoi la soutient-on plutôt qu'une autre production, de droite par exemple ?

L'article de Politis sur les méthodes brutales et le harcèlement qu'impose JF Rauger à son équipe - F. Bonnaud n'étant pas en reste - m'a rendu le visionnage de l'émission sur Le Dernier Tango à Paris insupportable :

https://www.politis.fr/articles/2025/01/climat-deletere-et-management-toxique-la-cinematheque-francaise-en-pleine-tourmente/ 

Hors sujet (quoique...) 


Est ce que l'art lyrique n'a pas perdu de sa beauté en refusant (depuis quand, d'ailleurs?) de castrer les petits garçons à la voix d'or? (Je précise le second degré, le forum est devenu tellement réactif, dans le mauvais sens, que je risque de me faire écharper).

Murielle Joudet, journaliste-pigiste pour Hors-Série, violemment prise à partie sur les réseaux sociaux. 


c'est bien le problème de notre société actuelle; les gens se lâchent (souvent cachés derrière des pseudos) pour déverser le haine sur n'importe quel sujet.


Regardez les commentaires de la presse locale à propos d'un fais divers, de la neige etc... C'est glaçant !


Peut-on revenir en arrière... je ne sais pas ?... J e crains que non

la preservation de l'indépendance journalistique n’empêche pas la critique a posteriori. je ne m'offusquerais jamais qu'un Bollore dise qu’une emission de cnews lui plait ou encore mieux ne lui plait pas. je m'offusque du fait qu'il impose sa ligne éditoriale ou qu'il censure a priori ce qui pourrait ne pas lui plaire.


C'est par ailleurs dans le giron d'@si de critiquer les medias... ce qui  remet sur le tapis l’éternelle question de la critique des medias "amis". ce qui n'est pas un sujet facile quand on voit les reactions que provoquent les articles sur "lemediatv" ou "lediplo".


Je ne parlerais pas de médias "amis", mais plutôt de médias qui visent le même cœur de cible. C'est ce qui fait la difficulté vu que les clients sont pour partie les mêmes et donc les critiques peuvent entrainer des fâcheries.
En ce qui concerne les médias pour le coup "amis" (je pense à Médiapart) on évite de trouver matière à critique.

Merci pour votre commentaire, qui me semble cependant appeler une réponse, ne serait-ce que pour les asinautes de plus fraîche date que vous : ayant personnellement écrit des articles critiques envers Mediapart en 2020 et en 2023, ainsi que supervisé un autre article peu suspect de sympathie envers le même site en 2023, je ne partage pas votre point de vue sur le fait qu'ASI éviterait "de trouver matière à critique" le concernant. Bonne journée !

Vous êtes un rebelle.

Je me permets ce commentaire en tant que coactionnaire : nous en avons débattu dans la rédaction. In fine, il nous a semblé qu'exercer ici une analyse critique du contenu de notre propre filiale revenait bien à exercer une pression éditoriale, aussi indirecte soit-elle, et qu'elle soit positive ou négative d'ailleurs. Vous donnez l'exemple de Bolloré,  il fut évoqué, nous sommes parvenus à une conclusion inverse de la vôtre. Hors-Série est donc bien un cas particulier pour ASI.

@Loris, d'accord, mais ASI aurait aussi le droit (je dirais même le devoir!) d'avoir des garde-fous contre les contenus qui promeuvent le sexisme, tout comme ceux qui promeuvent le racisme, l'homophobie, etc. Selon de nombreux commentaires que je lis ici, sans avoir le temps ni l'envie de me farcir les "Hors-Série", on dirait bien que ce média produise de tels contenus. Ce n'est pas très surprenant sachant que, dès ses débuts, ce média penchait vers le confusionnisme (ce qui est d'ailleurs une raison importante de sa scission d'ASI, selon mes souvenirs de l'époque).


Sachant qu'ASI a des problèmes financiers réguliers et fait régulièrement appel à ses abonnés pour des contributions supplémentaires, est-ce vraiment utile, pertinent, souhaitable de continuer à financer Hors-Série? Est-ce qu'on a besoin de ce média (qui penche donc à droite) dans un paysage médiatique déjà dominé par la droite? Est-ce le rôle d'un média de gauche (ASI) de financer un média tel que Hors-Série?

Ce serait bien que vous vous posiez ces questions entre co-actionnaires. Mais de mon côté la réponse à ces questions est assez claire: non.


Ce n'est pas une question d'effectuer un contrôle éditorial. C'est une question de garantir la protection des minorités politiques et de la démocratie, en ne finançant pas la diffusion de contenus sexistes et promouvant le viol.

L'un des problèmes de cette controverse, c'est bien que tout le monde (moi y compris) a son avis sur le contenu d'émission qu'il n'a pas regardé (parce qu'on connaît d'où parle Rouger, Godrèche ou Joudet...

Je n'ai eu le temps que de parcourir les commentaires sur le site de Hors Série, et je trouve des expressions un peu plus nuancées que "Hors série promeut des valeurs de droite" (ce que je trouve hallucinant, encore une fois, pour regarder par contre régulièrement les émissions proposées par Salim Derkaoui ou Manuel Cervera-Marzal (que j'ai vite baptisé Cerveza dans un commentaire hâtif et rédigé même pas sous l'emprise de la boisson...). 


Le shit-storm actuel (qui à mon avis vise plutôt Rouger, par rapport aux polémiques à mon sens bienvenues sur le rapport de son institution aux VSS dans le cinéma) conduit à des raisonnements assez rapides et lapidaires.


Pour le coup, je trouve sur Hors Série de nombreux entretiens que je ne vois pas ailleurs (par exemple, la dernière invitation du prof de Science politique de Rennes Christian Le Bart, celle avec l'anthropologue Christophe Darmangeat...), et qui attisent ma curiosité. Certains invités ne sont pas convaincants, et alors ? 


J'aimerai bien que Robin Andraca précise le lien financier, puisqu'il a l'air d'agiter le forum, et explique en quoi il consiste actuellement dans les bilans. 



Oui, j'ai été un peu vite sur la qualification politique de Hors-Série (et toujours impossible de modifier ses commentaires ici...). En regardant la liste des émissions hier, les émissions du côté politique et scientifique ne semblent pas (du tout) relever de la droite. Mais je pense qu'il faut quand même traiter du problème de l'émission "Dans le Film" qui, de ce que j'en lis ici, a un traitement réactionnaire des thématiques du consentement et des mobilisations féministes.

Sans tomber dans un contrôle éditorial trop policier, une charte de valeurs de gauche à respecter, sur laquelle les responsables des émissions de HS s'engageraient me paraitrait quand même intéressant, si ASI contribue financièrement - et donc les abonné.es d'ASI contribuent financièrement aussi.


Tout à fait d'accord qu'il faut préciser le lien financier, parce que là on ne sait pas trop de quoi on parle.


Ben vous auriez peut être dû aller regarder les principaux invités de hors Série avant de les déclarer de droite. Parce que là vous me semblez un petit peu à coté de la plaque.


Ou alors la droite vient de virer anticapitaliste, mariste et décoloniale et on ne me l'a pas dit? On me dit jamais rien à moi...

Oh désolé, ce poste est parti pendant que vous faisiez votre réponse Kadiz...

N'ayant pas participé au débat dont parle Loris, j'exprime ici mon désaccord. Je crois que notre liberté de critique et d'enquête doit être totale, y compris à l'égard de Hors-Série, notre filiale, elle-même totalement indépendante rédactionnellement, et tant mieux. 


En l'occurence, averti par le buzz sur Instagram, j'ai regardé cette émission, que j'ai trouvée...aussi hardie sur la question que peuvent se le permettre deux éminents représentants de la Cinéphilie Française, qui reviennent de loin sur les questions des VSS.  A cellezetceux à qui cette émission donne des boutons, je conseille vivement de regarder nos émissions PostPop, notamment la dernière, sur un sujet approchant, avec Geneviève Sellier et Rafik Djoumi qui, me semble-t-il, n'est pas exactement de la même tonalité. Vive le pluralisme !

https://www.mediapart.fr/journal/france/160125/l-assemblee-le-mea-culpa-peu-convaincant-des-hommes-de-la-cinematheque

Waouh ! La Cinéphilie Française : cocorico ! Avec des majuscules et des éminences à la papa. il faut s'incliner ? Je ne vois pas trop ce que c'est, sinon une notion un peu rance.


Et JF Rauger apparaît surtout comme un représentant du vieux monde, accroché à son  poste depuis plus de 30 ans, aveugle aux changements opérés grâce à MeToo dans notre regard sur le cinéma, manageant ses équipes à coups de hurlements et de brimades.


Oui, vos émissions avec Geneviève Sellier étaient super, mais je n'avais pas perçu qu'ASI et Hors Série formaient un continuum dans lequel nous étions censés trouver équilibre et pluralité.

Désolé Catherine que vous n'ayez pas perçu l'Ironie des Majuscules !

C'est justement parce que j'ai regardée le dernier postPop que je me sens aussi choquée. 

On ne tolère pas l'intolérable, c'est un principe de base qui n'a rien a voir avec le pluralisme (ni la liberté d'expression). 


 Revendiquer la neutralité ici, c'est juste ouvrir le parapluie pour éviter a ASI d'être éclaboussé. Lamentable.

Il viennent de loin, certes, mais ne sont pas arrivés très loin non plus. Mieux, l'émission, me semble un cas d'école de manipulation intellectuelle. Il devenu impossible, c'est une question de crédibilité notamment pour un JF Rauger ou une Murielle Joudet, de continuer à faire comme si  rien ne s'était passé sur ce tournage après les aveux de Bertolucci lui-mêmee n 2013, le livre de Vanessa Schneider ''Maria', le film "Maria" adapté de ce livre; meeto, etc.
 
Or, toute l' émission est une euphémisation des faits. Grosso modo, c'est un viol symbolique, y a pas mort d'homme, la preuve par Brando, qui lui-même s'est senti violé et d'ailleurs hein peut-on faire des films sans violer les acteurs, etc, etc.  Or, s'il n'ya pas eu viol, réel, cad pénétration, mais viol mimé, il y a eu réelle agression sexuelle par surprise : Brando qui se rue sur le corps de Maria Schneider, la déshabille brutalement, les cris et larmes de celle-ci, qui, comme chacune le sait maintenant, ne sont pas joués mais suscités par la violence des actes commis par Brando. Tout cela est allègrement éludé. Il est question d'humiliation, à aucun moment ce qu'on voit à l'écran n'est nommé. Pas sûr d'ailleurs que JFR et MJ connaissent les termes de la loi sur ces violences sexuelles. 
2.La thèse développée tout au long de l'émission est que, contrairement à tout ce qu' a dit MS, ca ne serait  pas le tournage du film,  qui serait responsable de sa descente aus enfers,  mais sa réception par un public puritain et matchiste... qui n' a pas compris la force de la subversion de Bertolucci! Ainsi le "grand" Bertolucci , cinéaste d'une mysoginie épouvantable par ailleurs, est absous,. La faute à l'époque,  permet de le sauver, de sauver la "géniale oeuvre" mais pas Maria Schneider.  Juste après le film, elle fait une tentative de suicide et dira clairement que son addiction à la drogue découle directement du tournage de ce film qu'elle refusra toujours de voir et dont elle ne voukut plus entendre parler. Maria Schneider a fait d'autres films, avec des réalisateurs prestigieux comme Antonioni, dont il ne sera jamais question dans cette émission
3. La grille de lecture qui confond sexisme et puritanisme  permet de transformer le Dernier Tango un culte à la libération sexuelle, à laquelle les bigots sont par définition rétifs. Or le DernierTango est un culte a Brando, à la libération sexuelle masculine, le personnage joué par MS n'existe pas comme individu désirant, donc, comme individu, elle ne fait que subir.
4. L'absence de la parole de Maria Scheider parachève le tout. Dans ces émissions de HS ,il y a toujours des inserts au montage, des extraits de film, de livres,etc. Or malgré tous les documents filmiques disponibles, rien, pas une seconde où l'on puisse entendre, voir Maria Schneider dans d'autres films apr exemple, écouter de qu'elle dit de ce tournage, de ce qu'elle y a vécu. Une cancellisation qui raconte mieux que tout au final l'opération a laquelle on assiste,  dans ce moment de haute cinéphilie. Une deuxième mort pour Maria Schneider.


 


Il y a beaucoup trop de problèmes avec la Cinémathèque ; aucune envie d'écouter ces deux personnes sur un sujet difficile. 

Que vient faire ASI dans cette galère ?

Non, l’extrait n’est pas vraiment sorti de son contexte. L’émission complète est un malaise permanent. Les Dans le film sont bien trop souvent des éloges des pires réalisateurs et acteurs. L’émission précédente était sur Depardieu et était très complaisante avec l’acteur qu’il était dans les années 70. Il y a tellement à dire sur le cinéma, mais ça parle quasiment tout le temps de la “nouvelle vague” en minimisant ses pires horreurs.

Après 8 ans, je viens de couper mon abonnement. HS s’est transformé en élitisme intellectualiste à tendance conservateur qui ne se remet plus en question.

En tant que société mère vous soutenez votre "fille" si c'est nécessaire, vous lui prêtez vos locaux, son indépendance éditoriale est entière . Parfait .                                                                                                                                                                               Ma question : que se passe-t-il si Hors Série " dérape " ? je ne dis pas que c'est le cas, mais tout peut arriver n'est-ce pas ... ( cf la récente  chronique de DS sur Charlie et Philippe Val ) ???

Désolé de le dire mais Godreche instrumentalise ce qui lui ai arrivé pour avancer sa carrière de réalisatrice. Elle le dit bien: Elle accuse le cinéma francais de ne pas forcément financer son prochain film (elle en tourne un là) parce qu'il y a omerta sur les VSS. C'est peut-être le cas mais c'est manipulateur de sous-entendre que si son prochain film n'est pas financé c'est parce que le cinéma est automatiquement du côté des prédateurs. Y'a pleins de raisons pour quoi un film n'est pas financé. Elle place ses pions et j'imagine que ça fait parti du jeu mais ça laisse un goût amer dans la bouche.

Gaffe tout de même au d’où on parle. L’idée que pour que le film soit bon il faut que l’acteur soit violé, est une idée de voyeur, ici, le programmateur/critique. elle rejoint à mon sens tout ces histoires management qui vont de la mise au placard jusqu’au harcèlement pour faire craquer un salarié ou employé et qu’il démissionne.

Employer personne pour une quelconque tâche réclame en retour du respect envers elle, voire un respect mutuel. Un travail n’a pas à démolir une personne, qu’importe l’esthétique en jeu, qu’elle soit de production comme d’art.

Total soutien à Muriel Joudet, merci d'en avoir fait de même. La pureté de la cause que l'on défend ne peut nullement justifier tout ce qui est fait en son nom.

Jean-François Rauger est le seul à blâmer dans cette affaire, les films diffusés aux heures de grande écoute à la télé montrent des séquences mettant en scène des rapports violents où le consentement n'a rien d'évident, cette expression artistique est-elle défendable en vue de l'éducation des jeunes? ne pas les sensibiliser sur le problème ne serait-il pas hypocrite? les victimes de l'abbé Pierre doivent-elles dénoncer ce qu'elle ont subit malgré le décès de leur agresseur? n'est-ce pas pédagogique? Judith et ses consœurs ont du pain sur la planche avant une prise de conscience de la société, sachant qu'il y aura toujours des partisans de l'autorité, de inégalité, de la violence et la misogynie, la haine!

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