Rousseau, "élections piège à cons", d@ns le texte
Rousseau, je me souviens l’avoir croisé pendant mes études: un pas drôle, et même un peu parano, dont on étudiait poussivement le début des Confessions comme un texte fondateur de l’autobiographie – avec quelle mégalomanie! Je me souviens bien mieux des sarcasmes croustillants de Voltaire et des formules écolo qu’on collait au «promeneur solitaire» – ah, comme on riait, de ce «bon sauvage» qu’on se figurait à quatre pattes, auquel il aurait fallu revenir pour toucher enfin au bonheur…
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Derniers commentaires
Architecture de roman très insolite, et d'une exigence dont je pense qu'elle pourrait plaire par ici.
"Nos mères", éd. Verdier.
http://www.franceinter.fr/player
Votre conclusion est cependant indignement restrictive : la vie en société engendre des tas de choses, c'est la manière dont on vit particulièrement avec certaines règles sociétales qui peut engendrer la violence. La propriété privée est un détail, significatif, certes, mais certainement pas fondamental (Rousseau le considère, lui, comme fondateur du paradigme moderne, de ce que j'en ai compris -- mais vous allez sûrement me détromper ^^).
Si je relis en entier il me semble bien au contraire qu'il pointe bien l' appropriation ("Ceci est à moi", vs "les fruits sont à tous" la terre n' est à personne" comme la source de la guerre.
Maintenant, si j' ai bien écouté ce que disaient les deux archeologues sur le plateau de F. Taddei l' autre jour, les preuves expérimentales semblent indiquer que même si la violence à laissé des traces à toutes les époques ce n'est qu'a partir du néolitique et de l'invention de l'agriculture qu'ils observent ce que l'on peut à coup sur interpreter comme des traces de guerre.
De ce point de vue il viennent, en démontrant que l'invention de la guerre et de l'agriculture sont concomittantes, conforter l'intuition de J.J. Rousseau que l'une est surement la cause de l'autre.
Non?
Leur conclusion : il n'existe AUCUNE preuve ou indice archéologique que l'homme à ses origines (au paléolithique, c'est à dire le nomade chasseur-cueilleur) eût été un être violent et pratiquant la guerre. Au contraire l'empathie aurait été un facteur de survie de l'espèce. En revanche, l'instauration de l'agriculture, et de la propriété privé (néolithique) coïncide avec l'apparition de cette violence.
Autrement dit : l'homme à l'état naturel est un être tempéré non enclin à la violence. C'est l'instauration d'une société qui crée et amplifie le comportement violent de l'homme.
Après des siècles de moqueries sur le mythe du "bon sauvage", on a la confirmation que (probablement) le plus grand philosophe français avait raison, et que son "Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes" est basé sur une thèse désormais attestée.
Contre les théocrates Bossuet, Filmer, contre Hobbes ("l'homme est un loup pour l'homme"), contre Locke (les inégalités sont naturelles), contre Pufendorf et Grotius qui établissent l'esclavage comme une liberté (!) et étant dans notre nature, contre Voltaire l'insulteur, Rousseau, esseulé, moqué, avait réussi par la force de son raisonnement à percevoir la nature profonde de l'homme.
Mais alors allons plus loin maintenant que l'on a sait que le "Discours sur l'inégalité" repose sur une base attestée, que la violence naît en l'homme avec l'établissement de la société, de la propriété privé. Si Rousseau a raison au début de sa thèse déductive, pourquoi aurait-il tort à la fin ? Il arrive à déduire que la démocratie représentative n'est qu'un leurre, qu'elle n'aboutit pas à l'établissement de la volonté générale, mais à la conservation et au développement des inégalités. Seul le peuple peut décider des lois sous lesquels ils souhaite se soumettre, car les représentants du peuple... ne représentent pas le peuple, mais eux-mêmes... La représentation étant impossible.
« La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu'elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale et la volonté ne se représente point ; elle est la même ou elle est autre ; il n'y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que des commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le Peuple en personne n'a pas ratifiée est nulle ; ce n'est point une loi. »
A cette époque où l'on cherche désespérément une réponse à la crise politique, réponse qui ne pourra plus se borner à une dissolution ou un changement de ministres, la démocratie citoyenne qu'envisage Rousseau comme forme politique et sociale la plus aboutie en terme de réduction des inégalités mérite une profonde réflexion.
Pas étonnant que Rousseau ait été discrédité par les milieux du pouvoir!
J'ai redécouvert (un peu) Rousseau, merci à Judith et Jean Paul Jouary pour ces perspectives et ces analyses.
http://linformationnationaliste.hautetfort.com/archive/2013/05/09/aristote-ou-rousseau-les-fondements-philosphiques-du-debat-s.html
Mais! Judith, quand vous dites que vous n'aviez jamais vu Rousseau de cette façon là, je me sens assez pantois. "Du contrat social" est un livre fondateur du point de vue de la pensée politique, et c'est à mon avis la plus immense contribution pour définir le concept de démocratie.
Là où ça me trouble, c'est qu'il suffit de le lire pour s'en rendre compte...
D'autre part, j'ai été assez surpris de voir que la pensée de Rousseau souffrait de tels préjugés négatifs (cf. vous et votre interlocuteur) dans les facultés de lettres et de philo, alors que pour moi, qui ai fait des études de droit, Rousseau m'a au contraire été présenté comme le seul qui a pensé la démocratie directe (alors que tous les autres ne pensaient qu'à la démocratie représentative). Bref, on s'en foutait de son histoire personnelle ou de sa psychologie, seule comptait la pensée politique.
Autre chose qui me trouble : votre entretien avec votre invité oppose souvent Rousseau à Voltaire. Certes oui ils n'étaient pas d'accord. Mais du point de vue de la pensée politique et institutionnelle, la pensée de Rousseau est incomparable à celle de Voltaire! Où Voltaire a t il (par exemple) proposé une ébauche de système politique?
A ma connaissance, nulle part. En faculté de droit, et en histoire des idées politiques, Voltaire est... tout simplement absent! Il n'existe pas.
On devrait plutôt opposer Rousseau à Montesquieu : ça aurait un intérêt là au moins.
Alors non, la pensée de Rousseau n'est pas chiante! Elle est énorme du point de vue politique et institutionnel, et s'il faut s'accrocher certes un peu, c'est cette intelligence qui manque tant aujourd'hui.
Freud
« Nous ne doutons pas de votre courage et de votre amour pour votre patrie et nous ne croyons pas non plus que vous soyez le monstre décrit par vos adversaires »
Gandhi à Hitler , le 24 décembre 1940
"Je serai un président comme Louis de Funès dans le Grand restaurant : servile avec les puissants, ignoble avec les faibles. J’adore"
Nicolas Sarkozy
« Il m’a dit que tous les êtres simples et bons de ses romans (comme la petite Nell) représentent ce qu’il aurait aimé être ; et ses personnages de scélérats, ce qu’il était (ou plutôt, ce qu’il découvrait en lui-même), sa cruauté, ses assauts d’hostilité sans raison envers les êtres sans défense qui cherchaient auprès de lui quelque réconfort, son éloignement de ceux dont il aurait dû s’occuper, étant épuisé par l’écriture. Il y avait deux hommes en lui, me confia-t-il : l’un ressent ce qu’il faut ressentir, l’autre l’inverse. C’est à partir de celui-ci que je construis mes personnages malfaisants ; à partir du premier, j’essaie de vivre ma vie. »
Fédor Dostoïevski qui raconte son entretien avec Charle Dickens
« Une partie des Turcs (c'est-à-dire les Mongols) et les nomades du Nord, les Noirs et les nomades du Sud, et ceux qui leur ressemblent sous nos climats : leur nature est semblable à celle des animaux muets et selon mon opinion, ils n'atteignent pas le rang d'êtres humains. Parmi les choses existantes, ils sont inférieurs à l'homme mais supérieurs aux singes car ils possèdent dans une plus grande mesure que le singe l'image et la ressemblance de l'homme. »
Maïmonide
, « Si je pouvais sauver l’Union sans libérer d’esclave je le ferais et si je pouvais la sauver en libérant tous les esclaves, je le ferais et si je pouvais la sauver en en libérant certains et en en laissant d’autres, je le ferais aussi. »
Abraham Lincoln
Cordialement
Bon, Judith, mille fois merci pour ces émissions de remue-méninges enthousiasmantes qui me permettent (à bientôt 60 balais) de continuer à développer mes neurones et me faire croire que je suis intelligente.
Vite, plein d'émissions encore !
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bravo et merci pour cette heure d'émission éclairante. Son forum est actif depuis un mois déjà ! Le hasard me fait rencontrer aujourd'hui un petit livre que plusieurs parmi vous doivent connaître , écrit en 1932 par Ernst Cassirer « Le problème Jean-Jacques Rousseau » traduction en français préfacée en 1987 par Jean Starobinski.
Voici un passage de la préface de Jean Starobinski : « Les pages du ' Contrat ' qui prêtent aujourd'hui à réfléchir sur la légitimité du ' pouvoir ' sont traitées par Cassirer sous leur autre aspect : il y voit une théorie des conditions juridiques du ' progrès moral ' . En quoi il apparaît bien que Cassirer privilégie l'anthropologie et l'éthique par rapport à la philosophie politique. Eric Weil, qui avait été l'élève de Cassirer à Hambourg, a consacré à Rousseau et à sa politique un admirable article, qui peut être considéré comme le complément de la lecture de Cassirer, mais dans une approche moins indulgente, qui n'aboutit pas à des solutions conciliatrices. Passé le principe de la primauté du droit , Weil doute de la viabilité de la théorie politique formulée par Rousseau : la société du contrat semble moins destinée à servir de modèle régulateur pour une transformation effective qu'à poser dans l' absolu les normes au nom desquelles Rousseau se sent autorisé à récuser tout ordre social existant. Dans l'interprétation de Weil, le versant accusateur de l'attitude de Rousseau compte davantage que les perspectives réparatrices selon lesquelles Cassirer, à la suite de Kant, avait lu la grande leçon de Rousseau. »
Bibliographie du préfacier J. Starobinski, moins « ancien » que le philosophe Ernst Cassirer : le pt. de vue d'Eric Weil, « Rousseau et sa politique », in " Pensée de Rousseau "(G. Genette et T. Todorov éd.), Seuil, Paris, 1984, pp. 9-39.
Oh oui ! Combien nos "Castex & Sürer" suivis du " Lagarde & Michard" contribuaient à enfermer Rousseau dans une schématisation réductrice qui en faisait un quasi-romantique illuminé, préoccupé de pédagogie irréaliste, de musique foireuse et qui avait abandonné ses enfants à l' Assistance !....
merci pour cette émission. Une des questions n'ayant pas été vraiment abordée est celle de la relation entre Rousseau et le "progrès". D'après mes souvenirs, Rousseau se distinguait sur cette question des philosophes des Lumières et rechignait, par exemple, à donner tout crédit aux médecins. Il semble là aussi que l'on trouve des échos contemporains dans son oeuvre, au sens où notre relation au progrès est aujourd'hui clairement désenchantée. Que dirait Rousseau du principe de précaution ?
Bravo pour une superbe émission, qui invite à repenser les modalités de la démocratie représentative, et à prendre du recul sur un système auquel nous sommes tellement habitués, que tout modèle alternatif semble avoir perdu beaucoup de crédibilité. Je vais dévorer « Rousseau, citoyen du futur » de Jean-Paul Jouary et lire aussi bien-sûr « Du Contrat Social ou Principes du Droit Politique ».
J’ai toujours détesté Voltaire, non pas tellement pour sa prose très efficace et qui, il faut le dire a marqué, le XVIIIème siècle (ainsi que les siècles suivants!) ; mais pour le hiatus entre son discours humaniste et ses investissements dans les bateaux de commerce négriers. De Rousseau, je ne me rappelle que le mythe « du bon sauvage », votre conversation avec Jean-Paul me fait donc entrevoir un penseur beaucoup plus complexe.
A mon avis la foi de Rousseau ne disqualifie en rien sa philosophie, néanmoins, vos interrogations sur l’actualité d’un philosophe chrétien et ses propositions sur le « vivre ensemble » dans une société moderne, reflète l’idée de laïcité de la France d’aujourd’hui.
Encore une fois merci pour une émission prodigieuse, qui va renouveler mes lectures pour les quelques semaines, sinon mois à venir. J’ai trouvé cette émission très pédagogique, elle devrait être d’utilité publique et ouverte à tous. Au delà de Rousseau, les questions de l’injustice, du rapport dominant/dominé … et de façon plus générale comment nous positionnons notre contribution à la vie de la cité, relèvent de problématiques universelles. Votre entretien avec Jean-Paul Jouary ouvre des pistes de réflexion, qui devraient être proposées au plus grand nombre.
Le livre est disponible en eBook, à un prix normal.
Mais
il est vendu avec des DRM
Les DRM sont pour moi le Droit de Regard du Marchand sur mes usages du livre : le matériel que j'utilise, les copier coller, l'impression, le prêt.
Pourquoi des DRM sur un tel livre ?
Qui peux passer le message à l'auteur ? à l'éditeur ?
Bon bah c'était juste pour dire merci à Judith, ça fait 2 fois que je regarde cette émission terriblement passionnante ! Avec, certes, quelques soucis techniques, mais bon, vu que j'écoute généralement tout ça dans mon plumard avant de m'endormir entre 1h et Xh du mat', je regarde généralement plus le vide obscur de mes oreillers que toutes ces sèches images ! D'ailleurs, au deuxième visionnage, je vois pas trop à quoi elles servent, finalement !
Donc merci Juju de m'avoir empêché de me coucher tôt, 2 fois ! Pas tant pour Rousseau, je viens pas de ce monde littéraire, donc j'ai trop de choses à apprendre, mais parce qu'elle m'a fait comprendre certaines choses ancrées dans mes viscères sans pouvoir y plaquer des mots et des concepts, clairement et proprement !
Pi je vais courir la montrer à mon vieux grand-père, fan de Rousseau et qui ne me semble pourtant pas vraiment en avoir la philosophie politique (il vote Dupont-aignan.......), je vous raconterai peut être la drôle expérience :-)
Merci encore !
PS : Prononcer un peu plus lentement les citations, plz, c'est chiant de devoir tendre le bras et ouvrir un oeil puis l'adapter à l'éclairage agressif de l'écran pour revenir 30s en arrière ;-)
Merci
L'émission m'a rappelé ce doux souvenir et je me suis dis : "La modernité de Rousseau ! bon sang mais c'est bien sûr !"
Merci pour tout.
;-)
Ca donne effectivement envie de relire et de redécouvrir Rousseau.
Merci Judith, et merci @si.
Bravo Judith!!!
Un élément de réponse aux 2 questions de Rousseau (voir vidéo à 1:08:45):
1. relation dans l'apprentissage langue <=> pensée
2. apprentissage de la justice dans une société injuste
Chomsky linguiste éminent qui se réclame d'un "libéralisme classique" ancré dans la tradition des Lumières (Rousseau, Wilhelm von Humboldt) s'est posé la même question:
"Language and Freedom" (1970). Texte traduit dans un recueil aux editions Agone "Raison & Liberté".
Chomsky a des écrits seulement dans son champ de recherche, mais aussi: sur la pédagogie, sur l'anarchisme...
En bout d'une longue tradition et dans un même ordre d'idée sur la Nature Humaine et l'analogie linguistique, John Mikhail se pose dans "Elements of Moral Cognition: Rawls' Linguistic Analogy and the Cognitive Science of Moral and Legal Judgment" la question d'une morale universelle innée en se basant sur les principes de recherches de Chomsky pour le language (voir en francais cette page et surtout la partie III).
Sur l'avènement des sciences cognitives, voir le post de Normand Baillargeon sur son Blog.
Rousseau a tout compris. Nos représentants ne nous représentent pas. Ce système finira bien par exploser.
Bonne émission.
Un rousseauiste/voltairien
Une régalade, une de ces pâtisseries spirituelles qui agit à la manière des madeleines, une confiserie suffisamment épicée qui réveille les sens et suscite les méninges de l’asinien obtus que je suis.
Notre subtile hôtesse, en marquise éclairée, avait délaissé le noir des habits magistraux pour un velours teinté d’espoir, avait abandonné les cafaits de bric et de broc pour un salon Procope du siècle des Lumières, tant elle attendait de son rendez-vous DLT avec Jean Paul Jouary, disciple philosophe du grand Jean Jacques (est –il vraiment nécessaire d’ajouter Rousseau tant le prénom suffit à lui seul à identifier le monstre ?) des révélations nouvelles et lumineuses.
Fut-il à la hauteur des attentes de JB ? Je ne sais.
Judith est Voltairienne… un peu… beaucoup … elle le dit, elle l’écrit un peu… beaucoup, alors être Rousseauiste, le pourrait-elle si elle le voulait vraiment un peu… même beaucoup?
L’un est nerveux et vif, l’autre patient et lent.
Avec JJR ce ne sont pas les bruits les intrigues, les mouvements de la cité, les modes et les libertinages, un peu du tout qui animait Voltaire, JJR c’est une longue marche à travers les vallées, les campagnes et les forêts, c’est une pensée qui chemine et cherche dans son parcours celui d’une eau pure et limpide.
Avec qui et où vraiment notre exquise marquise du jour, dont nous connaissons les qualités extrêmes en jeux et les compagnies, eut égaré ses pas ?
Certainement pas avec JJR, JB le reconnaît mais ce n’est pas sa faute à elle, la pôvresse, c’est la faute à Lagarde, c’est la faute à Michard et leurs 3 milliards d’exemples qui lui auraient donné un visage si sombre… et puis JJR est croyant et rationnaliste… et puis il ne donne pas de solution… alors malgré toute sa bonne volonté et les nouveaux disciples du mage N&B de la TV ressuscité en majesté sur notre terre asinienne …JJR
Mais charmante Judith puisque vous prêtez votre fausse naïveté à cette thèse du complot contre JJR auquel ne croit pas un seul instant JPJ, je me permets aussi de vous porter ma contradiction celle de ce que j’entendis en école chrétienne, celle de mon professeur de première, prêtre de son état, qui tient en quelques mots , « Voltaire fut un coquin dans sa vie et ses lettres, Rousseau fut philosophe » mais surtout celle d’un des plus fameux grammairien qui saura vous toucher mille fois mieux que moi, Louis Nicolas Bescherelle, qui dès l’édition de 1856 de son dictionnaire terminait ainsi son hommage appuyé à Rousseau « l’écrivain le plus éloquent du XVIIIème siècle » par ses mots « quant à ses œuvres, il faut les lire, les relire et les relire encore » .
Jean Paul Jouary ne dit pas autre chose et n’aura pas de mal à gagner de nouveaux lecteurs à Rousseau tant ce qu’écrivit le grand philosophe des lumières est audible aujourd’hui comme hier dans son verbe sincère dans son questionnement sans réponse, tous n’en seront pas et préféreront Voltaire, son cynisme, sa « nervosité moderne » son agitation « médiatique »…
Non JB, comme le dit JPJ, les hommes de son temps ne furent indifférents à aucun de ces 2 monstres si différents, pas plus que nous ne pouvons aujourd’hui dénier à l’un et à l’autre des qualités certaines.
Personnellement, si j’aime Rousseau et si son influence est encore si grande en moi c’est à la lecture des récits de grands découvreurs tels Bougainville, Cook, La Pérouse, tous ses contemporains, marins des solitudes, éclairés à l’esprit des Lumières et singulièrement à ses réflexions.
La violence et la haine de Voltaire à l’égard de Rousseau ne fut amplifiée sans doute que par sa jalousie extrême au succès immense du philosophe solitaire et intime.
Paradoxalement, elles ont concouru à distinguer nettement leurs traits et leurs statures mais les hommes de la Révolution ne s’y sont pas trompés quand ils ont placé et Voltaire et Rousseau au Panthéon de leurs grands hommes… alors le magicien N&B et ses complots à rallonge, repris et hennis du fond de l’étable asinienne jusqu’à ne plus rien entendre …
Allez Judith au terme de cet entretien précieux autour de Jean Jacques qui ne vous aura sans doute pas convertie tant vous aimez le jeu, le rire et la danse, j’aurais laissé la conclusion à un autre monstre de leurs descendances :
Je suis tombé par terre c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau c’est la faute à Rousseau…
d'ailleurs): « Je Ne Suis Pas D’accord Avec Ce Que Vous Dites, Mais Je Me Battrai Jusqu’au Bout Pour Que Vous Puissiez Le Dire » ...
merci Judith pour cette émission et merci AirOne de m'avoir rassuré quant à la qualité du son. quand au reste de la réalisation, je n'y est pas
prêté attention une seule seconde, accaparé que j'étais par ce qui s'y disait.
Très bien émission sinon.
Bravo Judith d'avoir remis les choses en place même si à la fin, un peu énervé, une foi qu'il a pris la mouche, et son propos "Vous êtes comédienne, vous êtes professionnelle et vous aimez qu'on vous laisse faire votre métier, laissez les politiques" faire le leur, là dessus ironiquement, Judith à dit "Je travail avec des amateur", réponse d'attali "ça se voit" (1:04:30 environs)
Il n'y a que lui qui pense, personne ne peut faire de la politique mise à part les professionnelles c'est à dire les libéraux qui sont au pouvoir avec en plus comme argument "cette "gouvernance planétaire de la finance" qui ne marchera JAMAIS et qui serait la mort des états
Bravo Judith pour votre intervention sur ce plateau, dommage que vous n'avez pas réussit à lui clouer le bec, il est coriace le bougre !!!
Bravos à vous.
Aussi, j'ai souvenir des émissions d'Henri Guillemin sur Rousseau faisant une présentation similaire, agrémentée d'anecdotes.
Rousseau (1)
Rousseau (2)
Très bonne émission dans l'ensemble. Félicitations pour ce choix.
Juste deux réserves (ne pas s'arrêter à la première, la seconde m'important davantage) :
- il y a eu des réactions très maladroites sur ce forum concernant votre texte d'introduction. Je ne les justifie pas, mais on peut comprendre le côté un peu vexant de se retrouver embrigadé dans ce "nous" (nous, formatés par Le Lagarde et Michard). Avant de visionner l'émission, j'avoue avoir été un peu "agacé" à la lecture du deuxième paragraphe qui passe donc du "je" au "nous". J'ai "subi" la même formation, et ça ne m'a pas empêché d'aller "chercher" Rousseau dans son "endroit avec un peu des épines autour"... Il me semble d'ailleurs qu'au sein de la philosophie politique, Rousseau a souvent été au premier plan des références, ne serait-ce que grâce à son concept théorique d'état de nature, que reprend à son compte un John Rawls par exemple. Bon cela dit, il n'y a pas de quoi fouetter un chat, et surtout pas de quoi provoquer le genre de réaction qu'on a pu lire.
- concernant le fait que, selon vous, son "modèle politique ne marche que si on est tous dans une espèce de vertu chrétienne", je ne peux que vous conseiller de relire plus attentivement le chapitre si important de la "Religion Civile" dans le Contrat Social. Rousseau y dit précisément qu'il ne voit rien de plus contraire à l'esprit social que le Christianisme de l'Evangile. Ici il faudrait beaucoup citer. Je me contente de vous y renvoyer.
Merci en tout cas.
Très mauvais son dans cet enregistrement, complètement inécoutable ...
Une question posée durant l'émission m'a interpelé. Il s'agit de la confiance dans l'investissement politique du peuple, et le pessimisme de Rousseau. Cela me donne envie de tartiner un peu de ma culture philosophique - que l'on me pardonne - car cela m'évoque immédiatement deux auteurs - Platon et Hobbes. Mais avant d'entrer dans de l'exposition doctrinale, il faudrait que j'explique quelle association d'idée me pousse à en parler en résonance à cette question.
Il me semble que la question de l'investissement du peuple dans les affaires politiques porte en elle un certain nombre d'interrogations subsidiaires, dont l'une d'entre elles n'a pas été évoquée durant le plateau (mais le temps étant limité, peut-on jamais être exhaustif?) : il s'agit du problème de la connaissance et de l'instruction. Car les conditions de l'investissement politique du peuple reste globalement le problème de son investissement dans la constitution de la loi (il me semble en tout cas que c'est bien cette question qui est était sous-entendue avec l'exemple des votations). S'il faut des gouvernants qui ne soient pas des dirigeants, cela signifie qu'il faut donc des responsables politiques qui se contentent de faire appliquer la loi, ou en tout cas un certain nombre de décisions politiques. Mais si le peuple est celui qui doit prendre ces décisions politiques, cela suppose qu'il doit également disposer des moyens pour saisir quelles sont les urgences politiques, quels sont les problèmes politiques qu'il faut résoudre. Cela mène donc tôt ou tard à la question de la connaissance.
Je parle de connaissance, mais on pourrait ici m'attraper au collet et faire valoir qu'en fait il est avant tout question de moralité. Et c'est bien là le cercle dont parlait Jouary : un peuple dont les moeurs sont constitués par une société injuste peut-il subitement prendre des décisions en faveur de la justice? Les moeurs ne sont pas nécessairement moraux, il faut donc une connaissance du bien et du mal, une moralité, qui permette de produire des lois et des actions politiques que l'on jugera bonnes. Il me semble donc que le cercle dont parle Jouary peut être reformulé d'une autre manière : une loi bonne doit mener à l'amélioration de la société en passant par un perfectionnement moral du peuple; mais ce perfectionnement moral doit déjà être supposé au moment de la création de lois bonnes puisque le peuple doit constituer la loi. Chacune des branches devant causer l'autre, il apparaît que l'on remontera à l'infini de cause en cause, puisque qu'aucune de ces branches n'est immédiatement cause d'elle-même.
J'en viens donc à Platon et Hobbes. Platon est trop souvent mal compris par les élèves, quand il n'est pas, purement et simplement, mal enseigné. Démocrates que nous sommes, comment ne pas nous offusquer d'entendre Platon nous parler dans la République d'un roi philosophe, ou philosophe roi? Le salaud veut nous mener dans un despotisme éclairé, Robespierre avant l'heure, trahison ! Effaçons ces réactions spontanées, si vous le voulez bien, et entrons dans le détail. Platon ne pose la question du roi-philosophe qu'en réponse au cercle que j'ai exposé plus tôt. Il s'agit de déterminer les conditions de l'avènement d'une cité juste, toute hypothétique qu'elle soit. Or Platon est théoricien de ce que l'on nomme traditionnellement la vertu-science. Du point de vue du deuxième Platon (car il y a plusieurs Platon, son oeuvre connaît une évolution très complexe) la vertu n'est accessible qu'à condition de savoir ce qui la compose. la moralité est un art, une technique, ayant nécessairement une part pratique et une part théorique indissociables. Or, le savoir suprême se trouve être l'idée de BIen, pour deux raisons : d'abord parce que l'idée de Bien contient toute les autres idées ; ensuite parce que l'idée de Bien n'est pas purement morale, elle est morale et ontologique. Le Bien, c'est l'achèvement de l'être, c'est l'intégralité de l'être, saisi dans sa quintessence. Quiconque saisit le Bien, saisit simultanément l'intégralité de la réalité et déchiffre sa signification morale. Cela se confirme : il est bien question ici d'un savoir suprême. Or le roi-philosophe n'est pas tout seul, dans la cité idéale envisagée par Platon. Il est entouré de gardiens. Et il ne faut pas se tromper : les gardiens ne constituent pas la milice locale au service du roi. Au contraire, le roi est choisi parmi les gardiens. Ce qui signifie que tous les gardiens sont philosophes, et que le roi se contente d'en être le représentant responsable de la législation. Autrement dit, ce que Platon propose, en parlant du roi-philosophe, c'est de faire constituer la loi par celui qui saisit l'idée de Bien. Or chaque gardien a reçu en principe le même enseignement : arithmétique, géométrie, harmonie et dialectique. Chaque gardien, dans l'idéal, devrait s'être approché du savoir suprême (car pourra-t-on jamais le posséder?). Peu importe donc celui d'entre eux qui sera roi, tous seront d'accord sur la manière de procéder pour connaître, et sur ce qu'est la vertu. Dès lors, le rôle du roi est d'écrire les lois bonnes, et celui des gardiens sera de rappeler à l'ordre tout citoyen qui en perd de vue le sens et manque ainsi à se prendre en charge lui-même. Ce qui est intéressant ici, c'est que la recherche de la connaissance de la moralité est privilégiée, avant le projet politique lui-même. Il s'agit pour Platon de s'affranchir de l'immoralité ambiante par une vie dédiée à la connaissance et à la morale. Cela n'aura des conséquences politiques que par-après.
Mais je souhaitais parler de Hobbes, en tant qu'il propose exactement l'ordre inverse de résolution du même problème. Hobbes, dans le Léviathan, s'interroge sur ce qui constitue un Etat, en imaginant les hommes à l'état de nature, c'est-à-dire à l'état anté-politique. Avant l'avènement de tout Etat, les hommes sont pris dans un désir insatiable, dont il n'est pas sûr que tout un chacun sache s'en déprendre. Or, un désir insatiable dans un monde aux ressources limitées, et sans promesse de punition contre tout acte de violence, mène à une guerre généralisée et constante. Car les hommes les plus en proie à la démesure n'hésiteront pas à tuer et à voler, et les autres devront alors s'armer préventivement et attaquer avant d'être eux-mêmes attaqués. Cet état de guerre est insupportable, en tant que les hommes y risquent constamment leur vie. La raison impose donc de chercher à maintenir la paix. Voilà l'acte de naissance de l'Etat, par le biais d'un contrat social. Je passe les détails. Il se trouve qu'à la tête de cet Etat, il doit y avoir un souverain. Il est le représentant du peuple, et donc celui qui constitue le peuple en rassemblant le droit de chaque individu. La souveraineté provient du transfert du droit de chaque individu en un individu ou une assemblée souveraine. Aucun membre du peuple ne peut légitimement s'élever contre son souverain, sinon cela signifie qu'il n'est pas véritablement souverain. Je vous passe encore quelques détails pour en arriver à la charge du souverain. Selon Hobbes, cette charge est unique et simple : faire en sorte de maintenir la paix. Mais cela peut prendre plusieurs formes. La forme la plus simple concerne le fait d'assurer la sécurité par la constitution d'une force armée qui protège le peuple des intrusions extérieures (invasions diverses) et des désordres intérieurs (meurtre, vol, viol, toutes sortes de joyeusetés). Mais à cette fonction proprement négative se voient associées deux fonctions positives : le souverain a également la charge de produire des lois bonnes et d'assurer l'instruction du peuple. L'instruction du peuple est en partie morale, il faut encourager les comportements qui garantissent le maintien de la paix (comme par exemple la modestie, le respect d'autrui, etc). Elle est en partie juridique. Mais en dernière instance elle est scientifique puisque c'est bien la connaissance de la nature du monde qui permettra de comprendre pourquoi les lois sont ce qu'elles sont. Reste à définir ce qu'est une loi bonne. Si l'on se contente d'affirmer qu'une loi bonne est une loi qui veut le bien, alors qu'est-ce qui garantit que le souverain ne se trompera pas sur le bien? Hobbes propose un autre mode de compréhension de ce qu'est une loi bonne : c'est une loi qui garantit la cohésion de l'Etat et du peuple. C'est-à-dire donc une loi qui permet à terme au souverain de demeurer souverain. Car si la guerre recommence, la souveraineté est de fait brisée. Si le peuple n'est plus unifié et entre en guerre civile, la souveraineté de fait n'est plus. Le souverain doit faire en sorte de rester souverain; et donc de maintenir la paix; et donc de produire des lois qui assureront la meilleure cohésion possible. Or seule la moralité, en dernière instance, assure une véritable cohésion à long terme. Ici la solution de Hobbes au cercle qui nous occupe est exactement inverse : l'instruction n'est pas première, elle est seconde à la souveraineté. Il s'agit simplement d'élucider en quoi consiste effectivement la souveraineté, pour faire comprendre au souverain que son intérêt, c'est la paix, et donc l'amélioration morale de la société.
Je voulais exposer ces deux solutions; pour rappeler que la littérature philosophique pose effectivement des problèmes, mais réfléchit aussi à des solutions concrètes.
En tout cas merci pour cette émission.
lorsque les philosophes parlent, j'attends toujours le moment où les propos vont opposer l'Homme à l'animal (respertivement un "H" majuscule et un "a" minuscule cela va sans dire). Bingo ! à 38:20 "...la seule caractéristique humaine par rapport à l'animal serait...".
La biologie nous a appris que les humains sont des êtres vivants ayant toutes les caractéristiques du groupe des êtres vivants que l'on nomme animaux (les animaux sont consensuellement décrits comme des organismes eucaryotes pluricellulaires généralement mobiles et hétérotrophes. cf wiki). Donc : tous les humains sont des animaux, au même titre que l'anémone de mer est un animal. Certe, bien qu'étant un animal, l'Homme n'est pas une anémone de mer, mais c'est un vertébré au même titre que les poissons. Certe, bien qu'étant un vertébré, l'Homme n'est pas un poisson, mais c'est un tétrapode au même titre que la salamandre. Certe, bien qu'étant un tétrapode, l'Homme n'est pas une salamandre, mais c'est un mammifère au même titre que le rat. Certe, bien qu'étant un mammifère, l'Homme n'est pas un rat, mais c'est un primate au même titre que le macaque. Certe, bien qu'étant un primate, l'Homme n'est pas un macaque, mais c'est un hominidae au même titre que le chimpanzé. Certe, bien qu'étant un hominidae, l'Homme n'est pas un chimpanzé : l'Homme est un Homme.
Il faudrait mieux dire : "... la seule caractéristique humaine par rapport aux autres animaux serait ..."
Cette petite argutie pour dire qu'isoler d'emblée les hommes des animaux nous fait perdre, il me semble, le point de vue que peut nous apporter la biologie pour comprendre les humains. En particulier l'éthologie qui étudie le comportement animal.
Pour en revenir à Rousseau et les questions qu'il nous pose quant aux sociétés humaines : existe-il des études éthologiques des comportements de dominations et de soumissions chez l'espèce humaine de la même manière qu'ils ont été étudiés chez les loups, les chimpanzés et autres "bêtes" ?
Cordialement à tous et merci à l'équipe de "d@ns le texte" qui me réconcilie avec la littérature.
Je pense que ce n'est pas par hasard que son image a été obscurcie: pas assez admiratif du "Progrès" et des "Lumières" à une époque où le capitalisme était dans les starting-blocks et ne supportait pas le doute. Pas par hasard non plus si Rousseau refait surface au moment où les doutes sur le progrès s'imposent à nous et où le "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" nous interpelle de nouveau. J'ai particulièrement aimé, moi qui suis une adepte de la raison, le passage qui réhabilite la passion dans la construction de "l'entendement'. J'ai trouvé très éclairante la distinction entre "dirigeants" et "gouvernants" au moment où on nous contraint de nous laisser diriger par des techniciens de l'économie qui ne devraient que gouverner.
Et la question: "comment des hommes "anciens" pourraient-ils construire un monde nouveau?" est celle-là même que nous devons résoudre. Le fait que de jeunes lycéens se re-passionnent pour la politique à travers les textes de Rousseau est une très belle hirondelle, qui, si elle ne fait pas le printemps, l'annonce peut être pour bientôt.
(commentaire mal placé que je replace ici, il y a des mystères dans le lieu où se placent les commentaires que je ne parviens pas à comprendre)
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Rousseau <3
Par titi
Re: Bégaudeau, une passion politique d@ns le texte
15:25 le 11/03/2013
Tu as raison Yannick G, rien ne ressort de cet entretien à l'exception de la poésie, du chant, du match d'impro, du talent qu'ont les deux interlocuteurs à trouver leurs mots, à transformer leur pensée narcissique en langage. J'admire.
Après avoir retiré l’esthétique de la conversation qu'en retire t’on? Pas grand chose en définitive. Il me semble qu'une discussion doit ouvrir une perspective.
Dire ici que la gauche nous rend mélancolique reste une lapalissade puisque cette invention droite gauche dans la vie politique est la plus grande supercherie qu'ont réussie à inventer nos dominants, dans la mesure ou depuis que le vote existe tous les élus nationaux ont été acheté pour financer leur campagne électorale, Sinon quoi, FB ne souffrirait pas de cette mélancolie, Les pauvres ne seraient pas pauvres et les fascistes ne seraient pas aux portes du pouvoir,
Des intellectuels qui se veulent rebelles mais qui acceptent cette fatalité de l'élection sont complices. Qu'ils soutiennent mordicus Chouard et son tirage au sort, là oui ils pourront parler de démocratie. La oui ils pourront dire qu'ils préfèrent le bordel de la discussion à un cours magistral. Accepter que des gens qui ont refusé ce système vertical de l'école, parlent, voilà la révolution. Nous n'écoutons que des personnes qui ont réussi dans ce système, Ils ne se sont jamais opposés de front en allant jusqu'à l’échec. C'est peut-être aussi un des problème actuel.
On nous entend dans le répondeur de là-bas si j'y suis. Quel bonheur. On nous lit ici ou ailleurs sur internet quel bonheur! I J'écoute un autre monde avec Judith. Il est beau mais il me fait un peu peur a vrai dire, car assez inaccessible.
J'aime la beauté dans le verbe de Judith mais je me sens plus proche de la simplicité de Maja. La profondeur de ses sujets sont beaucoup plus révolutionnaires.
Je me souviens d'un étudiant préparant une thèse sur Rousseau (en '71). Stupeur : comment peut-on s'y interesser (abandonne ses enfants, sinistre personnage etc..)
Avec l'âge on commence à ressentir confusément les choses : vous venez de lever ette confusion MERCI
Pourriez-vous organiser une émission "arrêt sur images" sur l'état de la démocratie en France ?
A l'heure du changement de cap politique décidé unilatéralement par notre président, il me semble que la question se doit d'être posée.
Est-ce à dire que le programme présidentiel de M. Hollande est jeté aux oubliettes ? Quid de l'avis des citoyens français ? de la légitimité ?
Il me semble qu'en démocratie - la vraie -, une nouvelle élection serait indispensable. M. Hollande a été élu sur la base de son programme ! Sauf à considérer que le rôle des citoyens ne se cantonne à choisir le [s]président[/s] monarque qui aura les pleins pouvoirs durant 5 ans, sans en avoir à en référer aux citoyens, je considère qu'un tel changement de politique n'est pas démocratique. Je ne dois pas être le seul à le penser.
De toute façon, une fois élu, un président peut ne pas respecter son programme, voire faire le strict contraire, aucune ligne dans notre constitution ne l'interdit !
Quant au référendum d'initiative populaire, on peut toujours rêver...
Le plus incroyable est qu'on se pose plus de questions sur l'état de la démocratie au Venezuela que dans notre propre pays. Un comble !
J'en profite pour vous remercier de l'excellente émission Aux sources : Etienne Chouard dont je ne me lasse pas.
Jouary communique sa passion à merveille.
Et puis, une émission sur Rousseau, comment ne pas être emporté... Ne manque plus qu'une émission sur Voltaire, une empoignade sur le forum et une troisième émission avec des Rousseauistes et des Voltairiens.
C'est d'intérêt public de parler de ce sujet qui 200 ans après résume parfaitement le gouffre qui sépare les "intellos" de droite des intellos de gauche...
Le mot le plus pertinent de l'émission, c'est impasse
Impasse : Le chemin qui mène de la situation actuelle à un situation "idéale".
Impasse parce que les forces qui nous tirent vers la situation actuelle ne lâchent rien et n'ont aucunes limites dans la violence. Aucune!!!
Impasse parce que les forces qui veulent un "idéal" (pour tous) s'interdise la violence, ou bien disons qu'elle leur apparait contre nature.
C'est deux violences seraient elles comparables?
En tout cas pour l'instant Robespierre est toujours un tyran sanguinaire, ce qui tendrait à démontrer que la pire des violences est celle qui vient des "gentils". Ou bien que les "méchants" ont fait la com' qu'il fallait.
Merci Judith, encore, encore, encore!!!!!
Vous abordez en une émission une question mille fois plus pertinente que ce qu'il se dit dans les émissions d'@si depuis le début de l'année 2013... Ne lâchez rien!!!
Devons-nous nous en réjouir avec lui ?
J'en doute fort, car, outre le fait que la décision finale est plus que discutable, qu'il y ait plus d'ex aequo avec une notation sur 6 que sur 20 ne change rien à la possibilité de constituer des groupes de niveau tout aussi discriminant pour ceux qui en sont les victimes (réduire le principe n'est pas le supprimer, or, c'est sa suppression qui est à rechercher, pas sa réduction, puisque notre allergie suivra le même chemin. Demain, nous serons aussi sensible à une notation sur 6 qu'hier, nous l'étions à celle sur 20), il est bon de souligner que la discrimination reprendra toute sa force, avec d'autant plus de violence qu'elle sera nouvelle, en dehors de l'école, une fois sur le marché du travail. Puisqu'aucun décideur, public ou privé, ne choisira ses employés en fonction d'une fourchette aussi peu discriminante.
C'est pourquoi, il fallait donc déjà supprimer la discrimination à l'embauche avant de supprimer celle à l'école (ou le faire en même temps), sans quoi...
Il est bon de rappeler également que la position des électeurs n'a pas été prise en leur âme et conscience. Ils n'ont pas découvert, par hasard, par surprise, le problème dans l'isoloir, sans possibilité de consulter les avis qui circulent dans la société, ceux des leaders religieux et politiques. Bien au contraire, il y a eu débat, information, pour ne pas dire formation et formatage. Autrement dit, leur choix, s'il n'a pas été façonné directement par les politiques, l'a été néanmoins par les acteurs les plus influents de la société civile.
Ici, en fait, on n'a fait que museler le pouvoir politique traditionnel pour mieux lâcher la bride aux divers pouvoirs sociétaux, qui n'ont, hélas, rien de plus vertueux, de plus respectables que les premiers. C'est pourquoi j'estime que sous couvert de plus de démocratie, le résultat n'est en fait qu'une privatisation du choix politique. Joli et triste paradoxe.
yG
Merci Judith.
Je ne suis pas un fana des forums, mais là, je m'y mets, car là chapeau, vous m'avez donné envie de lire ce bouquin !
J'émets tout de même un petit commentaire, car j'ai parcouru le forum, et j'affirme à certains forumistes, que non, pas besoin d'avoir fait des zétudes pour comprendre...
Et pourtant, je ne suis qu'un simple manutentionnaire, qui a quitté l'école à 16 ans (en troisième) ce qui ne m'empêche pas de lire Gorz ou encore Illich ou bien Stiegler en me rendant au travail dans les transports en commun.
Comme quoi, la "basse" classe, le peuple non éduqué peu s'éduquer par lui même et par l'éducation populaire !
Ah zut, je n'étais venu sur le forum que pour dire merci et bravo, voilà que je me mets à disserter...
au passage, j'en profite pour faire un peu de "pub" pour mon blog http://lebruitetlafureur.fr, et vous jugerez par vous même si ce qu'écrit un manut' peut être intéressant
- je constate qu'au XXième siècle où l'on séclaire au nucléaire, il y a encore des progrès à faire sur le son...
Ce que j'ai préféré dans l'émission, c'est avant tout la mise en perspective dans l'époque. Je n'avais jamais percuté que Rousseau naît dans un pays qui expérimente déjà la démocratie depuis plusieurs siècles, et qu'en Angletterre, il y a déjà une démocratie parlementaire.
Tout cela déconsidère sérieusement Voltaire,
Et effectivement, le son est dégueulasse au début, au point qu'on n'entend pas les premières phrases de l'invité, mais ça ne dure que quelques minutes.
Et je suis contente d'accueillir dans ce forum une nouvelle sorte de troll : après les névrosés et l'extrême-droite qui ne se présente pas comme telle, voilà les philosophes qui ne regardent pas les émissions mais font des laîus interminables dans les forums (fora?), je n'ai pas encore compris à propos de quoi.
Merci
Vivement le prochain
On présente aisément, dans le système scolaire et éducatif, de Rousseau ses Rêveries, surtout à un jeune adulte pas encore tout à fait remis de sa période de révolte. Cela neutralise à vie l’envie d’aller lire Rousseau. Pas le rousseau auto-biographique, mais le grand Rousseau, celui de ses écrits politiques, celui qui va au fond des choses, celui qui dit comment une société existe, à la fois totalement inscrit dans le courant de philosophie politique qui traverse l’Europe (l’idée contractualiste n’est absolument pas de lui), mais aussi extrêmement novateur…
Mais ceci… donner à lire du Rousseau politique… ce serait donner à de jeunes gens la capacité de mettre la Raison, de s’approprier la philosophie politique pour mieux exprimer la révolte qui s’exprime généralement à leurs âges. Quant à donner du Rousseau politique à de futurs intellectuels… vous n’y pensez même pas !
« Comment se fait-il qu’une telle philosophie ne nous soit pas parvenue ? » dites-vous. Et bien la réponse est éminemment simple, et sa nature est celle du principe anthropique, à savoir que si sa philosophie politique nous était parvenue, le monde ne serait pas tel que nous le connaissons. Car Rousseau n’est pas citoyen, il est révolutionnaire.
On pourrait tout autant se demander comment la démocratie athénienne n’est-elle pas venue jusqu’à nous ; je suis en train de lire La démocratie athénienne à l’époque de Démosthène sur les conseils d’Étienne Chouard. La vérité en est que les grecs ont atteint un degré de connaissance sur la question démocratique tel que cela remet au rang de curiosité pré-historique toutes nos théories là-dessus.
Toutefois on pourra apporter quelques hypothèses un peu plus concrêtes à votre interrogation :
— C’est un des trous noirs de la pensée politique de Rousseau, il a cru bon dégager un intérêt général mais rien n’est plus fugace, insaisissable que cet intérêt. Or toute sa théorie repose là-dessus et rien n’est dit sur les inévitables conflits qui ne manquent pas de naître au sein d’une société. À peine esquisse-t-il le problème quand il reconnaît que l’égalité est nécessaire à la démocratie, égalité qui permet de créer une véritable communauté qui ne soit pas soumise à des tensions internes. Or il n’a pas créé une théorie politique moderne, une théorie politique qui puisse avoir un quelconque intérêt dans nos sociétés, précisément parce que nos sociétés sont inégalitaires, et sont des sociétés – je vais faire mon marxiste – de classes que tout oppose.
— Rousseau admet lui-même que sa démocratie ne peut guère s’appliquer à de grandes communautés telles que nos nations modernes ; les grecs le reconnaissaient aussi quand, à l’époque de Périclès, des lois sont promulgées pour restreindre plus étroitement l’accès à la citoyenneté.
— Les assemblées parlementaires sont un vieux reste de la féodalité (elles portent en soi une hiérarchie) ; on a beau jeu de faire croire à la population que la démocratie en assemblée de citoyens est impossible : Rousseau fait un exposé extrêmement théorique de sa philosophie politique, mais il y a un moment, assez incroyable, où il prend un exemple extrêmement pratique et concret, et c’est précisément celui où il présente en détail comment les Romains s’y prenaient pour se rassembler en nombre ; un belle petite vacherie qu’il fait là, et dont je ne doute pas qu’elle fut intentionnelle et calculée.
— Les philosophes, et je soupçonne particulièrement ceux de l’antiquité (Platon & Aristote) n’aiment guère la démocratie ; les intellectuels d’aujourd’hui sont du même acabit. Même chez ceux qui se prétendent démocrate, il y a une très grande tendance à vouloir pointer du doigt les “incohérences”, “doubles pensées”, “impensés” qui se nichent dans les textes de lois ou les pensées exprimées par les groupes politiques. La démocratie est le régime des compromis bancals, des contradictions, parce que la société est faite ainsi. Or les intellectuels aiment l’ordre, les belles constructions mentales, avec leur logique & cohérence interne. Rousseau n’échappe pas à la règle – en ce qui me concerne, j’attend de lire Platon & Aristote pour confirmer mon sentiment et vérifier qu’il s’applique aussi à eux –, et c’est la raison de la faiblesse de sa philosophie que j’ai mentionné précédemment.
Bon, maintenant je m’en vais regarder la vidéo, voir un peu ce qui s’y dit. :) J’ai hâte :)
Et maintenant va falloir qu'on se cotise pour vous acheter un matériel son correct, zut alors !
(quant à la prise de vue, elle est toujours digne d'un amateur peu averti, mais ça c'est pas nouveau…)
Heureusement, en se concentrant un peu, on peut faire comme si pas. Ou pas.
2) on zoome à fond sur la personne à filmer,on fait le point, puis on dézoome jusqu'au cadre voulu.
et on bloque sur un axe. Un peu de recadrage à droite ou à gauche quand l'un ou l'autre parle, en laissant un peu d'air.
J'ai eu un peu peur pour le son, mais ça s'est amélioré.
Et les divagations avec la caméra, on le fait après , et puis on insère au montage.
Je fais mon arrogant parce que je trouve que c'est tellement insupportable que je ne fais qu'écouter, je fais autre chose à coté pour ne pas passer mon temps à râler.
Ayant obtenu l'agrégation de philosophie grâce en partie à Rousseau mis cette année-là au programme (avec Platon) de la dissertation d'histoire de la philosophie, je me suis demandé si je ne devais pas faire une exception à ma décision de m'abstenir de regarder les émissions d@ns le texte de Judith Bernard. La lecture du texte de présentation, "conclue" par la citation que j'en extrais, m'a, par bonheur, démontré qu'il n'y avait pas lieu d'y déroger. Il témoigne en effet d'un effarant provincialisme et obscurantisme qui n'est pas le fait de Judith Bernard mais de l'enseignement littéraire français.
Provincialisme d'abord: Rousseau, comme chacun sait, ou le devrait qui a suivi une année de philosophie, a déterminé la pensée philosophique de Kant et par conséquent celle aussi de l'Idéalisme allemand (Schelling, Fichte, Hegel), lequel a lui-même été déterminant pour Marx (et Engels). Autrement dit, la pensée rousseauiste de l'autonomie dégagée par Kant est à l'origine du développement de la philosophie depuis. Ce qui n'est pas sans avoir eu quelque effet politique.
D'où la consternation qui m'a saisi de ne trouver aucune mention de cet effet dans le texte de présentation de Judith Bernard. Comment ne pas ne pas rappeler l'influence déterminante de Rousseau sur l'ensemble des acteurs de la Révolution française, et pas seulement sur Robespierre (même si celui-ci fut le plus révélateur d'entre eux)?
Il y aurait encore à évoquer l'influence pédagogique et en termes de moeurs du "citoyen de Genève", ce qui conduirait à développer la critique des limites de la pensée de Rousseau déjà sensibles dans l'arrêt du Contrat social.
Enfin, s'agissant d'une émission intitulée d@ns le texte, comment ne pas déplorer que la question de l'édition des textes de Rousseau n'y soit pas évoquée alors, notamment, qu'une équipe de chercheurs français en fournit actuellement des plus importants et excellents documents, le dernier en date étant le "Manuscrit de Genève" ?
Germain, je serai preneur d'un développement de votre part pour éclairer les propos de l'émission que j'ai eu plaisir à suivre..
Allez Germain, maintenant que vous êtes intervenu pour déplorer l'introduction, visionnez et complétez au besoin...
Quant à Jean-Paul Jouary, que j'aurais aimé l'avoir comme prof' ! J'ai aimé sa faculté à parler simplement de choses infiniment complexes sans perdre de vue qu'il est un transmetteur.
J'ai des années-lumière de lecture à rattraper et je me mords les doigts de n'avoir pas persévéré plus jeune.
pire, j'avais envie de regarder jusqu'à la fin, ce que j'ai fait
Ce type est vraiment FORMIDABLE
Je ne sais pas quoi dire de plus, si non que je regarderai de nouveau cette émission (quelques fois, j'ai besoin de plusieurs visionnages pour biens comprendre, bien saisir)
BRAVO pour cette émission fantastique qui est sans conteste la meilleure du site depuis fin 2011 après une année 2012 peu brillante.
J'espère que cela inspirera la qualité des autres émissions toutes catégories confondues (oui je suis assez atterrée par les émissions notamment d'@rret sur images qui ne proposent que des "débats" cacophoniques très oubliables). Ici on touche à tout: au philosophique, au médiatique, à l'histoire des idées; le questionné est brillant et pertinent, la questionneuse alerte et habile; le sujet est passionnant, surprenant mais surtout terriblement actuel. De l'inimitable @rrêtsurimages quand il est au meilleur de sa forme!
BRAVO ET MERCI Judith!
Merci Judith pour cette émission
Il est clair que je sais pourquoi je suis et je reste abonné depuis 2008
je suis bien d'accord avec vous Judith. Quelle attitude, de la part de ce monsieur Rital! Comme on se sent petit, en le lisant. Ce doit assurément être un grand homme.
Pour autant, j'ai beaucoup appris en écoutant l'émission. N'ayant lu de Rousseau que le premier des deux volumes de ses "confessions", j'associais à peine les mots "bon sauvage" et "contrat social" à son nom, sans même y prêter d'importance. Après vous avoir écouté parler de lui, j'ai bien envie de le lire dans le texte. Quelle meilleure réussite attendre d'une émission, que de donner envie d'aller lire un auteur pour se faire son avis propre?
Enfin bien entendu, vous ne pourrez vous enorgueillir d'être appréciée (au sens strict également) par des agrégés de philosophie, vous allez devoir vous contenter de faire le bonheur d'un pauvre ignare comme moi. Je vous plains.
Cordialement,
Matthieu S
Il explique beaucoup de chose dont Le tirage au sort et le revenu de base
- Son site
- l'émision @u Sources qui lui a été consacré
A voir absolument
Quand à l'émission de Lordon et le capitalisme waoow que parle Judith, elle est visible ici
+1, que dis-je, plus mille, un million. J'ai fait indépendamment la même analyse et en arrive aux mêmes conclusions du post de Germain Rital que Judith, une agrégée également.
Depuis l'une de ses premières interventions sur un forum bernardien, il y a quelques années maintenant, celui-ci affiche la même pédanterie, la même suffisance, sans jamais de ses lumières ici étalées pouvoir le moins du monde la justifier à mes yeux.
J'en ai croisé bien trop de ces spécimens d'agrégés de philo dans mon existence pour être le moins du monde impressionné par ce type... d'étalage et/ou pour baisser les armes devant leur fatuité. Ils nuisent plus que tout à la perception de cette discipline et donc à son essor.
yG
Mais je dois dire que je comprends sa réaction parce que j'ai moi-même été vraiment abasourdie par les interview que Judith a fait subir à Stiegler et Michel Serres (et nous). Je sais que le bon interviewer doit se mettre à la place du plus indigent de ses "abonnés" mais on avait vraiment l'impression qu'elle ne les avait jamais lus et elle a d'ailleurs, il me semble, multiplié les contresens et les raccourcis.
Ceci dit, cette émission-ci est menée de main de maître et ce sont 70 minutes de pur bonheur.
Alors, GERMAIN, REGARDEZ-LA!
+1
Judith Si un jour vous tombez sur "il était une fois le dernier homme" ( 09.2012) de Dany Robert Dufour, pensez à nous en faire une émission.
Pour être plus juste, il faudrait que je cite toutes les interviews où vous avez été fantastique dans votre exercice de maïeutique comme pour l'émission sur Hugo, Céline, Lordon, Enard, Jenni, Reinhardt... j'en passe et des meilleures! Je ne nie pas votre capacité à faire vivre les textes, à en extraire les structures et mettre en évidence leur actualité. C'est vous qui m'avez fait acheter Lordon et c'était bien la première fois que je lis un livre après avoir vu une émission que ce soit à la TV ou sur le Net!
Mais quand Germain se fait critiquer par l'ensemble du forum parce que 1. il est agrégé de philosophie et que 2. il ose être déçu, ça m'énerve. Je ne dis pas que vous n'avez pas lu les livres mais que vous en donniez l'impression tant votre propos et vos questions semblent déconnectées de leurs oeuvres. Et c'est très frustrant.
Mais je le répète, je suis désolée que vous ayez mal vécu ce que j'ai écrit, car je ne vous critique pas. Vous construisez et je ne fais que ressentir l'impression que ces constructions font. Alors, je sais, on ne peut pas être parfaits. Ni vous, ni nous. C'est juste que l'impression était exécrable après avoir été idyllique. Désolée de ma franchise, mais c'est la même qui me fait dire que cette émission-ci était parfaite...
Et Germain ne peut ressentir aucune sorte de déception puisqu'il ne regarde aucune de mes émissions, et qu'il s'en flatte.
C'est donc à tort que vous pensez pouvoir vous reconnaître dans ses jugements, vous qui les regardez, ces émissions, les aimez parfois, et en êtes déçue parfois aussi - ce que je peux tout à fait comprendre ! Moi aussi je suis déçue parfois d'une rencontre ou d'une autre - et très exactement des deux que vous avez citées (Stiegler et Serres, qui sont toujours ceux que je cite en exemple d'une émission ratée - mais je ne fais pas les mêmes hypothèses que vous pour expliquer ce double ratage).
Pour Germain, ne vous hâtez surtout pas de lui emboîter le pas : vous n'êtes pas du tout sur le même chemin !
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Ça fait grand bien de regarder le résultat de votre travail. Merci de continuer.
La citation exacte de Germain Rital est :
" grâce en partie à Rousseau".
Ce caviardage des écrits du maître tend à diminuer son mérite en attribuant totalement son succès (au passage, par modestie il n'a pas donné son rang) à Rousseau.
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Je crains que ce ne soit inévitable après une agrégation de philosophie... :-/
Même après une éventuelle rémission, il reste des traces. Comme pour la polio quoi...
Tout en prenant votre reproche de "pédantisme"** plutôt comme un compliment, je n'en pousserai pas l'avantage jusqu'à croire vous apprendre que le verbe manquer, quant à lui, ne manque pas de signifier rater. Regardé à cette lumière, votre fin de "commentaire" apparaît avoir un sens tout à fait opposé à ce qu'il semblerait. Mais je n'irai pas non plus jusqu'à vous le préciser. Sauf, bien sûr, si vous y teniez.
*Je confirme: à cette nuance près que, plutôt que de le déserter, je m'en tiens le plus possible éloigné devant "défendre mon temps les armes à la main".
** Ce que vous appelez ainsi est en réalité le scrupule de ne parler que de ce que l'on connaît pour l'avoir longuement étudié et pris soin de le faire justement valider. Il s'agit du contraire, autrement dit, de la sous-culture du ressentiment, faite de violence, paresse et laisser-aller, à laquelle vous-même sacrifiez: pour entretenir l'intérêt de vos soutiens les plus passionnés. D'où la nécessité maintenant de rappeler: qu'on ne soutient jamais que ce qui, de soi, tomberait.
Comme quoi, vous avez bien fait de vous présenter à l'agreg* de Philo** et pas de Physique***...
* agreg étant une abréviation souvent utilisé dans certains milieux dont les agrégés de Philosophie ne sont pas les plus représentatifs. Elle signifie "concours d'agrégation".
** Philo est également une abréviation pour Philosophie. Elle a l'avantage amusant de ne pas dévoiler immédiatement ce qui est aimé de celui qui pratique ce qu'elle désigne. D'aucuns pourront penser qu'il s'agit d'écrire pour se regarder écrire, d'autres qu'il s'agit avant tout d'étaler son savoir sans se préoccuper de l'utilisation qui peut et devrait en être faite. En réalité, il s'agit d'amour de la "sagesse". La nature de la "sagesse" peut être discutée, mais elle pourrait bien satisfaire l'idée qu'elle n'est jamais vraiment atteinte. Il y en a pour penser que le refus ou l'oubli partiel de cette idée (ce que désigne parfois, entre autres, le "pédantisme") est en contradiction même avec l'idée de sagesse.
*** Il est ici question de Science Physique, qui désigne la tentative de décrire le monde "extérieur" à l'Homme par des lois. Elle permet par exemple de comprendre et prédire dans quelles conditions un objet ou une personne "tomberait" ou pas en fonction des interactions avec son environnement matériel.
Ouah !!!
Mais qui le manque cependant dans l'emploi que vous en faites là.
Ouah !!!
Mais qui le manque cependant dans l'emploi que vous en faites là.
Votre Ouahphasie confirme le contraire: abyssalement.
Merci: on ne pouvait guère "mieux" attester que mon propos a aussi justement que fortement: durablement porté. Cela m'encourage à en rappeler la raison de fond: à savoir, le cumul de fonctions: enseignement, théâtre, critique littéraire, chroniquage sans rivages dont judith bernard illustre l'arrogant méfait de confusion. Je lui en ai "weberiennement" adressé le reproche dont elle s'est scandalisée sans pouvoir s'en défendre jusqu'ici autrement que vous-même par ce terme de "pédant" dont le caractère, en l'occurrence, de compliment se trouve confirmé par la lecture de sa dernière, toute récente, chronique consacrée au "populisme". Il faut s'étonner en effet de son impréparation historique et politique. Sans doute mentionne-t-elle que le terme fut positivement connoté "littérairement": Guilloux en reçut le prix en effet, et Camus ne manqua pas d'en saluer l'auteur. Mais comment laisser oublier qu'avant d'être comme aujourd'hui politiquement vilipendé, le terme a désigné le mouvement qui, dans la Russie tsariste, a particulièrement illustré la nécessité de lutter pour l'émancipation du peuple opprimé. Les partisans de ce mouvement pouvaient, petits bourgeois qu'ils étaient, certes nourrir quelque illusion au sujet de ceux dont ils se réclamaient, mais nul ne saurait contester leur légitimité, encore moins nier la générosité de leur engagement. De sorte qu'il faudrait considérer le populisme comme un titre de noblesse, au lieu de se défendre d'en mériter le blâme. À l'instar des mouvements artistiques qui, comme l'impressionisme ou le cubisme, tirent leur nom du reproche, retourné d'être assumé, adressé à leurs représentants, les militants traités de "populistes", pourraient revendiquer cette appellation. Mais encore faudrait-il toutefois l'illustrer autrement que par un langage insultant pouvant préluder, ou déjà préfigurant, des pratiques lui correspondant...
Je m'interroge un peu sur votre première intervention et encore plus à la lumière de ce dernier message.
Vous venez dire sur un forum que vous ne regardez pas une émission sur Rousseau car vous le connaissez parfaitement (jusqu'a logique mais pourquoi en faire étalage sur le forum) tout en disqualifiant l'ensemble de l'émission à la vue seule de l'introduction.
Deuxième chose une émission comme celle-ci ne va pas s'adresser, visiblement, à des spécialistes qui ont plus intérêt à aller directement aux sources de l'auteur, un expert comme vous s'il veut faire avancer les choses serait de regarder l'émission pour pouvoir éclairer les auditeurs sur des éventuelles polémiques, imprécisions ou omissions du programme plutôt que de dire en subtance c'est de la m****, je ne regarde pas (le rôle d'un sachant n'est-il pas plus de faire partager son savoir plutôt que rester seul sur son petit amas de sagesse tel un dragon sur son tas d'or ?).
Enfin la défense du terme populisme (que je trouve intéressante et légitime même si le glissement sémantique fait parti des langues et que le sens d'un terme s'inscrit nécessairement dans un époque) après avoir utilisé le terme de provincialisme (d'ailleurs Rousseau n'était-il pas ce qu'on appelle aujourd'hui un provincial ?) de manière péjorative, pour le moins, me semble paradoxale.
Je m'interroge un peu sur votre première intervention et encore plus à la lumière de ce dernier message.
Je ne saurais trop vous encourager à continuer de vous interroger. Car ce que dit Lévi-Strauss* qu' "un peu d'abstraction éloigne du réel, beaucoup d'abstraction y ramène" vaut plus encore pour l'interrogation. En l'espèce, cela pourrait vous amener à ne pas confondre "spécialisation" et préparation. Autant celle-là n'est pas nécessaire, autant celle-ci est requise dès lors qu'on prétend avoir son mot à dire sur un sujet: auteur (ex: Rousseau) ou question (ex: populisme). Quant à Rousseau, celle-ci ne devrait avoir besoin que d'être rafraîchie: l'enseignement de l'histoire et celui du français dans le secondaire, avant même celui de la philosophie, ne permettent pas d'ignorer l'importance politiquement révolutionnaire de sa pensée. Comment imaginer de n'en pas avoir par après personnellement approfondi l'enseignement ? Il faut croire que la faute en fut encouragée par l'enseignement supérieur littéraire, ainsi quej'ai intitulé mon premier commentaire**. Quant au populisme maintenant, je vous renvoie au commentaire de Sébastien Lemar qui démontre qu'il y avait vraiment peu à consulter pour se rafraîchir la mémoire à son sujet. Ce qui aurait permis d'envisager la véritable question que pose l'usage de ce terme aujourd'hui, à savoir l'inversion de valeur qu'il a subi: du positif au négatif. La triple aventure totalitaire (communisme, fascisme, nazisme) du siècle dernier n'y est pas étrangère et place devant la nécessité d'en interroger le sémantique méfait. Ce qui ne saurait se faire en valorisant le langage vulgaire comme n'a pas hésité à le faire la chroniqueuse dont vous prenez la défense.
* C'est l'occasion de rappeler qu'il a intitulé un de ses textes, aussi (relativement) bref qu'éclairant Jean-Jacques Rousseau, fondateur des sciences de l'homme.
** Le provincialisme n'est pas à confondre avec l'état de "provincial": les Provinciales de Pascal l'ont suffisamment démontré. Quant à Rousseau, "citoyen de Genève", il se pensait, pour cette raison fort au-dessus de ces Français sujets de la royauté parmi lesquels il était un étranger.
Pour ce qui est de la méconnaissance de certaines grandes figures certes il y un déficit dans l'enseignement et ceci vient en particulier du peu de place laissée à la philosophie dans le système scolaire : pour ma part Rousseau étudié en français en 1ère avec les premiers livres des confessions et éludé en philosophie en terminal (j'avais un professeur très catholique alors on a plus mangé de bien et mal, spiritualité, St Augustin et Walpola Rahula, avec très peu de penseurs des lumières, que de Bachelard alors qu'on était en filière scientifique....). La philosophie est délaissée de beaucoup de filères purement et simplement, beaucoup de gens n'ont pas eu la chance dans leur cursus d'aborder ces thèmes alors pourquoi disqualifier cette émission (et par capillarité l'auteur d'un livre qui vient s'exprimer sur le sujet) non sur contenu et ce qu'il peut apporter à ces personnes mais sur l'introduction qui montre à vos yeux une insuffisance, voir un aveuglement de la part de celle qui présente (et qu'il y a aussi peut-être un intérêt à jouer l'ingenuité lorsque on traite d'un sujet) ?
Pour ce qui est des termes qui changent de sens au cours du temps c'est comme ça mais c'est la vie d'une langue vivante vouloir garder le sens originel d'un terme me semble vain, que ce soit intentionnel ou pas le sens des mots change avec le temps on utilise plus brave comme avant : il a maintenant dans certain cas une connotation péjorative, et alors ? Libéralisme aussi est un terme très changeant tout comme populisme, le savoir est important pour se plonger dans les textes d'époque mais ne vaut-il pas mieux porter le fer à réhabiliter les personnages injustements noyés sous l'opprobre plutôt que les mots eux mêmes; en parler avec des mots d'aujourd'hui qui ne seront pas ceux de demain ? Tenter de sauver en partie la postérité de gens comme Robespierre dont vous faisiez référence plus haut qui n'étaient visiblement pas ce le roman national en dit, est à mon sens plus utile et plus simple.
De plus ce glissement sémantique du populisme n'est-il pas justement précieux dans le sens où il fait tomber les masques et montre le dédain de certains envers le peuple (ce qui est aussi révélateur que de vouloir marquer au fer rouge les esprits avec l'incorruptible=terreur pour rester dans le même sujet) ?
Je note au passage que vous défendez populisme alors que dans le même temps vous utilisez la forme péjorative de vulgaire qui ne l'est pas à la base, il l'est devenu par cette haine de certains du commun, du courant, du banal, de l'ordinaire.
Et d'ajouter que le terme populisme à dû beaucoup souffrir de Pierre Poujade aussi.
P.S. : pour provincialisme je n'ai pas trouvé les sens que vous lui donner dans quelque dictionnaire que ce soit, j'ai pourtant cherché, je n'ai trouvé que des définitions le reliant à régionalisme; je veux bien une référence à ce sujet, j'en suis sincérement curieux.
Je suis désolé de vous avoir tant affectée, mais j'ai deux raisons de ne pas le regretter. La première est, qu'alors qu'un compliment rend redevable celui qui le reçoit, une critique au contraire lui rend le service de s'améliorer: soit en se corrigeant, soit en se justifiant, les deux n'étant pas totalement incompatibles entre eux. Ainsi, dans la critique que vous m'adressez, je reconnais celle que l'on m'a toujours faite: de "pédantisme". Laquelle me va droit au coeur. Et doublement. Car ce pédantisme a été si péniblement acquis (je ne vous infligerai pas ici la sociologie du "boursier" que je suis) qu'il a toute la lourdeur de qui n'a pas appris - et même refuse d'apprendre - cet art de plaire qu'il faudrait joindre à celui d'instruire. Il s'agit ainsi d'un pédantisme de "parvenu de la culture", assumé parce que tout à l'opposé du "pédantisme de la légèreté" qui caractérise les "héritiers": autant le premier est inélégant, autant le second est inapparent. Bourdieu, qui les aura tous deux discernés, pourrait me servir ici de caution: serait-elle académique, ou au contraire critique ? J'en laisse chacun juger.
Pour ma part je ne manquerais pas de l'assortir du refus de m'inscrire dans la réduction sociologiste dont Bourdieu n'a pas su se garder. Et, puisque vous m'en donnez aussi l'occasion, en voici la raison. Il se trouve en effet que j'ai fondé ma vocation à la philosophie sur ceci qu'elle seule nous apprend qu'il y a une possibilité de l'impossibilité, et que c'est même la plus haute possibilité de l'humanité, celle qui la définit comme Montaigne nous l'a rappelé, ainsi que je n'ai pas besoin de vous le préciser.
Soyez donc assurée de mon effort de compréhension de ce que vous écrivez: jusqu'à l'impossible, ou, plutôt, à partir de lui. Sans complaisance, cet hypocrite mépris: ni pour vous, ni pour quiconque ici. Je n'ose dire pour moi aussi, sachant, du savoir le plus lourdement pédant, combien il serait prétentieux de se croire aussi sévère pour soi qu'on l'est pour autrui.
il ne serait pas possible d'avoir un plan avec les 2 protagonistes, et un son correct?
Quand je pense au nombre de jours que j'ai laissé passer avant de visionner cette émission... Non, en fait c'est pas grave, et merci internet. De toute manière, une fois ne suffira pas. C'est trop savoureux. Un tel plaisir de tête, ce n'est pas tous les jours. Et si certains ont à redire à propos de l'image des 3 premières minutes, qu'ils fassent comme si c'était une émission de radio, et la chose restera hors pair.
Un peu décousu, mais c'est l'enthousiasme. Il n'y a pas de raison que l'on ne lise que les mécontents. Dans l'heure qui vient de passer, j'ai eu plusieurs fois l'impression de comprendre pourquoi je fais de la politique depuis des années. Le coup des notices biographiques en dit tellement long sur la manière dont on formate des séries de générations ! Etc...
Je vous laisse, j'y retourne. Encore merci.
su ce coup ci, Judith, vous avez fait mouche :-)
Si vous avez d'autres personnes aussi passionnantes, surtout, n'hésitez pas :-)
Juste quelques mots. J'ai regardé cette émission hier pas forcéme nt en conditions optimales (12h d'avion et 2h de poirrot au froid dans une gare) et je vais sans doute récidiver un peu plus tard quand je serai moins crevée. Cette complainte étant dite, j'ai été saisie ce matin par un titre dans un journal sur le résultat d'une éléction - celle du fief de Cahuzac si j'ai bien compris - ou un UMP a gagné haut la main contre un FN qui a + de 40% considérait ça comme une victoire. Et je repensais à tout ce que j'avais entendu hier sur l'intèrêt général et de la difficulté pour lambda de le toucher du doigt. Quand je vois un résultat comme ça, je minterroge moi sur la notion de peuple. Et de ce que pourrais donner le hasard. Les élections et les revirements à la vitesse de l'éclair, je trouve que ça fait quand même bien peur. Même si notre système représentatif en est le principal générateur. Un fautif et on jette sa circonscription dans les bras de la droite dure et on offre un bon score à l'extrême droite. Election, punition ? Qui punit-on en mettant de pareils gugusses au pouvoir ? A-t-on déjà oublié ? Comment se sortir de ce guêpier électoraliste qui nous conduit à notre perte ? Parce que l'insurrection ne vient toujours pas. Et si les textes nous donnent à réfléchir, les actes tardent à venir. Parce que notre société est dans un tel état qu'il ne reste plus que des intérêts particuliers ? A-t-on complètement oublié le vivre ensemble pour ne se concentrer que sur son bien vivre ? Le sursaut n'est-il possible que quand tout le monde va mal ? Et provoquons un peu : faut-il que la classe moyenne - celle qui bénéficie d'un mieux vivre - disparaisse pour que ça bouge ? Quelle étincelle pourrait tout faire basculer ? Beaucoup de questions, en espérant un jour une réponse...
C'est quoi ?
Le manque pas simplement d'information mais d'analyse, de décryptage de l'actualité de référence au fait passé
Les gens subissent certes des coups dures mais d'abord par le bourrage de crane opéré par les politiques et les médias et ceci conjugué par l'ignorance qu'ils peuvent avoir des sujets en question, ils se jettent sur les fléaux désignés (Chômeurs/assistés, étranger, etc...) qui sont pour eux source de tous les maux.
Les gens ne se révoltent plus car ces idées, ceux de Rousseau, de Jouary, sont des idées qui les dépassent.
Sans doute, un certain chacun pour soit, que est aussi le réflexe que l'on peut avoir en temps de crise (ce sauver soi-même) mais la désinformation fait BEAUCOUP
Combien de personnes retraités conspuent sur les personnes aux chômages car se rappelant avoir travailler dur, il préfère voir les personnes au chômages comme des assistés, des feignants oubliant au passage que 20 à 30 ans plus tôt; il s'attaquait pour leur dignité, leur bien être sociale afin de vivre mieux face à des patrons qui ne voulaient rien lâcher
La mémoire de beaucoup de personne est sélective et la télévision, les "journalistes" installés et les politicards se servent de la volatilité des mémoires pour asséner leur vérités.
Que dire AUSSI du terme populiste employés par ces mêmes pseudos journalistes et politicards à des politiciens qui se préoccupe vraiment des conditions de vie et de l'impacte des politiques menés par les politicards
Ce n'est qu'en s'informant AUTREMENT que l'on s'aperçoit de ces magouilles (@si, Médiapart, Journal du Net, Monde Diplo...) Mais qui et surtout combien font l'effort de s'informer autrement.
S'il n'y a pas de sursaut, c'est tout bêtement que les gens sont lobotomisés par ce qui est dit par nos politicards et nos médias
Noté que je fais la distinction entre "politicards" et "politique", les politicards faisant la politique de l'Oligarchie et les politiques qui s'intéressent à ce que vivent les français.
Judith Bernard
Comment se fait-il qu’une telle philosophie ne nous soit pas massivement parvenue ? Pourquoi le nom de Oui-Oui n’a-t-il traversé la postérité que recouvert de l’opprobre dont ses contemporains l’ont couvert ?
Ayant obtenu l'agrégation de crèche parentale associative grâce en partie à Oui-Oui mis cette année-là au programme (avec les Schtroumpfs) de la dissertation d'histoire du Pays des jouets, je me suis demandé si je ne devais pas faire une exception à ma décision de m'abstenir de regarder les émissions d@ns le texte de Judith Bernard. La lecture du texte de présentation, "conclue" par la citation que j'en extrais, m'a, par bonheur, démontré qu'il n'y avait pas lieu d'y déroger. Il témoigne en effet d'un effarant provincialisme et obscurantisme qui n'est pas le fait de Judith Bernard mais de l'enseignement de pâte à modeler.
Provincialisme d'abord: Oui-Oui, comme chacun sait, ou le devrait qui a suivi une année de crèche parentale, a déterminé la pensée philosophique de Mickey et par conséquent celle aussi de l'Idéalisme allemand (Hansel, Grettel et la Petite SIrène), lequel a lui-même été déterminant pour Tic (et Tac). Autrement dit, la pensée oui-ouiste de la peinture avec les mains dégagée par Mickey est à l'origine du développement de la crèche parentale depuis. Ce qui n'est pas sans avoir eu quelque effet politique.
D'où la consternation qui m'a saisi de ne trouver aucune mention de cet effet dans le texte de présentation de Judith Bernard. Comment ne pas ne pas rappeler l'influence déterminante de Oui-Oui sur l'ensemble des acteurs de la Révolution des crèches, et pas seulement sur Pifou (même si celui-ci fut le plus révélateur d'entre eux)?
Il y aurait encore à évoquer l'influence pédagogique et en termes de moeurs du "citoyen du Pays des jouets", ce qui conduirait à développer la critique des limites de la pensée de Oui-Oui déjà sensibles dans l'arrêt de « Oui-Oui et le cheval de bois ».
Enfin, s'agissant d'une émission intitulée d@ns le texte, comment ne pas déplorer que la question de l'édition des textes de Oui-Oui n'y soit pas évoquée alors, notamment, qu'une équipe de chercheurs français en fournit actuellement des plus importants et excellents documents, le dernier en date étant le "Oui-Oui et l'étoile de mer" ?
Pas la peine de m'indiquer la porte, je connais le chemin :-)
D'habitude, je m'abstiens de commenter et même de lire ce que vous écrivez; Je ne regrette pas d'avoir fait une entorse... qui me confirme que j'avais raison de m'abstenir.
mais fière de l'être.
J'adore cette "maxime"
gamma
j'achèterai ce livre qui m'évitera la permanence de la nausée,
le seul étonnement c'est que le nom de Judith Bernard n'apparait pas : injuste !!
Après vérification, c'est bien Judith qui est là, ouf !
Par contre, je ne sais pas qui est le (ou la) mystérieux [triple X]...