Equateur : le président pardonne (presse sud-américaine)
Le président socialiste équatorien annonce qu'il retire sa plainte contre le journal conservateur El Universo, qui avait été condamné à 40 millions de dollars d'amende, plus trois ans de prison pour un de ses journalistes, à la suite d'un article traitant Correa de dictateur, paru le 6 février 2011. La lourdeur de la condamnation avait entraîné une violente polémique, aussi bien dans le pays que dans le reste de l'Amérique Latine, où la décision de Correa est largement commentée dans toute la presse. "Correa : «Le pardon oui, l'oubli, non»", titre le quotidien équatorien Hoy, avec une photo du président de la République socialiste. Correa annonce la fin des poursuites contre le quotidien conservateur El Universal, dont les propriétaires Carlos, Cesar et Nicolas Perez, saluent la décision. Pour Correa, l'important est d'avoir "montré que les médias mentent". Hoy rappelle que plusieurs organisations de journalistes et de défense des droits de l'homme avaient sévèrement critiqué les pressions exercées par Correa sur les médias, et entraîné un mouvement de solidarité : plusieurs journaux sud-américains avait republié intégralement l'article incriminé la semaine dernière. |
Le journaliste condamné, Emilo Palacio (ci-dessous en photo, à gauche) a décidé de ne pas rentrer dans son pays, pour l'instant, craignant quand même d'être arrêté et emprisonné, explique le quotidien El Colombiano.
La décision est commentée sur tout le continent :
"Correa décidé à pardonner aux patrons d'El Universal" (Clarin, Argentine) ; "Le pardon est possible pour l'équatorien El Universal" (Ultima Hora, Paraguay).
El Diario (journal américain hispanophone), Vanguardia (Mexique)
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