"Un journaliste peut dire : «Je ne sais pas»."
Attention, révolution. Pour la première fois, l'émission @rrêt sur images est enregistrée hors les murs, loin de nos douillets locaux, et en public. Pourquoi cette folie ? Pour célébrer la première journée de la presse en ligne, à la Maisons des Métallos dans le 11e arrondissement de Paris. Sous l'égide du Spiil, le syndicat des sites d'infos indépendants, cette journée a été l'occasion d'organiser plusieurs débats et de présenter notamment "J'aime l'info", la plateforme de mécénat en ligne que Rue89 est en train de finaliser, et qui est présentée en détail sur l'Observatoire des médias.
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Derniers commentaires
Cependant, je suis un peu en désaccord avec la définition du rôle du "Community Manager" - une fonction qui existe sur beaucoup de sites communautaires ou participatifs (pas seulement les sites journalistiques). A mon sens, l'appeler "animateur de communauté" est abusif. Ca me fait penser aux "conseillers" dans les banques qui sont plus des "chargés de clientèles". Il en va de même pour les "community manager" : ce sont des "chargés de communautés" ou "chargé de réseaux sociaux" ou "chargés de centralisation de l'information".
D'ailleurs, "manager" en français, se traduit littéralement par "directeur" ou (comme il a été dit dans l'émission) par "chef d'entreprise". Son rôle est de centraliser l'information qui provient de la base (les internautes) qui fait vivre le site interactif vers les responsables éditoriaux du site et, dans le sens inverse, d'informer les internautes qui font l'activité du site web des décisions prises par les responsables éditoriaux du site web.
Contrairement au community manager, le modérateur n'est pas un directeur ou un médiateur ou un chargé d'informations.
Le rôle du modérateur de site (ou de forum) est neutre. Il favorise le dialogue entre les personnes :
- en leurs rappelant les règles de courtoisie et de fonctionnement du site web ou du forum.
- en censurant dans la transparence la plus complète, les individus perturbateurs envers le reste des utilisateurs.
En conclusion, ces 2 fonctions ont 2 objectifs bien différents, parfois complémentaires et parfois contradictoires.
Voilà l'unique point de désaccord dont je souhaitais vous faire part à propos de cette émission "Manifs : les internautes sont-ils des sources ?"
[quote=Chaque matin ou presque, pour voler au secours de Sarkozy et de sa politique, la une affiche une ligne idéologique à sens unique. Quand, à Ouest-France, ligne éditoriale et idéologie font bon ménage, le projet de réforme des retraites est présenté comme une évidence qui doit s’imposer à tout esprit sain et raisonnable. Sa contestation prolongée et résolue est d’une irresponsabilité coupable au regard des générations futures. La radicalisation du mouvement social met en péril l’équilibre économique et sape les fondements de notre démocratie. Le gouvernement, droit dans ses bottes, incarne l’ordre et la fermeté. Les opposants, eux, alors qu’ils ont le soutien de la majorité des Français, sont présentés comme divisés et sans projets sérieux.
Que deviennent le pluralisme, la défense de la démocratie, le respect du lecteur qu’Ouest-France brandit, à la première occasion venue comme son étendard ? Les consignes données aux rédactions par la hiérarchie sont sans ambiguïté : il faut restreindre la couverture des manifestations « pour éviter de lasser » le lecteur ; il importe de mettre l’accent sur les perturbations – lycées bloqués, stations services à sec… – et de donner surtout la parole « aux gens dont l’activité commence à être perturbée par le mouvement ».]
La déclaration des journalistes de ouest france en PDF ici
Les raisons du repositionnement de Rue89 sur un schéma plus traditionnel sont d'ailleurs, à mon sens, écartées un peu rapidement. "Ca ne marche pas", et hop, on revient dare-dare sur la défense de la corporation, comme quoi journaliste c'est un métier, et que les citoyens ne sauraient le faire. Aucune question sur le fait que d'un côté, les citoyens écrivent d'abord sur ce qu'ils connaissent et qui leur tient à coeur, alors que les journalistes écrivent sur ce qu'il y a à couvrir là, maintenant (et pour lequel ils n'ont pas forcément une affinité ni une expertise avérée). Pas de réflexion non plus sur cette temporalité, entre un citoyen qui prendrait du temps pour écrire, face à un journaliste pris dans le flux, à commenter l'avancée d'une manifestation, minute après minute, presque fasciné par le fait qu'il est là, au moment où se fait l'info. Mais quelle info, au juste? Pas une info réfléchie, contextualisé, pesée -- une info dans le feu de l'action, un "scoop", quoi. ("quoi, c'est vous qui avez été les premiers à...?", lâche d'ailleurs Daniel S. en début d'émission, visiblement impressionné)
Je continue à être assez étonné de voir qu'@si, pourtant si critique vis-à-vis des médias et de leur manière de traiter l'information, continue à faire preuve d'autant de mansuétude et d'indulgence à l'égard des journalistes. Il faudra qu'on m'explique.
Mais j'ai moi-même, comme non-journaliste ayant suivi une formation de journalisme, un regard "corporatiste" sur ce métier. Je ne souscris pas à l'idéalisme "les citoyens peuvent remplacer les journalistes". Ce n'est pas un métier qui se résume au blog ou au témoignage. C'est un truc assez exigeant, codifié par une batterie de nécessités pratiques et d'obligations déontologiques souvent violemment contradictoires. C'est un travail sur le fil, paradoxal à différents points de vue, comme l'impossibilité relative d'être spécialiste des domaines traîtés (très souvent, le journaliste "spécialiste en rien" et "curieux de tout" doit servir de courroie de transmission entre divers champs de savoir, et cette non-spécialisation est un inconvénient et un avantage). Pour bien faire ce métier, il faut profiter de l'expérience accumulée par les siècles d'existence du journalisme (en particulier les deux derniers). Toutes les difficultés et les travers du journalisme ont été expérimentés, subis, contournés, négociés, commis, regrettés, dénoncés, assumés, etc. Je préfère obtenir mon information de gens qui ont été confrontés à cette histoire et aux réflexions qu'elle suscite, de gens qui ont été obligés d'assimiler les raisonnements liés à cette expérience historique collective, que de gens qui, sur le tas, doivent en redécouvrir d'eux-mêmes tous les pièges. Sans parler de la formation de base dans différents domaines utiles.
Et, outre cette formation de journaliste dans la continuité de son histoire, le corporatisme permet la soumission à différents organes de contrôle. Comme institution, il donne accès à un statut reconnu, ouvrant certaines portes à l'investigation. Mais surtout, il soumet au jugement des pairs par le truchement de conseils de la presse, établissant des codes de déontologie, et servant d'autorité (parfois purement symbolique) pour fustiger ses transgressions, ou arbitrer les cas limites. Le rôle et le fonctionnement de ces institutions-là (comme le contenu de leurs chartes) varie de pays en pays, mais c'est un outil d'auto-surveillance et de modération qui existe, et auquel échappent les autres citoyens. Un journaliste est tenu à une certaine rigueur professionelle, le citoyen bloggueur n'est tenu qu'à ce qui ressort du purement juridique.
Donc bien sûr, @si est là précisément à cause des dysfonctionnements du journalisme tel qu'il peut être idéalisé dans les cours d'éthique. Et @si met en vitrine ces dysfonctionnements, qui sont nombreux à être dénoncés et discutés plus dicrètement par les conseils de journalisme (je connais mal le système français, mais les curieux peuvent passer du temps dans les édifiantes archives du Conseil Suisse de la Presse). On peut arguer du fait qu'en pratique, les "bons journalistes" ne font pas nécessairement une majorité écrasante, et les "bons journaux" non plus. Je pense qu'il y a effectivement là un combat, et qu'il sera permanent quel que soit le terrain re-gagné ou re-perdu. MAIS je pense que c'est un combat de journalisme. C'est-à-dire interne à la corporation (avec, bien sûr, l'aspect externe du rapport responsabilité/feedback vis-à-vis du public). C'est le combat du "bon" journalisme, l'établissement et le maintien des garde-fous du métier, la définition et la surveillance des règles auxquelles le journaliste doit s'astreindre pour produire une information valable. C'est, d'une certaine façon, l'opposé d'une ouverture de la fonction d'information à n'importe quel input et dilettantisme. C'est un travail pour débusquer l'amateurisme au sein du professionnel, pour préserver (ou restaurer!) une sorte de label de qualité du professionnel. Parce que c'est le seul moyen d'établir une exigence de qualité. On peut jouer à l'inverse, rechercher les qualités "professionnelles" dans l'amateurisme, mais il n'y est qu'un bonus : l'amateur n'est pas tenu à cette qualité. Reconnaître le travail de qualité chez les citoyens témoins ou commentateurs reviendrait à y établir un système de label de qualité autonome (les "bons blogs" contre les "mauvais blogs"), avec, ultimement, statuts, inclusions et exclusions, voire chartes déontologiques par rapport auxquels les jugements sont faits. Et finalement, on se retrouverait au point de départ : "journalistes" (néo- ou paléo-) vs "reste des citoyens" (incluant ceux qui prétendent à).
Je ne sais pas si ça éclaire votre question. Pour résumer, je crois que ce que vous voyez comme corporatisme est une condition nécessaire au contrôle de la qualité de l'information. Non pas suffisante (puisqu'@si et les mauvais journalismes existent), mais nécessaire. Le journalisme-citoyen, au sens du remplacement des journalistes institutionnels par les citoyens témoins, est au mieux un déplacement du problème (constitution d'une corporation tout aussi rigide de "para-journalistes") au pire l'abandon de toute prétention d'obligations de qualité dans l'information. Je vois là de bonnes raisons pour que le sens commun des journalistes, discutant entre eux des difficultés déontologiques de leur discipline, fassent un peu l'économie de cette problématique.
Ce qui me gène un peu, c'est cette idée de "contrôle de la qualité de l'information" qui ne pourrait se faire que par les journalistes, et dont le débat leur appartiendrait à l'exclusion de tout autre. La déontologie et l'éthique ne sont pas l'apanage des journalistes, loin s'en faut.
Dans la discussion qui oppose journalistes de métier et citoyens-journalistes, on tombe à mon sens trop rapidement dans la caricature: pour reprendre vos propres termes, à "l'opposé d'une ouverture de la fonction d'information à n'importe quel input et dilettantisme". Je ne vois pas pourquoi tout article venant d'un citoyen devrait forcément être mauvais, alors que tout article venant d'un journaliste serait forcément être bon. Chacun doit faire ses preuves, au même titre. Quand vous écrivez:
On peut jouer à l'inverse, rechercher les qualités "professionnelles" dans l'amateurisme, mais il n'y est qu'un bonus : l'amateur n'est pas tenu à cette qualité.
cela me fait bondir (car bien sûr, je me sens concerné, en ma qualité de citoyen-journaliste). Tout simplement parce que déjà, l'idée d'une qualité largement partagée par l'ensemble des médias est un pieux mensonge. Entre La dépêche du Midi, Le Parisien, 20 minutes, Libération ou Le Monde, la "qualité de l'information" est plus que variable. Ensuite, même @si s'en réfère à des experts qui ne sont pas des journaliste, et qui, par la magie d'Internet, s'expriment "en direct" par le biais de blogs -- Maître Eolas en première ligne.
Et lorsque j'entends Daniel S. dire qu'un journaliste peut dire qu'il ne sait pas, j'avoue être très dubitatif -- qui, quand, où donc? Parce que l'attitude que je constate (avec mon prisme personnel, j'en conviens) est plus celle de détenteurs de la vérité, que de personnes prêtes à se remettre (publiquement) en question.
En fait, c'est la désinvolture avec laquelle les journalistes (alors corporatistes) écartent d'un geste ample ces initiatives pour condamner l'ensemble des citoyens-journalistes (je déteste d'ailleurs cette appellation, qui fait vraiment mauvais concept de campagne présidentielle), c'est donc cette désinvolture qui m'énerve passablement. Car pour moi, l'équation n'est pas l'un ou l'autre, mais de faire en sorte que l'on puisse bénéficier des qualités de l'un et de l'autre.
Là encore, je vais parler du cas suisse. Le conseil suisse de la presse est constitué de 21 membres, dont 6 doivent ne pas être des journalistes. Ils y représentent le public. Et l'arbitrage de ce conseil se fait souvent à l'initiative de non-journalistes, se plaignant de tel ou tel dérapage dans un média. Donc il est exagéré de parler d'exclusion des non-journalistes dans ce domaine. Seulement, la déontologie et l'éthique journalistiques sont un problème journalistique. C'est en tant que corporation, que le journalisme se remet à des règles formelles et des instances de régulation formelles, dont les décrêts ont prise sur ses membres. Etre journaliste, c'est passer une sorte de pacte officiel, avec droits et devoirs spécifiques, accepter d'être soumis à ces droits et devoirs, et se soumettre, le cas échéant, aux jugements portés à son travail sur la base de ces droits et devoirs. Je pense important que le travail d'information se fasse dans un tel cadre.
Quand vous écrivez: cela me fait bondir
Mais c'est une réalité. Si vous-même, en tant que citoyen-journaliste (je ne sais pas non plus comment désigner cela, et je trouve moi aussi l'expression un peu idiote), vous vous astreignez à une qualité "journalistique" (au sens idéal), vous le faites de votre propre initiative, sans contrainte. Vous n'y êtes pas tenu. Je pense que personne n'affirme que "tout article venant d'un citoyen devrait forcément être mauvais, alors que tout article venant d'un journaliste serait forcément être bon". En revanche, lorsque le travail d'un journaliste n'est pas bon, on peut le lui reprocher "sérieusement", sous l'angle des obligations professionnelles, ce qui n'est pas le cas pour un autre citoyen (qu'on peut critiquer sur un plan informel, mais qui n'a pas de comptes à rendre officiellement, méthodologiquement, tant qu'il reste dans une certaine légalité). D'une certaine façon, nous sommes désarmés en face de la (réelle) diversité de qualité des blogs. Mais nous ne le sommes pas vraiment devant la (réelle) diversité de qualité des journalismes. Précisément parce qu'un journaliste s'engage "officiellement" à une certaine rigueur, et que ses manquements peuvent être pointés comme fautes professionnelles. Et non comme simple choix personnels contestables.
Et lorsque j'entends Daniel S. dire qu'un journaliste peut dire qu'il ne sait pas, j'avoue être très dubitatif
Moi aussi, et je l'ai mentionné dans un autre post sur ce forum. C'est d'ailleurs un point qui m'éloigne du journalisme, je préfère conserver mon droit au "je ne sais pas" dans un cadre institutionnel qui en fait une position légitime.
En revanche, lorsque le travail d'un journaliste n'est pas bon, on peut le lui reprocher "sérieusement", sous l'angle des obligations professionnelles, ce qui n'est pas le cas pour un autre citoyen (qu'on peut critiquer sur un plan informel, mais qui n'a pas de comptes à rendre officiellement, méthodologiquement, tant qu'il reste dans une certaine légalité).
Je ne suis pas d'accord avec vous sur ce point. Ce que vous signifiez ici, c'est que l'existence de ce pacte éthique/déontologique des journalistes serait la seule motivation de leur respect de certains standards de qualité. Or, ce qui apparaît souvent sur @si, c'est que justement, d'autres éléments viennent se rajouter dans l'équation: un journaliste ne cherche pas à faire un travail de qualité seulement parce qu'il y est moralement tenu, mais également parce que c'est ce qui lui permet d'obtenir un certain impact, une certaine notoriété, un certain salaire -- tout un tas d'effets et de conséquences concrètes qui participent également à la régulation, si j'ose dire, de leur comportement.
Prenons un citoyen-journaliste: certes, il n'a pas signé ce pacte éthique/déontologique (cela étant, il me semble que la seule condition à l'obtention d'une carte presse en France est de prouver que 50% de ses revenus proviennent d'une activité journalistique, sans engagement de la sorte), et il réalise généralement son travail journalistique de manière généralement bénévole. Mais les questions d'impact et de notoriété sont tout aussi prégnantes pour lui qu'elles le sont pour un journaliste de métier. Un journaliste, qu'il soit citoyen ou de métier, n'existe que par la pertinence de ce qu'il produit. La question de qualité se pose donc dans quasiment les mêmes termes pour l'un comme pour l'autre.
Le cadre professionnel et les formations associées n'en sont pas un garant non plus, on l'a constaté, mais ils constituent à mes yeux une batterie d'outils d'auto-contrôle et de régulation qui, quand bien utilisés, peuvent faire la différence. Peut-être la seule différence, peut-être une différence purement potentielle, mais je la juge assez significative.
Serait-ce parce que les chartes auxquelles le journaliste professionnel prétend se référer précisent univoquement ses valeurs et priorités officielles, c'est-à-dire à "quels" impact et notoriété on lui demande explicitement d'aspirer, et à quelles conditions.
Je pense que vous focalisez un peu trop sur "les journalistes" et pas assez sur les conditions sociales de production de l'information.
Ces problèmes "structurels" du journalisme sont connus et assumés. Si vous vous référez aux chartes journalistiques (exemple), les "droits" du journaliste y font une large place aux conditions de travail (nécessaires au travail d'information et donc à l'intérêt public). De tels documents n'ont pas valeur de loi, et certains de leurs articles sont difficiles à appliquer : par exemple, même si le conseil de la presse conclut en faveur d'un journaliste qui s'opposerait à sa hiérarchie pour des raisons déontologiques ("Droit pour le/la journaliste de n'accomplir aucun acte professionnel - et en particulier de n'exprimer aucune opinion - qui soit contraire aux règles de sa profession ou à sa conscience; il/elle ne doit encourir aucun préjudice du fait de son refus."), dans la pratique le journaliste risque d'être grillé aux yeux de ses employeurs potentiels, en particulier quand ces "employeurs" sont une poignée à posséder toutes les publications du pays. Mais d'un autre côté, il y a tentative d'établir formellement un cadre de travail au sein duquel un bon travail de journalisme peut s'effectuer. Il y a, au sein de la réflexion journalistique, la prise en compte "des conditions de production", et de l'importance de leur régulation à elles aussi. Et du combat pour leur respect.
Maintenant je ne suis pas certain de comment vous articulez cela à la question du "citoyen-journaliste", lequel ne bénéficie même pas d'un tel cadre, ou d'une forme de protection corporatiste. Travailler en-dehors de contraintes rédactionelles journalistiques, c'est aussi travailler hors du "projet journalistique" (pour grande partie l'information d'actualité), et hors des systèmes visant à préserver, justement, ses conditions les plus propices (ou les moins défavorables). Parmi lesquelles précisément un salaire qui, même insuffisant selon les circonstances, vise idéalement à permettre au journaliste de consacrer tout son temps professionnel au journalisme - par opposition à l'amateur dont la seule ressources est, par principe, le temps libre.
Sinon pour ceux qui voudrait avoir une analyse des médias un peu plus sérieuse il y a ceci Analyse ITW
« Le 18/10, par curiosité je suivais la manifestation sauvage, en retrait trottoir de droite avec des journalistes (on me voit courir dans la vidéo). Je me suis retrouvé à moins de 10 mètres de la scène de l'attaque de la banque etc. J'ai suivi le ninja ensuite, je l'ai perdu à l'entrée de l'opéra, et je l'ai retrouvé rue de Charenton avec un brassard Police, puis lorsqu'il a quitté le dispositif, par l'autre côté de la rue, où j'étais pour mieux voir. Je crois que c'est clair, comme ça, non ? »
Jérémy Robine, docteur en géopolitique 25.10.10 | 19h17
Les deux personnes à droite de l'image, pourquoi en ces temps de grèves, de manifestations, de répression et provocation policière (1), de manipulations, ne pas plutôt inviter des membres de telle fédération anarchiste (gens que l'on entend rigoureusement jamais "dans les médias" et en tous cas à la télé), cela changerait du ronron de ces deux gentils journalistes... Ceux du Jura Libertaire par exemple sont étonnamment vivaces pour ce qui est de la récolte d'infos sur l'actuel mouvement social, ils ont certainement des choses intéressantes à dire.
@si est indépendant financièrement (refuser les aides gouvernementales fut absolument essentiel) : ce serait bien de sortir encore plus des sentiers battus.
(1) Provocations policières, racisme d'Etat : les témoignages se multiplient
Pas vous, vous valez mieux que ça!
La caméra qui suit le présentateur dans la rue qui fait semblant d'arriver (ou qui joue son arrivée, ce qui revient au même).... N'importe quoi...
Sérieusement, je ne sais pas qui a eu cette idée, mais elle est mauvaise. On se croirait à la télévision.
Net, clair et précis.
Par Gilles Balbastre.
Je pense que cela peut répondre à des constatations faites dans l'émission, quant au statut de journaliste souvent malmené ces derniers temps.
Après avoir lu l'article, je vous préviens: ça ne va pas arranger les choses.
Chacun relèvera l'imitation sans faille de Pujadas faite par Calvi... on attend la réaction de Mélenchon ;-)
Petite comparaison entre deux messages récemment accepté et refusé sur le Figaro, tous deux à mon étonnement :
[quote=Message accepté, sur http://www.lefigaro.fr/politique/2010/10/24/01002-20101024ARTFIG00221-la-reforme-des-retraites-entre-dans-sa-derniere-ligne-droite.php]Le projet gouvernemental n'est ni « naturel » ni même viable. Faut-il rappeler que 60% des salariés du privé qui font valoir leurs droits à la retraite ne sont plus en situation d'emploi ? Comment peut-on penser que repousser l'âge de départ améliorera quoi que ce soit ? Les retraites ne sont pas une île à part dans le monde du travail, leur mode de financement est immédiatement relié au niveau des salaires et au taux d'emploi. Il faut relever ceux-ci plutôt que de continuer à les abaisser ! Contrairement aux arguments matraqués par ce gouvernement, la réforme est injuste et pèse sur les plus faibles. La France est le 3e pays par le nombre de millionnaires, les cotisations patronales n'ont pas été augmentées depuis 1995, et la richesse nationale, produite par les travailleurs, est redistribuée à 60% vers les salaires et 40% vers le capital alors que ce rapport était de 70/30 il y a vingt ans ! La solution pour financer nos retraites est simple : une meilleure répartition des richesses, avec un plafonnement des hauts salaires ; une augmentation des cotisations patronales (0,2% par an) et salariales (0,1% par an) sur trente ans ; une taxation des profits des entreprises du CAC 40 au même niveau que celle qui pèse sur les PME, donc une annulation des niches fiscales Copé et des autres mesures concédées depuis 2002 aux grands groupes qui investissent peu en France et étranglent les PME. En 1980, les dividendes versés par les entreprises aux actionnaires représentaient 4,2% de la masse salariale, cette proportion est aujourd'hui de 13% ! Les quelques amendements péniblement consentis par la majorité, présentés comme une marque de mansuétude, témoignent d'une profonde confusion entre pénibilité et handicap ! Pouvoir partir en retraite avec 10 ou 20% d'incapacité, c'est avoir le « droit » de profiter d'une vie sans usage des membres supérieurs ou inférieurs. La pénibilité de l'emploi ne se mesure pas seulement au handicap, qui ne prend pas en compte des dégâts irréparables infligés au corps des travailleurs ! Les maladies de longue durée, les cancers professionnels, les troubles musculo-squelettique ne sont pas pris en compte dans ces amendements. L'amendement 730 adopté le 15 septembre à l'Assemblée, qui tue la médecine du travail, confirme que cette majorité ne gouverne pas pour le bien-être des salariés ! Voilà les raisons pour lesquelles je milite, indépendamment, contre cette réforme. J'espère que ceux qui y sont favorables ont tous lu le texte de loi et tous ses amendements...
[quote=Message refusé, en réponse à un message critiquant vertement la "vulgarité" de Mélenchon]Ah ça c'est sûr, il est bien trop vulgaire pour être élu président. Dire "larbin" à sa télé, c'est très violent, très grossier ! Heureusement que les autres politiques (Devedjian, Sarkozy, Besson, Hortefeux et consorts) sont eux très polis.
Selon l'heure à laquelle vous postez et qui vous modère, vous aurez ou non le droit à une parole un peu forte sur Le Figaro.fr, amusant !
En plus leur limite de 1500 caractères peut être largement dépassée, ils s'en fichent... =)
Pas évident de tourner dans un lieu dont on ne maîtrise pas l'éclairage, la très petite équipe technique d'Arret sur Images a été mise à rude épreuve pour ce premier tournage en extérieur.
http://www.musicologie.org/publirem/la_rafle_de_bellecour.html
Peux-tu nous expliquer en quoi il est logique que des policiers en congés s'incrustent dans des cortèges de lycéens pour casser des vitres et ensuite jeter l'opprobre sur des manifestations de lycéens?
je trouve toujours absolument passionnantes les discussions "cuisine interne" entre pros, et j'ai trouvé cette émission à cet égard tout à fait honorable. je mets mention "honorable" car elle n'a pas vraiment répondu à ma question. j'ai compris que nos chroniqueuses/eurs - journalistes se considèrent comme des animateurs de communauté, et remplissent également la fonction de modérateurs. en ce sens, c'est judith qui joue le plus le jeu, puisqu'elle intervient relativement beaucoup plus que les autres sur les forums qu'elle suscite. je regrette à cet égard qu'elle réagisse plus souvent par une réaction de rejet d'une partie de commentaire s'il est critique qu'elle n'entre véritablement en matière sur les contenus des critiques (j'aurais bien aimé son point de vue sur l'absence de problématisation du style d'écriture de despentes, par exemple) - mais peu importe, elle joue le jeu. par contre, et du coup, j'ai très rarement eu l'impression que les forums étaient utilisés comme une véritable interface entre l'équipe et les abonnés.
on ne peut pas véritablement appliquer la logique relationnelle 'rédaction - internautes' de ces médias sur le fil de l'actualité à @si. @si fonctionne plutôt, malgré sa quotidienneté, comme un hebdomadaire, qui se donne le temps du décryptage, des recoupements d'infos et surtout des analyses de ces infos. en tant qu'@sinautes, nous apprécions, nous évaluons positivement ou non, ces analyses, et au passage nous évaluons les évaluations des autres @sirnautes. mais, à ma connaissance, il n'y a pas d'apport direct d'infos de la part des @sinautes. en tout cas, je n'en ai jamais vu la trace ;-))
j'ai du coup l'impression que "notre" équipe se fout de cette interface forumesque, à part justement judith (mais pas de la manière que je souhaiterais, mais c'est un mini détail), et n'exploite pas vraiment les forums comme elle le pourrait. faute de temps, bien sûr, mais aussi probablement faute de volonté rédactionnelle, parce que cela ne change pas grand-chose au travail de l'équipe, qu'il y ait ou non forums.
maintenant, ce qui ressort de tout cela : nous vulgum pecus nous enflammons bien vite sur des trucs qui, passés par le crible analytique de journalistes derrière leur ordi, ou sur le terrain, ne sont que pets de souris ou, pire, impressions tripales et subjectives. mais heureusement, les journalistes sont là, pour clamer haut et fort : "tout bien considéré, on ne sait pas et telle est notre position et notre honneur, allez, circulez et calmez-vous". c'est vrai que c'est une position défendable, plausible. mais lorsqu'on a été confronté(e) à ce mur normand (p'têt ben qu'oui p'têt ben qu'non), alors qu'on sait bien ce qu'on a vu, on sait bien ce qu'on a entendu, on sait bien ce qu'on a vécu, en direct et sans filet et sans filtre, on a l'impression que c'est une position qui manque un peu de courage. c'est tout à la fois l'honneur (une démarche de vérification) et la faiblesse (le manque d'engagement) de ce genre de métiers lorsqu'ils sont bien faits.
non, vraiment, cette émission était très très très "honorable" (et appréciablement extra-muros avec public interactif... ça c'était le petit plus nécessaire, et ce serait bien si cela pouvait être généralisé.... mais j'imagine que c'est pas simple point de vue organisation. bravo donc, au passage, à toutes celles et tous ceux qui ont rendu possible pareils déplacement et réalisation)
Je conseillerais aux internautes d' ASI de s'intéresser à la façon dont les manifestations aux G20 de Pittsburgh ont été encadrés l'année dernière par la police d'Obama (souvenez-vous "Yes we can") avec notamment l'utilisation de "sound canon" qui vous défoncent les tympans littéralement.
Un petit exemple: http://www.youtube.com/watch?v=zih0uUpPEEQ
Les Dark Vador avec leur fusil à pompe et leur gilet pare-balles, ça ressemble beaucoup au GIGN qui se pointe Place Bellecour en pleine manifestation lycéenne.
http://www.musicologie.org/publirem/la_rafle_de_bellecour.html
"la presse en ligne va-t-elle révolutionner les médias, en s'appuyant sur cet atout, l'interactivité ? L'apport des internautes enrichit-il l'information ? Comment les sites d'infos gèrent-ils les commentaires, les forums, les messages, les vidéos ou les photos que leur envoient leurs abonnés ou leurs lecteurs ?" (je souligne)
pourquoi appâtée ? ben parce que ça fait plusieurs posts, et en dernier concernant la limitation de l'espace/temps de "parole" d'un @sinaute, que je me demande justement quelle est la relation (la charte non explicitée) de l'équipe d'@si (chroniqueuses/eurs - journalistes) par rapport à leurs clients, leurs abonnés, leurs lecteurs fidèles et critiques, bref les @sinautes, tout cela constituant du coup une sorte d'agora, de communauté d'opinions diverses, et souvent divergentes quant aux faits décryptés par les chroniques et émissions, mais également divergentes quant à la manière de les commenter dans les forums.
je vais donc regarder cette émission, pour voir si ce qui a été mis en gras trouve une réponse, puisque je n'en ai pas de la part de l'équipe d@si directement.
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/10/il-ne-faut-rien-lacher/brassards_oranges-2/
Le Gouvernement perd son sang froid
Bousculés par la mobilisation massive des salariés contre leur réforme des retraites, le Président de la République et le Gouvernement se murent dans une posture de déni et dérivent vers une politique de répression et de violences policières.
Ce matin, le Préfet de Seine et Marne a ordonné la réquisitiondes 169 salariés en grève à la raffinerie de Grandpuit. La CGT condamne cet acte juridiquement illégal et politiquement insensé. L’ordonnance détourne le contenu de la loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure, fortement encadrée par des décisions du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat. L’arrêt de la production dans cette raffinerie ne porte en aucun cas atteinte à la sécurité ni à la santé publique. Il s’agit d’un interdit pur et simple du droit de grève garanti par la Constitution, en l’occurrence exercé au sein d’une entreprise privée dans un cadre démocratique et pacifique. La Confédération se joint à l’action juridique demandant l’invalidation de cette réquisition.
Dans de nombreuses villes, les forces de l’ordre ont reçu la consigne de brutaliser les manifestants. Le Gouvernement tente d’opérer un amalgame intolérable entre les manifestations et quelques actes de violence intervenus dans certaines villes.
Des militants sont poursuivis, arrêtés, placés en garde à vue, simplement pour avoir collé des affiches comme à Roanne ! Les CRS chargent des queues de manifestations, sans aucune raison, comme à Lorient.
La CGT appelle les salariés, les grévistes à la vigilance du fait de la présence de provocateurs dans les initiatives syndicales. Ils incitent à des actes violents susceptibles en retour d’alimenter la répression policière et le discrédit de la lutte.
La CGT dénonce également le « camouflage » sous des autocollants syndicaux, dont ceux de la CGT, de policiers dans les manifestations et rassemblements.
Le Président de la République et le Gouvernement sont confrontés à une mobilisation unitaire solide, déterminée et toujours soutenue par 70 % de la population, selon une enquête d’opinion publiée ce matin. Ce serait une nouvelle erreur de leur part de croire que le débat puisse être détourné vers le thème de la sécurité alors que l’origine des tensions actuelles se trouve dans les injustices de la politique économique et sociale.
La CGT ne laissera pas dévoyer les revendications au cœur de la mobilisation actuelle.
Montreuil, le 22 octobre 2010
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le jugement a été rendu
> L'ordonnance rendue hier soir par le T.A de Melun en faveur du recours
> en annulation de l'arrêté préfectoral de réquisition déposé par les
> salariés.
>
> Article 1er : l'arrêté du préfet de Seine et Marne du 22 Octobre 2010
> est suspendu.
> Article 2 : L'état paiera aux requérants la somme de 1000 euros au
> titre de l'article L 761-1 du code de justice administrative
>
>
> ==============
>
l'arrêté rappelle que le droit de grève est une liberté fondamentale
Allez les internautes...avant que l'on nous concocte un contrôle du Net façon chinoise ou iranienne.
http://www.numerama.com/magazine/17117-sarkozy-pousse-kouchner-a-promouvoir-l-internet-securitaire-et-civilise.html
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article108980
21H12 : exaspérée par le discours de la rédactrice en chef du site de 20 min, une soudaine envie me prend de laisser un commentaire sur ce forum
21H14 : "le côté service", "les gens qui partagent leur galère"... argh, c'est trop. Je passe à l'action
Cher tous,
Quel est l'intérêt d'apprendre qu'à 15H14 la manif passe boulevard Blanqui et qu'à 15H16 place d'Italie est en vue ?! Cela fait peut-être plaisir à celui qui donne l'info et qui croit que c'est intéressant. J'imagine que cela lui donne l'impression de se rendre utile, d'être un "vrai citoyen" qui contribue à la vie de la cité.
Et la rédactrice en chef de 20 minutes qui est fière de sa tambouille.
C'est désolant.
21H19 : Je poste mon commentaire en espérant que la suite de l'émission sera + intéressante.
- la prochaine fois, y a @si chez les metalleux pour parler du contenu du dernier maiden
- ah ouais ? Et qui sera la journaliste au côté de DS ?
- c'est Laure Daussy.
- ah bah si c'est Daussy, j'y vais aussi ^^ (bon je sais la blague est naze ;) )
En espérant que ce genre d'émission (outside avec un public) se généralise un peu plus ;)
Bon WE
Mais Didier Porte?
On ne pouvait pas le webcamer? l' iPhoner?... lui téléphoner? Jsais pas moi!
Bon, et Ligne jaune?
GBirembaum ne trouve de sujet à traiter en ce moment? Ben ça alors...
DS continuez !
Je ne supporte plus les JT des "grandes chaines", même plus i-télé que j'affectionnais tant au départ. Internet, la presse en ligne est aujourd'hui devenue ma seule source d'infos. Avec aussi les nouvelles directes que je reçois de ma propre famille, via mails, téléphone ou chat facebook.
Je traine pas mal sur rue89, car j'aime bien cette approche "riveraine" de l'infos, même si parfois ça cafouille comme avec l'ophtalmo. Dans la plupart des cas, on a du vécu, des gens qui racontent. De l'ironie, de la révolte, de la colère, du simple récit. Quand l'infos s'écrit avec des milliers d'yeux, on n'a pas toujours du propre, du léché, mais on y gagne en proximité, avec des morceaux de vraie vie dedans.
Bref, on atterrit un peu, par rapport à l'info 'vue d'en haut" des grands messes télévisuelles. Et aussi on voyage, on décolle de Paris, on se promène un peu partout, y compris outre-mer et outre-europe. Le témoin est à l'image de l'internaute : dispersé dans le monde. Et ça fait du bien.
De la presse en ligne, j'attends qu'elle se démarque de "lémédia", qu'elle nous donne de la matière, pas du prêt à penser, même si ça ne me dérange pas qu'elle ose l'engagement. Face au rouleau compresseur actuel, les petites voix discordantes, analytiques, acides et insolentes d'une certaine presse en ligne, encore libre est un bol d'air auquel on devient vite accroc.
Je pense que la coopération entre le cotoyen et cette presse-là est indispensable, car elle apporte de la matière aux uns et du filtrage aux autres. Ce que j'appelle filtrage, c'est le travail d'enquête de recoupement, même minime, que nous, les lambda n'avont pas forcément le temps de faire. On peut rajouter le cadrage, l'historique, la synthèse, tout ce qui peut nous passer par dessus la tête, et qu'un boulot de journaliste pourra nous mettre sous les yeux. Bref, à nous le travail facile : raconter, à eux tout le reste. Et si on n'est pas content en plus on peut les engueuler. On s'en sort vachement bien :)
Bref, c'est sans doute ce qui déplait tant aux censeurs qui rêvent de réglementer le net à tout va : c'est que sur le net en ce moment est en train de se dessiner une nouvelle façon de faire de l'infos, complètement insensibles aux soussous de Monsieur Dassault ou d'autres. De plus en plus difficile de dérouler son petit plan de com en toute impunité. Avant il y avait "le canard", maintenant il y a beaucoup plus. Pourvu que ça dure !
Après visionnage de l'émission, une question me vient concernant la méfiance des interlocuteurs vis à vis des internautes journalistes.
Est-ce-que les communiqués du gouvernement, qui sont reproduis tel quels et sans recul par certains, ne mériteraient-ils pas aussi une certaine méfiance et en conséquence ne devraient pas être publiés ?
Pour le reste, je suis comme beaucoup ici, interloqué par l'absence de Ligne Jaune. J'avais cru comprendre que la periodicité hebdomadaire était un peu trop contraignante pour le format de cette émission, et que sa régularité nouvelle dépendrait de la densité d'évènements, qui ,inévitablement, (l'actu , coco..) surviendraient.Pour rendre sa consultation non seulement évidente, mais nécessaire.
Il est tout aussi évident, donc, que l'absence de Ligne Jaune dans les moments que connait notre pays, ne peut que surprendre, dans la mesure ou Guy Birenbaum (et son équipe..) aurait pu trouver un angle forcément intéressant. Et de fait, ce n'est pas le cas.
Donc, je suggère humblement aux responsables d'ASI de s'expliquer sur cette vacance,juste pour qu'on sache, car , comme moi, je pense que beaucoup d'asinautes sont troublés.
Bonne idée, d'abord de sortir un peu de vos murs étroits. (Ne mentez pas, c'est Dan qui me l'a dit !)
J'ai bien aimé les interventions de vos invités, mais je souhaite tout de même réagir sur la toute dernière partie, concernant ce médecin d'Aix ou de Marseille, je ne sais plus.
Sans prendre partie pour l'un ou l'autre des belligérants, pourquoi géo-localiser l'un et pas l'autre ?
Notre community manager ne s'est-il pas fourvoyé en nous livrant qu'une info digne de TFOne, reprise d'ailleurs par Bourdin et autre grand reporter d'investigation ?
Pour conclure, et pour faire suite à votre émission, oui, vous apportez tous un peu plus de crédibilité à la fonction de journaliste -Pour combien de temps ?- Et c'est pour ça que vous réussirez.
Mais ... Ne tombez pas dans ces travers. Laissez le à d'autres, sinon, vous finirez par leur ressembler !
Il ne faut pas perdre de vue que c'est aussi le format exceptionnel
de l'enregistrement qui a induit une ambiance peut-être un peu plus
discussion qu'analyse proprement dite. Il faut surement considérer
cela comme un "hors-série" dans les émissions d'Arrêt Sur Images.
Par contre, c'est sûr que c'est vraiment dommage que Didier Porte
n'ait pas pu faire sa chronique, pour une fois qu'il y avait le format
parfaitement adapté, avec public et tout... ! (salauds de grévistes lol)
**********
En fait, il y a comme une fracture dans les attentes du public on dirait.
En théorie, l'émission dont nous parlons ici est tout-à-fait dans la veine
des objectifs premiers d'@SI, mais certains attendent finalement chaque
semaine une émission de réflexion profonde sur l'avenir du monde, plus
centrée sur l'idéologie, sur l'économie, sur la mondialisation, etc...
Il faudrait peut-être voir à carrément créer une nouvelle émission sur
ce thème précis, en parallèle des autres, au point où on en est, non ?
**********
Quoi qu'il en soit, je me joins aux autres pour vous dire que la Ligne J@une
me manque beaucoup à moi aussi, et ouais c'est en perdant quelque chose
que l'on se rend réellement compte de sa valeur !... Reviens, Guy ! :-p
Mais là du coup, en rajoutant Dans le texte, nous arrivons déjà à 4 émissions
en tout, et je crains que les contraintes budgétaires inhérentes à l'indépendance
du site ne viennent obliger à revoir ces exigences à la baisse ?
Bref, je (nous?) vous fais confiance pour faire les bons choix en essayant de satisfaire tout-le-monde !
Surtout considérez les critiques du forum, même quand elles sont dures (et de mauvaise foi ça arrive)
comme la marque d'un profond attachement à votre équipe et une preuve de la nécessité de votre travail.
Bon courage, bonne continuation ! :-)
...
Ça c'est pour la forme. Pour le fond, j'y retourne ;-)
J'aimerais que le thème des provocations policières ou "protections policières" dans les manifs, comme on voudra, soit traité dans une prochaine émission.
Et je pense comme Mélenchon, il faut, si on peut, beaucoup photographier et filmer dans les manifestations.
Pour le reste de l'émission sur la forme elle manquait de rythme sur le fond elle manquait de substance. Au delà de l'arrêt sur image, c'est un sujet qui mériterai investigation (au delà de la vérification) .
La préfecture de police dépend du ministère de l'intérieur il me semble. S'il s'avère que des op de manipulation de ce type sont montées par la police cela cela serait "énorme" . Je n'ai pas 'impression que le traitement d'investigation ai été à la hauteur du lièvre potentiellement débusqué.
sont très jolis les coins de table dans les gares.....
bon ben sniff alors !
. Cette réalité objective n'existe pas. Il ne m'est donné à penser que ce qui m'est fourni par l'internet n'est qu'un fruit de ma pensée. Réveillez vous! Ce qui se passe en France en ce moment est l'émergence de la désillusion. Le 3D laisse peu a peu la place au 4 D. Je sais c'est dur à admettre. Mais il va falloir s'y faire. Le souci d'indépendance objective de l'information est tout à fait légitime. Mais elle passe aujourd'hui par le net. Hors le net est un immense réseau où il est évident que plus personne ne comprend vraiment comment l'information vient à nous. Qui manipule qui? Le surfeur qui utilise google ou un autre moteur de recherche? google qui ou autre serveur, réseaux sociaux qui collectent les infos, le journaliste qui met en ligne sa vidéo? Cessez de chercher à analyser. Il est temps de synthétiser. Le monde se globalise, la France se révolte sans vraiment savoir si son gouverment la pousse à se révolter ou non. Nous sommes à une étape charnière où les pays doivent comprendre qu'ils doivent vivre à la même heure. Voila la réalité. Cette première étape franchie il faudra surement penser à faire vivre les valeurs françaises dans un monde globalisé. Ne penséz en 3D mais en 4D. Ne cherchez plus la pyramide mais le cube. Libérez vous de vos chaines de la même façon que les hommes enchainés dans leur caverne décrit par Platon. Ces hommes pensaient que la réalité pouvait se penser sur une surface plane. Ils ont découverts et apprivoisés un monde avec plus de profondeur en sortant de la caverne. Notre situation est la même sauf qu'il faut rajouter une dimension. référence: stanley kubrick (2001, orange méanique), trin xuan thuan (le monde s'est-il crée tout seul), Lacan (noeud boroméen...auquel il faudrait rajouter un anneau!), Freud, Marx, noam Chomsky, Lordon (merci pour votre émission d'ailleurs), Chauvel (Merci pour votre émission), Bret Easton Ellis, Houellebecq.
Merci par avance pour vos commentaires.
F
En final, le doute et la méfiance envers les médias et les journalistes subsiste, on s'apperçoit que quel que soit le support proposé, la remise en cause du travail journalistique, tel qu'il est effectué majoritairement aujourd'hui, n'est pas de mise et que le formatage a encore de beaux jours devant lui...Il s'agit encore, pour le lecteur ou le téléspectateur de faire l'aller retour entre telle ou telle "boutique" estampillée plus ou moins à droite ou à gauche, non pas pour être informé, mais pour éviter d'être plus ou moins manipulé...C'est fatigant
Ce sont ceux qui vont la chercher.
Mais pas la chercher de manière volontariste, pris par le temps, par le devoir de fabriquer, de digérer, de diffuser.
Juste quelqu'un au coeur des événements, ayant potassé son sujet, bien préparé mais pas comme un rangers, je veux dire ouvert et sensible aux situations, prêt à évaluer des risques et à en prendre. Un être conscient qu'il est un témoin privilégié des choses et qu'il devra en répondre, qui s'en réjouit même, mais qui comprend que cette chose là, la mise en forme et en fond de son témoignage, ne peut venir que dans un deuxième temps...
Moi je vous aime bien mais c'est de ceux là dont on a le plus besoin...non ? C'est pas eux les vrais irréductibles ? Maintenant ?
(Elle sort en grinçant des dents)
C'est bien l'exigence, mais on dirait un groupe d'actionnaires qui met la pression sur le patron en considerant son meilleur resultat comme la nouvelle norme à dépasser (vous avez fait 10 % tres bien la prochaine fois vous ferez 20).
Je comprends qu'on ait le droit d'exprimer ne pas aimer l'emission mais il y a des façons respectueuses de le dire ce ne me semble pas être le cas de certains commentaires très "enfant-gaté" ou aigri. Dans toutes les communautés web il y en a toujours pour dire "ce n'est plus ce que c'était" "c'etait mieux avant" etc... Interessant ce syndrome du blues du forumeur, peut-etre un sujet d'emission ?
Personnellement j'ai bien aimé cette émission même si ce n'etait pas la meilleure, un cru agréable à déguster un peu longuet mais ou j'ai appris des choses sur les coulisses du live-blogging ou autres.
En revanche je partage des avis précédents déplorant la baisse en régime de la ligne jaune. A une certaine periode il y en avait trop pour moi, je suivais plus le rythme mais la il n'y en a quasiment plus.
Bon courage l'equipe d'@si les raleurs sont toujours les plus nombreux a s'exprimer (d'ailleurs c'est un peu aussi pour raler que j'ai pris la parole).
cette émission malgré la volonté de changement et l'effet surprise de l'extérieur .
Des journalistes entre eux , on dirait une revue de presse incestueuse !
Et puis marre de toutes cette couverture sur les manifs , le carburant à la pompe
ect .... A Paris avec vos transports en communs vous pouvez bien rigolé de nous
provinciaux emmerdés pour trouver une station essence pour simplement travailler !
Une forme de mépris de plus cette fois annoncée par Laure Daussy , la nouvelle déesse
de Daniel ...
Si non, l'entrée filmée du modérateur des débats de la coulisse vers la scène, j'ai trouvé que c'était un hommage amusant. Si vous pouvez nous en refaire d'autres ça pourrait être marrant.
Et bien j'ai trouvé cela intéressant, bon ok cela parle de cuisine mais j'aime bien comprendre comment une direction fonctionne pour éventuellement lui attribuer ma confiance ...
J'ai deux remarques a faire, une sur la forme :
Pourquoi des journalistes, ceux de la salle avaient si peu de questions , il me semble pourtant qu'il pouvait y avoir débat, on parlait ici de la naissance d'un nouveau média," le journalisme citoyen", avec la révolution numérique, portable, webcam etc.. je suis sur que pour des professionnels de la profession il y avait des choses à dire , à cadrer, à cerner non ?
Moi cela m'inquiète un peu , si à ce stade de liberté, il n'y a pas curiosité, d interrogation que penser alors de ces journalistes dans un cadre disons plus formaté, réglementé, je les ai trouvé bien silencieux ( a part les leaders)...
Sur le fond:
Peut être faudra t-il définir un B.A ba du reportage citoyen, ses règles, les erreurs à éviter pour étayer et je dis bien étayer le travail "du journaliste" ensuite et lui donner une matière honnête et sérieuse par exemple.
Je pense que le numérique sous toutes ses formes est une 'une réponse a l'intox pour qui veut savoir et des sites comme rue 89 ou a@i en sont la preuve
éduquer nous !
A faire une émission en "extérieur", je serais allée devant la raffinerie de Grandpuits, investie la nuit dernière par les gendarmes mobiles, causer avec les ouvriers réquisitionnés.
Sinon, pour ceux que ça intéresse : Le Sénat vient de voter la réforme.
Et tant pis pour la France d'en bas.
Allo? Albert Londres?
Malheureusement, pour ce qui est de combler "le fossé entre journalistes et citoyens", le chemin semble encore long....
Ps: Un grand coup de chapeau à Dan pour son travail sur le site et au maitre Jedi Gilles Klein. (....et aussi à tout les autres of course, mais bon, Dan a vraiment été très bon cette semaine. )
Néanmoins à 59:50 de l'émission, Dan soulève une question qui pourrait faire l'objet d'une future émission :
[quote=Dan Israël]Dans le travail qu'on fait tous les jours, il y a quelque chose qui est nécessaire sur internet : c'est faire le tri entre ce que disent les gens, ce qu'on lit, les erreurs qui sont faites. J'ai l'impression que nous, à Arrêt sur images, on passe notre temps à dire "ça on en parle, ça on n'en parle pas", "ça c'est important, ça c'est pas important", "ça c'est juste et ça c'est pas juste". Il y a une fonction... ( ce n'est pas vraiment de la hiérachisation ), mais c'est vraiment du tri.
Cette question me taraude depuis longtemps et pas du tout par rapport à Internet.
Il y a des milliers de nouvelles informations chaque jour : comment est fait le choix des *quelques* informations diffusées par les organes d'information ?
Ou encore : comment et pourquoi est fait le choix du sujet d'une émission d'@SI (ou d'autres) parmis tous les évènements d'une semaine écoulée ?
Qui choisi ? Comment ? Pourquoi ?
Mais non !
J'ai trouvé l'émission intéressante car elle montre la réalité des rédactions Les "vrais gens" avec leurs contraintes horaires, leurs petits moyens ...
Ce live-bloging, ces animateurs de communautés ... montrent combien sur ces nouveaux médias le temps court donne un pouvoir nouveau aux journalistes. La hiérarchie est toujours là (isn't il Daniel ?) mais il faut décider vite face à l'évènement, face à l'internaute qui donne une info ou réagit.
Je ne sais pas si c'est si bon à terme sur la création de vrais projets éditoriaux mais il est certain que le pouvoir va avoir de plus en plus de mal à mettre certaines infos sous embargo.
Je n'ai vraiment pas appris grand chose dans cette émission, je savais l'essentiel grâce à l'excellent travail de Dan Israel au sujet de la vidéo étudiée. De tête je pense que j'en suis à 4 arrêt sur images très moyens voire médiocres.
Quant aux autres émissions effectivement ça serait bien de revenir à un peu de régularité, je suis constamment à aller sur le site voir s'il y a du neuf, c'est assez inconfortable. Quand je pense qu'il n'y a même pas eu d'émission parlant des Roms(c'est tellement impensable que j'en viens à douter je vais aller vérifier si je dis pas une ânerie.
Bon à part c'est toujours sympa, ça me donne une heure à tuer sans trop souffrir, mais qu'est que ça m'apporte? De moins en moins de choses. J'ai quand même adorée l'émission avec Lordon.
C'est pour cela que j'aime arrêt sur images... une émission par semaine.... on prend le temps.... de construire, de vérifier...
Moins on prend le temps, moins c'est du journalisme.
Bien à vous
Désolé mais pas terrible
Je signale une petite erreur:
"(Pour cause de grèves de train, Didier Porte a dû partir plus tôt pour assurer son spectacle en province,
et n'était donc pas malheureusement pas présent.)"
J'y retourne!
Ces questions étant posées, je file voir celle-ci...