"Non, le CNRS n'a pas chauffé les journalistes !"
Contrairement à tout ce que l'on croyait savoir, certaines particules, les neutrinos, iraient plus vite que la lumière. Vous avez certainement vu passer cette nouvelle, agrémentée de quelques portraits d'Albert Einstein… Mais quelle est la portée exacte de ces informations, quelles sont les implications de cette découverte? Est-elle aussi considérable qu'on le dit ? Et à propos d'Einstein, cette découverte remet-elle en cause la théorie de la relativité ? Logique médiatique contre logique scientifique... Pour la première fois, nous allons nous arrêter sur le rapport entre scientifiques et journalistes.
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Derniers commentaires
Comme indiqué dans les messages précédent, l'erreur provenait d'un mauvais branchement d'un câble de synchronisation optique.
mauvaise connexion entre un GPS et un ordinateur... c'est beau la science !
Juste une petite note (j'avoue, je n'ai pas lu les autres posts...): lorsque l'annonce est arrivée, beaucoup de mes amis dans leurs labos étaient eux aussi très enthousiastes. Personnellement, la première question qui m'est venue à l'esprit fut "où est l'erreur de manip?" En en discutant (le lendemain ou sur-lendemain) avec mes amis, on s'est tous trouvés sceptiques sur les résultats. Je trouvais juste intéressant de penser que les "scientifiques" (ou les "physiciens" comme on aime à nous appeler) s'émerveillent comme tout le monde. La seule petite différence est qu'ensuite, de part notre formation, nous passons plus rapidement au mode "discussion des résultats".
Je sais, ça n'apporte rien mais j'avais juste envie de vous faire partager mon idée. Encore bravo d'avoir poser la question. Peut-être pourra-t-on voir un peu plus d'émissions sur le traitement médiatique des informations scientifiques (genre, la NASA qui a chaque période de renouvellement de budget trouve LA "découverte" ;-) qui révolutionne le monde et qui est démentie sitôt le budget voté). Parce qu'il en est des sciences comme du reste de la vie, tout n'est qu'affaire de communication...
"Mise à part cette utilisation légèrement fallacieuse des images d'illustration, c'est un péché véniel, voila, on prend les images qu'on a !"
Ainsi, selon ce journaliste qui passe son temps à corriger (à juste titre) les errances des télés et approximations des politiques ouvre grand la porte à tous les excès et au grand n'importe quoi de l'information !
Sous prétexte de devoir "montrer des images" à tout prix, toute image de remplacement serait acceptable parce qu'une télé sans images ne serait qu'une radio !
A quand, donc, lors d'un accident de la route, une Citroën rouge à défaut d'une Renault bleue ? Des images sur un attentat en Irak en lieu et place d'un attentat en Iran ? Une femme violée à la place d'un homme battu, un vieillard d'un enfant, un noir ou un arabe d'un blanc,etc...
Ceci corroborerait-il une élasticité morale grandissante et irréversible même chez les journalistes les plus "irréprochables ?".
Cordialement - Pierre
(Source Improbable research)
Il explique qu'il s'est planté sur les sondages donnant Hulot gagnant car la base des sondages n'était pas connue. Du coup, il en déduit qu'il ne faut plus suivre les sondages pour la primaire du PS.
autant pour la primaire il a raison (on ne connait pas la base des électeurs puisque n'importe qui peut voter), autant pour EELV c'était connu puisqu'il s'agissait que des militants.
J'en déduis une tentative de noyer une propagande honteuse afin d'affirmer la qualité des analyses à venir concernant les primaires PS.
Bien jouer !
La mienne est à l'adresse : http://www.quatuor.org/neutrinos-plus-rapides-que-la-lumiere-hypothese-de-la-course-de-relais-quantique.html
Une version pdf en est également disponible à partir de la même adresse.
Ensuite, cette réaction peut aussi s’expliquer dans la relation au public qu’ils cherchent en permanence à construire : croire en d’autres sources que nous vous conduit à l’erreur. Vous voyez, même Einstein se trompe ! Cela veut dire aussi que chercher une vérité à d’autres sources que celles des médias est suspect : on n’est pas loin de la théorie du complot !
La Magie du Cosmos, de Bryan Green.
Ce qui a essentiellement conduit Einstein, et d'autres, à postuler l'hypothèse de l'invariance de la vitesse de la Lumière dans le vide et son caractère limlite à l'époque, qui est le principal pillier de la Relativité Restreinte, ce sont surtout les expériences faites à la fin du XIXe siecle sur la mesure de cette vitesse (avec aussi le résultat théorique obtenu par Maxwell dans le cadre de sa théorie de l'Electro-magnétisme), que l'ont pensait à l'époque relative, et qui s'est averée constante quelque soit le repère pris en compte. Elle a été plusieurs fois confirmée par d'autres expériences célèbres par la suite (Berthozzi etc...)
C'est la que le bas blesse, à mon sens. Une fois que ceci est expliqué au plus grand nombre, le résultat de l'expérience OPERA perd effectivement son coté sensationnel.
La vitesse de la Lumière garde de toute façon son caractère invariant, jusqu'à preuve du contraire, mais n'est plus la limite absolue dans l'Univers si le résultat est confirmé. Par contre, en bonne logique, les formules de la théorie de la Relativité Restreinte ne sont plus valables dans l'Absolu et deviennent des approximations (c de E=mc2 n'est plus une limite).
Il est évident que dans ce cas précis il y aurait eu beaucoup de choses à dire par exemple le fait que Reuters a brisé le silence via ... un tweet ! De fait la blogosphère scientifique, très active, a été bien meilleure à décrypter l'emballement médiatique sur le neutrinogate (je me permets à cette occasion de lier mon propre billet sur le sujet http://tomroud.owni.fr/2011/09/24/neutrinogate/ ).
J'ai donc une suggestion : qu'ASI invite systématiquement un blogueur "influent" sur un sujet donné. Je suis sûr que cela apporterait une plus-value intéressante à l'émission et permettrait de faire un certain brassage.
PS : c'est encore plus paradoxal ici sachant que David Larousserie blogue justement, et est membre de notre communauté de blogueurs scientifiques, le c@fé des sciences :
http://alasource.blogs.nouvelobs.com/
PPS : en lisant twitter et les blogs, on aurait appris, par exemple, que 5 auteurs seniors ont retiré leurs noms du papier au dernier moment, parce qu'ils estimaient que les résultats étaient trop prématurés
http://twitter.com/#!/tomroud/status/119222375630897152
Sauf que selon certains articles concernant les tachyons (particules plus rapides que la lumière) parus dans les années 70, ceux-ci pourraient sembler provenir d'une autre direction que celle dont elles viennent vraiment.
Donc, plusieurs années avant 1987, reste a savoir si:
1- les détecteurs étaient-ils actifs ?
2- si oui, y a-t-il pu avoir un Burst qui semblait provenir d'un autre endroit de l'espace et donc a pu ne pas être attribué à la SN 1987A ?
Non, le vrai problème est: une information peut-elle se propager jusqu'à une vitesse infinie ? Ce qui poserait des problèmes du point de vue de la causalité... ce qui est bien plus général encore que la relativité générale...
pouvez vous dire pourquoi le CNRS a eu la primeur de l'annonce alors que l'expérience est internationale ?
et pourquoi dans la nouvelle rubrique la photo en arrière plan de la une de libé montrant Ben laden était floue ?
merci.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Quand elle a été annoncée, hier, dans le "chez nous", j'ai repensé au jour où j'en avais entendu parler. Sur Canal et itélé je crois. Et dans la même minute, cette "révélation" était annoncée juste après le satellite qui allait s'écraser sur la terre.
Et j'ai tellement rien compris que je croyais que les 2 étaient liés, et que la théorie de la relativité avait été remise en question à cause de ce satellite qui allait s'exploser sur Terre.
Je pense qu'on aurait besoin de Fred et Jamie ;-)
mais @si ça marche aussi !
Une critique néanmoins: vous auriez pu aller plus loin dans l'analyse, au delà de la description de la chronologie de cet événement précisément. Le changement de mode de financement, le publish or perish qui oblige presque les scientifique et organisme a sur-vendre, logique médiatique vs logique scientifique, l'idée de plus en plus répandu que la science n'existe que pour son utilité social (ie ce résultat n'a d’intérêt que par une hypothétique application au voyage dans le temps), etc...
- L'évaluation de la marge d'erreur : cette prétendue vitesse supérieure qui, à priori, est infinitésimale, est-elle malgré tout à l'intérieur de la marge d'erreur ou en sort-elle très nettement ? Un instrument de mesure scientifique est par nature imparfait puisque, le simple fait de l'utiliser altère le résultat d'une mesure... si la vitesse observée avait été substantiellement supérieure à celle de la lumière, la question se poserait moins, mais là... l'échelle est tellement fine... je pense que, dès lors que vous avez abordé le sujet en début d'émission, il aurait été judicieux de pousser bien plus avant le questionnement de vos invités.
- Enfin, il me semble que, dans le domaine des sciences dures, on ne peut valider un tel résultat qu'en démontrant que l'expérience est reproductible indéfiniment, dans les mêmes conditions d'expérimentation, avec un résultat similaire. Alors, et alors seulement, on peut édicter une loi physique... Est-ce que, dans ce cas précis, une unique observation tend plutôt à... ne rien prouver du tout, tant que l'expérience n'a pas été menée plusieurs fois, afin de démontrer que le résultat est toujours le même ? Je sais que plusieurs @siautes ont des compétences pointues sur le sujet... faîtes chauffer vos claviers please parce que moi, je suis un peu perplexe et pas mal resté sur ma faim à l'issue de l'émission....
Ah si les politiques présentaient la même prudence vis à vis de leur certitudes que les scientifiques !!!
Ce serait là sans nul doute une vrai découverte.
Les sciences ont une telle importance dans nos vies qu'on devrait s'y intéresser autant qu'à notre économie. Faire la différence entre un résultat et une découverte est essentiel par exemple. C'est comme faire la différence entre une bonne nouvelle potentielle et l'arrivée prochaine du Père Noël.
Cette émission était indispensable et j'aimerais que ce genre de mise en perspective des sciences soit régulière. La science n'est pas magique et elle a des implications réelles. Elle appartient à tout le monde et n'est pas le monopole de grands groupes industriels qui peuvent à leur gré injecter dans le monde des sous-produits toxiques. L'utilisation des découvertes ne devraient pas leur être réservée.
Que celui-ce laisse à toute personne raisonnablement intelligente les moyens d'exprimer, de manière certainement plus satisfaisante que dans les médias classiques, ses idées et opinions, on l'avait vu sur des sujets plus traditionnels. C'est-à-dire qu'à vous écouter, il y a quelque chose à comprendre. Lorsque vous touchez aux faits, que ce soit la réalité du quotidien d'un photoreporter ou la description d'un phénomène scientifique, il y a en plus des choses à apprendre. Et là franchement, quand vous nous invitez des "calibres" qui multiplient rappels méthodologiques et précis de vocabulaire, c'est terrifiant car comme le soulignait M. Damour, notre fonds éducatif de base ne nous donne pas les armes pour appréhender ces questions pourtant critiques (nucléaire, OGM, nanotechnologies...), et merveilleux à la fois, car ce type de discussion ranimerait quelques neurones chez le plus lobotomisé de vos spectateurs. Comme il est agréable d'écouter un propos intelligible et intelligent sur un sujet fondamental.
Ce qui pose la question des limites du champ que vous voulez couvrir.
En exagérant, à condition de maintenir ce format vous pourriez traiter d'à peu près n'importe quoi avec succès. C'est exagéré car vous ne pourrez pas -statistiquement disons- atteindre la même qualité d'invités, d'animation, et de travail de votre équipe en amont dans tous les domaines.
Parfois la variété des sujets abordés laisse penser que vous n'avez peut-être pas encore la réponse.
Tant mieux.
Toujours aussi épatants les chercheurs car même si on est ignorant de la chose, ils viennent stimuler notre imaginaire.
http://web.mac.com/cienukkumatti/CreationsPro/Film_4%C3%A8me_Neutrino.html
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/09/15/la-planete-aux-deux-soleils-de-luke-skywalker-decouverte-dans-notre-galaxie_1573002_3244.html
J'ai un faible pour le physicien: Clair, et surtout precis dans les mots qu'il utilise.
Emission d'interet general!
La science, c'est le doute. Les medias c'est la certitude. Beau telescopage, decrypte magistralement.
Je crois que le physicien, fort poliment, n'a pas voulu aller au bout de sa pensée qui était (selon moi) : comme l'experience du CERN n'a pas beaucoup de résultat, on médiatise à fond sur un résultat fortuit.
Quant à Maja, sa chronique est géniale et devastatrice. Demorand qui veut nous faire croire qu'il écoute 40 h de podcast par jour, c'est tordant !!! Et son autocritique sur la primaire d'EELV, on aurait aimé la lire dans le journal !
Aujourd’hui beaucoup publient sans vérifier les résultats, car le but pour etre bien noté est d'avoir beaucoup de publie, critères fixes pour, à la fois avoir des avancements mais aussi leurs financements!
Heureusement que dans une majorité, ce qui est le cas ici, cela est !
Mais il y a quelques années, j’avais eu une discussion avec l’un des + médiatiques astrophysiciens français, sur une expérience réalise au japon avec des bolomètres, pour mesurer le nombre de neutrino, et un beau jour, le détecteur en à compter 10 fois plus et ce, pendant quelques jours. Une semaine et demi plus tard, on a vu une supernovae dans le ciel, les neutrinos étaient arrivés plutôt, là deux conclusions ou bien on touche à la relativité,ce sont des particules vont plus vite que la lumière, ou bien on veut être très rassurant et on évoque l’hypothèse qu’ils ont été produits avant !
Ce phénomène a donc été déjà vu, seulement c’est le contexte et le fait que l'experience soit un peut + irréfutable, qui fait que cela est + communique aux publics et que une plus large communauté est prete à admettre la possibilite que des particules vont + vite que la lumière.
Enfin faire une émission là dessus pourquoi pas, mais franchement la majorité des physiciens se demande s’ils pourront avoir les financements nécessaires pour continuer leurs recherches, car plomber par la RGPP et «la loi organique sur la loi des finances qui datent de 2001, (gouvernement Jospin), depuis c'est la cata et surtour ces 4 dernières années» !
Que peut-on affirmer sans céder au sensationnalisme qui a submergé nos médiateurs y compris ceux du CNRS ?
-La relativité n'est pas incompatible avec des vitesses supérieures à celle dite de la « lumière » .
Elle prévoit la possibilité de particules plus rapides que la lumière : les tachyons . Elle prévoit également la possibilité de particules de masse négative (qui n'ont pas reçu de nom tant on ne croit pas à leur existence). Ces particules n'ont (n'avaient ) jamais été observées jusqu'à présent.
Le neutrino lui même, prédit depuis 1930 par Wolgang Pauli (Prix Nobel 1945), n'a été observé (indirectement ) qu'en 1956. Elle (la relativité einsteinienne) ne serait donc nullement mise en cause si les neutrinos étaient des tachyons ce qui a été suggéré à plusieurs reprises depuis 1985.
A supposer qu'elle le soit tout de même, c'est à dire que les neutrinos dont on croyait jusqu'en 2004 qu'ils avaient une masse nulle et se propageaient donc à la « vitesse de la lumière » soient de particules usuelles. Il faut alors savoir qu'il existe déjà des théories qui, généralisant la théorie einsteinienne sans la rendre caduque, s'accommodent de la violation de l'invariance Lorentzienne qui en fait le pilier.
Tout comme la théorie de Newton survit dans la théorie relativiste d'Einstein (et de bien d'autres) celle ci-survivra certainement dans une nouvelle théorie qui expliquera ces nouveaux faits.
Tout comme nous nous contentons d'une physique galiléenne et même souvent pré-galiléenne dans l'explication des phénomènes usuels, nous pourrons donc continuer à vous servir en toute sécurité de nos GPS parmi d'autres appareils qui utilisent au quotidien les résultats établis dans cette théorie que l'on prétend obsolète.
"A l'instant, nous mettons en vente notre tout premier livre, Crise au sarkozistan. Soyez les premiers à le commander !" est son dernier message enregistré !
http://www.facebook.com/arretsurimages.net
Comme le dit Thibault Damour , Opera avait pour objectif justement de détecter le premier neutrino
" transsexuel", confirmant ainsi cette théorie des oscillations. Cela semble avoir été fait en juin
Moi je n'y connait pas grand chose mais si jusqu'à aujourd'hui nous n'avons pas réussi à mesurer cette masse parce que pense-t-on elle est très faible, c'est peut-être parce qu'en plus d'être très faible, elle est négative. Si les neutrino avaient une masse très légèrement négative ils pourraient peut être aller plus vite que la lumière.
De plus, lorsqu'il a été question de la masse du neutrino certains ont pensé expliquer ainsi la possible existence de la matière noire qui serait une masse non détectable de matière dans l'univers qui aurait une influence gravitationnelle sur la matière visible comme les étoiles et les galaxies. Or, si la somme totale de la masse des neutrino est négative il est un peu logique que nous cherchions pour rien des "particules massives de matières noires" qui n'existent pas. L'influence gravitationnelle non explicable pour l'instant serait l'influence globale des neutrinos à masse négative alors que la somme des masses que nous mesurons de manière visible est différente de celle qui serait censé produire l'influence gravitationnelle mesurée.
Ceci pourrait aussi expliquer pourquoi les neutrino se baladent aussi facilement au sein de la matière avec si peu d’interaction. S'ils sont ne serait-ce que légèrement repoussés à très courte distance par les autres particules ça fait une sacré différence avec les autres particules neutres qui sont légèrement attirées à cause de la gravité. De surcroit, plus un neutrino à d'énergie plus il interagit avec la matière. L'explication avancée est que leur section efficace d'interaction augmente avec l'énergie. Ce pourrait être aussi qu'avec l'énergie l'avantage procuré par la répulsion avec la matière tend à diminuer pour finalement disparaitre devant l'interaction faible.
C'est assez marrant de parler d'un sujet sur lequel je ne maîtrise rien en sortant des énormités auxquelles je peux croire tout seul sans nuire à personne. J'ai l'impression de discuter sans enjeu avec le coude sur le zinc. Quel plaisir, quel repos de l'esprit.
Ce qui a essentiellement conduit Einstein, et d'autres, à postuler l'hypothèse de l'invariance de la vitesse de la Lumière dans le vide et son caractère limlite à l'époque, qui est le principal pillier de la Relativité Restreinte, ce sont surtout les expériences faites à la fin du XIXe siecle sur la mesure de cette vitesse (avec aussi le résultat théorique obtenu par Maxwell dans le cadre de sa théorie de l'Electro-magnétisme), que l'ont pensait à l'époque relative, et qui s'est averée constante quelque soit le repère pris en compte. Elle a été plusieurs fois confirmée par d'autres expériences célèbres par la suite (Berthozzi etc...)
C'est la que le bas blesse, à mon sens. Une fois que ceci est expliqué au plus grand nombre, le résultat de l'expérience OPERA perd effectivement son coté sensationnel.
La vitesse de la Lumière garde de toute façon son caractère invariant, jusqu'à preuve du contraire, mais n'est plus la limite absolue dans l'Univers si le résultat est confirmé. Par contre, en bonne logique, les formules de la théorie de la Relativité Restreinte ne sont plus valables dans l'Absolu et deviennent des approximations (c de E=mc2 n'est plus une limite).
La vitesse limite est venue comme une nécessité pour harmoniser les équations de l'électrodynamique, et les rendre indépendantes du système de référence. Son papier originel s'appelait "Sur l'électrodynamique des corps en mouvement", où il remarquait que selon la théorie alors utilisée, les équations n'étaient pas les mêmes selon que le système de référence était supposé fixe ou en mouvement. Et selon le principe galiléen que tous les référentiels en translation uniformes sont équivalents du point de vue des lois de la Nature (permettant la théorisation de l'inertie par Galilée), Einstein trouve un moyen de réconcilier ces équations en utilisant une vitesse maximale constante et identique pour tous les observateurs (galiléens).
Donc la raison principale d'Einstein, c'était que les lois de la nature étaient inélégantes, car dépendant du système de référence, et que ça «ne collait pas». Le fait que son hypothèse explique les résultats de Michelson et Morlay était surtout du bonus, dont il aurait pu se passer toutefois.
Par ailleurs, on peut montrer en faisant des schémas sur du papier (pas facile en discourant) que des vitesses d'objets portant de l'information supérieure à la vitesse de la lumière dans le vide implique une remise en cause de la notion de causalité. Donc si les neutrinos vont en effet plus vite que ne va la lumière dans le vide, il existe des systèmes de référence où ils sont perçus par le capteur avant d'avoir été émis (dans le même cadre de référence). Ce qui explique l'étonnement des chercheurs, et leur dubitativité sur la solidité du résultat...
(Ceci dit, l'expérience d'Alain Aspect qui a montré que le paradoxe EPR était bien une réalité, prouve aussi que "certaines" "informations" "voyagent" plus vite que la lumière --- notez bien tous les guillemets, selon certaines interprétations de la mécanique quantique (où l'effondrement de la fonction d'onde des particules se fait de manière instantannée---si cette notion de fonction d'onde est correspond bien à quelque chose...). Le paradoxe EPR est un autre caillou dans la chaussure de l'idée de l'impossibilité de voyage de l'information plus vite que la lumière, et nécessite aussi une interprétation propre, qui n'existe pas encore de manière partagée.)
Ce n'est pas le fait que Michelson et Morlay ne trouvaient pas l'éther qui a permis à Einstein de théoriser la vitesse limite.
La vitesse limite est venue comme une nécessité pour harmoniser les équations de l'électrodynamique, et les rendre indépendantes du système de référence. Son papier originel s'appelait "Sur l'électrodynamique des corps en mouvement", où il remarquait que selon la théorie alors utilisée, les équations n'étaient pas les mêmes selon que le système de référence était supposé fixe ou en mouvement. Et selon le principe galiléen que tous les référentiels en translation uniformes sont équivalents du point de vue des lois de la Nature (permettant la théorisation de l'inertie par Galilée), Einstein trouve un moyen de réconcilier ces équations en utilisant une vitesse maximale constante et identique pour tous les observateurs (galiléens).
Donc la raison principale d'Einstein, c'était que les lois de la nature étaient inélégantes, car dépendant du système de référence, et que ça «ne collait pas». Le fait que son hypothèse explique les résultats de Michelson et Morlay était surtout du bonus, dont il aurait pu se passer toutefois.
Par ailleurs, on peut montrer en faisant des schémas sur du papier (pas facile en discourant) que des vitesses d'objets portant de l'information supérieure à la vitesse de la lumière dans le vide implique une remise en cause de la notion de causalité. Donc si les neutrinos vont en effet plus vite que ne va la lumière dans le vide, il existe des systèmes de référence où ils sont perçus par le capteur avant d'avoir été émis (dans le même cadre de référence). Ce qui explique l'étonnement des chercheurs, et leur dubitativité sur la solidité du résultat.
(Ceci dit, l'expérience d'Alain Aspect qui a montré que le paradoxe EPR était bien une réalité, prouve aussi que "certaines" "informations" "voyagent" plus vite que la lumière --- notez bien tous les guillemets, selon certaines interprétations de la mécanique quantique (où l'effondrement de la fonction d'onde des particules se fait de manière instantannée---si cette notion de fonction d'onde est correspond bien à quelque chose...). Le paradoxe EPR est un autre caillou dans la chaussure de l'idée de l'impossibilité de voyage de l'information plus vite que la lumière, et nécessite aussi une interprétation propre, qui n'existe pas encore de manière partagée.)
Effectivement, Je n'arrive pas à comprendre et à formaliser en quoi le fait qu'une particule arrive (détectée) avant que le signal de son émission (lumineux ?) ne soit perçu, si j'ai bien compris, implique une remise en cause de la notion de causalité...Que veut dire ici "avant d'avoir été émis" ?
Je vais essayer de trouver ses fameux schémas et d'approfondir la question.
Merci qd même.
Les analyses de référence sur la "fabrication des faits scientifiques" est le bouquin de Bruno Latour : "La Science en Action", pilier d'un des courants les plus reconnus en sociologie, et notamment en sociologie des sciences. On trouve un résumé de cette pensée dans son article "Les vues de l'esprit". L'analyse de la rhétorique des articles scientifiques (et notamment le retraçage des références bibliographiques) dans "La science en action" est assez écliarante.
Les thèses abordées par la sociologie des sciences éclaireront très certainement cette histoire.
Par ailleurs, Einstein avait été nuancé par Bergson lors d'un débat en 1922, débat qui a été reproduit et prolongé (par une mise en scène de Latour, encore lui), ici : (à partir de 1:28:00) http://www.dailymotion.com/video/xe3buy_selon-bruno-latour-deux-seances-du_creation
La physique elle-même est considérée comme un point de vue par Ilya Prigogine, qui fut prix nobel de physique, thèse qu'il défend dans "La nouvelle alliance", co-écrit avec Isabelle Stengers, où il exprime assez admirablement son point de vue en prenant l'exemple dans lequel il était spécialiste, soit la thermodynamique.
On pensera aussi au classique "la structure des révolutions scientifiques" de Thomas Khun.
Références :
- La science en action (résumé) : http://www.melissa.ens-cachan.fr/spip.php?article255
- Les vues de l'esprit, une introduction à l'anthropologie des sciences et techniques : http://www.bruno-latour.fr/articles/article/18-VUES-ESPRIT.pdf
(le reste, pas trouvé)