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Une phobie de rentrée

C'est un bagne, en plein XXIe siècle, dont les medias passent trop souvent l'existence sous silence.

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Plus au début de ce sujet, j'ai parlé de l'inertie du système en matière de résolution des problèmes de l'école. J'avais pris pour exemple le fait que des gamins entrant en 6ème ne sachent pas lire.

Je me permets d'en rajouter une couche : http://www.slate.fr/story/77844/cartables-trop-lourds . Pour ceux qui ont la flemme de lire : les cartables pèsent trop lourds et abîment le dos des élèves. Ça fait 45 ans que le problème se pose et 45 ans qu'il n'a pratiquement pas évolué.

C'est, à y réfléchir, un exemple encore plus caricatural de l'incapacité du système à se corriger. Les solutions sont en effet objectivement beaucoup plus simples que pour l'apprentissage de la lecture. Il suffit de mettre des casiers, de limiter les devoirs à la maison, d'utiliser les polycopiés et/ou le nombre de matières enseignées chaque jour. Mais en 45 ans, on n'a pu réaliser aucune de ces solutions (d'après un ami qui a été dans le privé, les casiers y ont été découvert), et il faudra attendre que les écoles publiques soient équipées de tablettes ou de liseuses pour y mettre fin.

J'avoue que dans le débat qui s'est créé, je suis aujourd'hui bien plus sensible aux raisonnements d'Aldewin dans le débat qui a pris place, du moins en ce qui concerne la considération apportée aux élèves par l'éducation nationale. Très clairement, le bien-être des élèves n'est pas du tout une priorité pour le système.
@Adelwin

Adelwin, vous êtes intervenue sur ce forum pour partager avec nous les raisons pour lesquelles vous avez préféré ne pas scolariser vos enfants.
Je suis à mon tour intervenue, non pour contester votre choix, mais pour signaler que je trouvais vos justifications (description de l’école, Bronx, arène et enfer) vraiment trop caricaturales.
Et votre rapport à la violence tendance phobique et vraiment très simpliste.

Vous avez convoqué le cas de J. pour renforcer votre démonstration sur la dangerosité du milieu scolaire pour les enfants, mais plus vous en parlez, moins votre démonstration me semble convaincante.

Je ne dois pas être la seule, parmi ceux qui vous lisent, à avoir remarqué que pour nous décrire ce J. emblématique à vos yeux (quand on pourrait y voir un cas exceptionnel), vous avez tourné en boucle avec pas mal d'énervement sur des épisodes exclusivement de nature sexuelle.
Si j’ai bien compris, il avait au grand maximum 10 ans quand on l’a collé dans l’avion, vos récits sont donc antérieurs.(Ceci dit, difficile de s’éloigner d’une île par une autoroute, je suppose. Mais soit.)
Tous les autres détails entrent en piste quand vous parlez de son milieu familial. (ses loisirs, ce qu’il boit, ce qu’il mange, comment il apprend à nager, le métier de ses parents, sa fratrie …)
Alors, bon.
Je ne le connais pas, ce gamin, et je serais vraiment débile si je faisais semblant de savoir mieux que vous qui il est.
Toutefois, comme je suis intéressée depuis le début de cette conversation par votre argumentaire, je ne peux pas m’empêcher de me demander si ces éléments spontanément sélectionnés par vous ne parleraient pas, peut-être, davantage de vos peurs à vous que de ce gamin. Qui doit sans doute être un peu moins monolithique que ce que vous présentez. (Le désagrément que provoque sa compagnie ne passe-t-il que par des comportements liés à la sexualité ? "pervers, oui, je le dis, pervers" avez-vous écrit. Je ne suis pas psy, mais cette affirmation me semble faire référence à une sexualité d'adulte, potentiellement déviante. A partir de quel âge, biologiquement (?) un être humain peut-il être considéré comme animé de pulsions sexuelles "venant de l'intérieur "? J'écris comme je peux ce que j'essaie de poser comme question, je ne connais pas grand chose à ce sujet, mais je veux dire : par opposition à un comportement imité parce qu'on a remarqué que ça emmerdait les autres, les adultes en particulier ?)

La manière dont vous répétez sans recul ce qu’ « on » vous a dit pour autant que ce soit au service de votre détestation de cette famille ne peut (m’) apparaître (à moi qui ai sans doute un peu mauvais esprit) qu’un peu suspect. (Sans compter votre ami qui vous fait tant plaisir en vous racontant comment ils sont nuls, ces bourgeois : j’espère pour vous qu’il ne fait pas la même chose dans l’autre sens…)



Si vous pensez ce vous écrivez « Je trouve aussi qu'on doit lui donner une chance de comprendre que c'est grave et qu'il ne se construise pas avec une image de lui comme étant un abuseur », je comprends encore moins votre lettre de menace (écrite au moins à deux… et votre mari ? ) dont vous nous avez dit qu’elle avait pour but d’intimider les parents afin qu’ils retirent leur J. du cours de théâtre, sinon vous seriez « dans l'obligation de parler de la situation à la troupe de théâtre et à l'association qui a mis l'activité en place ».
Non seulement vous l’avez étiqueté une fois pour toutes, vous n’envisagez que sa disparition comme solution, mais, posons l’hypothèse que vous n’avez pas forcé le trait dans sa description, vous participez à la conspiration du silence que vous dénoncez par ailleurs. Car ce qui apparait, c’est que vous acceptez de vous taire tant que ce J. n’est pas dans l’entourage de votre fille et de sa copine.

Vous reprochez à l’école de ne pas suffisamment aider les jeunes à devenir libres. On peut s’entendre là-dessus, il y a des tas de choses à améliorer.
Mais je ne vois toujours pas ce que votre mode de vie apporte de supérieur à vos enfants sur ce registre.
C’est quoi, la liberté, quand on masque, contourne, fait disparaître tout ce qui gâche le paysage ?
En résumé, ma première impression s’est plutôt renforcée :
Dire OUI à projet de vie alternatif n’est pas du tout équivalent à dire NON au monde.
Je continue donc à me demander quelle vision du monde vous transmettez à vos enfants, comment ils intègrent votre grille de lecture des autres, cette manière péremptoire de juger votre entourage et la densité d'angoisse que vous leur communiquez.
Mais on s’en fout un peu, de ce que je pense.
Et comme plein d’autres, je vous souhaite tout le bonheur du monde avec vos enfants.
Et quand J. reviendra en bel adolescent craquant, vous viendrez nous raconter comment vous riez ensemble de ce qu’il vous a emmerdée quand il était gamin. (Et s’il devenait le père de vos petits-enfants ? Guère de latitude, pour les parents – sauf à se comporter en dictateur -, face aux histoires d’amour de leur progéniture… Surtout quand les parents sont animés d’un idéal de liberté et entendent ne pas contrôler leurs enfants au-delà de l’âge … quel âge, en fait ? )

A propos de la manière bienveillante dont on raconte comment les autres s'y prennent, les gros nuls, avec leurs gosses : sur le "non" qu'on ne tient pas toujours, par exemple. Ben moi, j'fais pas trop la maligne là-dessus. D'ailleurs, c’est bien simple, j’ai lâchement résolu le problème et je vais droit au but « Bon, j’dis oui, mais j’devrais dire non »
je ne voudrais pas sortir à nouveau mon stock de pommade, mais je trouve que ce débat autour de la polémique Adelwin/ Pompastel est d'un niveau remarquable, très supérieur à ce que j'ai pu lire de comparable sur des sites renommés, comme Médiapart récemment.

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Sur Public Sénat, reportage intéressant en cours et débat à venir.
Vous avez raison de tourner en dérision ce marronier. Mais la probléme est que tout le monde ou presque marche dans cette pulsion. Il se peut qu'il ya ait une réeele angoisse de la part des élèves. Mais je pense sincèrment que ce sont les parents ( le français moyen, aussi bien le bobo du XVI) ou des beaux quartier de province que le parent qui a tout simplment investi en ses enfants un désir de réussir par procuration et qui exige que cela marche quoiqu'il en soit).
Il faudrait s'intéresser au contenu qui est proposé à l'école pour comprendre qu'il n'y a aucune garantie de réussite à tout pris. Mais il est clair que les ravages qui ont été commis à l'école joue hélas dans le sens des phobies des parents;
Qui nous a assomé pendant des année avec le thème de l'école de la réussite, avec les pourcentage imposés de reussite au baccalauréat, qui sous prétexte de se réclamer de Bourdieu a convenu que pour que l'école soit cele de la réussite, il falllait interdier aux élèves de faire des devoirs le soir, et qu'il falait que tout le monde, à chaque étape,soit toujours si j'ose dire sur la même ligne de départ. Qui a décidé qu'à l'école on ferait des art plastiques mais que l'on n'apprendrait jamais à dessiner car cela mettrait en avant l'inégalité des talents. Moin de moi l'odée que l'école soit le lieu d'une lutte impitoyable pour la vie et tant que l'on laissera croire que l'attibution de notes participe forcément à ce struggle for life on srestera dans les passions trises à l'égard de l'école.
Je ne vous donne qu'un exemple: hier sur france Culture s'en est pris à Danièle Sallenave qui, d'un ton un peu trop doctoral certes, défendait à juste titre, comme le lycéen fort cultivé qui était invité aux Matins, la chronologie. Et L. Goumard de se gausser et de dire que la créativité, et l'originalité de la pensée exigeait que l'on rompe avec le recours stupide en histoire à la chronologier et à la narrativité. Quel malentendu!
J'aurais bien objecté à l. Goumard l'ex. suivant: Il y a déjà une vingtaine d'année ( au moment ou la disparition de la chronologie était très à la mode un professeur de physique demande à sesélève s de econde ou de ^Preière je ne sais plus , d'évaluer à l'aide de l'instrument du carbone 14 la date dela vie humaine dans telle grotte préhistorique de Dordogne: résultats: du XVII° au XIX° siècle. Bon les élèves se "plantait" en physique, certes mais ils étaient complètement pommés hors sol. A laloterie on eût pas fait mieux. Si l'école est une lorterie il ya de quoi être angoissé...
Tout est à reprendre contre l'idéologie prétendument démocratique qui a envahit l'école. Cordialemnt, MV
En lisant les jérémiades sur ces prétendues experiences désastreuses de l'école.....il me semble que la vie a du être douce pour eux....Pour
rester scotchés si longtemps dessus...parceque depuis ....pour ma part, j'ai eu autre chose à faire......ce qui me surprend c'est la linéarité du propos....un cauchemard en bloc!( le bagne du 21ème siècle..dixit Shneidermann)...pour y bosser,je sais que chaque jour est différent....pour tous les participants.....comme la vie..et que le rôle de tous les éducateurs est,avant tout, d'apprendre à s'adapter.à ses différences ou différents....parceque :il n'y aura pas d'autre choix(....oui, oui, même se lever le matin..si,si!!!)
Je recommande l'écoute de Onfray sur France culture sur l'inventaire de 68(charges et décharges) du vendredi31/8..... surtout sur la faillite des intellectuels....qui nous ont mis dans les pattes et têtes,des préoccupations dont ce forum est remplis....des préoccupation de bourgeoises en diable,nombrilistes....et surtout désastreuses car ayant contaminées notre société et surtout notre école ...avec le résultat que l'on sait.
Enfin....

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Je voudrais simplement faire quelques remarques:

À l'école, il n'y a pas que les enseignants, il y a aussi les copains, aussi importants, voire plus que les enseignants, pour certains enfants. Et peut être encore plus importants pour les enfants en difficulté avec les copains, ceux qui ont du mal à se défendre, les timides, les orgueilleux, les solitaires.

Par ailleurs, j'ai eu, mes enfants ont eu, des enseignants au dessous de tout. J'avoue que c'est de ceux-là que je parle quand je veux faire mon petit effet, il y en a eu de gratinés... J'en ai eu aussi de magnifiques, peu, mais qui ont, avec le temps, effacé tous les autres. Ceux-là, j'en parle moins souvent, je les garde aufond de mon coeur.

Enfin, il faut beaucoup d'énergie pour instruire soi même ses enfants, mais surtout pour leur garder des liens sociaux pertinents puisqu'ils sont privés, précisément, des fameux "copains d'école". Comment compenser leur absence?

Ceci dit sans hostilité aucune envers les parents qui choisissent l'instruction à domicile. Choisir, c'est aussi sacrifier, et nous le faisons tous.
Nos enfants ne sont pas privés de copains, ils n'ont pas 25 camarades de classe, c'est sûr, mais un tel nombre n'est pas nécessaire à une bonne socialisation.
Nous rencontrons d'autres enfants non scolarisés, et des enfants qui le sont. Certains enfants sont véritablement solitaires dans leur classe et ne lient pas d'amitié ou très peu.
Mes enfants ont quelques amis qui suffisent à leur équilibre et à leur besoin légitime d'amitié. Mais pour les voir, ils n'ont pas a subir les Joe la castagnes des cours d'école, et c'est un sacré avantage ! Ils ne subissent pas les méchants, les imbéciles ou les pénibles. Quand cela arrive au gré des rencontres, nous sommes là pour intervenir si besoin. Je remarque que ma grande se débrouille seule désormais, ce qui n'est pas encore lle cas de les jumeaux, mais ça viendra en grandissant.
Finalement, nous leur donnons la possibilité, comme nous le faisons pour nous, de ne pas subir les cons. Il auront bien le temps de se confronter à cela plus tard, si l'occasion se présente et je suis certaine que ce sera le cas !
Ils ne subissent pas les méchants, les imbéciles ou les pénibles.
(...)
Finalement, nous leur donnons la possibilité, comme nous le faisons pour nous, de ne pas subir les cons.

Je suppose que la probabilité que vos enfants soient quelquefois méchants, imbéciles, pénibles ou cons est nulle.

Un choix de vie marginal ou un peu subversif ne me déplait pas par principe, au contraire, mais je me demande si ce qui se profile derrière toute votre argumentation ne relève pas plutôt d'un désir de votre part pour vos enfants d'une société tendance Disney.

J'espère me tromper, mais ce que je ressens à la lecture de vos messages : la maman qui écarte ses précieux bambins des (forcément) affreux mal fagotés de la maison du juge du quartier voisin pour ne pas gâcher sa photo.
Ou alors, faudrait préciser comment vous triez - quelle toute-puissance! - les cons (à hauteur d'enfant).

(Sous réserve que j'aie bien compris, Il y a dans vos développements un déterminisme souterrain qui me déplait beaucoup)
@Pompastel
Effectivement, mes enfants ne sont pas méchants, je peux l'affirmer assurément. Ils ne se moquent pas des autres, ne les humilient pas, ne les frappent pas, ne trouvent pas drôle -- pour mon fils -- d'embêter les filles au seul prétexte qu'elles sont des filles, ne font pas de mal aux animaux, ne trouvent pas amusant de sortir les Bernard lhermitte de leurs coquilles ou de péter les pinces d'un crabe... Ce qu'en revanche nous voyons faire par tout un tas d'enfants.
Et quand ils sont pénibles, et bien nous faisons en sorte de ne pas les imposer au reste de monde. Mais d'une manière générale, ils sont cool avec leurs copains -- je précise que depuis 3 ans, tous leurs copains sont scolarisés, puisque nous vivons sur une île où nous sommes les seuls a pratiquer l'Instruction En Famille.

Ce qui se profile derrière tout ça, ce n'est pas un monde Disney, mais la certitude qu'il nous faut les protéger de la violence tant quils ne sont pas prêts a se defendre seuls. Et comme nous ne sommes pas super puissants, il arrive parfois que nos enfants se fassent malmener verbalement, parce qu'ils ne vont pas à l'école "alors tu ne sais rien, tu n'auras de métier"... Et d'autres choses sympathiques comme se moquer des prénoms, de les humilier... Comme effectivement nous ne vivons pas en dehors de la société, c'est arrivé quelques fois ces 3 dernières années. La différence avec le reste du monde, c'est que nous sommes présents et que nous ne les lâchons pas dans la cage aux lions 8 heures par jour depuis qu'ils sont tout petits.

Je veux préciser que nous ne contrôlons pas leurs amitiés, nous faisons en sorte qu'ils ne subissent pas la présence de personnes qu'ils ne désirent pas fréquenter, comme c'est le cas à l'école par exemple.

Leurs copains, ici comme en France, sont d'origines sociales et de cultures et différentes. Le seul critère qui entre en compte, c'est qu'ils soient sympas. Et ce sont mes enfants qui trient, pas moi ! Ils ont la chance de pouvoir dire "lui je ne veux pas le revoir, il est vraiment pas cool" contrairemernt aux enfants scolarisés qui sont obligés de subir les gamins pas cool et à qui on répond "mais c'est comme ça la vie, tu n'as qu'à te tenir loin de lui et l'ignorer, il finira pas te ficher la paix. Trouve-toi d'autres copains, apprends à te défendre (tout seul bien entendu) va voir la maîtresse quand il te tape, c'est pas si grave..." je n'invente rien, je vais 2 fois par semaine à l'école pour chercher les copains de nos enfants et c'est ce que j'entends et constate !

Je me permet de faire passer un lien vers un petit reportage consacré à la non rentrée des classes. Le discours de la pédopsychiatre est affligeant -- globalement, seule la séparation d'avec la famille permet les apprentissages et la découverte de tiers... Mais comment nos enfants ont-ils appris à marcher, parler, faire du vélo, lire ? Et surtout, comment ont-ils fait pour se faire des copains ????

http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/grand-angle/grand-angle-lecole-a-maison-03-09-144342/#comments
Pourquoi ce besoin de se justifier en dénigrant l'école?
L'école m'a permis de ne pas penser tout comme mes parents, et à eux-même la même chose, (de ne pas croire comme mon grand père le croyait mordicus que le lait au frigo bu pur c'est vraiment mauvais pour la santé alors qu'un bon verre de rouge coupé d'eau ça fortifie les enfants).
Vous réglez d'un revers de manche des questions qui se discutent depuis des centaines d'années sur la formation de l'esprit humain, pour qui la coercition atteint vite ses limites (je résume le fond de la question, ça se voit que vous n'avez pas confiance dans la liberté de penser, trop risquée). Sachez que les enfants puisent dans leur famille et dans le confort qu'elle leur assure, pas forcément en leur épargnant tout soucis, largement de quoi résister à pas mal de violence subie dans la cour de récré et dans les relations humaines en vrac et hasardeuses de la classe.
Rien ne me choque dans votre choix sauf l'endoctrinement anti-école que vous êtes obligée de manier, à l'attention de vos enfants qui se demandent la cause de leur différence vis-à-vis des autres enfants qu'ils fréquentent? Pour nous? Mais pourquoi puisque la société idéale ne peut pas être une société sans école, lisez Hugo ou d'autres imbéciles :-) de ce genre pour vous convaincre.
Par cohérence, bien sûr, vous interdirez à vos enfants de faire des études supérieures, médecine, ingénieur, BTS ou IUT? Car beaucoup de méthode et d'ambiance scolaire dénigrées par vous sont en usage dans ces formations.
Enfin pour moi vous n'avez pas l'art de persuader vos enfant qu'on apprend rien selon son propre gré, en leur faisant croire qu'ils apprennent selon votre gré. Leur esprit risque de se charger de récupérer sa liberté de penser à l'adolescence et avec violence si vous ne nuancez pas votre discours et ne leur avouez pas simplement votre manque de confiance lié à votre expérience et si vous ne leur donnez pas parallèlement à leur exclusion scolaire une image positive de l'instruction publique!
Ils vont être en sucre. La société est moche, on peut avoir envie de s'en exclure mais éduquer ses enfants ainsi est risqué. Il y a déjà tant de raisons de se prendre des gadins (par sa condition humaine tout court) que l'absolu rejet de l'école que vous imposez à vos enfants mérite d'être modéré snas changer vos choix présents, pour leur bien et leur futur accès aux savoirs que vous ne possédez pas.
En plus ils fréquentent des enfants qui vont à l'école, comment peuvent-ils gober qu'ils se transforment en loup-garous dès qu'ils sont en milieu scolaire et qu'ils sont agneaux dès qu'ils sont dehors?
Trop long, zut.
pas du tout. Adelwin a au moins déclenché un débat passionnant.
C'est long effectivement, mais je vais tâcher de répondre.
Je ne dénigre pas l'école, je parle d'une réalité. C'est carrément une blague de dire que la liberté de penser me fait peur ! C'est vous qui ne pensez pas la vie en dehors de l'école !
Depuis quand la formation de l'esprit ne peut se faire qu'à l'école ? Si le risque d'une adolescence violente est liée au fait de ne pas aller à l'école, comment justifiez-vous la violence des ados aujourd'hui, qui sont scolarisés à 99,9% ?

Mes enfants connaissent très bien les raisons de leur non scolarité : l'école ne respecte pas les rythmes d'apprentissages, on est obligé d'y apprendre des tas de trucs qui ne nous intéressent pas à l'instant où cela nous est imposé, on est obligé de fréquenter des gens pas cools, de subir des adultes pas cools, ça fiche en l'air le rythme biologique puisqu'il faut le calquer sur le rythme de l'école (tout tourne autour de ça : les heures de repas, de sommeil, sans compter qu'il faut demander la permission pour aller pisser !!.) on ne voit pas tellement les copains finalement, avec 2 récrés par jour, on est évalué dès la maternelle...

Certes, j'ai comme tout le monde rencontré des personnes extraordinaires à l'école, quelques enseignants et des enfants de mon âge qui sont devenus les amis. Ce qui est dingue et qui vous semble impossible visiblement, c'est que mes enfants n'ont pas besoin de se taper tous les côtés pourris de l'école pour rencontrer des personnes extraordinaires et se faire des amis.

Nous allons deux fois par semaine chercher les copains à l'école, ils savent donc que tous les enfants scolarisés ne se transforment pas en monstre, nous ne leur avons jamais tenu un tel discours .

Cependant depuis une année, ils ont été témoins à ces occasions de ce qui suit : un enfant qui crache au visage d'un autre, 2 enfants qui en frappent un autre, un enfant qui se balade les fesses à l'air, un enfant de 10 ans qui montre son sexe, une fille qui décide de monter ses camarades contre une fille isolée en l'insultant, un enfant qui rejoint ses parents en pleurs parce qu'il s'est fait frapper et voler un objet auquel il tenait, un enfant qui jette une pierre sur un autre... Et j'oublie ce que les parents se racontent aux sorties de classe.

Bizarrement, ils n'ont pas très envie d'aller à l'école.

Je vous suggère de lire "Une société sans école" de Ivan ILLITCH, j'ai moi-même déjà lu Victor HUGO.

Dès lors que nos enfants seront grands -- vous semblez oublier que mon mari est enseignant et est partie prenante de notre décision de ne pas les scolariser -- ils prendront les décisions qu'ils veulent. Tant qu'ils sont jeunes (10 ans et 7,5 ans x 2) nous prenons des décisions pour eux, de la même manière que vous le faites certainement pour les vôtres si vous en avez.

Si nos enfants veulent faire des études supérieures ou devenir charpentiers, et que cela nécessite un environnement scolaire, alors nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider à accéder aux savoirs que nous ne possédons pas.

Prout moi, l'école c'est l'école, qu'elle soit publique ou privée, alternative ou traditionnelle. Prouvez-moi que la majorité des écoles ne fonctionnent pas sur l'enfermement -- dixit mon pote prof de vieux mots, l'école est une garderie -- respectent les rythmes d'apprentissage et les rythmes physiologiques des enfants, ne sont pas des lieux où la violence s'exerce par les plus forts, ne sont pas des lieux où dès le plus jeune âge on troque la coopération contre l'évaluation individuelle, que la majorité des écoles n'abritent pas des enfants prompts à se moquer de ceux qui sont trop petits, trop gros, trop mal habillés, pas de la bonne couleur, pas de la bonne sexualité.
Prouvez moi cela et je reverrai mon jugement sur l'école. Je sais que ce n'est pas QUE ça, mais c'est aussi ça. 99% des parents font un (non) choix de déposer leurs enfants dans un tel lieu et ce dès le plus jeune âge, en leur demandant d'occulter tout cela sous prétexte qu'ils vont voir leurs copains, que c'est bon pour la socialisation, qu'ils vont apprendre plein de choses. Tant mieux pour ceux pour qui ça se passe ainsi. Je ne vous souhaite pas un cancre ou un enfant timide, ou tout simplement différent. Parce que pour lui, ce sera plus dur que pour les autres.

Mes enfants ne sont pas en sucre, ils apprennent à se défendre en grandissant. Ils savent bien que la société est moche puisqu'ils vivent dans cette société. Mais ils savent aussi que ce n'est pas une obligation d'accepter l'inacceptable.
Prendre Ivan Iltch comme seul modèle, contre l'école, alors que lui y a bien été non ? C'est toujours pareil, des gens qui s'autorisent à penser, pour les autres surtout, décident que quelque chose est "mauvais" et donne des leçons de morales, en décidant que c'est mal ou mauvais avec des faux arguments, le progrès voilà l'ennemi, bref la pensée ilitchienne est plus proche du Paléolithique que de la période des Lumières, à ce qu'il me semble.

Sa critique constante de la modernité et ses modèles à lui trés radicaux, ne plaident pas en faveur, de démocrate, liberté ou sociabilité. Franchement Ilitch a souvent servi des "anti-écoles publiques", sous le fallacieux prétexte que trop d'enseignement c'est mauvais pour l'enfant, que celui ci devrait vivre presque sans règles, une sorte de nouveau sauvage, un libertaire illusoire.

Sachant ce que vaut sa pensée pessimiste et radicale, son âme noire semble peser lourdement dans votre choix. Bon encore une fois pour ce que j'en dis sais-t'on jamais je me trompe peut-être ?
ILLITCH n'est pas mon seul modèle et j'ai un peu d'esprit critique tout de même.
Si vous êtes anglophone, je vous conseille de lire les écrits de Allan THOMAS sur l'apprentissage informel.
à qui on répond "mais c'est comme ça la vie, tu n'as qu'à te tenir loin de lui et l'ignorer, il finira pas te ficher la paix.
Je n'ai vraiment pas le temps, mais cette phrase... les bras m'en tombent.

Et je ne sais pas quels prénoms vous leur avez choisis, mais il faut vraiment n'avoir pas mis les pieds dans les classes depuis longtemps pour s'imaginer que porter un prénom original est vraiment original !

Je reste accablée par la représentation que vous laissez passer des autres enfants. Par exemple Ils ne se moquent pas des autres, ne les humilient pas, ne les frappent pas, ne trouvent pas drôle -- pour mon fils -- d'embêter les filles au seul prétexte qu'elles sont des filles, ne font pas de mal aux animaux, ne trouvent pas amusant de sortir les Bernard lhermitte de leurs coquilles ou de péter les pinces d'un crabe... Ce qu'en revanche nous voyons faire par tout un tas d'enfants.

Je fais partie de ceux qui pensent que l'école doit urgemment se remettre en question, de ceux qui constatent hélas que derrière ses belles annonces d'émancipation, elle reproduit trop souvent un schéma d'exclusion.
Mais toute votre argumentation (et votre apparente toute-puissance) me fait encore plus peur, elle semble reposer sur une évidence de déterminisme, ou en tout cas sur un implicite constat de non-éducabilité de tous.
Je suis convaincue de l'éducabilité de tous, au contraire, et je ne vois aucun déterminisme dans mon argumentation. Ai-je dit qq part qu'une certaine catégorie de la population était déterminée à devenir qqch ? Pouvez-vous me citer ?

Je dis seulement que nous faisons le choix de garder nos enfants en dehors d'un système qui génère des violences, bien qu'on puisse y vivre de bonnes expériences aussi.

Vous êtes d'accord pour dire que la violence existe à l'école, comment la décririez-vous ?

Quand un enfant en prend un autre en grippe, et décide de se moquer de lui devant tout le monde en s'assurant de leur soutien, comment appelez-vous cela ? Quand les garçons décident d'exclure les filles d'une piscine au prétexte qu'elles sont des filles, comment appelez-vous cela ? Quand des enfants s'en prennent aux animaux, comment nommez-vous cela ? Suis-je la seule à être témoin de ceci ? N'avez-vous jamais assisté à de telles scènes ?

"C'est de leur âge et ce n'est pas bien grave, ce ne sont que des coquillages, il fait ça tout le temps"... Voilà la réponse des parents de ces charmants garnements...

Quant aux prénoms, puis-je vous parler de "Le Poulet", peu importe son nom car c'est comme ça que le gamin est appelé dans la cour. Ou de "Turc", le seul turc de la classe. J'ai travaillé 10 ans en collège, ça fait seulement 2 ans et demi que je ne vais plus en milieu scolaire. Je ne crois pas être si déconnectée que cela de l'école finalement.

J'ai vu vivre les enfants entre eux, les filles se retenir d'aller aux toilettes pour ne pas prendre le risque que les garçons les regardent. J'ai vu les gamins devoir manger en 15 mn parce qu'il faut faire la place aux autres demi-pensionnaires, j'ai moi-même imposé, en tant que surveillante, aux enfants de sortir dehors dans le froid parce que dans le hall, c'est trop bruyant.
J'ai fait un métier de garde chiourme pendant 10 ans en collège. Arrête de courir, joue pas au ballon, dépêche toi d'aller manger, donne moi ton carnet, file en étude, que fais-tu dans les couloirs, SILEEEEENCE !

J'ai vu des gosses se faire bousculer dans les rangs de la cantine au quotidien, d'autres se faire piquer leurs cartables, leurs bonnets, se faire insulter, frapper, humilier, pleurer... J'ai assisté à une séance terrible en classe, où une enseignante se moquait d'un élève devant toute la classe qui riait à gorge déployée pendant que lui pleurait en baissant la tête.
J'ai vu mes parents se rendre au collège pour récupérer les affaires de mon frère dans les toilettes et ce plusieurs fois par semaine, malgré toutes les interventions auprès des adultes de l'établissement.

Alors je crois que je suis bien placée pour parler de l'école.
Et la vraie vie, non?
La vraie vie, c'est la vie qu'on se choisit et pour laquelle on met des choses en place. La vraie vie nous impose des contraintes d'elle-même, pas la peine d'en rajouter. La vie est dure aussi en dehors de l'école, quand on perd un être cher, quand on doit quitter les copains parce qu'on déménage loin... C'est la vie.
Je ne crois pas être si déconnectée que cela de l'école finalement.
(...)
Alors je crois que je suis bien placée pour parler de l'école.

Pas plus ni moins que n'importe qui qui y vit tous les jours, moi par exemple.


Je ne vois aucune objection à votre choix de vie, c'est juste que ce qui continue à m'inquiéter, moi, c'est la manière dont vous décrivez tous les autres enfants : comme si un gamin qui fanfaronne, qui joue la provoc, qui transgresse certains interdits était mécaniquement un grave danger pour votre progéniture...
Votre dramatisation de la violence.
Comme si on n'avait le choix qu'entre soit la voir, soit la nier.
Placer deux personnes dans une pièce génère déjà potentiellement de l'agressivité, est-ce nouveau ?
C'est justement un des enjeux majeurs de l'école, cet apprentissage de la vie en commun avec ses richesses et ses frustrations. Et ses régulations.
Pour votre enseignante qui se moque, combien avec de l'entregent, de la subtilité, de la finesse, du don de soi, de l'humour, de la capacité de désamorcer les conflits en souplesse ?
Vous dites que vous avez été surveillante, "garde-chiourme" précisez-vous. (personne ne vous a obligée à écrire ce mot, vous semblez bien aigrie... Je me demande avec quelle paire de lunettes vous regardiez vous-même tous ces gamins...)

C'est dans ce sens qu'on sent dans vos écrits que vous ne croyez pas en l'éducabilité de tous : les autres, vous les figez dans leurs actes comme si avoir jeté une pierre ou s'essayer à un rôle de leader, même aux dépens d'un autre, les désignait pour toute l'éternité comme êtres malfaisants.
C'est notamment dans ce sens que j'évoquais Disney : outre désirer une société en rose bonbon, les enfants des hyènes, dans le premier Roi Lion, sont des hyènes : méchants, donc méchants. D'où mon allusion au déterminisme.
Votre regard ne semble guère bienveillant envers les autres garnements.
Non mais, quand même, vous parlez de gosses de 10 ans maximum, et on dirait que vous décrivez le Bronx !
Adelwin a les honneurs de la critique ( hyper efficace) de Pompastel. Mais le mot "Disney" me paraît outré. C'est des autodidactes qu' Adelwin fait l'éloge. Rousseau, plus que Disney, me semble l'inspirer. Elle met de toute façon le doigt sur la crise de l'éducation, avec des accents dignes de " la crise de la culture", ce chef d'œuvre de Hannah Arendt. Le refus anarchiste de l'Institution affronte ici la soumission conformiste à cette même institution.
Le conformisme, selon moi, réside ici dans la description que propose Adelwin de l'univers scolaire, de sa population en particulier.

C'est au coeur de l'institution qu'il convient, me semble-t-il, d'être insoumis et créatif.
S'en extraire et ne consommer que ce qui ne risque pas de salir ne me parait pas très révolutionnaire. En tout cas, guère porteur d'un projet de société.
Et, même pas entre les lignes, pas du tout humaniste, c'est ça qui me bloque.
" Etre insoumis et créatif au cœur de l'institution", j'approuve, j'adhère. A condition bien sûr que cette insoumission et cette créativité résistent à l'inévitable réaction de la dite institution. Pompastel, vous gagneriez à réfléchir sur ce que vous appelez " humanisme". Je n'ai ma carte à aucun parti philosophique, M'enfin ( comme on dit en belge), l'histoire n'est pas la seule discipline à progresser. Il y a aussi la Ph Ph Philosophie, qui fonce progressivement vers ses origines.
Je me fiche ici du cours d'histoire, j'envisage la manière dont on travaille, quelle que soit la discipline qu'on enseigne.
Mais soit.

Trop de trucs à exprimer sur ce terrain-là.

Sur l'humanisme : disons que, dans les propos d'Adelwin, je ne ressens guère d'intérêt ou de préoccupation pour les autres, qui sont décrits de manière lapidaire, définitive et sans mise en perspective. Du coup, je suis extrêmement réservée quant aux motivations de son choix, qui, par ailleurs, pourrait dans l'absolu m'être pourtant très sympathique. C'est mieux ?

Un couple de mes amis est parti longtemps vivre au Sénégal en faisant une escale au Maroc : équipés d'une sorte de mobil home rudimentaire - même pas tout à fait un mobil home, pour ne pas dépendre des obligations de stationnements en aires obligatoires -, ils se sont posés très loin des hôtels. Ils ont dû obtenir des autorisations particulières pour leurs deux enfants de moins de dix ans, ils se sont engagés à ramener leur marmaille en mesure de reprendre leur scolarité comme s'ils étaient restés en Belgique, ce qu'ils ont fait.
Projet de vie un peu marginal, des enfants à qui les parents ont ouvert l'esprit, une expérience de vie irremplaçable (que j'ai pas mal enviée), mais ils ne se sont pas cru obligés de justifier leur envie de retour (provisoire) à la nature de la manière dont l'argumente Adelwin.

Et, à propos des Belges en France :
http://blogs.rue89.com/histoires-belges/2013/09/05/la-radio-et-la-tele-tout-le-monde-veut-avoir-son-belge-231055
:-)
"être insoumis et créatif au cœur de l'institution"... de toutes ? vous faites aussi la taupe rouge dans l'armée, dans l'église, dans la police et les prisons ?

L'insoumission passe souvent par la fuite, par la désertion. Sauf à surestimer ses forces, c'est parfois le meilleur moyen, non seulement de sauver sa peau, mais aussi de subvertir les institutions les plus puissantes : ce n'est pas pour rien qu'elles combattent ceux qui tentent de leur échapper et les frappent d'anathème.
vous faites aussi la taupe rouge dans l'armée, dans l'église, dans la police et les prisons ?
Il est question de l'institution scolaire, et je ne comprends pas bien votre ton.

Je ne crois guère dans les descriptions binaires : d'un côté les soumis à l'Institution et de l'autre les purs, les non-compromis, les lucides, les insoumis.
Je connais des marginaux qui semblent vivre plus libres que les autres et qui pourtant sont enfermés dans des mécanismes relationnels primaires (domination, chaînes/boulets, mais ça se voit moins vite quand ils ont le look réglementaire, là de suite, je pense à quelques musiciens par exemple).

L'insoumission ou la subversion ne se résument pas à une posture.

Nous parlions de l'école, à propos de laquelle j'ai écrit ceci dans mon premier commentaire : Je fais partie de ceux qui pensent que l'école doit urgemment se remettre en question, de ceux qui constatent hélas que derrière ses belles annonces d'émancipation, elle reproduit trop souvent un schéma d'exclusion.

Je ne comprends pas très bien votre généralisation sur l'air de "sauver sa peau".
Ce qui me préoccupe, moi, c'est la peau de ces gamins décrits une fois pour toute, alors qu'ils n'ont pas 10 ans, comme des délinquants définitifs parce qu'ils ont jeté une pierre ou transgressé un interdit.
Parce que, dans le fond, transgresser un interdit au coeur de cette institution de toutes les horreurs, ça devrait être bon signe pour quelqu'un qui n'aime pas la norme. Non ?


Ce qui me préoccupe, moi, c'est la peau de ces gamins décrits une fois pour toute, alors qu'ils n'ont pas 10 ans, comme des délinquants définitifs parce qu'ils ont jeté une pierre ou transgressé un interdit.

Parce que, dans le fond, transgresser un interdit au coeur de cette institution de toutes les horreurs, ça devrait être bon signe pour quelqu'un qui n'aime pas la norme. Non ?


Moi, la violence décrite comme une simple transgression d'un interdit, ça m'interpelle !
Si votre compagnon vous frappe, transgresse-t-il seulement un interdit ?
Si un collègue de bureau vous crache au visage, il transgresse un interdit ?

Moi j'appelle ça une agression.

Selon vous, je devrais expliquer à ma fille (si elle allait à l'école) que le petit J. qui poursuit les filles en leur disant qu'il veut faire l'amour avec elles, qui se frotte contre les arbres de manière très suggestive, et qui montre son sexe dans la cour, ne sera pas éternellement comme ça et que du coup, elle doit supporter cette situation ?

Je vous fais remarquer que c'est vous qui parlez de délinquants, pas moi. Pensez-vous vraiment que ce petit garçon de 10 ans va changer de comportement si sa vie ne change pas radicalement ?

Alros moi, quand les parents du petit J., 10 ans, l'ont inscrit au même stage de théâtre que ma fille et son amie, (qui a eu l'honneur de devoir montrer son sexe sous la menace de ce même enfant) j'ai écrit à la mère que si elle maintenait l'inscription de son fils, nous serions dans l'obligation de parler de la situation à la troupe de théâtre et à l'association qui a mis l'activité en place.
Étonnamment, J. n'est pas venu. J'ai appris plus tard qu'il avait été envoyé en pension, à 10 ans donc, à 4h d'avion de chez ses parents.
J'ai eu de la peine pour lui, sincèrement, mais aussi beaucoup de joie à l'idée que mes enfants ne risquaient plus de le croiser. J'ai aussi vu la joie du boulanger et de son fils, harcelé par J., quand il est parti de l'école.

Pompastel, je vous demande très sincèrement, comment compteriez-vous protéger votre fille si elle allait dans la même école qu'un tel enfant, sachant que les instits ne PEUVENT PAS surveiller tout ce qui se passe ?
Aide in, ça me gêne de vous contredire parce que je n'aime pas faire partie d'une bande contre une corole use un peu seule. mais la faut que je vous dise a quel point je suis dégoûtée.
Vous avez écrit aux parents du petit garçon? Mais vous êtes un danger public !

Affreux! J'aurais reçu une telle lettre, je peu vous dire que ce n'est pas mon gamin qui aurait pris!
Mais dites ce sont des êtres humains qui sont sortis de vous, pas des dira- terrestres.

Pathétique...

Aide in, ça me gêne de vous contredire parce que je n'aime pas faire partie d'une bande contre une corole use un peu seule. mais la faut que je vous dise a quel point je suis dégoûtée.

Vous avez écrit aux parents du petit garçon? Mais vous êtes un danger public !



Affreux! J'aurais reçu une telle lettre, je peu vous dire que ce n'est pas mon gamin qui aurait pris!

Mais dites ce sont des êtres humains qui sont sortis de vous, pas des dira- terrestres.



Pathétique...


Et qu'étions nous sensées faire ? Priver nos filles du stage de théâtre parce qu'un gamin pervers, oui je le dis, pervers, y était présent ? Pour qu'il continue à œuvrer en toute impunité ? Parce que la maman du gamin harcelé par J. était allé voir sa mère pour lui demander de faire en sorte que son fils arrête d'insulter son fils de pédé, de lui parler des films X qu'il regarde la nuit pendant que ses parents dorment, et la maman a TOUT nié en bloc.

Je vous pose la même question qu'à Pompastel : qu'auriez-vous fait pour protéger votre fille si elle avait été scolarisée dans la même ecole que J. ?

La maman de la petite que J. a forcé à montrer son sexe et qui par la même occasion a glissé sa main dans le as de maillot, n'a pas porté plainte. Elle aurait pu le faire. Est-ce un procédé qui vous aurait scandalisé aussi ?
Dans notre société la chose à faire est de porter plainte.
Et de mettre toute l'énergie qui vous habite à combattre l'inertie du système et non pas à tenter de régler seule des problèmes que vous semblez envenimer. Le système n'est pas si inerte que ça mais prend souvent le temps de trier car face à des gens comme vous qui exacerbent les phénomènes tout devient compliqué, et il y a un manque de moyens (financiers et organisationnels).
Drôle de réaction quand même, pourquoi plaindre le gamin J. qui est envoyé en pension? Ses parents le mettaient en danger oui ou non? Plaignez ses compagnons d'internat si c'est une décision parentale ou réjouissez-vous si c'est une décision de prise en charge de son problème. Ce qui nous saute aux yeux ici, c'est que vous projetez vos propres peurs de séparation parents/enfants là où ça n'a pas lieu d'être vu comme tragique. Et pour tout pareil, votre vision étriquée pour suppléer aux défaillances que vous percevez est toxique pour la vie en société.
Remplir les écoles vident les prisons (sauf si la quantité de prisons en proportion de la population baisse! voyez comme on nous manipule, pas que par la télé mais aussi par la politique).
Voir l'école comme une prison, c'est-à-dire n'y voir que les contraintes, c'est prôner l'absence de contraintes comme "philosophie" de vie, comme vous dites, à vous de voir si un individu moyen a les reins assez solides pour se construire là-dessus en puisant dans sa bonté naturelle et dans une gestion parentale de la violence aussi empirique que la votre.
Je plaints cet enfant, car malgré tout, c'est un enfant et que son environnement (parental, familial, scolaire, vicinal peu importe) a fait de lui ce qu'il est. Il n'est pas né pervers, il l'est devenu.

Après discussion avec un ami enseignant, nous sommes arrivés à espérer que la pension lui permette de rebondir, et que vivre loin du cadre familial lui sera bénéfique, mais il est plus que probable qu'il continue à se comporter ainsi, les parents l'ayant flanqué en pension parce que ça commençait à sentir le roussi mais n'ayant rien réglé, juste éloigné l'enfant.

Vous comprenez ce qui vous arrange. Je n'ai jamais dit que ma philosophie de vie n'incluait aucune contrainte. Sinon, mes enfants seraient des tyrans pédants. Je dis que la vie à ses propres contraintes naturelles et que nous avons fait le choix de ne pas en rajouter.

Concernant la séparation, il faut avoir un cœur bien dur pour trouver normal de laisser son enfant en maternelle par exemple, en larmes souvent -- oui, je sais, certains y vont en courant dès le premier jour --. Je pense que la plupart des parents qui vivent cela son déjà bien habitués à se séparer de leurs enfants de toute façon, la France accordant 10 semaines de congé maternité au delà desquelles les mamans décident de retourner au boulot, ou pas mais contre une rémunération tellement faible que c'est décourageant.
Bébés confiés aux nounous ou aux crèches, des parents qui travaillent pour payer une personne ou une institution qui s'occupe de leur enfant à leur place... Mais au regard de la plupart des français, dont on trouve un bel échantillon ici, c'est très bon pour l'enfant, qui doit être séparé de ses parents
"Vous comprenez ce qui vous arrange"
Quand les questions sont d'importance, l'ambigüité ne m'arrange pas. Merci de préciser les nuances dans vos affirmations qui font le raccourci école=prison. La majorité des personnes en prison ont eu une jeunesse qui tournait le dos à l'école, pas de leur fait à chaque fois mais encouragés par les attaques envers l'école de gens qui n'ont que des soucis secondaires à son propos, ensuite on crie victoire d'avoir fait réussir un CAP à l'âge de 30 ans à un "condamné", c'est désolant non?

"il faut avoir un cœur bien dur pour trouver normal de laisser son enfant en maternelle par exemple
Le confort affectif est au delà de la présence physique.
Je suis d'accord que quand on se sent inconfortable dans la séparation physique, c'est très difficile à surmonter. Il faut du temps et de la confiance.


"il faut avoir un cœur bien dur pour trouver normal de laisser son enfant en maternelle par exemple

Le confort affectif est au delà de la présence physique.

Je suis d'accord que quand on se sent inconfortable dans la séparation physique, c'est très difficile à surmonter. Il faut du temps et de la confiance.


Effectivement... C'est normal qu'un enfant se sente inconfortable de se séparer physiquement de ses parents, ce dès 10 semaines de vie, et encore à 3 ans.

Le confort affectif au delà de la présence physique, ce serait pas une manière de se dédouaner de n'être pas présent auprès de ses enfants quand il ont besoin de nous ?

"Kevin t'a mordu mon chéri ? Ne t'inquiète pas, tu sais que papa et maman t'aiment très fort.
Kevin t'as encore mordu aujourd'hui ? Mais on t'aime très fort tu sais !"
"dont on trouve un bel échantillon ici,"
On décèle dans ce "bel" un soupçon d'ironie qui fait étrangement écho aux, comme vous disiez, "cons" dont vous souhaitez éviter la fréquentation à vos enfants.
J'aimerais savoir si "ici" désigne, dans votre phrase, le lieu où vous vivez ou ce forum auquel vous participez.
Détrompez-vous : si l'expression est un peu ironique, de fait -- je ne suis effectivement pas surprise de retrouver ce genre d'arguments sur ce forum -- je ne peux que saluer l'extrême cordialité de chacun ici, ce qui est plutôt rare en ligne vous en conviendrez.

Je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vous dites, mais il m'en faut plus pour décider de ne plus fréquenter une personne ou un forum ou pour émettre un jugement du type "Régis est un con".
Comme je ne me suis exprimé que sur la nécessité d'un contrôle par l'EN, je suppose que vous la niez.

J'attends de vous voir contribuer aux forums sur d'autres sujets.

Comme je ne me suis exprimé que sur la nécessité d'un contrôle par l'EN, je suppose que vous la niez.



J'attends de vous voir contribuer aux forums sur d'autres sujets.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14:04 le 07/09/2013 par Robert.


Je ne vois pas à quel message vous faites référence, j'ai dû le rater.

La nécessité d'un contrôle de l'EN ? L'EN, juge et parti ? L'EN, dont 15% des élèves arrivent en 6eme avec de très grosses difficultés (voir tous les rapports des ces dernières années avant de crier au scandale :-)), serait légitime de venir me donner des conseils à moi, dont 100% des enfants sont instruits ?
L'EN, qui veut nous imposer la circulaire alors qu'elle ne nous est pas opposable (elle ne l'est qu'aux fonctionnaires concernés) et s'assoit sur la loi ?

Ben oui, je nie cette nécessité là, mais je respecte la loi. Je trouverais plus juste que des personnes qui n'appartiennent pas à l'EN viennent pour constater le travail que nous faisons.
Vous avez écrit " je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vous dites"

Dans ce forum je n'ai exprimé qu'une seule opinion et c'était sur la nécessité d'un contrôle par l'EN.
Si c'est sur mes opinions dans d'autres forums que vous êtes en désaccord, j'attends de vous y lire.
Vous êtes militant pour l'EN, Robert?
Je suis pour l'existence d'un service public gratuit de l'éducation. Je pense que le notre a été mal géré depuis plus de trente ans en particulier par l'uniformisation de la formationr et corrélativement la fixation d'objectifs irréalistes, d'où son echec.
Je n'ai pas écrit "obligatoire" car je pense que ceux qui le souhaitent peuvent se libérer de la contrainte scolaire (loin cependant des huit heures par jour que dénonce Adelwin); ils doivent alors accepter qu'un contrôle (les compétences pour cela existent à l'EN).permette d'éviter par exemple des dérives sectaires nuisibles aux enfants.
Qui sait si le coté plus familial, plus chaleureux de l'éducation à domicile, n'est pas l'avenir de l'éducation nationale. Je dis l'avenir, mais on peut parfaitement imaginer qu'un jour un système remplacera l'autre. Moi je choisis (ou pas) d'avoir, comme vous, foi en l'EN, mais j'avoue que l’expérience décrite par Adelwin ne me laisse pas indifférent. Quant à la surveillance des professionnels pour éviter tout sectarisme... D'accord pour l'intention, mais sceptique. Si on considère que l'EN fait fausse route, n'est ce pas contradictoire de lui confier la surveillance d'une nouvelle réponse au besoin qu'est l'éducation...

Qui sait si le coté plus familial, plus chaleureux de l'éducation à domicile, n'est pas l'avenir de l'éducation nationale. Je dis l'avenir, mais on peut parfaitement imaginer qu'un jour un système remplacera l'autre. Moi je choisis (ou pas) d'avoir, comme vous, foi en l'EN, mais j'avoue que l’expérience décrite par Adelwin ne me laisse pas indifférent. Quant à la surveillance des professionnels pour éviter tout sectarisme... D'accord pour l'intention, mais sceptique. Si on considère que l'EN fait fausse route, n'est ce pas contradictoire de lui confier la surveillance d'une nouvelle réponse au besoin qu'est l'éducation...


Savez-vous que parfois les IEN se pointent dans les familles pour le controle avec un psy scolaire ou une AS ?
Aujourd'hui, la circulaire incite à signaler au procureur de la république de signaler les familles qui refusent LES MODALITÉS du contrôle !
On refuse de se déplacer à l'IA ? Signalement !
On refuse le psy ? Signalement !
On refuse les tests ? signalement !
On refuse la date imposée unilatéralement ? Il faut fournir un justificatif !!!!

Pour le premier contrôle de l'instruction de ma fille, l'IEN m'a envoyé un courrier pour le prévenir que le contrôle se passerait en 2 temps : elle viendrait chez moi avec un Conseiller Pédagogique pour connaître les raisons de la scolarisation à domicile -- c'est pourtant le rôle de l'enquête de la mairie, que nous avons faite en temps et en heure -- et constater de nos ressources pédagogiques.

Ensuite, nous devions conduire notre fille pour quelle passe environ 2h15 de tests avec elle-même et un autre CP dans son bureau, la présence des parents n'étant pas souhaitée !!!

Pour rappel, la loi précise :"Les enfants soumis à l'obligation scolaire qui reçoivent l'instruction dans leur famille, y compris dans le cadre d'une inscription dans un établissement d'enseignement à distance, sont dès la première année, et tous les deux ans, l'objet d'une enquête de la mairie compétente, uniquement aux fins d'établir quelles sont les raisons alléguées par les personnes responsables, et s'il leur est donné une instruction dans la mesure compatible avec leur état de santé et les conditions de vie de la famille. Le résultat de cette enquête est communiqué à l'autorité de l'Etat compétente"

Ainsi que : "L'autorité de l'Etat compétente en matière d'éducation doit au moins une fois par an, à partir du troisième mois suivant la déclaration d'instruction par la famille, faire vérifier que l'enseignement assuré est conforme au droit de l'enfant à l'instruction tel que défini à l'article L. 131-1-1.

Ce contrôle prescrit par l'autorité de l'Etat compétente en matière d'éducation a lieu notamment au domicile des parents de l'enfant. Il vérifie notamment que l'instruction dispensée au même domicile l'est pour les enfants d'une seule famille."

Ce qui est contradictoire, c'est que les représentants d'une institution qui se révèle incapable d'instruire correctement les enfants qui lui sont confiés (15% des élèves qui arrivent en 6ème ont de très grosses difficultés) vienne nous donner des leçons et critiquer ce que nous mettons en place pour nos enfants. Ils ne savent pas penser en dehors des programmes, ils veulent que nos enfants rentrent dans leurs cases : 7 ans, CE1 doit savoir ci et ça. La seule chose qui leur importe, c'est la lecture-écriture et les maths. Tout le reste, c'est pas important.

Si on avait le choix, franchement, je me passerais bien des contrôles, comme en Angleterre ou en Nouvelle Zélande. À défaut, je me contenterai d'un compromis avec des contrôles menés par des personnes réellement compétentes, au courant des différents courants pédagogiques et dont le but ultime n'est pas de remettre les enfants dans le circuit.
Encore heureux qu'il y ait contrôle!
Vous êtes certainement une adorable famille, mais vue de l'extérieur une famille auto- centrée, alors que l'enseignement est obligatoire peut poser problème.
bien sûr qu'il est normal qu'il y ait contrôle. Mais le souhait d'un contrôle exercé par une autorité indépendante du système d'enseignement public est assez compréhensible.

dans cette instance, pourquoi pas, seraient représentés des parents d'enfants scolarisés autrement ou non scolarisés, voir même, soyons fous, des élèves et des autodidactes, en plus des représentants de l'état ou des experts compétents...
Je pense que ce serait à réfléchir, en tout cas pas tout ce monde en même temps une fois par an pour chaque enfant, on ne s'en sortirait pas !
J'ai un peu de mal avec les experts personnellement, tout le monde pouvant se prétendre expert de qqch !
Puis il ne faut pas perdre de vu la loi : elle précise que c'est l'enseignement qui doit être contrôlé, pas les enfants.
En ce qui me concerne, je me contenterai d'un entretien avec les personnes désignées.
oh, j'ai dû mal m'exprimer : mon idée n'est évidemment pas d'imposer "tout ce monde" à chaque gosse, mais de constituer un organisme indépendant qui mandate un contrôleur autre que les inspecteurs de l'enseignement public.

Encore heureux qu'il y ait contrôle!

Vous êtes certainement une adorable famille, mais vue de l'extérieur une famille auto- centrée, alors que l'enseignement est obligatoire peut poser problème.


L'Angleterre et la NZ ne font pas de contrôles dans les familles non sco, alors on peut toujours rêver pour nous aussi.
Famille auto-centrée ou pas, ce qui est sûr c'est que nous instruisons nos enfants.

Sans vouloir être désagréable, pourriez-vous répondre à la question que je vous ai posée, à savoir en quoi je représente un danger public parce que j'ai écrit à la mère du jeune J. De même, je voudrais savoir ce que vous auriez fait si votre fille avait été scolarisée dans la même classe que lui ?

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Vous ne me trouvez pas assez supporter de Adelmin? J'avais pourtant l'impression de l'être pas mal!
Personnellement, c'est vraiment quelque chose que je pourrais faire (peut être pas toute une scolarité) si les choses s'y prêtaient. Après, je n'ai pas une image si négative du milieu scolaire (que je fréquente). Et d'un autre coté, ce milieu scolaire, c'est la vie. Il y a là une question de contrôle sur la vie de nos enfants qui est complexe. jusqu'à, quel point on peut leur épargner la violence?
Bref, une nouvelle école, je la rêverais bien différente de la notre. Mais dans notre système, c'est complètement inenvisageable... Faut commencer par voter pour Mélenchon, le seul homme politique qui parle de bonheur...
oh pétard, tu l'as lu le programme de Mélenchon sur l'école ? Chuis pas sûre que ça t'emballerait...
Le seul homme politique à parler de bonheur, c'est un préalable.
Après, j'ai pas dit qu'il fallait s'arrêter là!
[mode vile propagande "on"]

... voui, c'est effectivement effrayant.

Le FdG veut combattre la mise en concurrence des établissements et revenir sur les mesures qui visent sous couvert d'autonomie à instituer un marché de l'éducation.
Affirmer la nécessité d'une politique nationale de l'éducation dans une logique de service public, pour une véritable gratuité et égalité d'accès aux savoirs sur tout le territoire.
Agir pour que la production de connaissances et la formation soient libérées de la logique du marché et de la rentabilité financière et permettent l'établissement d'une culture scolaire commune pour tous par l’appropriation de savoirs ambitieux. Construire une école émancipatrice qui permette l’élévation pour tous du niveau de l'acquisition des savoirs et des qualifications reconnues. Pour ce faire, donc, allonger le temps scolaire : droit à la scolarité dès 2 ans, scolarité obligatoire de 3 à 18 ans.
Redéfinir les programmes, et plus globalement l’école, sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour apprendre. Le soutien scolaire sera assuré par le service public de l'Éducation nationale.
Soutenir la relance de la recherche en éducation, le développement de la formation initiale et continue, et la création de temps d’échanges pédagogiques dans les établissements.
Lancer un plan de lutte contre les inégalités sociales à l’école, avec mise en place des observatoires des inégalités rassemblant dans les territoires des élus, des parents, des enseignants, l’ensemble des personnels de l’éducation nationale et des élèves à partir du collège ainsi que des personnalités associées. Les représentants des personnels constitueront 50 % de ces observatoires.
Stopper les suppressions de postes et engager un plan de recrutement dans l'Éducation nationale sous statut de la Fonction publique d’État rétablissant, notamment, tous les postes supprimés.
Développer le pré-recrutement des enseignants pour que cette profession reste accessible à tous les milieux sociaux, quel que soit le niveau de recrutement.
Rétablir les postes de conseillers d’orientation psychologues et procéder à des recrutements pour que tous les jeunes aient accès au service public d’orientation. Les RASED seront rétablis dans leurs moyens. L'investissement de l'État dans l'enseignement professionnel sera augmenté de 50 % pour que les enseignements techniques professionnels et généraux soient d'égale qualité.
Garantir le droit à une qualification égale pour ceux qui ont suivi une même formation : défense du cadre national des diplômes, validation de toutes les années d’étude dans les conventions collectives. La marchandisation du savoir prônée par la stratégie de Lisbonne sera combattue et la coopération entre les services publics de l’enseignement supérieur au niveau européen sera défendue et élargie. La France agira pour soustraire les services publics de recherche et d’enseignement supérieur au champ de négociation de l’OMC.
Abroger la loi LRU et le « Pacte Pour la recherche», et à la place, mettre en chantier une nouvelle loi, démocratiser les conseils d’administration des universités et des organismes de recherche. La totalité des personnels, des chercheurs et des enseignants chercheurs pourront intervenir en amont des décisions.
Porter l’effort budgétaire public pour l’enseignement supérieur à 12 000 euros par an et par étudiant-e.
Doubler le budget public de la recherche sur la législature. Ainsi, les moyens publics de la recherche seront garantis ; l'apport de contributions privées sur la base de principes d'intérêt général sera possible sans jamais se substituer au financement budgétaire public. Les Fondations, vecteurs d’assujettissement à des financements précaires et opaques seront abandonnées.

J'en passe, mais à la demande je peux faire de l'ajout.

[Mode de propagande "off"]

Je veux dire, qu'on n'y croie pas, admettons, après tout, il n'y a bien que quatre millions de gens qui ont entre autres voté pour cela et la fermeture des centres de rétention (il faut croire que la majorité s'en accommode, sur ce dernier point, d'ailleurs); mais moi, curieusement - et je pense que gondi aussi - ça m'emballe plutôt pas mal.

Mon côté bolcho...
Mélenchon qui comme les autres, aimerait rendre l'école obligatoire...
C'est clair, quel fumier.
Il devrait prendre exemple sur la Chine, par exemple. ils ont compris là-bas où se trouve le véritable progrès humain.
Il se pourrait que Mélenchon soit plus préoccupé par exemple par ceci ( http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/09/la-france-epinglee-par-l-europe-sur-la-scolarisation-des-roms_3444982_3224.html ) que par l'hyper-sécurité définitive que vous voudriez pour vos enfants qui fréquentent en votre compagnie - si j'ai bien compris - un salon de thé à 16 heures. Et qui entendent, je suppose, leur mère s'étrangler de rage parce que la mère du petit J. a commandé, dans ce même salon de thé à la même heure, un verre de lait pour son chenapan. Lequel chenapan n'est inscrit à la voile, au karaté, au théâtre et au dessin que parce que ses parents veulent s'en débarrasser, apprend à nager d'une manière que vous jugez inacceptable ...

Franchement, vu d'ici, on dirait une recréation de Clochemerle ou un décor (n'avez-vous pas précisé quelque part que vous vivez sur une île ?) prêt pour un Agatha Christie, avec espionnages, dits, non-dits, lettres de menaces et surveillance derrière les rideaux :-)

Je me demande comment vos enfants intègrent votre grille de lecture des autres, la manière dont vous jugez votre entourage et la densité d'angoisse que vous leur communiquez.
franchement, vu d'ici, vous vous enferrez en caricaturant de plus en plus les propos d'Adelwin. J'ai cru comprendre que J. n'était pas une "chenapan" mais un enfant abuseur. Ça arrive aussi. Dans certaines écoles il arrive qu'on se voile la face.
Soit les comportements de cet enfant relèvent de la psychiatrie et d'une thérapie et il semble entouré de nombreux adultes, sa famille, tous les autres et tout un dispositif légal existe.
Soit il fait de la provocation et le récit est surdramatisé au nom de l'angoisse.
Nous ne disposons que de quelques mots derrière un clavier pour échanger, mais si vous relisez tout ce qui décrit cet enfant dans les différents messages, il y a quand même de quoi se poser quelques questions (dans tous les sens).
Je ne sais plus où, mais il me semble qu'Adelwin a précisé quelque part que finalement, ce n'était pas grave assez pour intervenir.
Si cet enfant est vraiment un abuseur, il met(tait) aussi en danger d'autres condisciples, faudrait quand même savoir ce qu'on veut. (Mais parfois, on s'en fout bien, des autres)
ok, "se poser des questions".

Soit les comportements de cet enfant relèvent de la psychiatrie et d'une thérapie et il semble entouré de nombreux adultes, sa famille, tous les autres et tout un dispositif légal existe.

Soit il fait de la provocation et le récit est surdramatisé au nom de l'angoisse.

Nous ne disposons que de quelques mots derrière un clavier pour échanger, mais si vous relisez tout ce qui décrit cet enfant dans les différents messages, il y a quand même de quoi se poser quelques questions (dans tous les sens).

Je ne sais plus où, mais il me semble qu'Adelwin a précisé quelque part que finalement, ce n'était pas grave assez pour intervenir.

Si cet enfant est vraiment un abuseur, il met(tait) aussi en danger d'autres condisciples, faudrait quand même savoir ce qu'on veut. (Mais parfois, on s'en fout bien, des autres)


J'ai effectivement dit que pour beaucoup de monde, ce n'est pas assez grave pour intervenir, oui. Il joue à touche pipi vous comprenez ? La fille n'est pas d'accord mais bon, il ne s'est pas passé grand chose.
Je ne sais pas ce qu'ont fait les parents de la gamine qu'il poursuivait en lui disant qu'il veut lui faire l'amour, mais ça a duré toute l'année scolaire.

Alors non, il n'a violé personne. Il a juste montré son sexe, il se frotte juste conte les arbres, il intimide juste une fille au point qu'elle se sente forcée à enlever sa culotte pour satisfaire à sa curiosité, il a juste pris le chapeau de ma gamine pour se le frotter contre son sexe, il traite juste un autre enfant de pédé, il se vante juste d'aller regarder des trucs pour adultes sur internet...

Ce n'est pas grave pour la plupart des parents, c'est une chenapan. Vous croyez être la seule à penser comme cela ?

Pour qu'un gamin aille en thérapie, encore faut-il que les parents soient partie prenante. Or, nous avons affaire à la bonne bourgeoisie qui préfère cacher, éloigner plutôt que de faire face. Ce qui ne se voit pas, n'existe pas. Le gamin en pension, pfuit ! Le problème disparaît comme par magie ! Ça c'est mon opinion. Ce qui est bien différent vous en conviendrez, des faits précis que j'ai donné concernant cet enfant.
des faits précis que j'ai donné concernant cet enfant
Ouais.
A propos du cas J. :
La première allusion m’a fait imaginer un genre de cas social livré à lui-même, ayant sous la main des cassettes porno pendant que ses parents, indifférents, ne le surveillaient pas.
Ensuite, on a appris que cet enfant était issu d’une famille bourgeoise, parents enseignants qui n’avaient qu’une idée en tête : s’en débarrasser, en l’inscrivant aux cours de voile, de dessin, de karaté, de théâtre.
Ensuite, on l’a vu passer dans un salon de thé, contraint de boire du lait à une table sans doute pas très éloignée de la vôtre.
Et on a vu apparaître des parents indignes qui, probablement sans aucun humour, lui apprenait à nager d’une manière scandaleuse.
Je suis personnellement passée de la perception d’un enfant pas surveillé à un enfant flanqué de parents dans le déni mais relax pour ensuite apercevoir des parents hyper-contrôleurs.
Bref, je n’ai à ce jour aucune représentation fiable de cet enfant, qui me permettrait de décider ce que j’aurais fait, moi, à votre place, puisque je ne comprends rien à ce cas.
Pour le dire platement : je ne suis pas bien sûre d’accorder une confiance aveugle à la présentation que vous en faites, bien que je ne doute pas une seconde de votre sincérité.
Ce qui m’intéresserait, moi, c’est une sorte de récit choral où un chapitre serait raconté par vous, un autre par votre fille, un autre par les parents du gamin, et un autre par J.

Car, par exemple : la rencontre dans le salon de thé : il sait sans doute que vous êtes l’auteur d’une lettre de menaces le concernant. Quelle émotion à raconter par chacun des protagonistes ? Quel degré d’aggravation de son envie de vous présenter l’image que vous attendez de lui ? Quelle angoisse communiquez-vous à votre fille ?

Voyez, je ne connais rien d’autre que ce que vous racontez, mais quand vous écrivez « Je ne sais pas ce qu'ont fait les parents de la gamine qu'il poursuivait en lui disant qu'il veut lui faire l'amour, mais ça a duré toute l'année scolaire. », j’ai peut-être un esprit particulièrement méfiant, mais je me demande : comment savez-vous cette histoire de la gamine qui s’est déculottée sous la menace ? Si elle vraie, vraie de la manière dont vous la racontez, comment croire qu’une année entière, aucun adulte ne prenne le problème à bras le corps ? Et comment êtes-vous si sûre des détails de son comportement (on peut supposer que vous parlez entre adultes/parents) mais qu’en même temps vous n’avez aucune idée de qu’ont fait les parents de cette gamine ? Surtout quand vous écrivez dans un autre message Quand la maman a parlé ce qui s'est passé, on lui a dit que c'est normal à cet âge de jouer à touche pipi !!! (ou alors, ce n'est pas la même petite fille. Mais à qui a-t-elle parlé, cette maman ? Et qui est l'auteur de cette réponse ? Non mais, sérieux, qui aurait le pouvoir de rendre cette réponse définitive ?!?!?)

Si son cas suppose qu’il mette en danger vos enfants, d’autres gosses, voire lui-même, il y a quand même dans cette histoire, au-delà de tous ceux à qui, comme à vous, il gâche la vie - y compris le boulanger -, il y a donc dans cette histoire au moins un prof de karaté, un prof de théâtre, un prof de voile, un prof de dessin auxquels ajouter les parents des autres enfants, vous, votre mari-qui-travaille-dans-une-école, le personnel du salon de thé et tous les acteurs de son école. Et ceux à qui je ne pense pas là de suite.

Pardonnez-moi, mais difficile quand même de croire que cet enfant impose à lui tout seul sa loi sur une île entière.

Mais bon. Il a pris l'avion.



.
Les oscillations d'Adelwin me semblent la renforcer. Mais l'arrière-plan philosophique des arguments de Pompastel est trop solide. Vais-je pouvoir dormir ce soir ?
Il y a plusieurs enfants concernés, mais je pense que vous l'avez compris.
Le décolletage en règle, c'est la meilleure amie de la fille qui l'a subi. Sa mère à dans un premier temps totalement minimisé les choses, elle n'a pas voulu en parler avec la mère de J. C'est quand elle a compris qu'ils était inscrit au théâtre qu'elle a complètement flippé et nous avons ensemble écrit la lettre à la maman.

La scène du salon de thé est antérieure à la lettre bien sûr.

Les parents de J. l'inscrivent au piano parce que c'est bon pour les enfants de faire du piano, au karaté et à la voile pour qu'il se fasse des copains, au théâtre parce que c'est bien le théâtre... Le fait d'étre inscrit à des activités extra scolaire signifie donc pour vous qu'il est livré à lui-même ? À défaut de lapsus, c'est intéressant :-))

Je connais ce genre de parents par cœur, car il y en a aussi chez les non sco, version chibio.
Laxisme énorme vis à vis des enfants (désolée de vous décevoir, il y a longtemps que dans mon monde, le porno est accessible sur internet et non sur des cassettes vidéo). J. connaît le mot de passe du contrôle parental.

Comment je sais tout cela ? Mon ami prof de vieux mots a passé pas mal,de temps chez eux pour aider la mère à faire un truc informatique et a été témoin de scènes hallucinantes.

Bref, laxisme incroyable où le gamin a bien compris qu'un non ne sera jamais ferme. Ls parents au départ veulent tout contrôler -- ce qu'il mange par exemple, voire même la maman affirme savoir ce qu'il aime à sa place -- mais d'un autre côté ne tiennent jamais un non ferme.

Exemple : on attend le départ de la pirogue, il veut construire sa canne à pêche decathlon.
La mère dit non, il faut attendre d'être arrivé à l'îlot, car une canne à pêche montée, c'est pas facilement transportable. J. insiste si fort et si longtemps, qu'elle finit par dire à son mari "papou, monte la canne à pêche de J."
Le mari s'exécute, la pirogue arrive forcément, et ensuite la mère engueule le gamin : " ah, tu as vu J. je t'avais dit qu'il ne fallait pas monter la canne à pêche maintenant ! Papou, dépêche toi de la démonter "

À midi, le gosse se dirige vers la glacière et prend une boisson sucrée. La mère dit " non J. repose ça ! Si tu la bois, tu n'auras pas de champomy
(envoyé trop tôt)

... Tu n'auras pas de champomy !"
Le gosse boisson et il aura évidemment du champomy.

Rapporté par mon ami prof de vieux mots :

"J. Ne mets pas la télé quand il y a des invités ! ... Bon d'accord mais pas cette chaîne ! ... Ok pour pour cette chaîne mais baisse le son !... Viens on va dans une autre pièce, on ne s'entend plus..."

Bref, quand on lui dit non, c'est en fait oui.
Mais il mange du poisson parce que sa maman lui a dit non pas qu'il faut en manger, mais qu'il AIME le poisson. Tu aimes le poisson J.? -- non.

Comment croire que personne ne prenne le problème à bras le corps ? Parce que ce gamin à un papa principal de collège et une maman enseignante en lycée. Et que quand une maman est allée la voir pour lui parler de son fils, elle a tout nié en bloc. Et comme les aînés de la maman vont au collège dont le papa est principal, et bien elle a décidé de ne pas insister et a demandé à son gamin harcelé de se tenir loin mais de ne surtout pas frapper J.

Je vous rappelle que je fais les sorties d'école, et que je parle avec les parents d'élèves. Qui sont des parents comme les autres et qui minimisent les violences que leurs enfants subissent.

Ce que j'y vois c'est une chose, la manière dont les parents en parlent en est une autre bien plus finalement.
Le coup du touche pipi, c'est une maman d'élève qui estime qu'a 10 ans, ça ne peut pas être grave et qu'il ne faut pas ancrer le jeune J. dans une case.

Je trouve aussi qu'on doit lui donner une chance de comprendre que c'est grave et qu'il ne se construise pas avec une image de lui comme étant un abuseur. Mais comment peut-il comprendre cela si personne ne lui dit que ce qu'il a fait est grave ? Et la gamine dans l'histoire ? Ramener cela à du touche pipi, c'est nier ce qu'elle a ressenti. Ne rien dire c'est dire que c'est pas grave. Or, être forcée de montrer son sexe sous la contrainte, c'est grave, même si des génération de garçons imposent cela aux filles.

Le seul moment où sa maman a réellement pris sa défense, c'est quand elle a écrit à la mère de J.

Au fait, je commence à comprendre l'image que vous vous dessinez de moi, à votre façon de me décrire ainsi :

l'hyper-sécurité définitive que vous voudriez pour vos enfants qui fréquentent en votre compagnie - si j'ai bien compris - un salon de thé à 16 heures. Et qui entendent, je suppose, leur mère s'étrangler de rage parce que la mère du petit J. a commandé, dans ce même salon de thé à la même heure, un verre de lait pour son chenapan."

Je suppose que pour vous, salon de thé est un marqueur social de bourgeois péteux. Désolée de vous l'apprendre, dans la famille la snob c'est ma frangine (que j'adore !) et qui est prof agrégée !

J'aurais pu dire PMU s'il y en avait eu un dans le coin.
Le fait d'étre inscrit à des activités extra scolaire signifie donc pour vous qu'il est livré à lui-même ?

C'est vous qui nous avez expliqué à plusieurs reprises que les motivations des parents pour inscrire J. à toutes ces activités était de s'en débarrasser.


Soit, je comprends de moins en moins.

(Si je trouve la manière de formuler ce qu'en revanche, je comprends - disons quelle est mon intuition -, je repasse plus tard, mais faut d'abord que j'affronte le Bronx et que je survive à l'arène :-) - )

Bonne journée.
@Adelwin : Voir tout en bas.

Il se pourrait que Mélenchon soit plus préoccupé par exemple par ceci ( [www.lemonde.fr] ) que par l'hyper-sécurité définitive que vous voudriez pour vos enfants qui fréquentent en votre compagnie - si j'ai bien compris - un salon de thé à 16 heures. Et qui entendent, je suppose, leur mère s'étrangler de rage parce que la mère du petit J. a commandé, dans ce même salon de thé à la même heure, un verre de lait pour son chenapan. Lequel chenapan n'est inscrit à la voile, au karaté, au théâtre et au dessin que parce que ses parents veulent s'en débarrasser, apprend à nager d'une manière que vous jugez inacceptable ...



Franchement, vu d'ici, on dirait une recréation de Clochemerle ou un décor (n'avez-vous pas précisé quelque part que vous vivez sur une île ?) prêt pour un Agatha Christie, avec espionnages, dits, non-dits, lettres de menaces et surveillance derrière les rideaux :-)



Je me demande comment vos enfants intègrent votre grille de lecture des autres, la manière dont vous jugez votre entourage et la densité d'angoisse que vous leur communiquez.


Non mais vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ??? Un chenapan ? Un chenapan vole des pommes, il ne frotte au son sexe contre un arbre ni ne poursuit les filles en leur disant qu'il veut faire l'amour avec elles !
Il oblige encore moins une fille à montrer son sexe sous la menace !
Quand la mama a

Il se pourrait que Mélenchon soit plus préoccupé par exemple par ceci ( [www.lemonde.fr] ) que par l'hyper-sécurité définitive que vous voudriez pour vos enfants qui fréquentent en votre compagnie - si j'ai bien compris - un salon de thé à 16 heures. Et qui entendent, je suppose, leur mère s'étrangler de rage parce que la mère du petit J. a commandé, dans ce même salon de thé à la même heure, un verre de lait pour son chenapan. Lequel chenapan n'est inscrit à la voile, au karaté, au théâtre et au dessin que parce que ses parents veulent s'en débarrasser, apprend à nager d'une manière que vous jugez inacceptable ...



Franchement, vu d'ici, on dirait une recréation de Clochemerle ou un décor (n'avez-vous pas précisé quelque part que vous vivez sur une île ?) prêt pour un Agatha Christie, avec espionnages, dits, non-dits, lettres de menaces et surveillance derrière les rideaux :-)



Je me demande comment vos enfants intègrent votre grille de lecture des autres, la manière dont vous jugez votre entourage et la densité d'angoisse que vous leur communiquez.


Non mais vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ??? Un chenapan ? Un chenapan vole des pommes, il ne frotte au son sexe contre un arbre ni ne poursuit les filles en leur disant qu'il veut faire l'amour avec elles !
Il oblige encore moins une fille à montrer son sexe sous la menace !
Quand la maman a parlé ce qui s'est passé, on lui a dit que c'est normal à cet âge de jouer à touche pipi !!!

Je précise un peu le contexte en décrivant une scène hallucinante : un gamin qui nage où il n'a pas pied et qui a peur, et des parents qui crient : "ils sont où les diplômes, elles sont où les médailles ? Allez J. ! Allez" et vous résumez cela en "apprend à nager d'une manière que vous jugez inacceptable ... "

Là, c'est moi qui suis sur les fesses.

Je vois que vous êtes aussi prompte à caricaturer mes propos, mais toujours aussi réticente à réponde à ma question de départ : que feriez vous pour protéger votre fille si elle était scolarisée avec J. ?

La grille de lecture de mes enfants est simple : ceux oui sont cools, on les fréquente, ceux qui sont pas sympas -- méchants, cruels, humiliants, violents, amuseurs -- on ne les fréquente pas.

De plus, je ne m'étrangle pas de rage. Je vois juste un gamin qui est tellement contrôlé sur tout qu'il ne choisit même pas ce qu'il veut quand il va boire un coup à l'extérieur. Résonne encore en moi la voix de sa mère : "mais si J. tu aimes le poisson hein papou ? Il aime le poisson !" et le gamin qui nie tout ce qu'il peut...
Il faut le voir pour le croire.
ceux qui sont pas sympas -- méchants, cruels, humiliants, violents, amuseurs -- on ne les fréquente pas.
Juste en passant : vous savez ce qu'on raconte des lapsus. :-)

ceux qui sont pas sympas -- méchants, cruels, humiliants, violents, amuseurs -- on ne les fréquente pas.

Juste en passant : vous savez ce qu'on raconte des lapsus. :-)

Heu... Moi je dirais ipadite ! (correction automatique et pas de relecture)

Si j'avais envoyé cette phrase sans relire, ça aurait donné : Jeu... Moi je dirais ipadite ! (correction aromatique et pas de préfecture !)
" Si on considère que l'EN fait fausse route, n'est ce pas contradictoire de lui confier la surveillance d'une nouvelle réponse au besoin qu'est l'éducation..."

sinon par qui ? Un organisme indépendant

- financé par l'état, il tombera rapidement sous le même reproche.
- financé par les non-scolarisés : vous avez dit "indépendant" ?
- pas financé: bonjour les compétences !
Vous voulez dire qu'il n'y a pas d'alternative?

Ce que je ne conteste pas forcément. En revanche, l’absence d'alternative n'est pas un argument objectif. L'absence d’alternative est le fait du système, qui, parti dans une direction, ne peut en envisager d’autre.
Je partage entièrement cet avis. Aucun système de "surveillance" ne sera fondamentalement indépendant et objectif. Mais on peut faire beaucoup mieux que ce qui se fait actuellement, quelque soit la méthode de financement.
C'est là j'imagine qu'on sera moins d'accord.
Je précise que je me référais aux trois méthodes proposées par Robert. Je ne dis pas que parmi ces différents financements il n'y en ait pas un qui vaille mieux (dans un monde où l'éducation nationale aurait des objectifs intelligents et des inspecteurs mieux formées tout irait bien hein).

Mais en l'état actuel, avec les inspecteurs et leurs méthodes pédagogiques actuels, je pense qu'on aura difficilement plus obtu.

Je suis pour l'existence d'un service public gratuit de l'éducation. Je pense que le notre a été mal géré depuis plus de trente ans en particulier par l'uniformisation de la formationr et corrélativement la fixation d'objectifs irréalistes, d'où son echec.

Je n'ai pas écrit "obligatoire" car je pense que ceux qui le souhaitent peuvent se libérer de la contrainte scolaire (loin cependant des huit heures par jour que dénonce Adelwin); ils doivent alors accepter qu'un contrôle (les compétences pour cela existent à l'EN).permette d'éviter par exemple des dérives sectaires nuisibles aux enfants.


8 heures pour les enfants demi-pensionnaires, il me semble que c'est le cas pour la primaire non ?

Voilà arriver les sectes... La très grande majorité des enfants des sectes sont scolarisés. Les parents ne veulent pas se faire remarquer.
Dans le rapport de la Miviludes, les familles non sco sont citées, alors qu'aucun cas de dérives sectaires n'ont été relevées parmi elles et ce depuis le départ. Le seul cas a été Tabitah's place en 1998, ce qui a entraîné l'interdiction pour les familles non sco de se rassembler pour l'instruction.

L'EN juge et parti, ça ne vous choque pas ?

Il faut dire que l'école nie les 3 piliers de la démocratie : le chef d'établissement représente le pouvoir législatif -- il faite règlement intérieur, le pouvoir judiciaire -- il préside les conseils de discipline, et le pouvoir exécutif -- il fait appliquer les sanctions.

C'est exactement la même chose dans une classe : le professeur est roi, sûrement pas démocrate ! Pas étonnant alors que cela semble normal que le vendeur d'aspirateur (l'EN) veuille contrôler mon aspirateur !

Les inspecteurs de l'EN ne sont pas plus compétents pour évaluer l'enseignement que nous donnons, que moi en tricot.
Ils n'ont aucune formation, ne connaissent rien à l'apprentissage informel, arrivent avec leur batterie de tests, ignorent la loi...

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"Jacqueline de Romilly : " En grec , apprendre et comprendre est le même mot " .
On n'enseigne plus le grec aux futurs enseignants ? "
Non, Mona, on ne le fait plus.
Mais, si il a fallu 20 siècles pour que Spinoza formalise la différence entre apprendre et comprendre, il n'est pas sûr qu'aujourd'hui encore on ait "compris" ce qu'est comprendre.
Hé ! ho ! C'est pas un site de philo, ici !

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:-((

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"Il faut dire que l'école nie les 3 piliers de la démocratie : le chef d'établissement représente le pouvoir législatif -- il faite règlement intérieur, le pouvoir judiciaire -- il préside les conseils de discipline, et le pouvoir exécutif -- il fait appliquer les sanctions. "

Adelwin, la démocratie est dans son acception première un régime politique dans lequel le peuple est souverain. Plus généralement démocratie s'applique à une société prônant et respectant un certain nombre de valeurs: liberté,égalité fraternité par exempel.
Enfin le fonctionnement d'une société ou d'une association peut être démocratique si il repose sur des procèdures régulièrement délibérées à égalité de tous ses membres, par exemple avec vote, et à condition que chacun de ses membres soit en capacité de choisir librement.
Les institutions que se donnent une société démocratique par ces procédures ne sont pas necessairement, elles, démocratiques dans l'un de ces sens.
En ce qui concerne l'éducation des enfants en particulier ni l'education nationale , ni le système des &coles privées,subventionnées ou non, ni même la famille ne sont démocratiques.
aujourd'hui les familles sont plutôt plus démocratiques que l'école : les regles de vie sont discutées entre parents et enfants (et entre parents, depuis la disparition du tout puissant "pater familias"), les activités, l'organisation, les projets... je ne connais guère de famille où il faut attendre la sonnerie pour quitter une activité collective et partir se dégourdir les jambes...

la démocratie ce n'est pas "tout ou rien", mais le moins qu'on puisse dire c'est que l'école, en général, ne laisse pas beaucoup de place à une réflexion partagée avec les enfants sur l'organisation de leur emploi du temps ou de leurs apprentissages, par exemple.
aujourd'hui les familles sont plutôt plus démocratiques que l'école
Nous avez-vous déjà précisé si vous avez un rapport professionnel - ou même bénévole, d'ailleurs - à l'école ?
En fait, ma question porte sur le nombre approximatif de parents que vous auriez rencontré ou que vous rencontrez toujours : n'importe quels parents, au hasard des gamins fréquentant l'un ou l'autre établissement scolaire que vous connaîtriez de près ?
(par exemple dans le cadre d'animations d'écoles, de réunions de parents, d'entretiens particuliers liés à un job d'éducateur, de PMS ou de titulaire par exemple - en Belgique "titulaire" désigne juste le prof chargé de toute la paperasse de cette classe-là à qui il donne le même nombre de cours qu'aux autres classes, mais aussi le rapport privilégié avec ce groupe-là s'il veut l'installer - animations/création de liens, "conseil de tous", avocat en conseil de classe -... )
bah, si vous avez absolument besoin de références je vous renverrais plutôt à Michel Fize...
si vous avez absolument besoin de références
Vous ne répondez pas à ma question, à moins que vous soyez vous-même Michel Fize (les pseudos réservent de ces surprises, parfois ! ).
non, puis j'ai pas l'intention d'y répondre. Je trouve que vous prenez un ton fichtrement inquisiteur, sur ce forum.

Lorsque je trouve que mon expérience personnelle éclaire mon propos, il m'arrive de l'évoquer (ou pas)... pour le coup, la sociologie de la famille brasse, en effet, des échantillons plus probants que le mien — sur lequel je n'ai pas de compte à vous rendre : car je n'ai pas joué l'argument d'autorité, juste énoncé un constat contre lequel on peut avancer des contre-exemples et des arguments. Comme ce constat ne relève pas de l'idéologie (je ne fais pas partie des farouches défenseurs de l'institution familiale, non plus), mais de l'observation ordinaire, il possible de le discuter et de l'invalider. Le fait est que je n'ai pas mené d'enquête sur un échantillon représentatif de la population française — ce qui ne signifie pas forcément que j'ai tort.

et vous, connaissez-vous beaucoup de familles où il faut attendre la sonnerie pour aller se dégourdir les jambes ?
puis j'ai pas l'intention d'y répondre
Ah bon, bizarre.

Inquisiteur, donc.
C'est vous qui voyez.

( Je ne vous demande pas de rendre des comptes - dingue, ça -, je m'intéresse à quel genre de familles vous avez affaire, au cas où vous travailleriez, de près ou de loin dans le milieu scolaire.
Nous avons depuis quelques années accueilli pas mal de jeunes de plus de 13 ans venant de différents endroits d'Afrique, un de mes élèves a trouvé - fin d'année dernière - sa mère pendue, un autre vient d'Ukraine et ne connait aucun mot de français, un de mes élèves d'origine turque m'a dit "c'est vraiment parce que je vous trouve sympa, sinon, je serais tenté de vous évacuer de ce local, pour une femme, vous parlez vraiment trop", une autre refuse de répondre à la prof de français parce ça ne se fait pas de critiquer un auteur, une autre nous présente "sa mère" qui n'est jamais la même d'une réunion à l'autre, même la direction ne s'y retrouve plus (toutes les tantes ou soeurs se présentent comme la mère), une autre, venant du Ghana, est contrainte de se lever tous les jours à 4 heures pour prendre un train qui l'amène à l'heure à Liège pour poursuivre sa scolarité en français : personne ne comprend pourquoi, mais elle doit vivre dans sa (nouvelle) famille dans un milieu neerlandophone à l'autre bout de la Belgique et apprendre les deux langues en même temps, nous sommes contraints d'accéder aux demandes d'envoi de courriers séparés dans divers cas d'enfants issus de couples divorcés qui ne se parlent plus et de faire parfois des ordres de passage aux réunions de parents, tenant compte de ce qu'ils ne veulent même pas se croiser dans les couloirs (dont un à qui j'ai dû certifier que son fils ne mentait pas - une histoire de recherche internet pour mon cours, soit -)... je peux continuer la liste jusque demain matin.
Votre affirmation aujourd'hui les familles sont plutôt plus démocratiques que l'école me semblait fortement dépendante de l'échantillon de parents qu'on rencontre. Si on en rencontre. De même que de ce qu'on vit dans le cadre de l'école. Si on y vit.).

Et pour la plupart de ces gosses-là, puisque c'est le sujet qui nous occupe, l'école joue un rôle majeur. Je vous passe les détails de tout ce qu'on met en place - le plus possible au cas par cas - mais s'ils ne se dégourdissent peut-être pas les jambes chaque fois qu'ils le décideraient s'ils étaient libres de choisir, les conséquences de nombreuses situations particulières - elles sont toutes singulières quand on les regarde avec attention - seraient le plus souvent aggravées si elles ne croisaient pas le chemin de l'institution scolaire.


J'ai le droit de vous trouver un poil chatouilleuse ?
oh mais là c'est juste une question de quantificateur logique : je n'ai pas dit "toutes" les familles sont plus démocratiques que "toute" l'école...
Mais vous avez écrit sans réserve : les regles de vie sont discutées entre parents et enfants (et entre parents, depuis la disparition du tout puissant "pater familias"), les activités, l'organisation, les projets...

Ce qui me semblait relativement simpliste face à la complexité de la réalité de terrain, et ceci pour des tas de raisons différentes. Outre les diversités socio-culturelles, le "pater familias" est quelquefois à peine déguisé et n'est pas toujours un homme.
(Et je travaille dans une école à la population globalement favorisée)

D'où mon intérêt pour dans quoi, dans votre vie à vous, s'enracinent vos représentations de toutes ces familles qu'on croise dans les écoles.

Mais bon, inquisition, comptes à rendre, tout ça tout ça...
désolée, il me semblait qu'il y avait une réserve générale dans le ton de mon propos, perceptible pour n'importe quel lecteur.
Ah ça, je confirme qu'on est quelquefois (très) surpris de la manière dont les autres - ou d'autres -, décodent ce qu'on (leur) écrit.
Par exemple, les enfants participent en toute capacité et liberté de choix à la décision (la plus fondamentale en l'occurrence) de ne pas être scolarisés.
Vous spéculez Robert. Je trouve très juste l'argument de Cécile Clozel, qui se réfère à la famille. Oui, la famille est un système plus moral, plus juste, plus humain qui pourrait être envisagé comme une vraie alternative.
Oui pas bête ça, revenons au système des clans, si tout ce passe bien on pourra envisager de repasser à la féodalité en suivant !
--
Si l'on se considère comme un état, une nation, une organisation familiale, clanique ou féodale aurait bien plus de sens pour ses membres que le chaos dans lequel nous vivons aujourd'hui...

Vous dépassez un peu le sens de mon propos. Je me contente de dire que la famille est un modèle qui semble faire plus grand cas de l'intérêt général que les autres modèle. Si l'on considère qu'il n'y a aucune explication biologique mais plutôt des explications psychologiques, sociologiques, etc..., on peut envisager ce modèle comme applicable à plus grande échelle.

Bien que je ne fasse pas de projection, votre post me semble erroné. Vous semblez voir l'enchaînement famille/clan/système féodal, comme inéluctable. On peut aussi considérer que quand le système devient clanique ou féodal, c'est que la notion de famille commence à s'estomper.
La famille faisant plus grand cas de l'intérêt général que de l'intérêt familial... hum, mouais ça me parait bizarre mais ça peut se voir comme ça, il faudra que j'en parle aux Lagardère, Dassault et Le Pen à l'occasion.

L'enchaînement entre clans et familles me semble plus qu'inéluctable, puisque en parlant de systèmes politiques, c'est la même chose !
--
Mouais... Vous avez le droit de ne pas être convaincu.
Par contre, si vous voulez critiquer mon propos en analysant le système familial, faites le s'il vous plait en ne partant pas de cas exceptionnels.

De plus, je ne considère pas le modèle familial comme idéal. Je pense simplement que ce qu'il s'y joue, la façon dont sont prises les décisions, me semble, disons, plus humaines.
Je pense simplement que ce qu'il s'y joue, la façon dont sont prises les décisions, me semble, disons, plus humaines.

Quels types de modèle familial, quelles décisions, plus humaines par rapport à quoi ?

Et pour ce qui est des cas exceptionnels, je ne suis pas sûr que le serveur du forum tiendrait la charge si je devais vous énumérer toutes les familles qui, aux cours des âges, se sont accaparées le bien commun au profit de leurs intérêts particuliers.
--
Attention, je ne parle pas des relations entre les familles, mais des relations entre les individus d'une même famille. Je ne cherche pas à calquer le modèle familial à l'échelle planétaire, mais simplement à faire remarquer que des individus, à l'intérieur du système familial, sont capables de faire preuve de plus d'humanité que dans un autre système. Vous pouvez objecter que des enfants sont battus par leur parents, mais d'un autre coté on peut dire qu'en général, les parents ne soignent pas leurs enfants en fonction par exemple de leurs résultats scolaires. Il en va de même pour la nourriture, le toit, l'affection...
Vous vous emmelez dans votre argumentation, la structure familiale a des contraintes particulieres, c'est une structure "specifique".
C'est pourquoi je peux vous suivre sur ce point :
Je ne cherche pas à calquer le modèle familial à l'échelle planétaire

Mais quand vous continuez sur cette voie :
les parents ne soignent pas leurs enfants en fonction par exemple de leurs résultats scolaires. Il en va de même pour la nourriture, le toit, l'affection...les parents ne soignent pas leurs enfants en fonction par exemple de leurs résultats scolaires. Il en va de même pour la nourriture, le toit, l'affection...

J'ai l'impression que vous vous emmelez les pinceaux.... en tant que structure specifique dediiée, l'objet de la structure et les raisons/motivations qui animent les individus qui la composent font qu'il est logique qu'on n'attendent pas la meme chose des autres structures :
J'attends pas de la part de mon boulanger qu'il repare ma voiture.

Dans notre structure social "macro", le tuteurs/parents, et la structure micro qu'il compose, a le devoir de s'occuper des enfants qu'ils ont en charge, nourrir, fournir un toit etc n'est pas optionnel, l'affection peut l'etre... (experience vecu par pas mal d'enfant).
Je me suis peut être mal exprimé.
Quand je dis que je ne cherche pas à calquer le modèle familial à l'échelle planétaire, cela signifie que je pense que c'est ce qu'il faudrait faire, mais que je ne cherche pas à l'affirmer pour des raisons économique (je parle de mon économie d'énergie).

Vous présenter un individu, qui choisit, qui s'engage consciemment dans des structures à diverses échelles, un individu qui à des droit et des devoirs. Oui, mais pourquoi? Pour qui tels code pour telles structures?
Je ne crois pas avoir specifiquement parler d'individu, mais plutot de structure et donc je ne crois pas particulierement presenter un individu

La famille est une structure idealisée tandis que l'ecole est un bouc emissaire facile, chacune n'etant pas exempt de critiques, ou de point positifs.

La famille est probablement la cause premiere de traumatisme chez l'adulte.

Je prefere eviter le terrain individuel, qui nous emmenerait dans des considerations sans fin, il y'a du pire comme du meilleur, par contre les elements structurels me paraissent plus pertinent parce qu'ils doivent etre necessairement "mis en partage".

(Je ne sais pas si un "terrain de comprehension" sur cette base la est possible, en tout cas je ne comprends pas trop les questions que vous m'adressez.
Sinon j'ai adressé une reponse a cecile plus bas, ca peut peut etre vous eclairer un peu plus sur ma position)
Oui, la devise" moralité, justice, humanité" diffère notablement de
"liberté,égalité, fraternité".
Peut-être une autre démocratie ?
Je ne veux pas vous agacer Robert, même si vous m'avez collé une sacrée migraine cet été quand j'ai essayé de comprendre le principe du jeu de Bell.

Je veux simplement dire que la méthode Aldewin (scolarité à domicile) est alternative dans le contexte qui est le notre. Mais notre contexte n'a rien de raisonnable, ou de sage. Enfin, façon de parler. Il y a certainement une dose des deux, mais je ne dirais pas que notre système n'est influencé que par la raison et la sagesse.
Tout commentaire visant à remettre en cause la méthode Aldewin se doit de critiquer tout autant l'éducation nationale. Si l'on se contente de "critiquer" la méthode Aldewin, on se place de fait comme un "pro" éducation nationale.
Je ne juge pas ici une position ou une autre.
Pour ce qui est de la famille, il me semble que oui, la différence entre notre démocratie, et une démocratie qui se baserait sur le modèle familial, est notable.
" Tout commentaire visant à remettre en cause la méthode Aldewin se doit de critiquer tout autant l'éducation nationale. Si l'on se contente de "critiquer" la méthode Aldewin, on se place de fait comme un "pro" éducation nationale. "
Je crains que vous ne m'ayez mal lu, gondalah.
Je n'ai pas critiqué la "méthode Aldewin" (sinon dites moi où), j'ai même dit mon accord avec des méthodes alternatives. J'ai dit que j'étais partisan de contrôles et qu'il me semblait que l'EN possédait des compétences pour les faire.
J'ai par contre critiqué l'EN de ces trente dernières années (que je suis le plus à même de juger) pour avoir eu des objectifs numériques incompatibles avec la standardisation proposée des formations. C'est dire si je suis favorable justement à une variété des filères et des méthodes éducatives. N'étant pas outillé pour rentre dans des détails supplémentaires, j'en resterai là désormais.
Dans une certaine proportion, il est probable qu'à travers cette question, je poursuive une question plus vaste que je discute avec vous depuis quelques temps maintenant (et qu'il pourra m'arriver de me précipiter un peu).

Mon "attaque" porte donc sur le contrôle par l'EN.
Il me semble que l'éducation à domicile est un refus du système éducatif.
Dans ces conditions, il me parait contradictoire de la faire contrôler par le système même qu'elle refuse.
Je dis donc qu'en jugeant le cas Aldewin, vous le faites en pensant que l'EN reste le système éducatif le plus approprié et qu'elle doit influencer toutes les éventuelles alternatives.
Je dis donc qu'en jugeant le cas Aldewin, vous le faites en pensant que l'EN reste le système éducatif le plus approprié et qu'elle doit influencer toutes les éventuelles alternatives.

Si ça peut éviter que les gosses arrivent à l'âge adulte en pensant que la terre à été créée en sept jours ou que deux et deux font quinze...
--

Par exemple, les enfants participent en toute capacité et liberté de choix à la décision (la plus fondamentale en l'occurrence) de ne pas être scolarisés.



Exactement. Et chez vous, vos enfants ont-ils été consultés avant d'aller à l'école ?
Non plus, mais, sauf erreur, ce n'est pas moi qui ai prétendu
" les familles sont plus démocratique que l'école"
Si l'on considère que le système démocratique est celui qui met au dessus l'intérêt général au détriment des intérêts particuliers, comment ne pas reconnaître comme évident que la famille en est le meilleur exemple?
tant qu'à citer, citez tout : "plutôt plus démocratiques..."

je trouve que ces questions méritent des propos nuancés. :)
Tout a fait d'accord. Mes excuses pour la citation inexacte. Je suis sans problème partisan de l'existence d'alternatives au système de l'EN. et il existe de très bons arguments pour. En particulier dans des circonstances ou ses conceptions sont probablement mal adaptées (les applique t'on sans discernement dans une situation comme celle des iles du pacifique ? Adelwin peut peut-être nous en parler).
La structure familiale n'est pas democratique, et ne peut l'etre si on considere aussi les enfants qui la compose.

Il y'a qu'en meme une notion d'egalité des membres qui la compose condition incontournable pour considerer une structure comme democratique, or le rapport educateur/eduqué est un rapport inegalitaire de facto.

La structure familiale n'a donc pas a etre democratique au vu de la fonction dont elle est investi : rendre "autonome" des individus qui ne le sont pas.

Il est vain de calquer un modele macro a des structures micro qui ont des fonctions specifiques dédiées ne permettant pas, par nature ce genre de fonctionnement.

Ca n'a pas vraiment de sens de dire "plus democratique", ou d'amener la notion de democratie quand il s'agit du fonctionnement de la structure familiale elle-meme. L'adulte dans ces structures a la main sur la plupart des decisions, et tranche en dernier ressort, il en va de sa responsabilité, il s'agit plus de savoir quelle sera la "longueur de la laisse" (desolé pour l'image).

Ne galvaudons pas la notion de democratie, qui a quand meme des exigences assez precises comme conditions de fonctionnement.
on pourrait gloser longtemps sur l'emploi du mot démocratie, mais je m'en fiche un peu. le nominalisme ne m'intéresse pas. (le mot pour moi renvoyait à notion de "démocratie familiale" développée voilà des années par Michel Fize)

mais, en tout cas :
- non, l'adulte ne "tranche pas en dernier ressort", il existe un droit de l'enfant qui s'oppose, dans bien des cas, à l'arbitraire parental. Le recours face à l'arbitraire est un des points essentiels de la démocratie. Utilisez le mot que vous voulez, mais de ce point de vue la famille s'est "démocratisée".
- en démocratie, l'égalité est une égalité de droit, elle n'empêche pas que dans certaines situations quelqu'un ait autorité sur quelqu'un d'autre, mais cette autorité est limitée à l'exercice de sa fonction.
- de même que dans la famille, dans la société la "démocratie réelle" est loin d'être absolue, et la laisse n'y est pas toujours très longue.
- la structure familiale ne se résume pas aux relations adultes-mineurs : longtemps la famille autoritaire a pesé y compris sur la progéniture devenue adulte (et à 21 ans seulement). Là aussi, on peut dire qu'il y a démocratisation, et que cette perspective d'émancipation change en retour les rapports des enfants mineurs avec leurs parents.


bref, je n'ai pas l'impression de "galvauder" le terme, mais soit. Sur l'idée que l'école est restée, plus que la famille (en général, en tant qu'institution, telle qu'elle est portée par les lois, les mœurs, les représentations sociales, et sans prétendre à l'uniformité des situations particulières), installée dans une logique autoritariste, je ne pense pas me tromper.
La famille peut etre considéré comme une sous structure d'une structure sociale plus large.

Ce dont vous parlez ce sont des modifications de la "supra-structure" qui impacte evidemment ce qui est englobé, mais quelque soit les changements apporté a la supra-structure, elle ne change pas la nature des autres structures.
Le fait de donner par exemple plus de droit aux militaires (exemple le droit de vote, expression etc..), ne transforment pas la nature de la structure qu'est l'armée, qui est tout sauf basé sur un fonctionnement democratique.

Pour prendre un autre exemple : le fait de poser des limites au pouvoirs du proprietaire sur l'esclave, ne rend pas la structure democratique.

Il existe des conditions indispensables pour qu'une structure puisse etre considéré avoir un fonctionnement de nature democratique, la famille, l'ecole, etc... ne les remplissent pas, et on ne peut qualifier leur fonctionnement de democratique.

Je rappelle au cas ou, que parmi les caracteres/prerequis entre autre d'un fonctionnement democratique, c'est l'inclusion de ses membres dans les processus de decisions sur un pied d'egalité. Il s'agit aussi du choix de decider du cadre/structure, et des modalités de prise de decision, ca necessite entre autres que les individus aient la capacité intellectuel d'exercer tout ces aspects.

Ce qui implique que si la famille (avec enfant) etait une structure democratique, l'enfant aurait la capacité de discuter et d'agir sur le cadre, a ce moment ia, on pourrait considérer qu'ils, en quelque sorte, se protegent eux meme, alors qu'en gros ici on leur "octroie" des protections, qui limite la toute puissance de l'adulte en charge, limitation qui sont au demeurant des exceptions par rapport a l'etendu du champs decisionnaire confié a ces memes adultes.

On peut pinailler, et je vous donnerais pas entierement tort la dessus, il y'a des limitations poser par la collectivité au pouvoir de l'adulte sur l'enfant, mais ce sont des exceptions, le regime normal veut que dans une relation entre educateur-adulte/eduqué-enfant, c'est le premier qui tranche en dernier ressort.

Sinon sur la question : est ce que notre societe est democratique ? je suis de ceux qui repondent que non.

Mais meme si elle l'etait, je ne considere pas qu'une societe democratique doivent forcement contenir des sous-structures forcemment democratique, on ne peut exiger des structures qu'elles aient un fonctionnement democratique sans analyser concretemment les possibilités de cette exercice et son interet.
Le role de l'adulte dans l'education de l'enfant est de permettre a l'enfant d'acquerir les capacités pour en devenir.

Ce dont vous parlez, me parait etre plus porter sur les modalités d'obtention du consentement, qui n'impact pâs forcement la nature de la structure,
pour prendre une image caricatural : l'utilisation d'un lubrifiant n'agit pas sur la question consentie ou non du rapport sexuel.

L'ecole est une structure autoritaire, comme l'est la famille, par contre il y'a des modalités d'exercice de l'autorité, et donc la maniere dont elle se fait accepter ainsi que ses decisions.

L'ecole est plus proche d'un fonctionnement carceral, et je pense que la famille aussi (meme si les apparences permettent certaines illusions), de la meme facon qu'il existe differente forme de prisons, ou l'autonomie et les conditions de vie des prisonnier sont plus ou moins grandes et plus ou moins confortable, on observe ces memes variations dans les structures familiales ou scolaires.
Le point commun est le carcan et le pouvoir "absolu" confié au gardien du cadre.
La sous-structure dependant forcement de la supra-structure, il est donc logique que les conditions d'exercice de la sous-structure decoule de la supra-structure. Je dirais aussi dans un autre registre que si on considere que la structure familiale/scolaire ou autre paraissent defaillant, n'est ce pas tout simplement notre collectivité qui l'est ?
Comment reprocher le pietre resultat de ces structures, qui ne sont que des outils de reproduction sociale sans interroger par qui et pour quoi ces structures ont ete mises en place ?
La, il faudrait interroger la "supra-structure" et la societe qu'elle met en place, est elle violente, inegalitaire, injuste etc....? "Les chats ne font pas des chiens", ces sous-structures ne font que refleter notre societe.

La structure familiale social, et autres dont je parle, part de notre paradigme, on peut envisager differemment les choses et certains groupes humains/cultures l'ont fait.
je ne partage pas votre vision pyramidale de la société, des "supra" et "sous" structures... dans une société comme dans un écosystème naturel, il n'y a pas de "gardien du cadre" à qui "on" aurait confié un "pouvoir absolu"... sauf dans les situations, artificielles, limitées, et passagères, de systèmes totalitaires.

Certaines institutions se transforment, à un moment historique donné, plus vite que d'autres, sont porteuses de plus d'invention et de capacité d'adaptation aux aspirations des citoyens. Je pense que c'est le cas, aujourd'hui, de la famille — l'ouverture aux homosexuels du mariage et de la parentalité en est un exemple. D'autres sont plus verrouillées, comme, il me semble, l'école, ou encore le système du travail salarié : depuis une génération incapable de résorber le chômage, et qui suscite de plus en plus de souffrance (le travail est devenu la première cause de la demande de soins psychiatrique).

Dans ces périodes, il devient difficile de faire bouger ces institutions de l'intérieur. Les expériences, même minoritaires, d'insoumission, d'échappatoire, peuvent ouvrir des perspectives que l'institution elle-même n'est plus capable de générer.
La question pyramidale, n'est pas une vision subjective.
L'ecole est une structure specialisée qui n'est que parce que le societe qui l'engendre la considere comme utile.

Il est donc pas etonnant qu'elle soit une structure subordonnée.
De meme que la famille l'est, ses conditions de vie, de formation d'exercice etc... sont directement subordonnée aux choix de la supra-structure (il y'a inter action mais je ne developperai pas ce point maintenant).

De plus les conditions d'existences de ces structures, n'ont en fait pas forcement tellement d'impact sur la nature du fonctionnement de la structure : une prison restera une prison, il en va de meme pour l'armée la famille, l'ecole....
En modifier quelques parametres ne changent la plupart du temps pas grand chose concernant la nature du fonctionnement de l'organisation.


Vous prenez l'exemple de l'homosexualité, certes une ouverture de l'institution qu'est le mariage, et en quoi ca en change la nature du fonctionnement de l'institution familiale?
Ca en dit plus long sur la supra structure et son evolution dans son fonctionnement que sur la nature du fonctionnement de la structure famille/mariage, etant donné que l'on accorde au homosexuel les memes droit et capacités que les autres dans cette institutions, mais pas vraiment quelque chose qui change la nature de son fonctionnement intrinseque.

Par exemple elargir le cercle de ceux inclus dans un fonctionnement democratique, comme a titre d'exemple les femmes, n'a en fait pas changer grand chose en ce qui concerne les modalités de fonctionnement, les femmes ayant juste obtenu les memes capacités que les hommes, apres on peut analyser l'impact social sous differents angles, mais le fonctionnement ne change pas juste par ce fait.

Que ce soit pour l'ecole ou la famille, inclure l'enfant sur un pied d'egalité que les autres pour la considerer comme democratique est en contradiction avec les buts poursuivis par ces structures pecialisées : amener un jeune etre a devenir "autonome" (notion relative mais je m'epancherais pas davantage sur ce point).
Si on peut considerer ce nouvel etre comme un egal en capacité de choix, alors, c'est l'institution meme qui n'a pas de raison d'etre, on est dans un paradoxe pour ceux qui croient pouvoir projeter dans cette organisation specialisée sa facon de voir la democratie.

"Il faut dire que l'école nie les 3 piliers de la démocratie : le chef d'établissement représente le pouvoir législatif -- il faite règlement intérieur, le pouvoir judiciaire -- il préside les conseils de discipline, et le pouvoir exécutif -- il fait appliquer les sanctions. "



Adelwin, la démocratie est dans son acception première un régime politique dans lequel le peuple est souverain. Plus généralement démocratie s'applique à une société prônant et respectant un certain nombre de valeurs: liberté,égalité fraternité par exempel.

Enfin le fonctionnement d'une société ou d'une association peut être démocratique si il repose sur des procèdures régulièrement délibérées à égalité de tous ses membres, par exemple avec vote, et à condition que chacun de ses membres soit en capacité de choisir librement.

Les institutions que se donnent une société démocratique par ces procédures ne sont pas necessairement, elles, démocratiques dans l'un de ces sens.

En ce qui concerne l'éducation des enfants en particulier ni l'education nationale , ni le système des &coles privées,subventionnées ou non, ni même la famille ne sont démocratiques.


Ouais, mais la séparation des trois piliers est toute autant importante que les valeurs. Les uns sans les autres, ça ne fait pas une démocratie.
Et à l'école... Comment dire... Ni les uns ni les autres.

Dans plein de familles aussi, je ne le nie pas. Dans la nôtre aussi, il y a des décisions que nous prenons unilatéralement en tant que parents.
La plupart du temps cependant, on fait jouer la majorité quand on ne peut pas faire autrement. Je suis même sûre qu'on se rapproche plus d'un fonctionnement démocratique que l'école.
Je vous conseille de visionner l'excellent documentaire " c'est pas du jeu" de Pascal AUFFRAY, 2013. "pendant 6 mois, Alice Langlois et Pascal AUFFRAY ont observé la cour de récré d'une école maternelle du 16ème arrondissement de Paris."

On y voit beaucoup de solidarité entre les enfants, et beaucoup de méchanceté aussi.
Ça illustre parfaitement une des raisons pour lesquelles nous n'avons pas scolarisés nos enfants : tout ce qu'on trouve de positif à l'école, nos enfants le vivent aussi avec leurs copains, mais sans les coups, sans l'acharnement de certains sur d'autres, sans les moqueries, sans le rejet.

Aucun regret, vraiment !!!


Vous avez écrit aux parents du petit garçon? Mais vous êtes un danger public !



Affreux! J'aurais reçu une telle lettre, je peu vous dire que ce n'est pas mon gamin qui aurait pris!

Mais dites ce sont des êtres humains qui sont sortis de vous, pas des dira- terrestres.



Pathétique...


Auriez-vous préféré que je fasse un signalement anonyme à enfance en danger à l'encontre des parents de ce garçon ? C'est un procédé assez répandu en France, la dénonciation anonyme. J'ai juste préféré m'adresser aux parents. Qu'y a-t-il de pathétique là dedans ?
Pourquoi anonyme? On peut parler en son nom. Et sans forcément passer par dessus les interlocuteurs directs (qui n'ont pas à vous tenir au courant des conséquences sur l'enfant mis en cause car c'est une sorte de confidentialité normale qui s'exerce, ce n'est pas le signe que rien n'est fait).

Pourquoi anonyme? On peut parler en son nom. Et sans forcément passer par dessus les interlocuteurs directs (qui n'ont pas à vous tenir au courant des conséquences sur l'enfant mis en cause car c'est une sorte de confidentialité normale qui s'exerce, ce n'est pas le signe que rien n'est fait).

Certes, mais en quoi le fait d'avoir écrit aux parents plutôt que d'avoir fait un signalement, anonyme ou assumé, pour enfance en danger, fait de moi un danger public ou où quelqu'un de pathétique ?
On pourrait peut-être attendre d'une éducatrice qu'elle regarde le problème autrement qu'à travers la seule motivation de faire disparaître le problème du cours de théâtre de sa fille en se contrefichant de ce qu'il adviendra un peu plus loin (pour le gamin, pour ses prochains condisciples, pour sa propre sécurité si le problème relève du comportement de ses parents).

Ce qui choque, ce n'est pas votre choix de communiquer avec les parents, c'est, pour moi en tout cas, de leur avoir écrit pour les menacer. Soit, ce que vous dites vouloir fuir par ailleurs. Intimidation, rapports de force.

On pourrait peut-être attendre d'une éducatrice qu'elle regarde le problème autrement qu'à travers la seule motivation de faire disparaître le problème du cours de théâtre de sa fille en se contrefichant de ce qu'il adviendra un peu plus loin (pour le gamin, pour ses prochains condisciples, pour sa propre sécurité si le problème relève du comportement de ses parents).



Ce qui choque, ce n'est pas votre choix de communiquer avec les parents, c'est, pour moi en tout cas, de leur avoir écrit pour les menacer. Soit, ce que vous dites vouloir fuir par ailleurs. Intimidation, rapports de force.


Ok. Mais concrètement ? Qu'auriez-vous fait, vous, à ma place ? Concrètement, ça veut dire quoi regarder le problème autrement ? Quand on sait que la maman nie tout en bloc hein. Auriez-vous mis votre fille au stage de théâtre ou l'en auriez-vous privée pour qu'elle ne soit pas en contact avec un enfant se comportant ainsi ? Un animateur pour 15 gamins, des groupes qui se gèrent seuls dans les coins d'une pièce.

Que feriez-vous si votre fille était dans la classe de cet enfant ?

Moi je veux rien voir les choses sous un autre angle.
Priver mes enfants du stage de théâtre, mais c'est terriblement injuste, parce que là où nous vivons, il y a très peu d'activités, et J. est inscrit partout : à la voile, au karaté, au dessin...

Devais-je expliquer à mes filles qu'une fois encore, elles ne pourraient pas participer à une activité parce que J. est présent et qu'il représente un danger ? (vous en convenez tout de même, non ?)
J'ai l'impression que vous avez des vieux problèmes a régler de l'âge de touche- pipi.
Harcèlement abusif c'est entre un adulte ou un enfant.

Autrement, oui, je vous crois capable d'une bonne dose égoïsme pour avoir le sentiment de protéger les vôtres.

J'ai l'impression que vous avez des vieux problèmes a régler de l'âge de touche- pipi.

Harcèlement abusif c'est entre un adulte ou un enfant.



Autrement, oui, je vous crois capable d'une bonne dose égoïsme pour avoir le sentiment de protéger les vôtres.


Mais enfin, le touche pipi n'implique pas qu'un des enfants force l'autre non ? C'est une découverte des différences du corps de l'Autre, sûrement pas un gamin qui force l'autre a montrer son sexe en lui faisant peur et en le menaçant si l'autre répète !!!

Là, c'est vous qui me foutez la frousse !
je répondais à vos injonctions et jugements de valeur binaires (C'est au coeur de l'institution qu'il convient, me semble-t-il, d'être insoumis et créatif. S'en extraire et ne consommer que ce qui ne risque pas de salir ne me parait pas très révolutionnaire. En tout cas, guère porteur d'un projet de société.)

Je me refuse à décider pour les autres du "convenable", et distribuer les bon points aux bons révolutionnaires et aux bons "porteurs de projets de société". Et même, je me permets de réagir (et d'ironiser) lorsqu'on prétend en décider pour les autres.

Je n'ai pas "généralisé", au contraire, j'ai simplement signalé que dans certaines situations, et pour certaines personnes, ce que vous trouvez convenable ne l'est peut-être pas, ou n'est tout simplement pas possible. (L'insoumission passe souvent par la fuite, par la désertion. Sauf à surestimer ses forces, c'est parfois le meilleur moyen, non seulement de sauver sa peau, mais aussi de subvertir les institutions les plus puissantes.)
Voyez, comme c'est bizarre les perceptions. Je me serais plutôt située parmi ceux qui tentent de proposer des nuances face à un discours caricatural sur l'école. (puisque ce n'est pas le mode de vie qu'a choisi Adelwin qui m'interpelle, mais le contenu de ses justifications)
Mais soit.



(Quand on parle de l'école et que vous déboulez de manière un chouïa agressive en élargissant à l'armée, la police, les prisons et l'église, vous me pardonnerez - peut-être - d'avoir eu l'impression que vous généralisiez)
ok, vous utilisiez le terme "institution" et non "école", j'ai donc pensé que vous parliez des institutions en général.

et oui, j'ai "déboulé", comme vous dites — les échanges du forum sont ouverts, non ?
et "de manière un chouïa agresssives... bah, rien qu'un chouïa : ironique. Mais c'est un fait, vos mauvais points sur le pas convenable et le pas révolutionnaire m'avait mise de mauvais poil. Comme votre amalgame entre fuir la violence d'une institution (ou en préserver ses enfants), et "éviter de se salir", que je trouve un brin tendancieux.

comme j'ai déjà eu l'occasion de vous lire (et même sans ça, d'ailleurs), je ne vais pas en tirer des généralisations hatives sur votre idéologie, votre vie et vos névroses éventuelles (ce qu'on fait un peu trop souvent sur ce forum, je trouve). Mais je maintiens ma réaction à ce propos...
Comme votre amalgame entre fuir la violence d'une institution (ou en préserver ses enfants), et "éviter de se salir", que je trouve un brin tendancieux
Je maintiens aussi cette proposition de réflexion, qui ne vaut que par rapport à l'argumentaire d'Adelwin mais je m'en suis expliquée dans d'autres messages.
(Et la plupart du temps, j'ai précisé des trucs du genre "sous réserve que j'aie bien compris", je ne tiens pas non plus à quitter le registre des idées.
Le verbe "débouler" fait référence à l'apparition soudaine d'intervenants - vous dans ce cas - dont le message semble ne pas tenir compte de l'ensemble d'une conversation, pas plus que ça)
vous savez, ce n'est pas parce que je ne suis pas intervenue avant (d'ailleurs, si, je crois) que je n'ai pas suivi le forum, lu les interventions des uns et des autres... je n'ai pas ressenti la même chose que vous en lisant adelwin, sans doute parce qu'il m'est venu à l'esprit, très vite, quelques exemples d'enfants "en échec scolaire" objectivement victimes de violences inacceptables de la part d'autre enfants ou même d'enseignants, et de la difficulté à les en protéger, "dans l'institution".
Ce n'est pas généraliser que de dire que le risque est réel, et je ne parle pas de castagnes à la récré, je ne suis pas du genre à monter en épingle les conflits et les bagarres ordinaires.

bon, bref. Pour ma part je respecte et comprends le choix de ne pas scolariser ses enfants, ou de les scolariser autrement. Sans angélisme, et sans idéalisation. Comme je respecte celui de les scolariser. Chacun fait comme il peut.

Mais l'école, je trouve, ne remplit pas son contrat, "va mal", comme on dit, et tant mieux s'il y a des gens qui en ont conscience, où qu'ils soient.
je n'ai pas ressenti la même chose que vous en lisant adelwin,
C'est tout l'intérêt d'un forum comme celui-ci :-)

"être insoumis et créatif au cœur de l'institution"... de toutes ? vous faites aussi la taupe rouge dans l'armée, dans l'église, dans la police et les prisons ?



L'insoumission passe souvent par la fuite, par la désertion. Sauf à surestimer ses forces, c'est parfois le meilleur moyen, non seulement de sauver sa peau, mais aussi de subvertir les institutions les plus puissantes : ce n'est pas pour rien qu'elles combattent ceux qui tentent de leur échapper et les frappent d'anathème.


Merci Cécile !
Et surtout, à l'école ce sont les enfants qui doivent être insoumis au cœur de l'institution ? Si c'est pas mener ses enfants au front ça !
Je n'aimerais pas être à la place des enfants qu'on envoie au casse pipe dans un établissement scolaire réputé violent sous prétexte d'idéaux républicains. D'ailleurs, bien souvent les personnes avec ces idéaux là prennent la précaution de scolariser leurs enfants dans établissement plus tranquille... Tant mieux pour les gosses hein !
@ Pompastel
Vous dites : Je ne vois aucune objection à votre choix de vie, c'est juste que ce qui continue à m'inquiéter, moi, c'est la manière dont vous décrivez tous les autres enfants : comme si un gamin qui fanfaronne, qui joue la provoc, qui transgresse certains interdits était mécaniquement un grave danger pour votre progéniture...
Votre dramatisation de la violence.
Comme si on n'avait le choix qu'entre soit la voir, soit la nier.
Placer deux personnes dans une pièce génère déjà potentiellement de l'agressivité, est-ce nouveau ?

Ai-je parlé d'enfants qui fanfaronnent ou qui jouent la provoc et transgressent certains interdits ?
J'ai parlé de violence, d'enfants qui en frappent d'autres, qui montrent leur sexe aux petites filles, qui se regroupent entre eux pour en humilier d'autres...
J'ai un fils qui fanfaronne beaucoup quand il gagne à Mario Kart. Mes 3 enfants transgressent aussi des interdits en mangeant des bonbecs à 22h... Il faut être sérieux. Vous minimisez complètement !

Concernant les enseignants, ce n'est pas le problème de savoir combien il y en a de sympa pour un qui craint. Je me mets à la place du petit Abdallah, en 5eme, à peine capable de lire et c'est de notoriété publique, que la prof envoie à son bureau, et tandis qu'il bafouille, est assise à sa place et claironne : "alors Abdallah, tu dois bien connaître les 5 piliers de l'islam quand même non ?"
Puis elle fait passer un petit mot aux élèves où elle a écrit : Abdallah est bête. Et elle me dit : "je fais ça pour qu'il comprenne comme il est pénible !"
Peu importe combien de profs sympa Abdallah à connu cette année là, il a affronté une classe hilare qui se moquait de son illettrisme, avec pour chef d'orchestre la prof qu'il voit 4h par semaine.

Effectivement, je ne suis pas bienveillante envers les enfants méchants, surtout s'ils s'en prennent aux miens qui ne le sont pas. Je n'ai pas a demander à mes enfants de supporter la violence de certains au nom d'une belle idée fraternelle.
Prenez-vous du plaisir, en tant qu'adulte, à fréquenter des personnes violentes ? Si vous pouviez faire autrement, continueriez-vous à les fréquenter de votre plein gré ?
Ils ne jouent pas au docteur vos enfants?
Les pauvres!
Trêve de plaisanterie, je n'ai personnellement jamais compris ce choix de vie, mais c'est votre problème.
Grande admiration quand même, parce que être constamment avec ses enfants, jouer a la maîtresse d'école, a la pionne, au prof de gym, aux copains, et aux parents, chapeau!

J'avoue bien humblement q´il m'arrivait de pousser un soupir d'aide en laissant mes enfants a l'école, surtout après deux mois et demi de vacances.

Ils ne jouent pas au docteur vos enfants?

Les pauvres!

Trêve de plaisanterie, je n'ai personnellement jamais compris ce choix de vie, mais c'est votre problème.

Grande admiration quand même, parce que être constamment avec ses enfants, jouer a la maîtresse d'école, a la pionne, au prof de gym, aux copains, et aux parents, chapeau!



J'avoue bien humblement q´il m'arrivait de pousser un soupir d'aide en laissant mes enfants a l'école, surtout après deux mois et demi de vacances.


Ben en fait, je détesterais jouer à la maîtresse d'école, au prof de gym, à la pionne et aux copains !
C'est toute notre vie qui a changé suite à la déscolarisation de notre aînée. Fini la course de fin de journée -- goûter, devoir, douche, repas et au lit parce que demain y a ecole ! -- donc grosse détente à la maison !

Je ne joue pas aux copains puisqu'ils en ont. Je ne joue pas à la maîtresse puisque c'est eux qui viennent d'eux-même vers les apprentissages, je ne suis là que pour les accompagner. Je ne m'installe pas tous les matins dénotent un bureau en donnant des trucs à faire ! Et pourtant, mes deux filles ont appris à lire sans difficultés.

Vous vous doutez déjà que pour le sport, ils se débrouillent très bien sans moi : ils savent faire du vélo, du foot, monter aux arbres, une table de pingpong étant à leur disposition, ils s'en servent, ils ont appris à nager seul à force de nous regarder faire et de passer des heures dans la piscine...

Une vie sans école force à se construire une belle vie, sinon c'est l'enfer. Ça nous a demandé beaucoup de souplesse et de remise en question, parce que justement, nous n'avons pas la possibilité de nous décharger de nos enfants à la rentrée !

Pour rien au monde je n'aurais raté le moment où mes filles ont compris comment la lecture fonctione, leur regard à ce moment là, cette magnifique acquisition de l'autonomie justement ! Nous sommes heureux de voir nos enfants grandir, de profiter d'eux à chaque instant, de les voir s'épanouir, avec nous, avec leurs copains... Je suis contente de la métamorphose de ma grande, qui était d'une timidité maladive jusqu'à 7 ans et qui maintenant ne craint plus tellement de se frotter au monde.
de profiter d'eux à chaque instant

Voila exactement le genre de formule qui allume tous les signaux de tous mes radars.
Mais bon, il ne s'agit pas de moi.

de profiter d'eux à chaque instant



Voila exactement le genre de formule qui allume tous les signaux de tous mes radars.

Mais bon, il ne s'agit pas de moi.


Oui, enfin bon, c'est une expression ! Je n'ai pas mis des enfants au monde pour qu'ils soient élevés par les autres -- nourrice ou crèche, école, cantine, garderie, grands-parents...
Mais ça ne m'étonne pas que vous releviez cela, hein ! Alors que vous oubliez de réagir sur le fait que ma fille ait passé la journée avec ses copines aux mini jeux du pacifique !
Alors que vous oubliez de réagir sur le fait que ma fille ait passé la journée avec ses copines aux mini jeux du pacifique !
?!?

Je vous rappelle que mon angle de questionnement ne concerne pas la manière dont vous menez l'éducation de vos enfants au quotidien, pourquoi réagirais-je sur ce détail qui n'a aucun intérêt à mes yeux dans le cadre de cette conversation ?

(Remarquez, intéressant cette interpellation ! Que faut-il en déduire ?)

Je l'ai déjà dit, ce qui m'intéresse, c'est toute votre argumentation qui, jusqu'à présent, me semble reposer sur une collection de fuites et de représentations - inquiétantes à mes yeux - des autres enfants et très peu sur un choix positif.
vous réagissez initialement sur le fait que je dise vouloir profiter de chaque instant avec mes enfants, et cela vous inquiète visiblement beaucoup :
contrôle des enfants, absence d'experiences hors du cadre familial et regard omniprésent de la maman, ce sont là vos craintes non ?

Vous semblez penser que mes enfants vivent en dehors du monde et enfermés, parce qu'ils ne vont pas à l'école... Moi je vous réponds que non, ils passent aussi du temps sans nous, en tout cas la grande plus que les jumeaux.
Mais ça semble difficile à accepter que la socialisation puisse avoir lieu en dehors des murs de l'école... Et pire encore, vivre avec ses enfants, aimer cela, ça fait biper tous les radars... Pas étonnant dans notre culture étatique. Si je ne regrette pas le Pater Familias à la romaine, l'état s'est aujourd'hui tellement bien substitué au père qu'il en devient suspect de vouloir éduquer ses enfants.

Vous savez qu'ailleurs, c'est se séparer de ses enfants qui est incompréhensible ?
Je ne réagissais que sur la formulation : Profiter d'eux à chaque instant, c'est vous qui êtes en évidence, pas vos enfants.
"Je me mets à la place du petit Abdallah, en 5eme, à peine capable de lire et c'est de notoriété publique, que la prof envoie à son bureau, et tandis qu'il bafouille, est assise à sa place et claironne : "alors Abdallah, tu dois bien connaître les 5 piliers de l'islam quand même non ?"
Puis elle fait passer un petit mot aux élèves où elle a écrit : Abdallah est bête. Et elle me dit : "je fais ça pour qu'il comprenne comme il est pénible !"

Vous étiez assise où ? Ah, et on attend de savoir ce que vous lui avez dit.
et quand bien même Adelwin aurait été incapable de réagir (on a parfois l'esprit de l'escalier), est-ce que ça exonère la prof de sa saloperie ?
J'étais surveillante, tétanisée, complètement incapable d'intervenir, encore trop consciente du côté intouchable des profs. J'ai eu peur d'intervenir, peur que mon contrat ne soit pas renouvelé si je me frirais avec cette enseignante en fin de carrière et très gueularde.
Je suis ressortie de la classe et j'ai pleuré. J'ai été lâche.
Merci de ces précisions.
Le contrôle de l'EN, s'il se doit de ne pas être tatillon ou même traumatisant, est selon moi nécessaire et doit être accepté. La maltraitance des enfants n'est pas l'apanage de l'école et il arrive même qu'elle soit le lieu de sa découverte.

Pour répondre à Cécile Clozel : non, non et non! cela n'exonère en rien la prof !
Mais ? Question là ..Le mot "méchant" me semble bien "enfantin" vous qui êtes "adulte" ..Vous croyez que ce qui peux caractériser les autres c'est la "méchanceté" la leur dont les votres seraient absous ? Vous savez que la cruauté, peut se révéler avec le temps ?

Que l'enfant n'est pas figé dans le temps et que son caractère évolue ? Qui vous dit qu'un de vos enfants (je suppute !) ne sera pas un des ces maudits méchants qui auraient déraillés à la suite d'un problème dont vous n'êtes pas responsable ni coupable ?

Sur une fratrie combien finiront au trou ou avocat ou médecin ou garagiste ou tueur en série ? Vous tentez d'éviter des faits qui de toute façon existent depuis la nuit des temps. Pourquoi diaboliser les "autres" à ce point là ? Franchement quand je vous lis là, il y a quelque chose de malsain

. Ce clivage entre "vous les bons" et les "autres les méchants" semblent pas très normal, ou sain. Je respecte votre choix, vous n'êtes pas le seul, mais c'est votre "façon manichéenne" de voir les choses qui me gènent aux entournures. Et les sentiments ? Qu'en pensent vos enfants ? Sont-ils libres de s'exprimer en dehors de vos choix personnels ? Et si eux voulaient aller à l'école comme les autres ? Y avez vous penser ?

Et la possible violence psychologique de la part des parents ? Car tout enfant à sa propre perception des faits, et comment ressentent-ils celà ? Encore ce clivage entre bons et méchants qui me gène là, c'est juste cela ...

Pardon mais la violence est intrinsèque et inhérente à tout être humain, c'est dans les gènes, et c'est cela qui permet à l'individu de se défendre justement de "cette violence" là .!.Vouloir tuer dans l'oeuf toute vélléité de violence ou méchanceté supposée, n'empêchera jamais celle-ci de ressortir à un moment ou vous vous attendrez le moins.

Ne serait-ce que à trop vouloir contrôler leurs pulsions, les écarter d'un monde pourri, votre vision maléfique des "autres" me fait penser à ceux qui vivent dans une "secte". Mais bon c'est juste mon avis et cela ne compte pas tant que cela ..
Notre instinct de défense est peut-être dans nos gènes, je ne saurais pas l'affirmer. Je ne tue pas toute velléité de violence chez mes enfants. S'ils sont agressés, ils ont ma bénédiction pour se défendre, même si c'est physiquement.

Et si vos enfants voulaient quitter l'école, que feriez-vous ? Ne feriez-vous pas valoir le fait que vous êtes le parent et que vous prenez les décisions qui vous semblent être justes ?
Ben moi je fais pareil. Si par hasard un de mes enfants demandait à aller à l'école, je dirais non, parce que je suis le parent et je fais ce qui le parait être le mieux pour eux.

Dans votre description de l'humanité, vous oubliez un trait commun à 90% des humains : ils subissent la violence éducative ordinaire. C'est sans doute ce que vous appelez la violence dans les gènes.
Nos enfants sont élevés sans aucun coups, vous ne pouvez les comparer à ceux qui apprennent des leur plus jeune âge que les parents ont le droit de les frapper, en plus parce qu'ils les aiment.

J'ai dit dans un autre message que je croyais qu'un enfant puisse changer, si tant est que son environnement change. Mettez mes enfants dans un environnement violent, et ils deviendront certainement cruels, ou des proies.

J'attendais le coup de la secte, vous avez gagné le pompon !
ah ok donc selon vous "l'environnement" dehors, l'école, lieu publique, est forcement violent si vous avez décidé d'y enlever vos enfants pour toujours.

J'attends les "crimes" de mes propres enfants, ayant été plus ou moins dans ce bain de "violence" qu'est l'école selon vous. Donc ils sont suspects d'être des criminels potentiels ?La logique même.

- A part cela si un de mes enfants ne voulait pas aller à l'école et bien je me serais senti pas capable de faire son instruction, car primo j'ai pas été à l'école assez longtemps et n'aie pas la prétention de remplacer le prof, ou le maitre. J'ai travaillé tôt dans la vie et n'ai pas fait d'études longues.

- Secondo obligée de travailler j'aurais pas eu les moyens de payer un "précepteur"comme cela fut le cas autrefois dans la haute ou moyenne bourgeoisie. , car en vérité d'après ce que j'ai lu il faut quand même être capable d'enseigner jusqu'à un bon niveau avec des contrôles de l'Education Nationale, qui est très pointue sur la question.

Donc on est libre en principe mais pas n'importe comment, une surveillance éducative s'impose pour éviter les carences de la part des parents. Normal.

Sinon d'après ce que j'ai lu plus haut votre désir de faire ainsi provient de votre "expérience personnelle" assez "hard-core" comme surveillante n'est-ce pas tout de même assez réducteur pour décider que décidement le monde extérieur est mauvais, chez vous c'est la bonté qui règne, et donc une évidence s'impose à vous : jamais vos enfants ne fréquenterons ce monde pourri.

Bref je schématise mais bon je trouve que c'est, je l'ai déjà dit, malsain comme seule vision du monde a donner à voir a vos enfants. Ne risquent-ils pas de se sentir exclus et ne pas savoir réellement se débrouiller seuls en société ?

Car de toute façon depuis que le monde est monde il n'est pas parfait, comme vous n'êtes pas parfaite, il y a les bons côtés comme les mauvais. Tout comme les personnes tout n'est pas tout noir ou tout blanc.

C'est là surtout que le bât blesse à mon avis. On dit : "pour vivre heureux vivons cachés !" mais tout de même ...

A suivre.

Vous dites que vous avez été surveillante, "garde-chiourme" précisez-vous. (personne ne vous a obligée à écrire ce mot, vous semblez bien aigrie... Je me demande avec quelle paire de lunettes vous regardiez vous-même tous ces gamins


Personne ne m'oblige à écrire ce mot effectivement, il décrit parfaitement le rôle de surveillant, même si depuis qq années on parle d'assistants d'éducation !
J'ai cru comprendre que vous êtes enseignante, alors vous savez parfaitement de quoi je parle. Le règlement intérieur est une suite d'interdicitons et de devoirs pour les élèves, certainement nécessaire au gardiennage de centaines voir d'un millier d'enfants dans un lieu clos. Certes, ils ont aussi des droits.

Mais : il est interdit d'aller aux toilettes pendant les cours.
Donc, tout le monde est censé s'y rendre pendant les récréations. Ok, on parle de centaines de gamins. Mais comme ils n'ont pas le droit de trainer dans les couloirs, ils n'ont pas accès aux toilettes dans les étages.
Dans mon établissement en fin d'année, ils font des batailles d'eau, le CPE a immédiatement fait fermer les toilettes, toutes les toilettes.


Ah oui aussi, un jour je me rends à l'internat, et je surprends un gamin de 6ème en train d'uriner contre les toilettes de la cour, fermés à clef. Il était en colle et n'osait pas se rendre dans les toilettes des étages, c'est interdit, alors comme l'envie était plus que pressante...

Le règlement interdit l'utilisation des téléphones et des MP3 sauf dans la cour. J'étais chargée de confisquer tous les appareils, même si ce n'était qu'une paire d'écouteurs.

À l'internat, dans la chambre du surveillant, il y a des commutateurs qui commandent les lumières de tout le dortoir. À 22h j'étais chargée de tout éteindre, et c'est moi qui rallumait le matin. Internat qui accueillait donc des élèves de terminale, sensément être autonomes à la fac ou ailleurs l'année suivante !

Deux profs se faisaient chahuter régulièrement pour la bonne raison qu'elles étaient (et sont encore certainement) absolument nulles. Elles renvoyaient systèmatiquement les bons élèves s'ils avaient le malheur d'oublier leur livre, et tout renvoi de cours est passible de 4 h de colle. En revanche, les élèves qui faisaient le foin -- pas méchants, pas agressifs, juste jeunes et cons -- elles se gardaient bien de les renvoyer, parce qu'ils refusent de sortir de la classe et elles ne veulent surtout pas plus de chahut !
Bel apprentissage de la justice pour ces élèves collés parce que c'est le règlement.

Au collège, c'est pire encore. Les profs prennent les carnets de correspondance pour mettre des mots, et demandent aux élèves de venir les récupérer en salle des profs. Sauf que les gamins se font littéralement jeter quand ils frappent à la porte, parce que c'est l'heure du café et du repos bien mérité entre la 5eme toute pourrie et la 4ème qui fout rien. Puis de toute façon le prof est à mi temps et est parti dans son autre établissement, ou il est prof de bio et à emporté le fameux carnet chez lui, et ne reverra l'élève que la semaine suivante. Mais nous les surveillants, on harcèle le gamin pour qu'il donne son billet d'absence ! Et comme il doit toujours avoir son carnet sur lui... Vous connaissez Astérix et Obelix qui entrent dans la maison de fous où il faut le papier rose pour obtenir le bleu dans le bureau numéro 30 mais pour cela il faut avoir en sa possession le papier jaune de bureau numéro 4 qui est fermé ?

L'étude : 40 mômes dans une salle. Trouvez du travail ! ( le CPE ne veut pas qu'ils fassent autre chose, lisent une BD, fassent un dessin, non, l'étude c'est fait pour bosser) si les élèves n'en ont pas, il doivent recopier le règlement intérieur.

Et surtout, silence ! C'est ma 5eme heure d'étude, j'ai fait le passage cantine qui fait perdre 10% d'audition à chaque fois... Arrête de te balancer, tu vas péter la chaise. Reste à ta place, tu n'as qu'à avoir tes affaires : tout déplacement est interdit en étude. 40 élèves qui ont envie de bouger dans une salle carrelée avec de chaises en métal, je vous laisse comprendre pourquoi on interdit les déplacements !

Le passage au self, le meilleur moment ! Une centaine de gamins affamés qui se bousculent pour passer les premiers, qui se poussent, se doublent, et nous, dans un hall qui répercute les bruits de pas, on est obligé de crier pour leur demander de se taire, sinon on se fait fronder par les profs / le CPE / Le principal... Ou alors on ne fait plus passer personne jusqu'à ce qu'ils se calment. Mais alors la cuisine nous fait savoir qu'il faut envoyer le bousin, parce que sinon ça va pas le faire.

Dans le self, il faut surveiller toutes les assiettes. Dès que le plateau est vide ou si un gamin prend son temps entre le yaourt et la pomme, il faut le faire se dépêcher, il y a 1000 repas à servir et du monde qui cherche de la place. On leur suggérerait bien de manger leur pomme dehors, mais c'est INTERDIT de manger en dehors du self !!!!

Vous qui êtes prof, vous ne voyez pas tout cela. Que du moment où les gamins mettent le pied dans l'établissement jusqu'au moment où ils le quittent, ils sont soumis à un règlement de malade qu'on résumera par : il doivent se dépêcher et être silencieux.

La violence, c'est aussi institutionnel. Et si on en croit les sociologues, un groupe devient une foule dès 45 personnes, et adopte dès lors un comportement difficile à endiguer.

Observez les collégiens dans la cour ou ailleurs : insultes, coups, vols de sacs, bousculade... Lors des inter cours aussi.

Alors oui, je choisis le terme de garde chiourme, parce que la vie d'un collégien est exempte de liberté de circulation et est parsemée de règlements inadaptés à des humains, mais qu'il a fallu mettre en place pour gérer une foule.

Je me fiche éperdument de l'école, tant qu'on ne m'oblige pas à y mettre mes enfants.
Vous qui êtes prof, vous ne voyez pas tout cela.
Ouais.
Enfin, non seulement je suis plutôt copine avec les éducateurs, mais nous avons de surcroît à plusieurs reprises mis des dispositifs en place pour réguler des situations qui posaient problèmes : par exemple, un groupe d'élèves d'origine africaine et maghrébine avait pris l'habitude de se retrouver dans un espace des couloirs, toujours le même, pendant les récréations et les temps de midi. Comme je les connaissais presque tous de manière individuelle, je n'ai dans un premier temps rien remarqué de particulier. Je n'avais pas conscience que leur groupe faisait peur à des élèves plus jeunes ou qui ne les connaissaient pas (quelques-uns d'entre eux sont grands, épaules quelquefois déjà fort larges, attitudes d'apparence un peu macho pour certains d'entre eux).
Figurez-vous que plutôt que faire du frontal et les sanctionner.. pourquoi, dans le fond ? - , nous avons, avec les éducateurs, imaginé leur donner la parole.
Je vous passe les détails, l'accord de la direction, les mobilisations de nombreux temps de midi, mercredi après-midi, un week end même pour arriver à ceci : toute l'école organisée un jour en semaine pour défiler en plusieurs vagues dans la salle de gym qui dispose d'une scène - il y a tellement d'élèves, dans un établissement scolaire, obligés de créer un "ordre de passage" -, afin que chacun puisse assister au spectacle conçu et joué par ce noyau d'élèves très ...foncés.
Je faisais donc partie des profs et éducateurs encadrant, nous leur avons proposé de déterminer le thème, d'écrire les séquences, de chorégraphier les parties dansantes et musicales (dingue ce qu'ils sont doués) : au final, ce spectacle s'est construit sur la thématique des stéréotypes et de l'exclusion, ils ont inventé une succession de sketches dont certains étaient fort drôles, déroulant un fil conducteur avec une logique reposant sur quelques personnages-clefs.
Ce qui me permet de dire ce début septembre à un élève noir "ha, chope-moi le nègre!", écho à son texte dont je me rappelle d'autant mieux que je participais très activement aux répétitions. Ceci créant un climat de complicité qui vaut toutes les conversations moralisantes du monde. Et qui choque les nouveaux, ce qui permet de raconter des anecdotes liées à la vie de l'école et de créer un climat de bonne humeur.
Evidemment, refuser de voir une foule dans un groupe et avoir présent à l'esprit en permanence qu'un jeune a l'âge qu'il a pour la première fois de sa vie demande d'envisager son boulot autrement que le nez collé sur ses horaires.
Bien sûr, toutes ces heures de bénévolat crispent ceux de mes collègues qui ne raisonnent qu'à partir de leur sacro-sainte matière, mais ce qu'ils ne comprennent pas, c'est la fluidité relationnelle que ça contribue à installer quand on est en classe, par-delà toutes les contraintes dont tous les profs du monde se plaignent, moi compris.
Concernant cette anecdote, on a aussi invité un anthropologue qui a décrypté certains courants de danses - culture alternative - qui comportent des attitudes qui nous apparaissent plutôt tribales, mais non, paraît que tout ça est redigéré par les Américains, bref, c'était enrichissant pour tout le monde.
Je précise au passage que j'ai aussi trois enfants, et que selon leur âge et les périodes, ils m'accompagnent/m'ont accompagnée parfois dans ce genre d'activités, les fancy fair par exemple. La plus jeune de mes filles est même devenue copine avec quelques élèves (- Ha, elle est comment ta mère, à la maison ? - Ben...pareille (comprendre un peu dingue) )
Et je ne dis rien des voyages - surveiller 130 jeunes ados dans un hôtel dont les portes de toutes les chambres donnent sur un balcon extérieur, pas reposant, pas la peine de faire de l'angélisme -. Mais tout ce qu'on y vit ensemble est irremplaçable. A condition qu'on ait une nature (est-ce que ça s'apprend ?) à dépasser l'accablement que provoque parfois le groupe/foule quand on le regarde de l'extérieur.

Et les contraintes de déplacement dans les bâtiments et l'acceptation d'abandonner une partie de sa liberté/spontanéité pour permettre à un groupe de respirer, ça marche beaucoup mieux quand on comprend pourquoi. Ce qui repose généralement sur la manière dont l'adulte explique, pas interdit de signaler que ça nous emmerde aussi, et de préciser pourquoi on s'y plie.


Observez les collégiens dans la cour ou ailleurs : insultes, coups, vols de sacs, bousculade..

Justement.
D'où l'importance de la gestion par les adultes de cet apprentissage et de la régulation de cette énergie/violence.
Lors d'une activité organisée à l'échelle de l'école entière sur le thème de la sensibilisation à la problématique de la faim dans le monde un de mes collègues prof de gym distribuait des petits biscuits qui tenaient lieu de repas pour tout le monde. Je vous laisse imaginer la cohue, initiée principalement par les plus grands qui n'avaient qu'un idée en tête : sortir de cette salle. Comme nous n'avions pas bien géré les déplacements à l'avance, description inutile, je suppose. Exaspéré, il a hurlé, pour les centaines d'élèves présents : "Imaginez-vous ce que ce serait si vous aviez faim". Pfiou, on en parle encore, sa réaction valait toutes les punitions du monde.

Quant aux insultes, coups, vols de sacs, bousculades : non, sérieux, vous ne vous êtes jamais trouvée dans une file au supermarché quand on ouvre soudainement une nouvelle caisse? Vous n'avez jamais vu des reportages sur l'ouverture des soldes? Vous n'avez jamais patienté à une pompe à essence d'autoroute, genre péage, quand soudain un sauvage remonte toute la file par la droite en sortant tous les signaux d'intimidation et de rapports de force ?
Vous n'avez jamais entendu dire que le monde des enfants est cruel ?
L'école n'est pas hors du monde.
Et votre famille non plus.

Il y a des tas de choses à améliorer dans les écoles, et je fais partie de ceux qui mouillent leur chemise au nom de cette évidence.
Mais votre description dramatisante de cet univers continue à me poser question.
Vous venez de nouveau d'écrire la violence engendre la violence, comme si nous étions au coeur du Bronx.
Comme si tous les autres enfants - ceux qui ne vous plaisent pas en particulier, et ils semblent, à vous lire, nombreux - se résumaient à un acte qu'ils ont commis.
C'est en ce sens que je répète que vous ne croyez pas en l'éducabilité de tous et que votre discours repose sur un déterminisme implicite. Vous ne faites confiance à personne, je me demande quelles étaient vos motivations à devenir éducatrice. Métier qui, à mes yeux peut-être nourris de stéréotypes, repose sur des valeurs contraires à celles que vous laissez passer dans tous vos messages.
Il y a erreur, je ne suis pas éducatrice hein ! Je suis mère au foyer, femme de prof, avec tout un tas d'expériences professionnelles et même des diplômes, mais je ne suis pas éduc.

L'éducabilité j'y crois, ayant travaillé pendant 10 ans auprès de personnes porteuses de handicaps mentaux, cela constituant la deuxième meilleure expérience professionnelle de ma vie.

Bon, c'est chouette tout ce que vous avez mis en place autour des jeunes de votre établissement, vraiment.

Bien que n'ayant pas de diplôme d'éducatrice, j'ai fait avec les moyens du bord pour encadrer les jeunes qui pratiquaient le jeûne lors du ramadan, et qui restaient au collège le temps de midi, à emmerder le monde disons le comme cela.
Je les ai pris avec moi, on a regardé "paroles d'immigrés" de Yasmina Benguigui, et ensuite on a longuement parlé de l'histoire de leurs pères, les conditions de leur arrivée en France. Ils ignoraient tous les circonstances. Je les ai chargé de questionner leurs parents et les semaines suivantes, ils ont raconté, ils se sont littéralement livrés, ont raconté leurs histoires. J'y ai gagné un respect "éternel", je n'ai plus eu de difficultés avec ces garçons là.

Comme pour vous c'est une belle histoire.

Mas ça ne justifie pas que je mette mes enfants dans l'arène et qu'ils se fassent emmerder par ces mêmes jeunes, au prétexte que je suis absolument certaine qu'ils sont éducables.
Ce sont deux choses complètement différentes.
Ce sont deux choses complètement différentes.
Pas pour moi.
J'attends toujours votre réponse Pompastel, pour savoir comment vous auriez géré la situation pour votre fille, si elle était scolarisée avec le jeune J. Ça m'intéresse beaucoup.

Vous pensez donc qu'il est nécessaire que vos enfants se frottent à la violence de certains, parce que vous croyez en leur éducabilité ?

La résilience est un beau concept, j'ai adoré lire Cyrulnik et je suis presque certaine d'en être passée par là. Puis un jour, jai percuté que ça implique à la base qu'un enfant a été abîmé. Pourquoi ne pas agir à la racine et éviter aux enfants de subir les coups, la peur, les insultes ? Et par ailleurs, aider ceux qui sont dans la violence à en sortir ?
Pompastel : "Quant aux insultes, coups, vols de sacs, bousculades : non, sérieux, vous ne vous êtes jamais trouvée dans une file au supermarché quand on ouvre soudainement une nouvelle caisse? Vous n'avez jamais vu des reportages sur l'ouverture des soldes? Vous n'avez jamais patienté à une pompe à essence d'autoroute, genre péage, quand soudain un sauvage remonte toute la file par la droite en sortant tous les signaux d'intimidation et de rapports de force ?
Vous n'avez jamais entendu dire que le monde des enfants est cruel ?
L'école n'est pas hors du monde.
Et votre famille non plus.

Il y a des tas de choses à améliorer dans les écoles, et je fais partie de ceux qui mouillent leur chemise au nom de cette évidence.
Mais votre description dramatisante de cet univers continue à me poser question.
Vous venez de nouveau d'écrire la violence engendre la violence, comme si nous étions au coeur du Bronx.
Comme si tous les autres enfants - ceux qui ne vous plaisent pas en particulier, et ils semblent, à vous lire, nombreux - se résumaient à un acte qu'ils ont commis.
C'est en ce sens que je répète que vous ne croyez pas en l'éducabilité de tous et que votre discours repose sur un déterminisme implicite. Vous ne faites confiance à personne, je me demande quelles étaient vos motivations à devenir éducatrice. Métier qui, à mes yeux peut-être nourris de stéréotypes, repose sur des valeurs contraires à celles que vous laissez passer dans tous vos messages."

Je reviens là dessus car plusieurs points sont intéressants.

Si je vous comprends bien, il est nécessaire que les enfants soient en contact avec la violence, à la connerie et l'injustice parce qu'un jour, quand ils seront adultes, ils seront pris dans une queue de supermarché, dans une file d'attente au poste d'essence ? Vous êtes en train de dire que vous trouvez nécessaire de les habituer à la violence ?

Le monde des enfants est cruel oui, de quels enfants parlent-on ?
Je vous laisse le soin de jeter un œil sur le livre d'olive MOREL (dont je ne partage pas toutes les convictions pourtant) " Oui, la nature humaine est bonne"

Ne vous arrêtez pas au titre Bisounours, il y développe une idée simple : nous étudions la nature humaine sans prendre en considération le fait que la très très grande majorité des adultes d'aujourd'hui, ont été victimes de la violence éducative ordinaire. Il part du principe que c'est un biais dans la recherche.

Je vous conseille aussi "c'est pour ton bien" d'Alice MILLER, qui décrypte la violence de sociétés et leur origine.

Pour ma part, je pense que les enfants sont cruels parce que depuis tout petits, les parents se donnent le droit de les taper, plus ou moins violemment.
Quand je dis que la violence entraîne la violence, je ne parle pas du bronx. Mais de cette petite fille qui a vu sa maman mordre son papa lors d'une dispute violente, et qui qq jours après alors que je la gardais, à mordu mon petit jusqu'au sang au mollet.
Je parle de ces enfants pour qui taper est un mode de fonctionnement ancré, puisque ça fait parti de l'arsenal éducatif des parents à leur encontre.

Quand on sait que 80% des parents ont recour aux coups pour éduquer leurs enfants, il paraît normal que ces mêmes enfants adoptent la même attitude en cas de conflit ou d'énervement.

Évidemment que je suis méfiante quand on rencontre une nouvelle famille ! Il y a fort à parier qu'ils entrent dans les 80% de celles qui utilisent la violence comme mode éducatif (fessées, claques, tirage d'oreilles ou de cheveux, douches froides...) ! Il y a donc une forte probabilité que leurs enfants aient des gestes violents lors des conflits.

Un jour nous avons été invités par une famille d'enseignants, parents de 3 garçons entre 2 et 8 ans. Nous ne les connaissions pas vraiment mais nous étions avec des amis communs.
Bref, les enfants jouaient dans la salle de jeu près de la terrasse, et étaient bruyants. Un des garçons sort sur un camion en plastique et fonce dans les chaises pour jouer -- comportement bruyant et un peu concon, mais pas la mort quand même. Puis retourne faire la même chose dans la salle de jeu. Le père se lève et on a tous entendu le bruit des coups (fessées ? Gifles ?) et les pleurs qui ont suivi. Mes jumeaux étaient atterrés, ils sont venus me voir et me dire :" maman, le monsieur il frappe ses enfants !"

Je leur ai demandé de rester pas loin, que je les vois. Mon fils a finalement réintégré la salle de jeu et le cadet lui a mis deux coups sur la tête avec un rail en bois, parce qu'il n'était pas d'accord. Puis le même à mis un coup de pied à ma jumelle une demi heure plus tard, sans raison.
On est parti.

Dans les jours qui ont suivi, mon gamin à frappé sa sœur pour la première fois depuis Looooooongtemps.

Ah oui, je précise un truc important : j'ai moi-même eu recour à la violence éducative ordinaire avec mes enfants, ni plus ni moins que la moyenne, parce que je pensais que c'était nécessaire pour se faire obéir et respecter. Puis un jour, j'ai compris que c'était juste de la violence, et que jamais je n'aurais utilisé les coups avec quiconque d'autre qu'eux pour me faire entendre.

Depuis que nous ne donnons ni claques ni fessées, nos enfants ont cessé d'avoir recour à la violence en cas de conflit entre eux. Heureusement, ils nont jamais frappés d'autres enfants, l'interdit étant trop grand sans doute.
Ça a pris qq mois pour qu'ils prennent confiance en nous, pour qu'ils n'aient plus peur et pour qu'ils cessent de se taper.

Je connais des familles non sco qui tapent leurs enfants, ni plus ni moins que le reste du monde. Pour eux, l'école ne ferait que rajouter de la violence à ce qu'ils vivent à la maison comme bon nombre d'enfants. Personne ne s'émeut quand un parent met une fessée à son enfant dans un supermarché, c'est tout à fait toléré et même parfois bien vu, êtes signe que les parents éduquent bien leurs enfants et posent des limites. L'école ne pourra rien de mieux pour eux.

Voilà ce que je voulais dire par "la violence engendre la violence". Quand les enfants sont frappés par des adultes, en l'occurrence leurs parents, il ne faut pas s'étonner qu'ensuite ils frappent des plus petits à leur tour. Car le message est clair : je suis plus grand et plus fort que toi, j'ai le droit de te taper.
« Quand les enfants sont frappés par des adultes, en l'occurrence leurs parents, il ne faut pas s'étonner qu'ensuite ils frappent des plus petits à leur tour. Car le message est clair : je suis plus grand et plus fort que toi, j'ai le droit de te taper »
Il me semble que vous mélangez de nombreux éléments.
La loi du plus fort façon loi de la jungle est une tentation à laquelle obéissent aussi certains enfants-rois envers qui personne n'a jamais exercé de violence physique. Mais qui considèrent comme une évidence que tous les autres sont à leur service et qui ne tolèrent aucun obstacle à leurs caprices. Vous en avez forcément aussi rencontré dans votre milieu professionnel.

Si les rapports humains, à n'importe quel âge, étaient aussi simples que ce que vous décrivez, le petit en crèche qui jette sur un autre un gros cube rouge – violence - parce qu'il veut atteindre le camion bleu le premier serait mécaniquement un enfant battu, même un peu.

Et comme j'ai déjà relevé que la violence que vous décrivez me semble sur-dramatisée, vous m'écrivez ceci, pour me convaincre :
« Moi, la violence décrite comme une simple transgression d'un interdit, ça m'interpelle !
Si votre compagnon vous frappe, transgresse-t-il seulement un interdit ?
Si un collègue de bureau vous crache au visage, il transgresse un interdit ?
(...)
Prenez-vous du plaisir, en tant qu'adulte, à fréquenter des personnes violentes ? »
Ce qui, de nouveau, nous éloigne du coeur de cette conversation : les raisons pour lesquelles vos enfants ne sont pas scolarisés. (vous voulez tellement me convaincre que l’école c’est « le casse-pipe » ou l’ « arène » - ce sont vos mots - que vous faites entrer en scène un compagnon ou un collègue de bureau potentiellement violents, quel rapport ?)
Vous mélangez un gamin qui fait de la provocation avec un cas relevant peut-être de la psychiatrie, des exemples liés à la spontanéité et au chahut –en omettant complètement à quel point ça les fait marrer, parfois, les potaches - à la lucide volonté de nuire et vous faites des allers-retours permanents entre adultes et enfants

« Je ne dénigre pas l'école, je parle d'une réalité »
Je continue à trouver votre réalité très fantasmée. Je ne vois pas, dans vos messages, une description de l’école – quand c’est bien l’école que vous évoquez - , mais une description de la représentation que vous en avez. Votre récit à propos du cours de théâtre par exemple m’invite à penser que ce n’est pas tant l’école en tant qu’institution votre problème. C’est plutôt n’importe quel groupe d’enfants dans lequel vous n’êtes pas pour contrôler mais que vous tentez de contrôler quand même. (Je n’ose vous demander ce que vous avez à dire des mouvements de jeunesse)



Pour me convaincre que l'école, c'est l'enfer, vous avez écrit ceci : « Quand un enfant en prend un autre en grippe, et décide de se moquer de lui devant tout le monde en s'assurant de leur soutien, comment appelez-vous cela ? Quand les garçons décident d'exclure les filles d'une piscine au prétexte qu'elles sont des filles, comment appelez-vous cela ? Quand des enfants s'en prennent aux animaux, comment nommez-vous cela ? »
Je ne vois dans ces exemples aucune description de l'école (on dirait même plutôt un contexte de vacances). Parce que dans toutes les écoles que je connais (et j'en ai connu pas mal avant de m'enraciner dans celle dans laquelle je travaille aujourd'hui, auxquelles j'ajoute celles fréquentées par mes enfants), il y a des adultes, des enseignants, des éducateurs, des PMS, des élèves-délégués, des directions, des parents aussi, TRES présents quelquefois, et que, justement, de nombreux dispositifs existent pour repérer, affronter et réguler les problèmes qui se posent. Et, la plupart du temps, tout ceci au nom de la participation active à la co-construction d’un projet de société. Qui n’est pas le même pour tous les adultes, parents compris, d’où d’autres types de tensions qui relèvent, je crois, d’une posture politique. (Vouloir ne former que des élites, pas pareil qu’ envisager l’école comme espace d’intégration sociale par exemple. Et forcément, au cœur de toutes les écoles, cette tension-là existe. Non exempte de violence, elle aussi. Voir les conversations tendance musclées parfois en conseil de classe).
J'ai raconté un exemple ou deux, je pourrais y passer le week end. Juste vous faire remarquer que vous mettez sur le même pied des exemples qui n'ont rien à voir les uns avec les autres, et qui, comme déjà précisé, ne relèvent pas particulièrement de l'école. Ni même de la violence. Mais qui tous sont au service de votre obsession : la peur des autres gamins, et zéro confiance dans les adultes qui les encadrent.

« Prouvez-moi (...) que la majorité des écoles n'abritent pas des enfants prompts à se moquer de ceux qui sont trop petits, trop gros, trop mal habillés, pas de la bonne couleur, pas de la bonne sexualité. »
A vous lire, c'est vous qui trouvez que tous les autres enfants, sauf quelques exceptions que
vous continuez cependant à surveiller, ne sont pas bien assez pour les vôtres.


« Dans votre description de l'humanité, vous oubliez un trait commun à 90% des humains : ils subissent la violence éducative ordinaire »
Si vous prenez l'échelle de l'humanité entière, vous oubliez dans votre pourcentage tous ceux qui subissent la violence de ne pas être éduqués.


La question n’est pas de savoir s’il faut habituer ses propres enfants à la violence-pour-quand-ils-seront-grands, mais de décider à la construction de quel genre de société on participe en éduquant nos enfants. (raison pour laquelle je signalais ne pas tracer de frontières entre mon job de prof et mon rôle de mère. La plus jeune de mes filles a été très proche d’un adolescent aux comportements parfois très surprenants, qui a ensuite été diagnostiqué schizophrène, jamais je ne l’ai empêché de le voir et de le recevoir à la maison, contrairement à ses voisins – entre autres - qui n’ont pas jugé utile de se renseigner, mais qui se sont laissés envahir par toutes les représentations véhiculées par les séries-télé ou mauvais films. Je ne suis ni psy ni Mère Thérésa, mais j’ai depuis longtemps décidé qu’il était inutile de ne fonctionner que sur le registre de la peur. Et j’étais très contente que ma fille ne snobe pas son GSM quand il avait besoin de nous, à n’importe quelle heure parfois).

Tant que je comprends que pour vous tous les autres sont une sorte de théâtre figé dont vous voulez à tout prix protéger votre progéniture, nos points de vue seront sans doute irréconciliables.
Et je redis encore une fois que mes questionnements ne portent que sur votre détestation de la société, scolaire entre autres choses, et pas du tout sur un choix de vie marginal qui me convaincrait davantage s’il était motivé par des arguments positifs.


Mais nous parlons de manière désordonnée, il faudrait d’abord se mettre d’accord sur la définition de la violence qui semble votre obsession.
Violence, qui, comme l’a fait remarquer Oblivion dès le départ, est aussi psychologique et très présente au cœur des familles. Et qui ne se résume pas toujours à ce qui se voit.
Si vous pouvez choisir de ne pas donner de fessées à vos enfants, vous ne pourrez jamais être certaine qu’un de vos enfants n’a pas terriblement souffert parce qu’il a par exemple capté un regard de complicité que vous avez échangé avec son frère ou sa sœur. Vous ne l’avez pas fait exprès, vous détesteriez que ça arrive, mais peut-être s’est-il senti exclu et vous ne le saurez jamais.
La violence, c’est aussi parfois autre chose que la conséquence d’un acte sciemment malveillant.


Je suis incapable de répondre à vos questions sur la manière dont j’aurais réagi, moi, face à votre J. puisque par nature, les relations, c’est interactif. Je n’en sais rien d’autre que les quelques mots que vous avez écrit et encore, la dernière allusion à ses inscriptions à la voile, au théâtre, au dessin et au karaté en propose un autre contour que le premier que vous aviez esquissé.

Je trouve aussi très séduisantes les familles tendance Pub Ricoré, le soleil, le début de la journée, les chiens, les chats, et les sourires épanouis, mais j’aime bien aussi Henri Tachan quand il chante
« Je ne veux plus, familles, de votre orgueil sicilien ».
« Quand les enfants sont frappés par des adultes, en l'occurrence leurs parents, il ne faut pas s'étonner qu'ensuite ils frappent des plus petits à leur tour. Car le message est clair : je suis plus grand et plus fort que toi, j'ai le droit de te taper »
Il me semble que vous mélangez de nombreux éléments.
La loi du plus fort façon loi de la jungle est une tentation à laquelle obéissent aussi certains enfants-rois envers qui personne n'a jamais exercé de violence physique. Mais qui considèrent comme une évidence que tous les autres sont à leur service et qui ne tolèrent aucun obstacle à leurs caprices. Vous en avez forcément aussi rencontré dans votre milieu professionnel.

Si les rapports humains, à n'importe quel âge, étaient aussi simples que ce que vous décrivez, le petit en crèche qui jette sur un autre un gros cube rouge – violence - parce qu'il veut atteindre le camion bleu le premier serait mécaniquement un enfant battu, même un peu. "


Oui, je connais des enfants rois, à l'école ou non sco. Les parents laxistes font des enfants tyrans.

Le petit à la crèche subit une violence simple : il est séparé de sa mère à un âge où selon l'OMS, il serait bon qu'il soit encore allaité (jusqu'à 2 ans). À moins que vous ne pensiez que l'allaitement jusqu'à deux ans soit bon pour les enfants des pays en voie de développement et pas pour les autres...
Et statistiquement, les parents commencent à taper leurs enfants (fessées, tape sur les doigts) entre 12 et 18 mois. Donc le petit Kevin qui lance un cube rouge sur un autre enfant à certainement été violenté.

vous voulez tellement me convaincre que l’école c’est « le casse-pipe » ou l’ « arène » - ce sont vos mots - que vous faites entrer en scène un compagnon ou un collègue de bureau potentiellement violents, quel rapport ?)

Le rapport, c'est que lorsqu'un enfant crache sur un autre, c'est une transgression d'interdit, un incident. Si c'est un adulte, c'est une agression.
Ce que nous demandons à nos enfants de supporter, nous ne le tolérons pas pour nous-mêmes.
Vous avez raison, je me méfie des institutions en général. Je fais valoir mon droit au doute, et je n'ai pas confiance en des adultes qui sauraient mieux que moi ce qui est bon pour mes enfants, au prétexte qu'ils sont détenteurs d'un diplôme que je n'ai pas. Je ne fais pas une confiance aveugle à la nounou (et son mari), aux professionnels de crèche, aux instits, aux profs, aux éducateurs que je ne connais pas. Je ne confie pas mes enfants à des étrangers sous prétextes qu'ils sont diplômés.

J'ai travaillé dans 2 centres éducatifs comme éducatrice stagiaire. Dans le premier, j'ai vu le directeur de l'institution battre (claques au visage et sur le crâne) un enfant de 10 ans parce qu'il n'avait pas respecté la consigne sur l'ordinateur mis à sa disposition. Il s'est justifié par :" il n'y a que les coups qu'ils comprennent"

Dans l'autre, l'éducateur avec lequel je travaillais en binôme appelait le seul gamin d'origine tunisienne " mon P'tit gris" et ça faisant marrer tout les autres. Quand je suis intervenue alors qu'un gosse du groupe tenait des propos racistes, il m'a déconseillé de partir sur ce terrain là parce que j'allais avoir des ennuis.

Dans les mois qui ont suivi, un gamin a vu (son educ aussi, on ne peut remettre en question son témoignage) le chauffeur avoir des rapports sexuels avec une jeune fille handicapée d'un autre établissement. Le directeur de l'etablissment a acheté son silence, avec l'accord de l'educ.
Un enfant a violé une fille de son groupe (les 8 - 12 ans) qui a terminé en HP ensuite.

Certes, cet établissement à été mis ensuite sous tutelle. Mais comprenez que même si j'ai bien conscience que tout n'est toujours aussi noir dans toutes les institutions, mais ça prête au doute tout de même.

Violence, qui, comme l’a fait remarquer Oblivion dès le départ, est aussi psychologique et très présente au cœur des familles. Et qui ne se résume pas toujours à ce qui se voit.
Si vous pouvez choisir de ne pas donner de fessées à vos enfants, vous ne pourrez jamais être certaine qu’un de vos enfants n’a pas terriblement souffert parce qu’il a par exemple capté un regard de complicité que vous avez échangé avec son frère ou sa sœur. Vous ne l’avez pas fait exprès, vous détesteriez que ça arrive, mais peut-être s’est-il senti exclu et vous ne le saurez jamais.
La violence, c’est aussi parfois autre chose que la conséquence d’un acte sciemment malveillant.


Alors ça, si c'est pas de la minimisation de la violence ? Vous tenez le même discours que les gens qui s'en prennent aux végétariens en arguant du "cri de la carotte" en réponse au arguments contre la souffrance animale... C'est affligeant pour le coup !

La violence psychologique, elle s'exerce dans les familles certainement, une fratrie ça implique des frustrations, comme quoi vous prouvez bien que je n'élève pas mes enfants dans du coton, ils sont 3 et deux d'entre eux ont eu l'outrecuidance de naître jumeaux !!! Alors des enfants jaloux les uns des autres, j'ai bien connu cela ! Et c'est encore douloureux dans certaines situations, mais il se trouve que je n'y puis prien changer.
Alors que le violences de l'école, je peux les en dispenser. Elle est là, la différence.

Je suis incapable de répondre à vos questions sur la manière dont j’aurais réagi, moi, face à votre J. puisque par nature, les relations, c’est interactif. Je n’en sais rien d’autre que les quelques mots que vous avez écrit et encore, la dernière allusion à ses inscriptions à la voile, au théâtre, au dessin et au karaté en propose un autre contour que le premier que vous aviez esquissé.

C'est bien dommage que vous ne puissiez pas expliquer ce que vous auriez fait ! C'est bien pratique aussi !

Quand au fait que J. soit absolument invivable d'une manière générale, et que cela a pour conséquences que ses parents l'inscrivent à toutes les activités possibles pour s'en débarrasser et pour qu'il se fasse des copains -- mais ça ne marche pas ! -- ce n'est qu'une précision supplémentaire. J'ai été témoin d'une situation hallucinante : J. qui nage dans la mer, essaie de rejoindre ses parents qui s'éloignent au fur et à mesure, il crie qu'il a peur, ils disent que non, il pleure, eux l'encouragent à avancer en frappant dans les mains et en criant : " ils sont où les diplômes ? Elles sont où les médailles ?"
Maman prof d'anglais et papa principal de collège.

On se croise au salon de thé, la commerçante se tourne vers l'enfant et lui demande ce qu'il veut boire, sa mère répond à sa place : un verre de lait, il est 4h.

Qui contrôle ses enfants ? Moi où ces fous ? Ils sont intouchables, ils ont une position respectables et ce que vit leur fils n'est pas assez grave pour ameuter les psy et les AS.J'ai pitié de ce gamin, mais je protège mes enfants de lui.

La question n’est pas de savoir s’il faut habituer ses propres enfants à la violence-pour-quand-ils-seront-grands, mais de décider à la construction de quel genre de société on participe en éduquant nos enfants. (raison pour laquelle je signalais ne pas tracer de frontières entre mon job de prof et mon rôle de mère. La plus jeune de mes filles a été très proche d’un adolescent aux comportements parfois très surprenants, qui a ensuite été diagnostiqué schizophrène, jamais je ne l’ai empêché de le voir et de le recevoir à la maison, contrairement à ses voisins – entre autres - qui n’ont pas jugé utile de se renseigner, mais qui se sont laissés envahir par toutes les représentations véhiculées par les séries-télé ou mauvais films. Je ne suis ni psy ni Mère Thérésa, mais j’ai depuis longtemps décidé qu’il était inutile de ne fonctionner que sur le registre de la peur. Et j’étais très contente que ma fille ne snobe pas son GSM quand il avait besoin de nous, à n’importe quelle heure parfois).

Si ce jeune homme schysophrène est stabilisé, où est le problème ? Moi ça ne me pose pas de problème non plus. Ça commencera à me poser un problème si celui-ci devient violent.
Je n'ai pas d'a priori sur les gens selon leur origine sociale, culturelle ou que sais-je, ou un éventuel handicap, mais par expérience je sais que les enfants sont cruels -- vous le dites vous-même.

Peut-être avez-vous manqué le message où je précisais nos convictions philosophiques : je me référais à Kant entre autre. Je ne cherche pas à adapter mes enfants à la société qui m'entoure, en ce que je la trouve bien violente.
J'ai l'idée que moins de violence dans l'éducation devrait entraîner moins de violence tout court, car nos enfants d'aujourd'hui seront les adultes de demain. Et j'ai l'espoir que mes enfants seront moins soumis que moi à la blouse blanche -- avez-vous vu "i comme Icare" qui reprend une expérience fort intéressante, sur la propension des hommes à torturer leur prochain si tant est qu'une blouse blanche leur en donne l'ordre ?

Que la normalité d'aujourd'hui, ne sera pas la leur.
Ce que nous demandons à nos enfants de supporter

??? Je vous ai raconté quelques épisodes - et j'en ai des tas sous le coude -, au service du contraire de la résignation..


Alors ça, si c'est pas de la minimisation de la violence ?

Décidément, nous ne nous comprenons pas.
Je veux juste vous faire remarquer qu'à mes yeux, la violence ne se résume pas à la description que vous en faites.

(J'ai écrit "qui a ensuite été diagnostiqué schizophrène" )

(Je connais fort bien l'expérience de Milgram, j'ai fait des tas d'animations dont elle était la conclusion, je ne vois pas en quoi ne pas fréquenter l'école outille davantage à l'insoumission à la blouse blanche)

Je repasse ce soir si j'ai deux minutes, bonne journée...
faut-il "outiller à l'insoumission", ou plutôt ne pas "apprendre la soumission" ?
Je fais partie de ceux qui estiment que prendre conscience de situations ou mécanismes qui existent permet d'en être déjà beaucoup moins le jouet.

Je suis souvent étonnée du conformisme des adolescents, de leur manque de recul, de leur préférence pour répéter bêtement les approximations qu'ils entendent.
Bref, de leur peu d'appétit spontané pour un esprit un peu critique. Et d'ailleurs, ils le disent parfois, penser, c'est vachement insécurisant.

Exemple : quand a eu lieu l'épisode de la tuerie de la place St-Lambert, à Liège - plusieurs de mes élèves y attendaient leur bus, grand traumatisme pour les Liégeois - ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Tuerie_de_Li%C3%A8ge ), j'ai tenté - quelle énergie ! - dans toutes mes classes d'expliquer que non, le tueur Nordine Amrani n'était pas un étranger, et que non, il n'était pas musulman. (Très proche d'un des enquêteurs, j'ai su de suite qu'il était né à Bruxelles et pas du tout engagé dans une religion, n'importe laquelle).
Face au déferlement de propos spontanément racistes - Nordine Amrani, la première impression est forcément la bonne, hein !?! - mais vraiment racistes premier degré, qui ont fait les beaux jours notamment des réseaux sociaux et que relayait la grande majorité (!) de mes élèves - et leurs parents, forcément - , il me semblait important de recentrer l'indignation : non, l'évitement de la tragédie n'avait rien à voir avec "tAh ! Si Nordine Amrani était resté dans son pays" - son pays, c'est la Belgique - et non, "l'Islam n'est pas un moteur de cette histoire".
Et en imaginant même que son origine marocaine pourrait questionner, même provisoirement, il était marié à la fille d'un très aisé notaire "édile du coin", et d'ailleurs, le nom - célèbre à Liège - de cette belle-famille n'est pas sorti dans la presse. On pourrait imaginer pourtant que ce "détail" aurait servi la cause des attentifs aux intégrations réussies. Mais ça n'entrait pas dans le scénario attendu, sans doute. Trop de nuances, dans cette histoire.
Bref, un peu hors sujet, mais pour vous répondre sur l'importance, à mes yeux, d' "outiller" les cerveaux des jeunes d'un peu d'esprit critique, marche incontournable si on vise un éveil citoyen et une capacité à opérer des choix les lucides possible.
Ils ne s'en rendent pas compte, mais c'est une manière d'être soumis à une idéologie qui a encore de beaux jours devant elle.
(Ceci dit, je ne leur ai pas non plus précisé le nom de la belle-famille)
(Les termes "obéissance" et "soumission" mériteraient aussi d'être un peu définis, ce ne sont pas mécaniquement des synonymes et "normalité" ou son contraire me paraissent parfois des fourre-tout bien commodes)

Nous ne sommes pas nées, vous et moi, en 17 à Leidenstadt, avec un peu de chance nous ne serons pas confrontées à des choix vraiment tragiques ni même à un vague équivalent de la blouse blanche du scientifique de Milgram qu'on identifierait trop facilement, de toute façon... N'empêche, on ne peut pas faire l'économie d'un questionnement à propos du rapport à l'autre, aux autres, à tous les autres.
Sauf à vouloir vivre comme Robinson. Robinson pour qui d'ailleurs tout se compliquera, après son naufrage, face à l'empreinte du pied de Vendredi.
Et moi, a priori, les choix de vie dont les justifications reposent presqu'exclusivement sur la peur, l'exclusion, le bannissement, l'éloignement, l'abracadabra pour que disparaisse tout ce qui gène sur l'argument que peut-être, on ne sait jamais, quand même, vous vous rendez compte ... ben, ça me fait penser à des trucs qui me foutent les chocottes.

(Plus Adelwin multiplie les messages, moins le sujet est l'école en tant qu'institution. Mais plus le sujet est la peur de l'autre. Ce n'est que mon impression, mais elle est tenace - et par exemple, plus le portrait de J. se précise, plus mon impression se renforce -)
bah, en même temps, c'est sur ce terrain que vous êtes allée la chercher...

et sinon, dites, votre "déferlement de propos racistes", il vient bien d'élèves scolarisés depuis leur tendre enfance ? C'est que, hélas, "l'outillage" de l'école n'est pas franchement performant, là dessus, question "éveil citoyen"... :(

Quant à Milgram... certes on n'envoie pas de décharges électriques, mais pour ce qui est du déni de la souffrance des gosses, on est bien, parfois, dans la même logique.
Et pour en revenir au sujet de cette chronique, je ne suis pas certaine d'apprécier le traitement médiatique de la sortie du bouquin, mais je suis certaine de ne pas apprécier qu'on ironise sur la phobie de cette fllle.
Et j'ai assez travaillé sur les questions d'évaluations pour ne pas trouver dérisoire la terreur du "zéro au stylo rouge" dont se moque Schneidermann, assez vu de gosses honteux que leur nom soit la risée des copains pour ne pas être mal à l'aise devant la délectation avec laquelle il fait de "Justine Touchard" un leitmotiv pour billet plein d'esprit... On peut toujours invoquer un traitement "sérieux" de l'information, avec tableaux statistiques et dires d'experts, si l'on ne porte pas un regard respectueux et un peu bienveillant sur les personnes...

J'ai particulièrement tiqué sur "la psychologisation d'un phénomène social", qui me semble assez clairement indiquer un manque d'information et de réflexion : la souffrance psychique, les troubles, les maladies mentales sont aujourd'hui un des champs où ça cogne, le "phénomène social". Comme autrefois la mine aux poumons des mineurs.
On peut se la jouer à la Durkeim, prétendre que le fait social se constitue en triant tout ce qui n'en est pas, et renvoyer le reste aux autres disciplines (bien moins nobles, forcément), en particulier à tous ces psys, qui ne cessent d'inventer de nouvelles maladies — loin de moi l'envie de faire l'apologie du délire nosographique, mais comme disait une psychiatre l'autre matin sur inter, quand on a vu une fois un gamin faire une crise de panique devant le portail du collège, on ne peut pas prendre ça à la légère. Je ne suis pas certaine que ce soit "psychologiser" (sous entendu : de café du commerce) que de parler de phobie scolaire.
On peut considérer que l'individu social ne doit pas être appréhendé comme un sujet pourvu d'une sensiblité propre, d'une complexité de dimensions dans lesquelles, oui, sa subjectivité est un domaine qui "vaut" pour réfléchir sur la société, tout autant que les déterminismes collectifs. On peut tout ignorer de la psychologie sociale, de la sociologie des petits groupes et des institutions, on peut n'avoir aucune idée de l'importance des affects dans les "fondements imaginaires de la société", on peut balayer Illitch et tant qu'on y est Freinet d'un revers de coude, tout ça.
Peut-on écrire sur une personne un billet qu'on n'oserait peut-être pas lui lire en face ?

Bon... je m'éloigne de votre propos, mais peut-être pas tant que ça : "le sujet est la peur de l'autre", dites-vous ? Ben oui. Parfois on a des raisons d'avoir peur...
et sinon, dites, votre "déferlement de propos racistes", il vient bien d'élèves scolarisés depuis leur tendre enfance ? C'est que, hélas, "l'outillage" de l'école n'est pas franchement performant, là dessus, question "éveil citoyen"... :(
Surtout quand la présentation des infos, les premiers jours, servait un scénario renforçant toutes ces réactions mécaniques. Cet emballement dépassait de loin le cadre de l'école, au coeur de laquelle les élèves ne faisaient que répéter ce qu'ils entendaient partout.


Pour le reste, j'ai déjà expliqué ailleurs que j'ai engagé - pour la deuxième fois - la moitié de mes vacances dans la co-construction (neuf profs) d'un projet - encore très imparfait - de pédagogie alternative, s'enracinant principalement dans la préoccupation de l'accrochage scolaire. Nous avons sans doute beaucoup plus de préoccupations communes que ce que vous imaginez (peut-être).
mais si, je le sais : je vous ai déjà lue, sur l'école, on a déjà échangé, je sais qu'on partage pas mal de points de vue sur la pédagogie et je trouve ce que vous faites très intéressant.

mais je trouve aussi très intéressantes les expériences d'apprentissage autonome. Je trouve qu'il n'y a pas assez, aujourd'hui, de diversité et d'innovation dans les organisations et les pratiques scolaires, et que l'école est une institution massivement sclérosée autour d'allant de soi datant du XIXème, le groupe classe, les programmes, les notes et les classements, les rythmes (horaires en particulier) verrouillés, le manque de démocratie dans les établissements scolaires, le cloisonnement disciplinaire... d'évidence, en france en tout cas, cette énorme machine a la capacité d'adaptation d'un titanic, dans un environnement social en pleine mutation. Le minimum est d'autoriser l'usage du canot de sauvetage.
Je regrette de manquer de temps pour mieux structurer ce que je voudrais commenter, mais par exemple cette phrase que vous avez publiée il y a deux jours, décrivant votre progéniture :
les familles avec enfants sont heureuses de trouver des enfants gentils pour jouer avec les leurs. Aucun risque d'insultes, de coups, d'humiliations, de jeux dangereux...

Tous les parents rêvent de pouvoir tourner le dos à leurs gosses en toute circonstance, et s'angoissent du mal qu'on pourrait faire à leurs enfants.
Nous nous projetons rarement dans la peau des parents de l'enfant coupable d'un acte grave.
Je viens d'apprendre qu'un de mes anciens élèves est en prison - pour longtemps - pour avoir torturé sa copine qui voulait le quitter. Tout le monde est sous le choc, c'était un petit ado tendance réservé mais vraiment sympa, le genre dont on se disait qu'il avait le profil à être vraiment gentil avec sa maman.
Bref, juste pour signaler que je trouve le portrait de vos enfants et tout votre discours sur l'école vraiment simplistes.
Je rebondis sur le portrait des enfants d 'adelwin..quelle chance,avoir des enfants sans problème, sans caprices ......sans violence...
quelle horreur la violence....elle n'existe que chez les autres....bien sûr!!!.....
Pour ma part ce soupçon de suffisance,de superiorité dans ce regard sur l' école,sur les.... Autres(.....les familles avec enfants sont heureuses de trouver des enfants gentils pour jouer avec les leurs. Aucun risque d'insultes, de coups, d'humiliations, de jeux dangereux... )....est d'une grande violence par son mépris .....et la certitude que sa progéniture ne peut absolument pas être à l'origine de la violence,du conflit.....ils sont tellement gentils......aieaieaie
Hou là bien sur ..Je vous rassure yack2 moi mon fils a été " précoce et odieux" souvent , il a lâchement assassiné son hamster à 18 mois et fait les 400 coups déjà très tôt même si sans méchanceté : selon les médecins il était "hyper-actif " même si intelligent et même suffisamment intelligent pour être assez "dangereux" pour lui ..... donc mollo les gosses. En effet il y a les vrais hyper-actifs à détecter et les faux tout simplement "mal élevés"

.Chance (non malchance" le mien garçon était un vrai !)et depuis à 34 ans ça va il a passé le cap et sa sister elle a été trop sage et là après une vie réglée elle mène une vie normale; bref on a pas forcemment les "enfants rêvés" mais "réels".
Il faut les prendre comme ils sont et faire ce qu'il faut. Amen. Il faut pas désespérer ...
Ha bon ???? ça existe un parent dont l' enfant est pénible sans la faute de personne!!!!
Me voilà rassuré,Merci Yéza!!!...
Yèza, sais-tu qu'en cinq lignes tu nous enrichis d'une vie supplémentaire ? Vive le forum !
Ben alberto il faut quand même dire la vérité ...Et puis nous les grands ont a pas toujours été des anges non plus hein ? Alors que les vieux et les parents se rappellent leur jeunesse, les enfants sont toujours les mêmes, des personnes en devenir "ayant leur caractère propre" difficile, moyen ou quasi normal ..

Moi j'ai les deux : "un" très pénible et "une" trop sage selon la maitresse (elle voulait l'envoyer chez un psy ! ) juste parce qu'elle bougeait bien moins que son frérot en son temps.

Presque c'était lui l'hyperactif bienvenu même si chiant et elle l'anormale parce que trop sage. Incroyable non ? C'est fou la psy n'a pas fait que du bien à l'école en cherchant trop la petite bête. Bref non les enfants peuvent être méchants, chiants, coléreux, sages ou calmes.

Comme les chats ils ont leur caractère.
Je vous dis la vérité que voulez vous les enfants parfaits n'existent et tous ont un potentiel de violence ou zénitude, les parents n'étant pas eux-mêmes des perfections pourquoi leurs enfants seraient-ils des bons juste parce que ce sont "les leurs" les bons et les autres les mauvais" classique mais faux ! l'enfer c'est les autres ...

Pardon Aldween a moins d'avoir fait des "clones" de "poupées" sages des contes de fées, mais je crois qu'il faut voir nos enfants comme ils sont en réalité, et non fantasmés durant un certain temps. Sinon vous allez au delà du desespoir et de la déception.

A moins qu'effectivement vous ayez eu par le biais de la "sélection naturelle" et une éducation sans faille, engendré des enfants "parfaits" rares et "précieux", en ce cas là je m'incline. Attention enfant bien petit ne veut pas dire adulte bien, et inversement : les surprises existent. .
J'ai dit que mes enfants n'étaient pas méchants, c'est à dire qu'ils ne frappent pas les autres, ne les insultent pas, ne se moquent pas... Je n'ai jamais dit qu'ils étaient parfaits. Ils savent aussi être super chiants, mais de moins en moins.

Ce que vous dites concernant les enfants hyperactifs est intéressant. Je ne crois pas me tromper en disant que l'hyperactivité n'a rien â voir avec la méchanceté. Or, beaucoup de parents ont des enfants pas sympas qu'ils qualifient dhyperactifs. C'est pratique, ca évite toute remise en question.
Et comme dit ma copine éduc spé à la PJJ, l'hyperactivité cache souvent une grande insécurité affective.

Je suis plutôt fière de mes enfants qui ont une sensibilité intacte. Ils n'ont pas eu à se blinder, ils sont natures, ils sont gentils.

Je ne crois pas que les enfants aient un potentiel de violence en eux, seraient-ils nés avec selon vous ?

Ou alors, qu'est ce qui les rend violents ?

J'ai une petite idée là dessus. Je deviendrais violente si on m'imposait de manger quand je n'ai pas faim ou qqch que je n'aime pas.
Pareil, si on savait mieux que moi quand j'ai sommeil et si on me réveillait tous les matins. Je deviendrais violente si on me mettait en situation d'apprendre des choses qui ne m'intéressent pas et si ensuite, je devais rendre des comptes lors d'une évaluation, et que toute ma personne soit ramenée à cette note. Je sais, les enseignants essaient d'avoir une vision globale des élèves -- je suis mariée avec un prof de lettres -- n'empêche que le 7 de moyenne en math est quand même sacrément handicapant pour la suite !

Je deviendrais violente si je grandissais dans un environnement violent, tout simplement. Ou je deviendrais une victime. Ou un saint Bernard. Ou encore à l'âge adulte, je me ferais le serment de ne jamais, jamais imposer tout cela à mes enfants. Je ferais en sorte que leur vie soit moelleuse.

C'est le choix que nous avons fait, et ça se voit sur nos enfants tout simplement. Mais je connais aussi des enfants scolarisés très gentils, très respectueux, charmants, pas méchants, pas violents, attentionnés, drôles, créatifs...
Nous avons l'audace de profiter de la compagnie de ces enfants là, sans imposer les autres aux nôtres.

Je suis certaine qu'un enfant violent dont l'environnement change vraiment, peut être bon. Encore faut-il avoir le courage de le faire.
Ils savent aussi être super chiants, mais de moins en moins.
Ah oui, 10 ans votre aînée.
Bientôt les festivals, concerts de rock et premiers permis de conduire des copains :-)

Je rebondis sur le portrait des enfants d 'adelwin..quelle chance,avoir des enfants sans problème, sans caprices ......sans violence...

quelle horreur la violence....elle n'existe que chez les autres....bien sûr!!!.....

Pour ma part ce soupçon de suffisance,de superiorité dans ce regard sur l' école,sur les.... Autres(.....les familles avec enfants sont heureuses de trouver des enfants gentils pour jouer avec les leurs. Aucun risque d'insultes, de coups, d'humiliations, de jeux dangereux... )....est d'une grande violence par son mépris .....et la certitude que sa progéniture ne peut absolument pas être à l'origine de la violence,du conflit.....ils sont tellement gentils......aieaieaie


Oui, mes enfants sont gentils, parce qu'ils ne sont pas soumis à la violence ni dehors, ni chez nous. Nous n'exerçons aucune violence physique envers eux -- tapes, fessées, claques, tirage de cheveux ou d'oreilles, même occasionnellement.

Ils ont des conflits évidemment, comme tout le monde et nous ne les protégeons pas de cela, mais de la violence. Cette dernière ne fait pas partie de notre éventail éducatif, ce n'est même pas envisageable, au prétexte que "de temps en temps, une bonne fessée ça ne peut pas faire de mal" ou "ils cherchent les limites" ou encore "il y a de bonnes fessées si elles sont données avec justice".

Ils se disputent entre eux, mais ne sont pas violents ni moqueurs. Je ne fais que rapporter les propos des parents que nous fréquentons.
En résumé, dans la famille Adelwin, on est assez content de soi ...
C'est à peu près ce que disent les 90% des mères lorsqu'elles viennent chercher leur merveille au comissariat!
Mais il est gentil!!!!
Ha ha ha ..Heureusement que mes deux monstres n'ont jamais été jusque là mais oui la réaction typique des parents c'est bien cela : "mais c'est pas possible lui qui est si gentil !".


D'autre part j'ai remarqué que pour les plus violents ceux qui torturent ou qui tuent "ils ont toujours l'air de bons enfants" trop sages, bien sous tout rapport, les énèrgumènes qui s'agitent eux au moins ne font que des bêtises, mais jamais plus que cela .

.Avez vous remarqué dans les grosses affaires de crimes entre jeunes que les primo-criminels sont considérés au départ comme sage et peu bavard, tranquille, la marque d'une profonde instabilité en réalité.

Ces jeunes cachant ou n'exprimant pas leurs émotions. Je crois qu'il vaux bien des bougeons que des enfants fermés à double tour, il me semble qu'ils sont moins dangereux ..Mais ce n'est que mon avis ...
Comment déduisez-vous que mes enfants sont enfermés à double tour ?
Ai-je dis un seul instant qu'ils sont calmes ? Qu'ils n'expriment pas leurs émotions ?

Tous les exemples que vous citez, sont des enfants scolarisés, ou éventuellement déscolarisés, ce qui n'est pas du tout le cas des nôtres.

Contrairement à ces mamans que vous citez, je vis avec mes enfants tout le temps. Enfin bien sûr, avant qu'on ne me colle l'étiquette sectaire, ils voient du monde et ma grande sans nous aussi ! Ben oui, elle a 10 ans !
Comment peuvent-elles savoir ce que sont leurs enfants quand ils passent 10 h par jour dans un autre environnement ?
Je parle en général voyons, je ne connais pas vos enfants que parce que vous nous dites. Je dis que des enfants criminels sont au contraire intégrés ou bons élèves et que rien ne laissait penser qu'ils puissent aller à des "extrêmes".

C'est là ou on entends que les voisins, amis et familles sont consternés tant cet enfant ou jeune leur semblait si bien et correcte et non violent. Je parle de ces cas qui arrivent tout le temps et que personne ne peux prévoir leurs gestes criminels.

D'autre part par expérience j'ai connu des amis de mes enfants qui étaient très bougeons et à la limite de la délinquance à 13 a 16 ans et qui arrivés adultes, mêmes avec des bêtises, et un peu de zonzon, ont fini par rentrer dans le rang leurs caractères ayant évolué. Il est vrai qu'à l'adolescence ils changent en bien ou mal mais après ils changent aussi.

La grande surprise c'est que ce sont ceux qui se faisaient remarqués jeunes qui vivent aujourd'hui de la façon la plus normale. D'autres bons élèves et bien dans leur peau ont eu un autre chemin plus caillouteux par la suite.

Comme quoi rien n'est décidé à l'avance et la part de l'enfant qui lui est propre" n'a que faire de nos préventions ou exclusions en vue d'une meilleure intégration ou vie selon nos voeux. Rien n'est figé tout est possible avec le temps. Il y a des limites a ce que l'on peut faire ou contrôler.

Mais votre choix et celui de bien des gens est parfaitement honorable.
"rentrer dans le rang"...
De la société et de la "norme sociale" je parlais Cécile ..Ils ont des enfants de nos jours.
oui, c'est exactement ça, "rentrer dans le rang" de la norme comme idéal de socialisation.
heu ...C'est pas bien ? Quand on connu ces enfants filant droit dans la délinquance, ne vaut-il pas mieux qu'au final ils se soient responsabilisés et sortis de ce couloir qui ne mène à rien ? En prison ou pire ...

La norme dont je parle c'est ne pas devenir délinquant, voler, tuer, être en danger, voir un danger pour les autres, dealer, et accepter de vivre a peu près comme tout le monde et élever ces enfants décemment. Cela ne veut pas dire être soumis ou trop normalisé par la société pure et dure. Il faut relativiser disons.
il se confirme qu' Adelwin a levé un sacré lièvre.
Il s'appelle comment ce lièvre?
il s'appelle " éducation nationale".
Celle qui s'appelait au départ Instruction Publique" et qui est en train de disparaitre au profit du "privé", des heures de cours en moins par ci et des profs vacataires corvéable à merci.

Des fermetures de classes, d'écoles alors que la démographie en France est toujours positive.

Bref comme le nombre de maternités qui de 1550 est passé à 550 démographie toujours aussi positive .C'est là le vrai problème on "asphixie" ce que l'on veut voir disparaitre et on l'accuse d'être toujours plus mauvais.

Aux Usa c'est ce qui se passe depuis longtemps et on suit le même chemin. L'école a les "défauts" surtout de ceux qui veulent sa "mort"! .

En fait c'est un peu ce que reproche Aldween a l'école "ces défauts" c'est à dire ces "insuffisances programmées "de longue date par des gens obsédés par la "gestion des couts" du publique.
entièrement d'accord. Nez en moins, il faut reconnaître à la droite un certain flair pour déceler les failles de la gauche.

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Mons,
Bien d'accord avec vous sur le fait qu'on ne se remette jamais de son enfance, mais pensez- vous sérieusement que pour beaucoup de gamins les violences ne se passent qu'à l'école?
Moi je lis le témoignage de Julio et suis tout a fait d'accord avec lui.
Souvent l'école est, malgre tout., un refuge pour certains enfants.
D'autre part je ne sais pas ce que c'est que cette histoire de toilettes, mais les gosses ont le droit de demander d'aller faire pipi?
C'est quoi l'école ou vous étiez surveillante?

Je me souviens de mes années lycée, il y a très longtemps., c'était un gros lycée de presque deux mille élèves, on se bousculait a la cantoche, et réellement ça me faisait rire et me détendait

Vous savez au restaurants U c'est encore pareil. vous allez encore venir les protéger vos enfants qui vont être ahuris devant la vraie vie?
Oui exacte là ! l'école est aussi un refuge et un soutiens pour des élèves mal considérés chez eux ..L'école n'est pas le lieu de violence exclusive mais d'autres lieux comme la famille, la société sont aussi vectrices d'autres violences plus cruelles et la violence psychologique est parait-il la plus destructrice que la violence physique, si je m'en tiens à ce que disent des spécialistes et de la criminalogie ..

Sinon il n' y a pas de "lois générales", tout dépends de l'individu en somme. Chacun a sa façon de ressentir les choses.

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Mons,

Bien d'accord avec vous sur le fait qu'on ne se remette jamais de son enfance, mais pensez- vous sérieusement que pour beaucoup de gamins les violences ne se passent qu'à l'école?

Moi je lis le témoignage de Julio et suis tout a fait d'accord avec lui.

Souvent l'école est, malgre tout., un refuge pour certains enfants.

D'autre part je ne sais pas ce que c'est que cette histoire de toilettes, mais les gosses ont le droit de demander d'aller faire pipi?

C'est quoi l'école ou vous étiez surveillante?



Je me souviens de mes années lycée, il y a très longtemps., c'était un gros lycée de presque deux mille élèves, on se bousculait a la cantoche, et réellement ça me faisait rire et me détendait



Vous savez au restaurants U c'est encore pareil. vous allez encore venir les protéger vos enfants qui vont être ahuris devant la vraie vie?


Vous mélangez tout ! La rigolade dans la queue de cantine au lycée, c'est pas du tout la même chose que de se faire pousser contre un mur quand on est en 6ème.

J'ai été surveillante dans 5 établissements différents, je vous ai fait un pot pourri.
Bien sûr que les gosses ont le droit de demander à aller aux toilettes, mais si le règlement stipule qu'il est interdit de circuler dans les couloirs pendant les heures de cours, alors les enseignants refusent de laisser sortir les élèves. Ne me dites pas que vous découvrez cette pratique ?

Oui, l'école peut parfois être un refuge pour certains enfants, quand les familles sont déficientes. C'est pour cela que je ne fais pas partie des personnes qui veulent brûler les écoles. Mais pour une grande partie des enfants, l'école est une violence supplémentaire. Et croyez-moi, malgré tout ce que j'ai vécu de difficile au collège, j'y étais mieux que chez moi. Mais c'était une violence de plus.
Qu'ALdwin ai choisi ce mode d'instruction à la maison, je respecte son choix mais cela ne dis pas que ces enfants seront plus tard des "adultes" bien dans leur peaux; à 90 % ils le seront mais on ne peux pas tout contrôler, il faut penser que nos enfants "ont leurs propres personnalités" et que nous ne pourrons pas toujours contrôler leur vies.

Mona quand aux autres pensez à la RESILIENCE ! Tous les enfants abimés, abusés, cassés ne finissent pas mal du tout mais surmontent leur "mauvaise enfance" lisez Boris Cyrulnick il est formel, souvent les primo-criminel ont eu une très bonne enfance, sont sans problèmes connus, leurs voisins, amis étonnés car ce sont des "cas pathologiques" qui se forment à un certain âge et à un certain moment. Et pour cela il n'y a pas d'époque mais c'est récurrent et fait parti du lot de toutes les sociétés crise ou pas crise.

Je ne crois pas que necessairement d'isoler ces enfants de la réalité si dure soit-elle fera forcemment d'eux des bons adultes ou sans failles. Ce n'est pas possible si on pense à la "criminalogie moderne".

C'est même la façon dont vous surmontez ces épreuves qui déterminent le caractère fort ou déterminant et permet a ces enfants d'avoir le courage de surmonter toutes les épreuves qui les attends. Même en période de crise on peux espérer que cela ne finisse pas si mal.
Protéger ses enfants, dans l'esprit de la plupart des gens, ça veut dire les couver, les couper du monde, les asphyxier, contrôler leur vie.

J'assume de contrôler la vie de mes jumeaux de 7 ans et demi, absolument. Pour ma grande, qui vient de passer toute la journée avec ses copines sur le site des mini-jeux du pacifique, avec un adulte jamais loin parce qu'elles n'ont que 10 ans après tout, je lâche du lest car elle grandit. Mais cet adulte, ce n'était pas moi aujourd'hui.

Quand on lâche un enfant dans l'arène qu'est l'école, et ce dès 3 ans, il n'apprend pas l'autonomie, il apprend qu'il est seul et que ses parents, ses principaux référents, ne sont pas là quand il a besoin d'eux.

Je vous suis à 100% Mona, concernant la maternelle. Sur l'insistance de mon mari, notre grande à été scolarisée une matinée par semaine en petite section, puis 4 matinées par semaine en moyenne section. Cette année là, nous l'avons vu changer en moins de 3 semaines. Elle a commencé à déchirer tous ses dessins en disant qu'elle était nulle, elle a déclaré qu'elle n'aimait plus ses cheveux, qu'elle était moche, elle a développé une pudeur subite et inadaptée à son âge.

Quand est venu le temps où je me forçais à la forcer à aller à l'école, nous l'avons déscolarisée. Elle dormait super bien le matin, et depuis toujours prenait son temps avant de déjeuner. Il aurait fallu soit que je la force à avaler qqch à un moment où elle n'avait pas faim, soit que je la réveille une demi heure plus tôt. Elle partait donc à jeun à l'école, qui heureusement distribuait un goûter à 10h.
Moi ça m'a toujours fendu le cœur de réveiller un enfant qui dort, a fortiori un bambin.

On vit quand même dans une société qui fait comprendre aux parents que le institutions sont bien plus capables qu'eux même d'éduquer leurs propres enfants.

Quand l'AS de secteur est venue chez nous pour connaître les raisons de l'IEF, elle nous a dit quelle avait franchement autre chose à faire que de perdre son temps chez des familles qui s'occupent de leurs enfants.

[la loi nous oblige à une enquête de la mairie tous les deux ans, mais la plupart du temps on se tape une assistante sociale, qui est quand même là pour s'occuper des personnes à problèmes... Il faut croire que faire un choix marginal mais légal nous désigne comme étant "à problème"]
Je ne sais pas pourquoi les commentaires d'Adelwin me sont penser à ce poème de Jean Richepin que Georges Brassens a mis en musique. Vraiment, je ne sais pas pourquoi ...

Philistins, épiciers
Tandis que vous caressiez
Vos femmes

En songeant aux petits
Que vos grossiers appétits
Engendrent

Vous pensiez : " Ils seront
Menton rasé, ventre rond
Notaires "

Mais pour bien vous punir
Un jour vous voyez venir
Sur terre

Des enfants non voulus
Qui deviennent chevelus
Poètes...
Excellent, Julot.
Si j'avais réalisé le rêve de mes parents, je serais devenu le notaire du poème de Richepin, ou l'équivalent de cette position sociale éminemment respectable à leurs yeux de petits bourgeois.
Exagérément protecteurs, ils m'auraient cloîtré et éduqué, s'ils en avaient eu les moyens intellectuels et culturels.
Fort heureusement, j'ai réussi à leur échapper. C'est tout ce que je peux souhaiter aux enfants d'Adelwin.
Et oui les parents qui étouffent sont aussi la plaie pour les enfants. On le dit pas assez mais les parents veulent parfois tout contrôler de la vie de leurs enfants, ils ont leurs propres choix à faire et ce n'est pas aux parents de décider de leur vie à leur place.

On dit qu'une vie est réussie en fonction de la façon dont les parents laissent leur progéniture leur échapper, mais il existe encore des gens dans certains milieux qui veulent faire le bonheur de leur progéniture à l'insu de leur plein gré ou contre leur gré ..De force en somme.
oui. Par exemple en les forçant à aller à l'école :)
Ah là là quelle mère cruelle j'ai dû faire ..Toutefois mes gosses voulaient aller à l'école, désolée. Et c'est pas parce que vous avez été décue que tout le monde doit subir votre colère non ? Après tout si vous êtes décue le risque c'est que vos enfants, ressentant votre colère même rentrée, eux-mêmes pensent qu'il est bien de dire que l'école n'est pas si bien que cela .Y avez vous pensé cécile ?

Pourquoi cette "critique radicale" (illitchienne !) de l'école qui vous a déçue doit aussi forcement décevoir vos enfants ? Vos enfants sont différents de vous et tenter de "vous soigner" (aujourd'hui !) par vos enfants interposés me semble pas du tout "sain" pour eux .

"Par procuration" vous tenter de réaliser un "évitement" de la "souffrance" passée, à travers vos propres enfants. Alors qu'il s'agit QUE DE VOUS et pas d'eux ..Vous comprenez cela cécile ?

Un peu comme ces parents déçu de ne pas avoir fait de danse ou musique imposer à leurs enfants l'usage d'un instrument musical ou la danse juste parce que eux-mêmes n'ont pas pu. Cela me semble un peu excessif non ?
vous me lisez mal : je n'ai jamais dit qu'il fallait empêcher les enfants qui le souhaitent d'aller à l'école, ni même que la déscolarisation était "la solution". Et d'autre part je ne parlais pas de vous, il ne faut pas vous sentir visée... ça vous évitera peut-être aussi de me répondre en faisant des hypothèses hasardeuses sur moi et "mes enfants" — je ne sais d'où vous les sortez.

C'est étonnant, alors que je plaide juste pour le respect des différences et des choix différents, qu'on imagine que je veuille imposer une formule plutôt qu'une autre...
Je n'ai qu'un seul rêve pour mes enfants, qu'ils soient heureux. Et Ulysse, mes enfants ne sont pas cloîtrés, ce sont ceux qui vont à l'école qui le sont 8h par jour !
Juste quelques questions :
pourquoi ce n'est pas votre mari, enseignant de formation qui s'y est collé ?
Quelle est la proportion, dans votre "entourage", d'hommes qui ont abandonnés leurs boulots pour rester a la maison, alors que leurs femmes continuent a travailler ?

J'ai l'impression diffuse d'avoir deja quelques elements de reponses..
Tout simplement parce que son salaire est plus important que le mien.
J'étais sous contrat de 3 ans renouvelable une fois, payée à peine plus de 1000 euros par mois, ça fait pas bezef.

Et aussi parce que je n'aime pas travailler. Argh ! Je l'avoue.

Et aussi parce que mon mari ne se sentait pas la patience. Mais la première motivation est le salaire.

Quant à la proportion d'homme qui restent à la maison pour instruire leurs enfants, tandis que les mamans bossent, je suppose la même proportion que dans le reste de la société. Je connais qq familles dans ce cas, oui, mais pas beaucoup.

Quand on fait le choix de vivre avec un seul salaire, on garde le plus gros, IEF ou pas.

Vous vous attendiez à quoi ? Vous voulez de l'eau à votre moulin qui parle du retour des femmes à la maison, sous la coupelle financière de leur mari ?

Juste quelques questions :

pourquoi ce n'est pas votre mari, enseignant de formation qui s'y est collé ?

Quelle est la proportion, dans votre "entourage", d'hommes qui ont abandonnés leurs boulots pour rester a la maison, alors que leurs femmes continuent a travailler ?



J'ai l'impression diffuse d'avoir deja quelques elements de reponses..



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06:09 le 07/09/2013 par Makno.


Je dirais que dans notre société, ce sont souvent les hommes qui ont de plus gros salaires que les femmes. Alors il paraît évident que lorsqu'une famille décide de vivre avec un seul salaire, elle garde le plus important. Et c'est souvent celui de l'homme. Et ça n'a rien a voir avec la non sco.
En fait si ca a voir avec le choix de la sco ou non, vous avez fait le choix de consacrer votre vie a vos enfants, pour celles qui ont d'autres ambitions que d'etre la "mere de...", dans le contexte que vous avez décrit (constat que j'ai tendance a partager), la structure scolaire est une solution, non-ideale, mais acceptable.
La creche/maternelle par exemple a facilité l'emancipation des femmes.

Votre exemple (avec le constat que vous faites) montre que votre voie consiste a ramener la femme a la maison, aux taches menageres, situation qu'on a connu.
Image/fonction qui nourrit encore enormement de clichés et qui impacte encore les relations hommes/femmes. Vous reproduisez sous un autre terme un modele social, qui alimente en partie les violences que vous decriez et dont votre fille a peut etre souffert.

Je ne suis pas vraiment d'accord avec les critiques que vous faites sur l'ecole, qui me semblent caricaturales, et je suis loin d'en etre un fan, mais comme la discussion sur ce sujet est deja bien avancé ailleurs, sur ce fil la je ne vous relancerai pas sur ce point.

Par contre je vous souhaite sincerement beaucoup de bonheur avec vos choix, et de ne pas a avoir a subir les consequences d'une separation ou d'etre en situation de vous sentir obliger de maintenir la relation par appréhension de ces consequences.
Si vous aviez échappé à vos parents, vous ne seriez pas si en colère aujourd'hui...

Si vous aviez échappé à vos parents, vous ne seriez pas si en colère aujourd'hui...


Ça veut dire quoi ça ???
Je ne suis pas en colère, ni fâchée. Et je ne vois pas ce que les parents viennent faire là dedans.
Que voulez-vous dire par : si j'avais échappé à mes parents ? Ça m'intéresse !
Ma réponse était pour Ulysse Martagon.
Ok, merci de préciser !
C'est clair : " en réponse à Ulysse Martagnon" ...
faut lire ;-)
gamma

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hmmm c'est vrai que je ne sais que penser de mon fils scolarisé depuis l'age de deux an et demi, car alors qu'il devrait être méchant, moqueur, ou humiliant, il n'est que coquinerie, il aime faire rire ces camarades, les taquiner, leurs faire les gros yeux, bref ou je voulais en venir ? ah oui ce n'est pas l'école qui fait les vilains, qui fait les esprit de compétitions, les gueguerres, c'est ce qui se passe a la maison, je le crois fermement.
A l'ecole il y a un mode de fonctionnement le même pour tous, chez soi on compose, on arrange, et puis on parle de l'école, et puis on amène la maison a l'ecole, en présentant des objets ou des livres a ses copains, ...
je ne fait pas de l’école un bagne, non ce n'est pas mieux la maison c'est différent, on y fait d'autre chose. Voilà on y vient ce que l'école publique républicaine n'apporte pas c'est mon role de parent de lui faire découvrir.
oh et pour ce qui est de la a phobie sauf erreur de ma part ça se dépasse, fuire c'est se résigner à avoir peur toute sa vie.

hmmm c'est vrai que je ne sais que penser de mon fils scolarisé depuis l'age de deux an et demi, car alors qu'il devrait être méchant, moqueur, ou humiliant, il n'est que coquinerie, il aime faire rire ces camarades, les taquiner, leurs faire les gros yeux, bref ou je voulais en venir ? ah oui ce n'est pas l'école qui fait les vilains, qui fait les esprit de compétitions, les gueguerres, c'est ce qui se passe a la maison, je le crois fermement.

A l'ecole il y a un mode de fonctionnement le même pour tous, chez soi on compose, on arrange, et puis on parle de l'école, et puis on amène la maison a l'ecole, en présentant des objets ou des livres a ses copains, ...

je ne fait pas de l’école un bagne, non ce n'est pas mieux la maison c'est différent, on y fait d'autre chose. Voilà on y vient ce que l'école publique républicaine n'apporte pas c'est mon role de parent de lui faire découvrir.

oh et pour ce qui est de la a phobie sauf erreur de ma part ça se dépasse, fuire c'est se résigner à avoir peur toute sa vie.


Vous pensez donc que le milieu dans lequel votre enfant est plongé 6 heures par jour et 4 jours par semaine n'a AUCUNE influence sur votre enfant ?
Je vous crois quand vous dites que votre garçon va bien. Ma sœur par exemple s'est toujours bien sentie à l'école, et n'est pas devenue ni une tête de turc ni une méchante.

Concernant la phobie, quel jugement hâtif ! Les peurs s'affrontent, les phobies c'est plus compliqué. Je vous suggère de visionner le documentaire sur arte, "stress scolaire". Il est rediffusé le 30 septembre et est visible sur arte+7 en ce moment.

Quand la jeune fille déclare qu'elle avait l'impression de mourir plusieurs fois par jour. Ou le petit, 11 ans, qui parle de sa peur profonde, qui a cessé de s'alimenter et de dormir.

Avoir peur toute sa vie, quand l'objet de la peur est vraiment effrayant, c'est une protection. L'école n'est pas indispensable à la vie, alors la fuir n'a que peu de conséquence sur la vie future finalement, quand on sait que la socialisation et l'instruction se vivent en dehors des murs.
"Vous pensez donc que le milieu dans lequel votre enfant est plongé 6 heures par jour et 4 jours par semaine n'a AUCUNE influence sur votre enfant ?"
Non je pense qu'en effet il y a une forte influence, pourquoi y voir du négatif ? c'est important d'apprendre à grandir et se forger une identité hors du cocon familiale, c'est important de se construire en tant qu'individu sans le jugement de ceux qui vous aime et vous protège. C'est important d'être soi ailleurs, autrement.

Les peurs s'affrontent les phobies c 'est plus compliqué, et surtout nettement plus destructeur !
Je sais combien elles sont difficile à surmonter, combien les secondes se retrouvent suspendu dans le vide, ne plus rien voir, se sentir perdu, terrifié croyant qu'on va mourir et pire on ne mourra pas ça va durer.
Pour avoir vécu des crises de claustrophobie, d'agoraphobie, mettre scarifié ado, me mettre en situation d’effroi, dépasser, sortir enfin de moi même, parce qu’en réalité c'est pas l'école, c'est pas les autres aussi cruel soit il , c'est soit l'ennemi, et combien il est salvateur d'y arriver, d'être plus fort, rassuré, apaisé, ... faut pas croire qu'on se protège en se préservant, on ne se protège jamais, par contre lutter et résister, y aller ça va bien au delà ça sauve, et on ne survie pas, on vie.

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Désolè je me suis mal exprimé, je parlais des camarades de classe.
"...ne font pas de mal aux animaux, ne trouvent pas amusant de sortir les Bernard lhermitte de leurs coquilles ou de péter les pinces d'un crabe..."
C'est à l'école qu'ont lieu ces horreurs ?
Ils se feront leurs amis selon leurs préférences, leurs affinités.
Qui sait ? ils aimeront peut-être un Joe la castagne. Ou non.

C’est le plaisir de l’amitié, se choisir.
Contrairement à la famille. Oups… je l’ai dit.

Ils se feront leurs amis selon leurs préférences, leurs affinités.

Qui sait ? ils aimeront peut-être un Joe la castagne. Ou non.



C’est le plaisir de l’amitié, se choisir.

Contrairement à la famille. Oups… je l’ai dit.


Je me ferais du souci si un de mes enfants choisissait comme ami quelqu'un qui le frappe, pas vous ? S'ils avaient des affinités avec un gamin qui cogne les autres, les humilie et s'en prend aux animaux -- ça va souvent ensemble -- ça me remettrait beaucoup en question.

D'ailleurs, j'ai une copine dont la fille, scolarisée, a fait ce choix comme vous dites, et bien ça ne l'enchante pas vraiment, elle se fait du souci.
Oui, je me ferais du souci.
En fait, j’imaginais que Joe n’était pas forcément définitivement violent. Qu’un mal-être l’amenait à s’exprimer
par l’agressivité. Un truc passager. Mais seuls ceux qui le côtoyaient pouvaient se rendre compte du changement…
La vraie vie en société humaine.

Oui, je me ferais du souci.

En fait, j’imaginais que Joe n’était pas forcément définitivement violent. Qu’un mal-être l’amenait à s’exprimer

par l’agressivité. Un truc passager. Mais seuls ceux qui le côtoyaient pouvaient se rendre compte du changement…

La vraie vie en société humaine.


Même si c'est un truc passager, je ne vois pas pour quelle raison j'imposerais à mes enfants de subir violence ou agressivité de la part d'un enfant qui ne va pas bien. Et croyez-moi, nous ne portons pas de jugements définitifs sur les enfants que nous rencontrons, sauf en cas de violence.
Si un adulte me portait un coup, je ne lui laisserais pas le bénéfice du doute, je ne le fréquenterais plus.
Attention ! Il faut aussi les protéger des violences psychologiques ! Elles sont parfois sournoises !

C’était le conseil (oui, je me permets) de moi.
Bonne continuation, Adelwin
On est en droit de supposer que vous ne vous êtes pas abonnée (hier) à @si sans la certitude de ne pas y rencontrer de, comme vous dites, cons. Je vous remercie de cet a priori favorable et espère que vous ne serez pas déçue.
Mais vous devriez veiller à ce que vos enfants ne lisent pas ses forums. Certains échanges y valent bien des castagnes de cour d'école (et, selon moi, ce n'est pas malheureux!).

On est en droit de supposer que vous ne vous êtes pas abonnée (hier) à @si sans la certitude de ne pas y rencontrer de, comme vous dites, cons. Je vous remercie de cet a priori favorable et espère que vous ne serez pas déçue.

Mais vous devriez veiller à ce que vos enfants ne lisent pas ses forums. Certains échanges y valent bien des castagnes de cour d'école (et, selon moi, ce n'est pas malheureux!).


Vous me faites rire ! J'ai en effet un a priori favorable concernant ce forum, tout en gardant en tête que nous sommes tous le con de quelqu'un, et que du coup je n'échappe pas à la règle !!!!

L'avantage d'un forum, c'est qu'on peut choisir d'y aller et d'y rester, contrairement à l'école hein !
[quote=Cultive ton jardin]Par ailleurs, j'ai eu, mes enfants ont eu, des enseignants au dessous de tout. J'avoue que c'est de ceux-là que je parle quand je veux faire mon petit effet, il y en a eu de gratinés... J'en ai eu aussi de magnifiques, peu, mais qui ont, avec le temps, effacé tous les autres. Ceux-là, j'en parle moins souvent, je les garde au fond de mon cœur.

Ce sont toujours les seconds qui régissent quand on parle des premiers...

J'en ai fait la triste expérience lorsque je discutais sur le forums de l'éduc de France 2

[quote=Cultive ton jardin]À l'école, il n'y a pas que les enseignants, il y a aussi les copains, aussi importants, voire plus que les enseignants, pour certains enfants. Et peut être encore plus importants pour les enfants en difficulté avec les copains, ceux qui ont du mal à se défendre, les timides, les orgueilleux, les solitaires.

Il y a aussi ceux qui brutalisent, raillent, se moquent...

Quand à ceux qui ne vont pas à l'école il y a les associations, les clubs (foot, karaté, Judo...) et les copains de quartier que l'on retrouve après l'école

chaque cas à ses avantages et ses inconvénients
Tu as de la chance, que ce soient les "magnifiques" qui aient effacé tous les autres...

Moi pas... mais ce n'est pas tant la violence individuelle de certaines personnes que celle, plus diffuse et plus prégnante, de l'institution dans son fonctionnement, ses rythmes imposés, ses rites, ses "allant de soi", sa haine de l'autonomie, de la fantaisie, de la curiosité, de l'indépendance d'esprit et du sens critique... je n'ai, de toute ma scolarité, que le souvenir d'un interminable ennui, d'une contention de chaque instant, et même du désarroi et de l'impuissance des "magnifiques" devant le poids de l'institution.
Et quand je vois, sur ce forum, la levée de boucliers des tenants de l'école "socialisante", du "la vie est dure faut s'y plier le plus tôt possible" (ben voyons, et pourquoi l'école alors ? autant les foutre tout de suite à la mine), prets à supposer sans connaitre que ces enfants sont forcéments privés de relations, que ces parents sont forcéments égoistes, suffisants, prétentieux... ça me renvoie exactement à la même souffrance, ça cogne au même endroit.

J'admets volontiers qu'il y ait des gens qui gardent de l'école un bon souvenir, et trouvent naturel d'y mettre leurs enfants. Mais pourquoi sont-ils si hostiles à ceux qui font un autre choix ? Rien que ça, et c'est toute l'idéologie du "la même chose pour tous et tous ensemble" qui s'exprime. Le fond de l'institution scolaire, la lecture à six ans, la poésie à heure fixe, le groupe classe comme parangon de socialisation, les heures vissés à une chaise... les corps et les esprits mis au pli. Et malheur à qui tente d'y échapper...

bon, j'aurais pas dû lire ce forum, j'ai la boule au ventre qui resurgit.
Meuh non, faut pas avoir mal au ventre comme ça !
Vous avez quand même bien compris qu’il y a une réaction à ce qu’écrit Adelwin en raison de la manière dont elle présente les choses.

Dire que tous les parents pourraient instruire eux-mêmes leurs enfants, c’est faux. Je peux vous en présenter qui n’ont ni le temps,
ni les moyens culturels de délivrer cette instruction.
Donc, l’école reste le meilleur moyen pour des enfants de milieux modestes culturellement, le plus « égalitaire ».

La vision d’autrui d’Adelwin me semble très axée sur la peur, l’anxiété, une énorme recherche de perfection et une non moins grande possessivité.
J’y réagis en fonction de ce que je connais des résultats sur un enfant.

En ce qui concerne la violence, le débat avec Adelwin est déséquilibré, je le rappelle maintenant :
les violences sur les enfants sont surtout exercées au sein de la famille. Et l’école permet parfois de révéler ces violences,
et j’imagine que pour nombre d’enfants, l’école est un lieu qui joue une fonction équilibrante, socialisante (oui !).

Meuh non, faut pas avoir mal au ventre comme ça !

Vous avez quand même bien compris qu’il y a une réaction à ce qu’écrit Adelwin en raison de la manière dont elle présente les choses.



Dire que tous les parents pourraient instruire eux-mêmes leurs enfants, c’est faux. Je peux vous en présenter qui n’ont ni le temps,

ni les moyens culturels de délivrer cette instruction.

Donc, l’école reste le meilleur moyen pour des enfants de milieux modestes culturellement, le plus « égalitaire ».



La vision d’autrui d’Adelwin me semble très axée sur la peur, l’anxiété, une énorme recherche de perfection et une non moins grande possessivité.

J’y réagis en fonction de ce que je connais des résultats sur un enfant.



En ce qui concerne la violence, le débat avec Adelwin est déséquilibré, je le rappelle maintenant :

les violences sur les enfants sont surtout exercées au sein de la famille. Et l’école permet parfois de révéler ces violences,

et j’imagine que pour nombre d’enfants, l’école est un lieu qui joue une fonction équilibrante, socialisante (oui !).


Mais où ai-je dit que tous les parents pouvaient instruire eux même leurs enfants ???
Pour beaucoup, c'est une question de priorité. Beaucoup de familles choisissent de vivre avec un salaire, même maigre, plutôt que d'envoyer les enfants à l'école. Le niveau d'étude ne rentre pas en considération, il n'est pas nécessaire d'avoir bac + 10 pour cela, mais il faut savoir lire, écrire et compter je vous l'accorde.
Beaucoup de familles?
Où?
Religieux très pratiquants?
Ecolos ecolos?

Voyez, je connais sans connaître vraiment beaucoup de monde et aucune famille qui ait fait ce choix.
Aucune condamnation de ma part, si c'est légal vous avez tout à fait le droit, mais bien que je trouve beaucoup de défauts à l'école, et, ce , de tout temps, vous ne m'avez pas convaincu du bien-fondé de votre choix.
Parce qu'après il y a la vie...

Et puis respecter les rythmes de sommeil, ça me paraît bien étrange, j'ai un de mes enfants qui aurait bien dormi toute la journée et aurait vécu toute les nuits.
Et les rythmes des autres dans une famille, les parents comme ça entre autres, vous en faites quoi ?

Beaucoup de familles?

Où?

Religieux très pratiquants?

Ecolos ecolos?



Voyez, je connais sans connaître vraiment beaucoup de monde et aucune famille qui ait fait ce choix.

Aucune condamnation de ma part, si c'est légal vous avez tout à fait le droit, mais bien que je trouve beaucoup de défauts à l'école, et, ce , de tout temps, vous ne m'avez pas convaincu du bien-fondé de votre choix.

Parce qu'après il y a la vie...



Et puis respecter les rythmes de sommeil, ça me paraît bien étrange, j'ai un de mes enfants qui aurait bien dormi toute la journée et aurait vécu toute les nuits.

Et les rythmes des autres dans une famille, les parents comme ça entre autres, vous en faites quoi ?


Cest là que vous vous trompez, la vie ne vient pas après ! La vie c'est aujourd'hui, ou alors dans votre conception, la Élie commence après l'école ? Mais alors, qu'en est-il de l'enfance ?

Concernant le sommeil, vous citez un enfant porteur d'une maladie quelconque ? Parce qu'un enfant qui dormirait TOUTE la journée et vivrait la nuit, c'est très très rare. À moins que vous ne vouliez dire que votre enfant aurait voulu se coucher à minuit et dormir jusqu'à midi. C'est hormonalement explicable pour les ado, et c'est parfois le rythme de mes enfants. Une de mes filles se couche et se lève plus tôt que les autres, qui sont des couche tard /lève tard. Mais jamais ils n'ont pris le rythme de dormir toute la journée et vivre toute la nuit.

Les rythmes de chacun sont respectés, rassurez-vous. Nous sommes sommes des couche-tard mon mari et moi ! Et quand l'un d'entre nous 5 est fatigué, les autres restent calmes pour respecter son besoin de sommeil. Ça vous paraît si incongru que ça ?

Pas étonnant que vous ne connaissiez pas de familles non sco, nous ne sommes pas si nombreux que ça, en tout cas sans cours par correspondance. Ça concerne 3000 enfants, je n'ai pas le chiffre exact en tête pour ceux qui sont au cned.
Cependant, les familles que vous voyez dans les reportages sont soit en voyage, soit ils reproduisent une salle de classe dans leur manoir (j'exagère un chouilla)
Or, la majorité des familles pratiquant l'IEF vivent avec un seul salaire et n'ont pas hérité de la maison de tonton.
Et il y a des familles pratiquantes certainement, des gauchos, des de droite, des écolos, des babos.... Comme dans toute la société en fait.
«Mais où ai-je dit que tous les parents pouvaient instruire eux même leurs enfants ???»

Il me semblait que vous le sous-entendiez ici.

Mais si vous pensez que, non, tous les parents ne peuvent pas instruire eux-même leurs enfants, alors que dire
du déséquilibre, de l’injustice !, entre les enfants qui bénéficient d’une éducation parentale (que vous estimez modèle)
et les enfants qui vont à l’école où l’on se mord les uns les autres ?

«Mais où ai-je dit que tous les parents pouvaient instruire eux même leurs enfants ???»



Il me semblait que vous le sous-entendiez ici.



Mais si vous pensez que, non, tous les parents ne peuvent pas instruire eux-même leurs enfants, alors que dire

du déséquilibre, de l’injustice !, entre les enfants qui bénéficient d’une éducation parentale (que vous estimez modèle)

et les enfants qui vont à l’école où l’on se mord les uns les autres ?


Alors là c'est fort quand même. Parce que l'école est le terreau de la justice, de l'égalité et de l'équilibre ? N'est ce pas l'école qui reconduit les inégalités ?
Évidemment que des parents illettrés ne peuvent pas assurer l'instruction de leurs enfants, ou des parents dans une misère sociale et financière trop importante... Est-ce que cela doit nous priver du droit d'instruire nos enfants pour autant ? Pensez-vous vraiment qu'un enfant scolarisé dans un collège de banlieque reçoive le même enseignement que celui qui est scolarisé à Henry IV ?
Allons, soyons sérieux ! Si vous aviez la possibilité de scolariser votre progéniture ailleurs que dans un collège de secteur tout pourri, vous feriez quoi ? Vous sacrifieriez votre enfants à vos idéaux ?

Tu as de la chance, que ce soient les "magnifiques" qui aient effacé tous les autres...



Moi pas... mais ce n'est pas tant la violence individuelle de certaines personnes que celle, plus diffuse et plus prégnante, de l'institution dans son fonctionnement, ses rythmes imposés, ses rites, ses "allant de soi", sa haine de l'autonomie, de la fantaisie, de la curiosité, de l'indépendance d'esprit et du sens critique... je n'ai, de toute ma scolarité, que le souvenir d'un interminable ennui, d'une contention de chaque instant, et même du désarroi et de l'impuissance des "magnifiques" devant le poids de l'institution.

Et quand je vois, sur ce forum, la levée de boucliers des tenants de l'école "socialisante", du "la vie est dure faut s'y plier le plus tôt possible" (ben voyons, et pourquoi l'école alors ? autant les foutre tout de suite à la mine), prets à supposer sans connaitre que ces enfants sont forcéments privés de relations, que ces parents sont forcéments égoistes, suffisants, prétentieux... ça me renvoie exactement à la même souffrance, ça cogne au même endroit.



J'admets volontiers qu'il y ait des gens qui gardent de l'école un bon souvenir, et trouvent naturel d'y mettre leurs enfants. Mais pourquoi sont-ils si hostiles à ceux qui font un autre choix ? Rien que ça, et c'est toute l'idéologie du "la même chose pour tous et tous ensemble" qui s'exprime. Le fond de l'institution scolaire, la lecture à six ans, la poésie à heure fixe, le groupe classe comme parangon de socialisation, les heures vissés à une chaise... les corps et les esprits mis au pli. Et malheur à qui tente d'y échapper...



bon, j'aurais pas dû lire ce forum, j'ai la boule au ventre qui resurgit.


Votre message est touchant, tout simplement. Vous dites les choses mieux que moi.

Mon enseignante magnifique, qui écrivait "à publier" sur les copies de français, à été broyée par le système. Je le sais car elle est devenue mon amie. Elle nous a donné une sacrée liberté de penser, et d'agir.

L'institution est excluante. Quand avec les nouvelles réformes, on trouve des enfants de 4 ans en soutien de 11h30 à 12h10, parce qu'ils ne savent pas écrire leur prénom ou que les ronds sont mal formés... C'est pas moi qui le dit, mais une amie inquiète pour son petit qui va en soutien.

Quand je vois les enfants qui viennent chez nous et qui cachent leur dessin de leur coude pour ne pas être copiés, c'est triste. À l'école, on apprend à aider à des moments bien précis. Sinon, c'est chacun pour soi. On a perdu le sens de l'apprentissage par l'imitation. Or, les enfants apprennent énormément en regardant les autre faire.

Enfin, être fixé à sa chaise pour apprendre... Quelle ironie, quand les chercheurs en sciences de l'éducation expliquent qu'on apprend mieux dans le mouvement, d'où les balancements sur les chaises des enfants, et le chemins gum mâché...

Mes filles ont appris à lire en se tortillant. Et elles regardent la télé la tête en bas !

Pour moi non plus les "magnifiques" n'ont pas effacé les autres, ceux qui se foutaient de mes boutons d'acné, ou qui me disaient que je devais perdre des fesses pour monter à la corde, ou qui me disaient que je n'arriverais à rien.

J'ai cruellement conscience de tout cela. Si au final, l'ecole était si géniale, pourquoi le premier réflexe des enfants avant le rejet -- avant le retour vers papa et maman qui vont devoir expliquer que l'école n'est pas obligatoire, et qu'ils ont fait un choix en fait -- c'est de s'exclamer que les miens ont de la chance ? Quand ils comprennent que nos enfants voient leurs copains, ne se lèvent pas tous les matins, n'ont pas de devoirs... Alors ils se tournent vers leurs parents qui parfoissortent les rames, au mieux. Mais la plupart du temps n'assument pas, disent que l'école est obligatoire, que sans l'école pas de diplôme (quelle ineptie !) donc pas de travail -- c'est vrai que tous les enfants scolarisés trouvent du boulot ! Que nos enfants ne voient pas leurs copains, qu'ils n'apprennent rien...
À l'école,(...) Sinon, c'est chacun pour soi.

Euh...
Non, rien.
Elle parle de quoi la chronique de D. S. ? Étant adepte des chocolatines, je me suis arrêté de lire à pains au chocolat.
--
Avez-vous entendu parlé de ce qui se trouve sur ces sites ?

ACCORD-CADRE ENTRE TOTAL ET L'ÉTAT POUR UN NOUVEAU PLAN D'ACTION EN FAVEUR DE LA JEUNESSE (7 juin 2013)
http://www.jeunes.gouv.fr/IMG/pdf/Fej_DP_130531_M4.pdf

Quand le Ministère des Sports et de la Jeunesse s’encanaille avec Total
http://www.blogapares.com/quand-le-ministere-des-sports-et-de-la-jeunesse-sacoquine-avec-total/

Comment le groupe Total va financer la réforme de l’Éducation nationale (11 juillet 2013)
http://www.bastamag.net/article3107.html

Quand le Ministère des Sports et de la Jeunesse s’encanaille avec Total
http://www.blogapares.com/quand-le-ministere-des-sports-et-de-la-jeunesse-sacoquine-avec-total/

Révoltant n'est-ce pas!
Et dire que si le groupe Total payait ses impôts, l'Etat pourrait financer ses activités en faveur de la jeunesse sans avoir besoin de sponsor !!!!


Pour finir de vous plomber le moral, Prenez le temps de regarder ces images ......

En sortant de l'école .... Une autre histoire de l'école primaire
http://www.scoplepave.org/en-sortant-de-l-ecole

Remarquable et édifiant.... Bouleversant
De toutes façons, comme l'école ne sert à rien, qu'elle forme des générations entières d'illettrés, que les profs sont tous nuls - y compris ceux qui éduquent leurs propres enfants à domicile si si ça existe, je vous jure, - que tous les enfants se font racketter, qu'on sera bientôt au niveau d'éducation du Bengladesh, qu'est ce qu'elle irait faire en classe ?

Il vaut mieux qu'elle reste devant la télé. Gulli, c'est très bien !
Aucun phobie parmi ces éléves, aparemment : http://television.telerama.fr/tele/documentaire/chemins-d-ecole-chemins-de-tous-les-dangers,11469458.php. C'est au Kenya.

Hier, c'était au Népal, toujours pas de phobiques.

Je suis à la recherche de phobiques du doigt qui presse les claviers en faisant plic plic. Si vous connaissez un tel cas...
Moi je connais des gens qui ont la folie des trains
Que fait la sncf ?
je connais des gens qui ont la phobie des ascenceurs
que fait la societe OTIS ?
je connais des gens qui ont la phobie des lieux clots et sombres
Que fait l'EDF?
je connais des gens qui ont la phobie des araignees
que font les entomologistes ?
..................
Je connais beaucoup de phobiques ?
Normal je suis psychiatre .
D'ailleurs il y a aussi des gens qui ont la phobie des psychiatres ,
Au secour Freud !
En plus d'être prof....il faudrait se sentir coupable de la phobie de la demoiselle...Je viens de faire la rentrée .....35 par classes...
individualisation,remediation,innovation,renovation.....et j'en passe....je dois être totalement incompétent......mais je n'arrive pas à penser comme une mère....je suis simplement prof!
En même temps, qui pourrait reprocher à une mère de se faire de l'argent sur le dos de ses enfants ? Non mais c'est vrai, avec le temps et l'argent qu'elle a dû lui consacrer...
Je viens de trouver le carnet de voyage en Normaland. Didon, qu'est-ce que c'était bien !

Pffft la petite Touchard (experte en expertise de psys !!!) qui vient gratter ses pustules de victime dans mon giron... Quelles que soient ses souffrances, réelles ou pas, je trouve tout cela ob-scène. Les grandes peines sont muettes.

J'imprime le carnet Normaland, un café, mon fauteuil, un truc de Rachmaninov comme fond sonore. Je n'ai pas de coeur, je sais. Et je ne suis pas LOL non plus.
je n'attend plus grand chose des analyses (et le mot est bien disproportionné) de ces journaleux mais avec vous je ne suis jamais déçue!!

ils passent leur temps à inventer des maladies des symthômes pour justifier de leur argumentaire un peu comme l'industrie pharmaceutique invente le reméde et cherche la maladie apres Bientôt ils nous feront un article sur les hyper actif s et la rétaline!!
ce qui me frappe, c'est surtout la récup' politico-socialo-médiatique du truc.
il y a 50 ans, c'était pas un bon objet pour le bavardage médiatisé. et on avait pas souvent droit à la parole - ou en tout cas à l'écoute. mais je me rappelle la tristesse des derniers jours de vacances, les maux de ventre insoutenables le jour de la rentrée, l'angoisse de l'école (il faut dire surtout la primaire), l'ennui mortel, le perpétuel "qu'est-ce que je fous ici ?", le glauque de ces couloirs, de ces classes, de ces petites camarades. et pourtant j'ai été gâtée, c'était vraiment pas le bagne, ni la zone. mais j'en garde un souvenir horrible. et même si j'ai passé les CM à collectionner les prix d'excellence et les bulletins d'honneur !!

pourquoi ne pas poser la question autrement : l'école EST un endroit angoissant. la situation EST angoissante. et apprendre EST angoissant. certainEs gèrent mieux que d'autres cette angoisse. mais pourquoi ne pas prendre au sérieux le fait que c'est potentiellement anxiogène en tous temps et en tous lieux ? et arrêter de chercher-la-faute-à-qui.
quel est le point commun entre un prof et un tampax usagé ?

ils sortent tous les deux du corps enseignant !
Extrêmement déçu qu'un site réputé sérieux comme Arrêt sur Images propage de fausses rumeurs :
Jean-Michel Aphatie n'a pas de fils, mais une chienne labrador qui, à l'heure que je vous cause, se remet doucement d'une opération délicate.
Pour répercuter cette info destinée aux canidophiles, j'ai réussi, non sans difficulté, à vaincre mon aphatophobie.
Et bien moi je ne suis tout à fait d'accord avec cet article : le harcèlement et la solitude à l'école, ce sont des vrais problèmes dont pas grand-monde ne s'occupe ; de plus parler de ces problèmes n'empêche pas de parler également des problèmes sociaux plus "bourdieusiens" ou plus pragmatiques, qui n'ont strictement rien à voir.

De même que parler de la solitude des personnes agées n'est pas masquer les problèmes liés aux retraites et à leurs réformes.

C'est dommage qu'il faille être fille de journaliste pour parler de ces problèmes, et c'est dommage qu'on ai besoin de personnaliser à outrance certainement, mais le fait d'en parler est déja un bon point à mon avis.

Et c'est un sujet qui n'a rien de consensuel comme je l'ai lu : pour beaucoup, le harcèlement à l'école équivaut des jeux d'enfants, la solitude à l'école à une passade sans conséquence. Pour beaucoup d'autres, ce sont des phénomènes marginaux qui ne valent pas la peine d'être évoqués. Et visiblement, c'est justement le ton qui ressort de cet article... et de certains de ses commentaires.
Merci Daniel,mille fois merci.Une crétine qui a de qui tenir envahit les ondes,pollue le paysage.Mais comment s'étonner ? N'a-t-on pas eu droit il y a quelques mois aux exploits d'une certaine Nabilla ?
Allo Justine, des centaines d'élèves de ta génération- et des autres- s'en sont sortis plutôt bien.Ils ont su résister à l'atroce système et aux méchants sorciers et sorcières qui le font fonctionner malgré bien des difficultés,lesquels se demandent souvent si l'éducation des chères têtes blondes à la maison est la meilleure qu'on puisse imaginer.J'arrête. J'entends venir l'orage...
[quote=Daniel Schneidermann]Justine est la fille d'une journaliste de Challenges, Anne-Marie Rocco. Elles ont d'ailleurs co-écrit le livre. Sans doute ne faut-il pas chercher plus loin les raisons du bon accueil confraternel réservé à son témoignage

J'ai découvert par hasard le site Tout va bien qui s'intéresse au sujet renvoi d'ascenseur-copinage-complaisance-collusion-connivence-imposture-manipulation.

Je ne sais pas si ce site est connu, ni s'il est vraiment intéressant. Je vous donne donc cette adresse sans aucun engagement.

Je précise que je ne connais pas personnellement l'auteur
Comment on fait quand on a la phobie des journalistes des "grands médias"...? on écrit un livre ?
Merci merci merci merci DS. N'étant pas au courant du raffut médiatique préalable à l'interview des 2 victimes, je me demandais bien ce qui motivait leur venue sur une radio de grande écoute pour parler de leur cas personnel.

Victime : "Et le psychiatre ils était méchant et incompétent aussi, ils a dit que c'était à cause de la tapisserie"
Journaliste : "Ha oui oui quels nuls ces psys quand meme !"

Allez, 2 heures de colle pour la mère + fille et conseil de discipline pour France inter
Il y a aussi des profs qui ont attrappé la phobie de cette école là, où ils deviennent des exécutants d'un système kafkaïen qui prend l'eau de toutes parts, mais où le taux de réussite au Bac est maintenu au plus haut.
Il y en a un qui n'a pas été invité par France Inter, même s'il avait sûrement des choses à dire. Il a préféré se suicider, et c'est terriblement triste.

http://www.liberation.fr/societe/2013/09/02/marseille-un-enseignant-se-suicide-mettant-en-cause-l-evolution-du-metier_928889
Bel exemple en effet de reproduction des élites. Si les contacts et relations ne suffisent pas à placer l'enfant d'une famille CSP+++++ dans une bonne école ou entreprise en raison de ses trop médiocres performances, il reste le cycle de rattrapage. Ce sera donc le livre écrit par maman, la pièce promue par Delon pour sa fille, le groupe de rock du fils Adjani vendu dans le grand journal par maman, etc...

Et pendant que les "fils de" sont installés et promus par l'élite pour la rejoindre, le bas peuple - nous - applaudi des deux mains, tremble à leur éventuel échec et pleure lorsque l'un d'eux tourne vraiment mal.

Un nouveau 4 août ne nous ferait peut-être pas de mal.
Ce qui frappe dans ce sujet, c'est la consensualité totale du problème. Vous passez cette interview sur France Inter, et tout le monde compatit avec la pauvre petite fille qui à la phobie de l'école. Tout le monde sait que c'est quand même une exception, et tout le monde va être d'accord pour que des élèves qui ont peur d'aller à l'école aie le droit à une attention particulière. En plus, c'est simple : il y a déjà un livre tout bien écrit où on dit quoi penser et quoi faire.

Et puis c'est pratique un sujet qui ne fâche personne, et en particulier ni les parents d'élève ni les profs, qui peuvent avoir une influence sur les chiffres de médiamétrie. Ah, on pourrait faire des gros titres, rappeler que sur tous les gamins qui rentrent aujourd'hui en CP, une part non négligeable ne saura pas lire correctement en rentrant au collège. En gros, on met 25 pinpins dans une classe avec un instit, 4 jours par semaine, pendant 5 ans minimum, 35 semaines par an, et à la fin il y en a plus ou moins 5 qui ne sauront pas comprendre un texte en le lisant.

Pour qui veut constater l'inertie des pouvoirs publics et l'incapacité des médias à mobiliser, je vois difficilement meilleur exemple.
Compliments pour votre chronique.Je voudrais ajouter un petit complément .Il y a quelques années l'ancien ministre de l' Education ,Luc Ferry ( il a bien des défauts ,mais il n'a pas que des défauts), était invité à la télévision .On lui présente un reportage sur les "internats d'excellence" ( thème aussi rebattu que celui de la phobie scolaire) là ou règne l'autorité ,la vraie , alors qu'en général c'est le laxisme qui domine....Et Ferry, au lieu d'approuver, souligne qu'il vaudrait mieux consacrer les sommes en question qui ne concernent qu'un tout petit nombre d' élèves, à assurer une formation de base solide à tous les élèves de l'école primaire.Ce jour là ,Luc Ferry ,dont je suis loin de partager toutes les prises de position, a remonté dans mon estime.
moi, je décroche de France Inter:j'ai une phobie de la pub ...

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