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Russie, Gaza, IVG : de quelques aveuglements

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Le retour du sabre et du goupillon ..

Maïs aussi et surtout un capitalisme en crise qui amène, loi d'airain, fascisme et guerre. Qui se sert accessoirement  de la religion et des nationalismes. 

Si je leur cherche un dénominateur commun, le plus évident est le retour des nationalismes et du religieux


Sauf qu'il faut en nommer la cause ultime commune : le capitalisme, ce système économique fou et avide qui détruit et sape les fondements de tou(...)

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J'ai à peu près l'âge de Daniel Schneidermann. Dans les cours d'histoire, de la maternelle jusqu'au bac, pas un mot de l'esclavage, la colonisation, les guerres coloniales. Rien, nada. 

Au cinéma pareil (le film La Bataille d'Alger était interdit(...)

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A droite du jourdain ou a gauche du jourdain madame Panot ? Ben ça dépend du coté où tu regardes connard ! A droite a gauche devant derriere et freme la ta grande gueule !Et avec Guiraud c'était ...un truc encore plus débile , pour essayer de démontrer l'incompétence des insoumis .En tout cas c'est pas sur l'ile  de Guyanne ça c'est sur ,hein manu ? Ça flippe dans le slip de l'inspecteur truchot !

PS:

Cette montée vers la guerre de l'UE a deux composantes contradictoires et pourtant concomitantes :-)

1) Le Nouvel Empire Romain Germanique de la Commission Européennes ayant des difficultés sociologiques à s'établir, l'imposition d'un État de guerre global à l'Europe de l'ouest (UE) permettrait l'imposition du Régime Impérial par la contrainte. Bref, rassembler les Peuples contre un ennemis commun. Objectif: éviter de ce péter la gueule entre nous.

2) Les États européens, en particulier les plus actifs dans l'Histoire, gardent malgré tous un fond de souvenir des causes géographiques et conséquences de leurs situation. Aussi, tout en prétextant vouloir se défendre contre les Russes envahisseurs en positionnant des troupes dans des territoires actuellement Ukrainiens, ils se réarment en prévision des guerres classiquement historiques entre États d’Europe de l'Ouest.

C'est que nous avons fait fort: nous avons réussi à convaincre les Russes qu'ils étaient asiatiques et qu'ils n'avaient rien à faire par "cheux nous" à l'Ouest. Aussi, une fois établi leur glacis de sécurité à l'Ouest dans les plaines d'Ukraine (la géographie toujours), ils pourront nous ignorer et nous laisser nous entre-tuer tranquille pour s'occuper de leurs affaires avec les Restes du Monde.


Ma prévision: Tout comme Gorbatchev avait dit - approximativement - "Nous allons vous faire un truc terrible, nous allons vous aller vous retrouver sans ennemis", c'est ce qu'ils vont faire, ne pas donner de prise... Aussi l'alternative est une bonne vieille guerre Germano-Latine, comme depuis toutes les bagarres entre les descendants du Grand Charles, je parle de celui de l'An 800. :-)

Méditez...

Une belle chronique. Honnete et touchante

Mieux vaut tard que jamais ! Cela étant, au-delà de faire son mea culpa, il faut surtout documenter cet aveuglement dans tous ses aspects. Ce pourrait être un ouvrage majeur, au même titre que Berlin, 1933 ou Paris et le désert français.

J'ai vu l'émission sur Elucid dans laquelle on retrouve un Daniel égal a lui-même, nourrissant le doute et avec la conscience qu'un journaliste ne sait pas tout et peut reconnaître publiquement ses erreurs. Un exemple pour les éditocrates pétris de certitudes. 

Berruyer affirme avoir su avant tous les médias que Poutine allait envahir l'Ukraine. Je n'ai retrouvé la trace de cette affirmation nulle part.

L'histoire ne repasse jamais les plats de la même façon, la prévision est très casse-gueule.

Si je leur cherche un dénominateur commun, je parlerais plus d'un immense backlash contre les tout aussi immenses avancées de l'humanité sur une période incroyablement courte, une seconde partie de XXème siècle (et début de XXIème) qui a bousculé des siècles voire millénaires de tradition.


Ce qui est raison de s'inquiéter sur jusqu'où peut aller ce retour de balancier, mais aussi de rester positif sur l'évolution générale de nos sociétés. Qu'on parle de droits humains ou sociaux, place des femmes et des minorités en particulier, ou de relations internationales, avec l'émergence progressive d'un droit non seulement des nations mais des peuples, et le développement de structures de coopération en tout genres, il y a eu en un mot une révolution, uniquement comparable dans sa quasi soudaineté à l'échelle de l'histoire humaine avec celles technologiques se déroulant en parallèle, remettant en cause des normes qui apparaissaient à beaucoup comme éternelles. 

Une illusion que certains ont pu avoir (en particulier dans les générations précédent la mienne, ayant acquis ces progrès de haute lutte), c'est que passé les conflits initiaux que certaines avancées avaient suscité ces immenses progrès étaient à voir comme presque unanimement acceptés ou en tout cas définitivement acquis.

La vérité plus cruelle, à mon avis, c'est que le rythme de ces changements a produit une espèce d'effet de sidération dans la partie des populations qui y était rétive, plus qu'elle fut réellement convaincue qu'ils représentaient un mieux. Beaucoup de bouleversements ont fini tolérés plus qu'acceptés par les plus conservateurs, tout simplement parce qu'ils en étaient encore à digérer les précédents quand ils survenaient, et se retrouvaient à n'y réagir qu'en ordre dispersé, souvent en faisant mine d'accepter ce qui ne les faisait pas bondir le plus, voire en se réclamant de certaines avancées pour mieux en dénoncer d'autres, pour éviter d'être démonisés comme d'extrême-droite (en particulier à une époque où le souvenir de la période fasciste/nazie était encore assez vif pour faire de pouvoir y être rattaché quelque chose de socialement excommunicatoire).

Mais sous la surface tous ces groupes révoltés par le changement n'ont jamais cessé de développer leur rancœur, tandis que, du fait de leur défaite globale, ils passaient de la case des conservateurs à celle des réactionnaires. Et condamnés à la même marginalité ringarde, ceux qui s'obsédaient de tel ou tel changement, ont retissé des liens et peu à peu établi une sorte de synthèse de leurs idées (voyant des tendances à l'origine peu religieuses se rapprocher des idées des fous de dieu jusque sur des sujets comme l'avortement ou les mérites de la famille traditionnelle, des qui s'obsédaient surtout des évolutions de mœurs se mettre à parler beaucoup plus de nation vue comme seul rempart au globalisme qui les imposerait, des qui semblaient avoir dépassé le stade d'une vision raciale y revenir en l'enrobant à peine de questions culturelles, etc...). Et évidemment quant au monde auxquels ils espèrent revenir une sorte de vision idéalisée des années 1950 (faute d'aller jusqu'à assumer rêver d'un retour aux années 30 de certains pays), pratique pour vendre leur projet aux bien plus larges populations qui rêveraient surtout d'un retour à la prospérité d'avant la succession de crises économiques qu'on a connu depuis les années 70 ("aux 30 glorieuses", comme on dit en France).


Le mouvement, au niveau mondial, qui incarne le mieux cette synthèse qui apparaissait encore improbable il y a une quinzaine d'années, me semble être le parti républicain américain tel qu'il a évolué sous l'influence des tea party puis MAGA. Arrivant à rassembler sous une même bannière des gens qui s'obsédaient surtout de toute politique de protection sociale assimilable à du "socialisme", de théoriques libertariens qui se situaient à l'origine à l'opposé des religieux ou autres autoritaires sur la question des libertés individuelles, ces fanatiques religieux normalement surtout soucieux de moeurs (et qui auraient logiquement dù rejeter Trump pour cette raison), des masculinistes plus modernes n'adhérant que moyennement à leur culte de la famille traditionnelle ("un truc de béta males"), des nationalistes hostiles à toute autorité internationale (dont la conversion massive à l'isolationnisme, après une période où le chauvinisme américain était plutôt incarné par les néo-conservateurs, est en elle même étonnante), des suprémacistes blancs de plus en plus assumés ne s'étant jamais remis des droits civiques, le tout suivi évidemment de toute une masse de gens moins politisés éspérant surtout le retour à un âge d'or économique promis par un homme "fort".   

Je pense que c'est important à souligner parce que son succès explique aussi en partie la vigueur nouvelle des ultra-réactionaires européens. Même s'il s'est avéré trop incompétent pour concrétiser ses idées ou éterniser son pouvoir, Trump a prouvé qu'un parti presque ouvertement fasciste pouvait triompher même dans une grande puissance de longue culture démocratique et relativement prospère. Il est en celà un exemple plus probant que Poutine par exemple (s'il est peut être un encore plus grand modèle en terme "d'homme fort", celui que Trump lui même admire), dont le succès s'explique avant tout par une Russie qui n'en a jamais développé une, et sa réaction à un déclin bien plus objectivement démontrable que celui de la puissance américaine. 

C'est peu étonnant dès lors qu'ils se sentent pousser des aîles un peu partout depuis 2016. Son élection a donné le signal de départ à une nouvelle phase du backlash, voyant les fafs sortir de leur cavernes, et après avoir si possible fusionné avec la partie des droites classiques s'étant peu à peu rapprochée de leurs idées, viser vraiment le pouvoir.

Surtout que Trump leur aura aussi montré que, pour peu qu'ils intègrent à leurs programmes les cadeaux fiscaux et remises en cause de politiques écologiques nécessaires, des forces économiques seront au rendez-vous, même pour soutenir une extrême-droite s'affichant protectionniste, etc.  Et tout une structure s'est développée pour les mettre en relation avec les extrêmes-droites d'autres pays, comme pour organiser des échanges sur des sujets comme l'idéologie ou la stratégie électorale (en France surtout avec la branche zemmourienne de l'ED, le RN version Marine Lepen apparraissant sans doute trop socialiste aux sponsors américains).


Pour en revenir à l'évolution globale, je pense qu'il convient surtout de se préparer mentalement à voir remises en cause de plus en plus de choses qui nous semblaient acquises, que ce soit au niveau sociétal ou international, pour éviter de sombrer dans le même genre de sidération face à la réaction que celle qui a profité au progrès à une époque.

On doit avoir conscience que la phase la plus violente/intense du backlash est devant nous (et susceptible de durer, peut être autant que la période de progrès précédente), et que ceux qui souhaitent ramener nos sociétés un siècle en arrière, sont bel et bien susceptibles si on les laisse faire de remettre en cause tous les progrès que ça représente (évidemment progressivement et indirectement, selon les sujets et état des sociétés concernées, en faisant peu à peu glisser les fenètres d'Overton nécessaires à revenir dessus, on ne va pas voir l'égalité hommes-femmes par exemple être directement contestée - sauf peut être en Corée du Sud dont la droite semble particulièrement en pointe sur le sujet- mais il faut bien se dire que le rêve d'un retour à une patriarchie intégrale n'est pas pour rien dans celui du "religieux" - ou la conversation de ce modèle dans certains pays non-occidentaux). De même au niveau international, même l'extrême-droite européenne n'en est pas à se réclamer ouvertement d'un retour au colonialisme, mais ça ne signifie pas qu'il ne fasse pas partie de ses plans de saborder toute structure qui donnerait aux pays 'faibles' un peu de pouvoir de résister aux volontés des 'forts' (ou qui entravent le genre d'aventures guerrières que préconisent ceux qui voient la grandeur d'un pays en terme de sphère d'influence).

Le pire n'est jamais certain mais toujours à envisager. Et les leçons de l'histoire ne servent à rien, si ce n'est à être instrumentalisées.

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Pétition afin d'utiliser les "avoirs gelés" russes au profit des Ukrainiens.



Nul doute que cette proposition d'utiliser les fonds russes (capital issu de l'exploitation des ressources pétrolières, et dont le peuple russe n'a d'ailleurs pas vu la couleur) afin de donner aux Ukrainiens les moyens de se défendre contre l'invasion russe a été très bien accueillie par ces "grands humanistes" que sont LFI et le PCF.


Quoi ? L’anticapitalisme s'arrête donc là où commencent les intérêts de Moscou ? Quelle surprise !


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Depuis longtemps, je pense que nous sommes sur une ligne de crête. La vallée heureuse d'un côté, le précipice de l'autre. Regardons bien où mettre les pieds, mais n'oublions pas de lever les yeux,  il arrive que des chemins ne mènent pas là où l'on croyait. 


Et surtout: chacun de nos pas vers le meilleur ravive l'énergie des partisans du pire, s'ils nous attaquent c'est plutôt bon signe, non? À condition de ne pas se laisser impressionner.

Merci Daniel, de mettre quotidiennement des mots sur nos états d'âme de post soixante-huitard attardés.

Attention Daniel, à force de battre votre coulpe, vous allez finir par intéresser le petit Vincent B. pour une embauche à C NEWS !!!

Cher Daniel, je suis pas du tout d'humeur mais je vais quand-même faire dans l’interprétation positive, même que ça va en faire rigoler plus d'un.

Je pense que la remontée des suprémacismes divers et variées (i.e. "nous meilleurs, eux beurk") est une simple réaction à des décennies de progrès accéléré au niveau des droits universels humains depuis 1945.

Les réactionnaires se sentent perdus car leurs croyances sont en train de disparaître dans la grande poubelle de l'Histoire. Le réac perdu est un réac méchant, et beaucoup d'entre eux croient évidemment que la violence est la solution. C'est moche, mais à la fin c'est les gentils qui gagnent, parce que le monde évolue vers *moins* de violence (si si, regardez bien).

Au passage, c'est exactement pour ça qu'on est horrifié.es par Poutine en Ukraine ou Netanyahu en Palestine : pas parce que leur violence est nouvelle, au contraire elle est très ancienne, parce qu'elle est anachronique : elle n'est plus moralement acceptable parce que la moralité moyenne du monde a progressé un max. Il y a 50 ou 100 ans, leur violence était plus ou moins normale, maintenant elle ne l'est plus. Et cette tendance est une bonne nouvelle, non ?
 


"On pourrait boire aux fontaines,
Prier dans l’ombre à genoux,
Aimer, songer sous les chênes ;
Tuer son frère est plus doux." Hugo  (-150 ans avant nous)


"Si la raison gouvernait les hommes,
si elle avait sur les chefs des nations l’empire qui lui est dû,
on ne les verrait point se livrer inconsidérément aux fureurs de la guerre.
Ils ne marqueraient point cet acharnement qui caractérise les bêtes féroces." Diderot (-200 ans avant nous)


« le bon prince doit être pacifique » Rabelais  (- 500 ans avant nous)


Je ne crois pas qu'il y ait jamais eu d'époque où la violence est moralement acceptée. 


Musset était lui-même assis sur un monde en ruine. 

Et je ne vois pas la progression vers le mieux depuis 1945.


Les découvertes, les progrès, la science, c'est croire à tout ça qui s'écroule. Le monde réactionnaire que vous trouvez en péril, au contraire renait avec la misère, la pauvreté, l'asservissement, et toutes ces choses qui poussent à enfreindre les lois, à ne plus vivre en bonne intelligence entre nous tous, et à s'absoudre de toute vergogne pour pratiquer le chacun pour sa pomme.


J'ai conscience de faire un peu de provoc avec mon optimisme bizarre, mais à mon avis la tendance va bien dans ce sens : il y 75 ans on avait la ségrégation aux Etats-Unis, une domination coloniale de la France et du Royaume Uni partout dans le monde, les femmes obtenaient tout juste le droit de vote, l’homosexualité était un crime partout, etc. C’était complètement normal, mais petit à petit les discrimination disparaissent, du moins au plan moral (c'est ce que les reacs appellent "woke", une moralité qui a progressé et qui s'oppose à leurs idées).  

En gros, les gens vraiment réacs n'ont même pas encore digéré la décolonisation et voient arriver les droits des transsexuels et #MeToo. Grosse colère des beaufs, qui se mélange à de vrais problèmes qu'on est encore loin d'avoir résolus. Donc vieux réflexes : peur, repli identitaire, violence...

Certes, le monde de maintenant est meilleur que celui d'hier sur certains points, mais pire sur d'autres : intensification du travail, perte de sens dans celui-ci, pollution généralisée, etc.

A vrai dire, je pense que l'erreur est de croire qu'il y a un sens à l'histoire. Ce sont les rapports de force sociaux et philosophiques qui modèlent le monde.

Bien d'accord, ma remarque est loin de couvrir tous les problèmes.

Aussi d'accord qu'il n'y a pas de sens à l'histoire, mais il y a une nature humain qui préfère le confort, la santé, la paix, plutôt que l'inconfort, la maladie et la guerre. C'est tout bête mais consciemment ou non, les gens sentent que les choses vont mieux si il y a moins de violence en général.

Certes il y a un progrès mais les retours de flamme commencent à être un peu trop nombreux et imprévisibles. Et puis vous ne parlez que de l'évolution de la perception de la violence, il nous reste encore à affronter le chaos climatique qui vient, enfin... qui est déjà là, ne fait que commencer, sans parler de l'automatisation de tout grâce à l'IA qui nous promet de belles catastrophes sociales et inédites!

Bien d'accord aussi, l’humanité pourrait très bien s’autodétruire, que ce soit par bêtise, orgueil, égoïsme...

c'est de "la misère, la pauvreté, l'asservissement, et toutes ces choses qui poussent à enfreindre les lois, " qu'est née la révolution d'octobre et les espoirs qu'elle portait , et je crois qu'il en est de même pour 89 ... C'est dans le confort que les réacs croassent au contraire ! Après , si etre réac pour vous c'est décapité un peu ....On ne peut plus rien dire !

Étre réac c'est décapiter? C'est un sacré raccourci :-) et j'avoue que je ne comprends pas.

"Ne plus rien dire"? À par dire..., mon tempérament est plutôt inapte à l'action, c'est surement désolant. (Des stratégies d'évitement à rendre des comptes, de fin de fratrie qui a regardé l'ainé fracasser tout pour atteindre une liberté que j'ai eu à moindre frais). 

Le coût humain des révolutions, des guerres est un peu cher, pour un résultat qui ne durera même pas la durée d'une vie. Et pourtant la vie est courte. 

J'ai peur que l'espoir ne renaisse pas par la perspective d'une lutte sanglante sacrificielle. Même si on voit qu'il y a des déclics par des actes de cet ordre. 


J'admire ceux qui tiennent tête par le droit, la loi, les institutions, la politique. C'est décourageant mais ça finit par payer. 


Et le confort, on y a tous droit, le problème c'est ceux qui le veulent pour eux tout seuls et sont indifférents à la condition du "bas-peuple". Pourtant je ne connais pas, dans la réalité, de famille pouvant se prétendre 100% d'une classe sociale. Et c'est ce qui les inquiète le plus, les privilégiés, et à l'échelle familiale, à part le rejet pur et simple, ou la subordination totale, ils sont rares ceux qui savent s'y prendre. 

Le mimétisme, copiant l'aristocratie de l'ancien régime, a contaminé les bourgeois riches nés de l'industrialisation, puis après valdinguage du second empire, les brassages sociaux des deux guerres, la classe moyenne, meli-melo de la classe ouvrière et de la classe bourgeoise, de la paysannerie, celle bien enrichie, a copié les bourgeois dans leurs travers d'accession aux privilèges.


On va s'en sortir.

Ma vie c'est le combat , et je ne me suis jamais senti aussi vivant que durant cette période .Aujourd'hui je vocifère le derrière sur mon canapé et je n'ai rien gagné a part pour moi même , et je me donne l'illusion que je continu d'une autre forme .mais je crois que ce n'est pas le combat qui est bon , c'est la victoire .Et vous savez ce que j'ai remarqué , c'est que pour gagner il suffit d’être en accord très profond avec ce qu'on fait au moment où on le fait , être convaincu et déterminé .Je connais des gens en ce moment qui maraudent dans paris pour donner a bouffer aux migrants .Je ne pourrais pas , je serais trop en colère , contre eux et contre nous .Contre eux parce qu'ils mendient au lieu de se servir , contre nous parce qu'on les force a mendier . Ouais , difficile hein ? Et dans ma tete trottent des files d'étudiants aux secours alimentaires et je vois arriver la société américaine a grands pas ...Un pays riche rempli de pauvres , de debiles , de gangsters ,de camés,de taulards et le reste d'esclaves au dessus desquels trônent un rouquin , un chauve , et musk ....

Abonné à ASI depuis de longues années, ainsi d'ailleurs qu'à Hors-Série depuis le début, je ne sais pas si vous êtes plus aveugle qu'un autre, ou moi-même plus que vous, M. Schneidermann, mais j'ai juste le sentiment que vous chargez un peu beaucoup la mule Poutine, qui n'est certes pas un saint, mais côté "occidental", on a quand même fait tout ce qu'il fallait pour provoquer la situation telle qu'elle est. Emmanuel Todd me semble plutôt dans le vrai. Bien à vous. 

il y a un truc bien, au moins avec les russes on est jamais déçus. le titre du Daily Telegraph est une pépite.


le plan c'est donc de créoliser l'Europe à fond les ballons pour amener les populations à voter extrême-droite et donc à favoriser Poutine ? c'est bancal ton truc Vladimir.

Belle chronique cher Daniel, j'y retrouve la hauteur et le questionnement permanent que j'appréciais tant chez ASI, je reprends foi en vous :)

Merci pour cet article, encore! 

" Signaux faibles, signaux forts, les laissent présager depuis des années." juste un peu aidés par le rabâchage quotidien des media et les invitations pluriquotidiennes des extrême-droitistes!...

Question « "réarmement démographique" », je faisais gaffe de mon côté à un passage d’un article du Monde dans sa livraison du samedi soir : « « (…), M. Poutine s’est longuement attardé sur des sujets qui constituent ses priorités – ou ses obsessions – depuis son arrivée au pouvoir, en 2000, à commencer par la démographie. « Une famille avec de nombreux enfants doit devenir la norme », a-t-il affirmé, alors que seules les annexions successives de territoires permettent à la Russie de ne pas perdre d’habitants. »

Je me disais, tiens, on ne me l’a jamais raconté celle-là ; annexer des territoires pour se faire croire que l’on est populeux ; est-ce plus intéressant ou non que de recourir à la migration ?


plus loin, vous écrivez que l’on ne vous a pas tout dit sur le « libre échange », pourtant tout un temps nos journaux étaient peuples d’ouvrières et d’ouvriers en pleurs à voir leurs usines voguer vers des ailleurs… N’avez-vous pas vu le film Louise Michel du fameux duo de réalisateurs, film qui abordait aussi la question du genre comme en passager clandestin.

Mme Zacharopoulou, ministre macroniste applaudi debout par lfi et boudée par RN LR et Macronards adresses paroles enfin humaines sur Gaza (voir tweet Guetté )

S'il vous plait, Daniel, cessez d'employer l'expression "l'invasion de l'Ukraine". Les Russes n'ont pas envahi l'Ukraine et n'ont pas l'intention de le faire. Ils vont peut-être aller jusqu'à Odessa (s'ils y parviennent) mais n'iront pas plus loin. Ils n'ont aucun intérêt à annexer les provinces non russes de l'Ukraine où ils sont haïs et dont ils n'ont rien à faire.

Effectivement expansion du mode de vie capitaliste  partout dans le monde, accroissement des inégalités jusqu'à des différences abyssales entre riches et pauvres, planète du coup en feu (et pas qu'au sens figuré )abandon de la résistance des gauches au marché libre et non faussé (lire l'article édifiant d'alternatives économiques sur le pourquoi de l'abandon par les suédois des socio démocrates qui établit "clairement" que la cause en est là trahison des socio démocrates), expansion de l'OTAN et guerre entre super puissance pour la domination mondiale, défense de l'occident d'un droit international  a géométrie très variable vu de Gaza, smicardisation des petites classes moyennes, étouffement des petits paysans.....notre monde est en feu à la manière de ces incendies qui même en hiver courent sous la neige....

alors que tout en bas on retrouve les réflexes nationalistes et religieux, n'est ce pas la seule porte de sortie qui peut paraître ouverte pour nos gilets jaunes, puisque nos chers médias demandent à vomir LFI pour admirer Bardella...

"Retour du nationalisme et du religieux" me semblent n'être que des symptômes. Le plus évident est surtout le retour... Du retour. L'idée généralisée que c'était mieux avant, chacun selon sa sensibilité politique choisissant le "avant" qui lui convient le mieux. Et le reconstruisant à sa guise, en effaçant bien sûr la face sombre de cet avant, comme vous avouez le faire, Daniel, avec la colonisation. Ce qui me frappe est moins le retour du religieux que ... la perte de foi. De foi dans l'humain. C'est à dire dans le fait que nous avons dans nos mains (collectivement) le moyen de nous faire un avenir plus agréable que si nous ne faisons rien d'autre que de nous re-raconter le conte de fées d'un passé qui n'était en réalité pas terrible, et qui de toutes façons ne reviendra pas.

EH ! OUI ! Le déni est une constante que les psychanalystes explorent… Je viens de me fâcher avec une vieille amie anglo-israélienne qui n’a pas supporté que je puisse dire que les photos des soldats/soldates israéliens se pavanant me rappelaient des photos de soldats allemands nazifiés. Photos regardées à la loupe, à Berlin, lors de la superbe exposition sur la Wehrmacht.

Et bien Daniel, cet article n'est-il pas un long "Ok Boomer" sur vous-même ?!?

Incroyable.

Félicitations pour ce pas de côté. 

C'est tout à votre honneur. 

Info hors sujet ou pas: Depuis hier la chaine russe "Pierviy Kanal" (Premier canal) a été supprimée du "Bouquet Russe"

de SFR, sans explication et sans avertissement.

C'est un certain positivisme qui est menacé. Une croyance assumée chez quelques-uns, inassumée chez moi, en une sorte de marche de l'histoire, un peu évolutionniste.


Avec des raisons d'y croire : un consensus différent aujourd'hui, crossant mais ayant passé un cap, sur certaine valeurs, comme le féminisme, l'antiracisme, l'écologie. Même inappliquées, ces valeurs sont désormais assez consensuelles dans le mainstream aujourd'hui pour se ranger clairement dans des colonnes "bien/mal", au point de générer des stratégies commerciales de pinkwashing, greenwashing, etc... Si on compare au passé proche, ce sont des acquis. Si on compare au passé lointain, c'est plus compliqué, mais peut-être.


Avec des raisons de ne pas y croire : un retour de la "droite décomplexée" modèle années 30 (on dépasse le modèle Sarkozy du Thatcherisme décomplexé, on arrive dans le Mussolini décomplexé, avec encore des discours hitlériens dont le contenu se décomplexe, même si le nom et le logo restent assez complexés). Les Poutine, Trump, Le Pen, Netanyahu, etc... et des forumeurs craignos dans ces pages-ci. Une géopolitique très années 30, très "finalement de nouveau le plus jamais ça". Des foules qui se mettent au pas de l'oie. Des faux antagonismes qui se mettent en résonnance (comme des religiosités qui s'accordent meurtrièrement sur leur mutuelle incompatibilité). Et sur cela des regards perdus, hagards, fuyants, comme à chaque fois.


Avec des raisons d'y croire quand même : tout ça n'est-il pas le chant du cygne d'un univers du mal qui se sent acculé, sapé dans ses fondements, dans ses valeurs et représentations piliers, quand le patriarcat, le productivisme écocide, le racialisme, le traditionalisme des grands narratifs nationalistes, le naturalisme religieux, sont de plus en plus battus en brèche par les avancées et la popularisation du savoir scientifique ainsi que par les revendications de droits civils ? Un baroud d'honneur assez désespéré - et désespéré à raison car inévitablement perdant ?


Avec ses raisons de ne pas y croire quand même : les flux et reflux de l'histoire font douter de la notion d'acquis, et les succès répétés des populismes illustrent des limites cognitives propres à la neurologie humaine qui seront toujours exploitables de la même façon (ou en tout cas inchangeables sur un temps long, celui de l'évolution physique, incommensurable à notre temps politico historique), et le temps nous est soudainement compté, entre la destruction de notre habitat planétaire et l'émergence de nouvelles technologies amplificatrices de la fausseté, de la bêtise et de la malfaisance pratique.


Le temps court et le temps long sont deux enjeux du moral (au sens "viabilité de l'état d'esprit"). Le temps court, c'est soi aujourd'hui ou la personne d'à côté qui crève, et pour qui toute amélioration ultime de la planète arrivera trop tard. Le temps court rend le temps long futile. Le temps long, c'est l'humanité qui apprend, qui s'ajuste, d'essais en erreur, en lâchant en chemin ses conceptions les plus toxiques (la normalité de l'esclavagisme explicite, par exemple), avec chaque époque qui n'est qu'une anecdote en chemin. Le temps long rend le temps court futile.


Auquel s'accrocher pour vivre ? Auquel croire ? Mon temps court est terminé (les personnes qui devaient ne pas mourir sont mortes, mes perspectives personnelles les nécessitaient), mais pour les autres peut-être peut-on être heureux la tête dans le guidon, une bonne bulle est une victoire. Le temps long ? 


C'est peut-être la curiosité qui me reste. Je ne crois pas à notre survie écologique, mais je crois que l'humanité a encore juste le temps pour une victoire (symbolique sans survie), celle d'une nouvelle défaite de la connerie dans l'armageddon en cours. Du moins sur certains domaines clés. Je me trompe peut-être, mais j'y mise deux ou trois popcorn. 


On a pu croire à, sinon une certaine "fin de l'histoire", une extraction de certains possibles (comme les guerres de conquêtes, et les nouveaux Ceausescu). Nous n'avions pas traversé le dernier mouvement de balancier. Il y en aura encore. Est-ce que cela remet tant de choses en question ? L'aveuglement porte-t-il sur la vue d'ensemble ou sur le détail de ce qui le compose ?    

Si je leur cherche un dénominateur commun, le plus évident est le retour des nationalismes et du religieux, à rebours même des intérêts des peuples. Des terroristes de Charlie et du Bataclan aux colons israéliens, en passant par les "pro life" des deux côtés de l'Atlantique, un même totalitarisme religieux. De Trump à Poutine, un même fantasme de la grandeur perdue. 



Et ce n'est pas prêt de s'arrêter, hélas.

Cà fait un peu lèche-bottes, mais je dois  encore reconnaître mon admiration pour ces chroniques, que l'on regrette de ne pas savoir écrire ( ou même penser ) avec autant de talent..


Nous constatons avec une grande précision que tout peut arriver et surtout ce que nous n'avons pas su anticiper.


En fait, comme l'écrit un grand philosophe : " la prévision est difficile lorsqu'elle concerne l'avenir ".


Et, surtout, nous sommes lumineux et d'une grande précision pour expliquer nos échecs et nos aveuglements.



La naïveté de Monsieur Schneidermann est attendrissante.

Il vient de se rendre compte que nous vivons dans un monde violent. Le capitalisme a besoin d'ennemis pour survivre. Les Arabes, les Russes et bientôt les Chinois.Distraire les pauvres gens d'un modèle économique monstrueux. Les empêcher de se révolter contre une classe dominante qui les méprise.

Comme disait Jaurès " le capitalisme c'est la guerre"

Vous n'avez pas remarqué le point commun a tous ces faits ? ou presque tous , c'est le sentiment de n'avoir rien a perdre justement . Qu'est ce qui peut etre pire que macron ? Rien ! Qu est ce qui peut etre pire que le hamas ? Rien !Qu'est ce qui peut etre pire que le neolibéralisme democrate et sa guerre ? Rien! Les islamistes , ils ont rien a perdre et tout a gagner a rencontrer leurs saigneur . ...On est a une époque où les gens ont le sentiment de n'avoir rien a perdre justement . Nous n'avons plus d’âme , nous l'avons remplacé par une sucrerie ou une mercedes classe c , qu'importe si on les perd , on en rachetera ... On a mis des millénaires a ne devenir rien , merci le système de domination ! Il faut tout reconstruire , et c'est pas parti pour aller sur une voie émancipatrice ! On repart dans les ténèbres et a chaque fois on tape de tete contre le mur et on insiste !

Si je leur cherche un dénominateur commun, le plus évident est le retour des nationalismes et du religieux


Sauf qu'il faut en nommer la cause ultime commune : le capitalisme, ce système économique fou et avide qui détruit et sape les fondements de toute société pour alimenter son cœur de réacteur, l'accumulation de capital. Si vous ne nommez pas l'ennemi correctement, vous êtes condamné à revivre toutes les déflagrations du XXè siècle et à ne jamais rien comprendre du monde dans lequel vous vivez (comme vous le confessez honnêtement vous-même !).


Les peuples et les individus soumis à cette machine infernale, qui les broie, les désocialise, les atomise et les dépouille se raccroche maladroitement à ce qu'il leur reste avant de crever : leur race, leur culture, leur religion, leur histoire fantasmée, ou n'importe quel bout d'identité, aussi dérisoire soit-il...


Briser cette machine, c'est mettre fin à cette fatalité tragique. Le vieux barbu nous avait prévenus : on y coupera pas !

"mon existence dans la moyenne bourgeoisie d'une prospère démocratie européenne en voie de paisible déchristianisation, elle-même en marche radieuse vers (fatras opposé) le progrès, la démocratie, la fraternité, le "mon corps m'appartient", la concorde universelle et le libre-échange, démocratie dont les méfaits sordides, coloniaux entre autres, m'étaient savamment dissimulés"


En quoi étaient-ils plus savamment dissimulés que ne le sont les méfaits d'aujourd'hui ?

 ces événements n'ont pas éclaté comme des orages  dans un ciel serein. Signaux faibles, signaux forts, les laissent présager depuis des années. 


et pour "imaginer" l'avenir qui nous pend au nez pourquoi ne pas lire "qui après nous vivez" d'Hervé LE CORRE; d'une plausibilité redoutable, voire évidente


merci d'évoquer ELUCID bon site pour ceux qui ne connaissent pas encore

C'est pas folichon, votre chronique.


D'autant moins folichon que l'on* s'y retrouve tout à fait sur les aveuglements.

Comme quoi, le pire n'est jamais certain, comme le meilleur.


J'observe simplement qu'il y a deux pires et un seul meilleur.

C'est pas folichon, votre chronique.


( *) "l'on'" c'est mon petit ego à moi.


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Merci de ce billet sensible. Je pense que c'est votre meilleure veine, cette capacité de remise en question, et qu'elle a eu tendance ces derniers temps a s'effacer derrière le concept d'obsession qui implique souvent  qu'on a des idées très arrêtées sur les choses (je simplifie et ne vous reproche pas d'avoir des convictions), et qui finalement colle malheureusement bien avec la tendance délétère aux punchlines, au mots cinglants sur votre réseau préféré. 


Reste que pour le lecteur c'est assez troublant de vous voir honnêtement admettre votre capacité à l'aveuglement , non pas qu'on vous espère surhomme, mais en raison de votre production écrite importante sur ce sujet, sur les parallélismes entre époques, les éternels retour...ou pas. On se dit que si même vous êtes si démuni, alors c'est compliqué pour nous. Parfois, souvent en fait, j'aimerais vous voir conclure vos hypothèses comparatives par autre chose que "peut-être, ou pas, l'avenir dira". Cela vous arrive souvent et on se demande qlors parfois à quoi bon. Mais si vous deveniez plus tranchant ou hardi, je vous reprocherais probablement de devenir péremptoire. Le problème vient donc peut-être de moi. Ou de quelque chose d'intermédiaire, de la relation d'attente entre auteur et lecteur.


Dernier point pour la route. Je suis pas fan du concept de signal faible et je pense ne pas être le seul. C'est un trope journalistique invérifiable par construction, qui permet aussi de refourguer de l'anecdotique en espérant tomber sur le bon signal à force. Savoir si un évènement quelconque est un vrai signal n'est pas affaire de loterie, cela demande du travail, du temps, en tout cas il me semble que ça ne se jette pas en pâture : car c'est la porte ouverte à une anecdotisation de l'information. C'est votre job de média-teur de faire du tri, d'élaguer ou de retenir, et de décider cela en conscience, quitte à vous tromper (ce qui n'a rien d'infamant). 



Le retour du sabre et du goupillon ..

Maïs aussi et surtout un capitalisme en crise qui amène, loi d'airain, fascisme et guerre. Qui se sert accessoirement  de la religion et des nationalismes. 

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