FN : boycott de la presse après l'expulsion d'une journaliste
Journaliste à Mediapart, Marine Turchi a d'abord raconté sa mésaventure sur Twitter avant de se confier à l'AFP : "Je me suis fait éjecter au retour de la pause déjeuner. Le service de presse a reçu des consignes en début d'après-midi de la direction. Ils m'ont sortie en me demandant de rendre mon autocollant presse, ils m'ont suivie pour le reprendre jusque sur la route".
Interrogé également par l'AFP, le patron des jeunes du FN, Julien Rochedy, a expliqué qu'"il y a eu un petit problème de coordination et d'organisation", expliquant que Turchi avait pu entrer le matin alors que "Mediapart ne rentre pas dans les manifs du Front depuis très longtemps, depuis que Mediapart a boycotté le FN à la présidentielle". Il a aussi reconnu que la consigne venait de la direction du FN.
Plusieurs journalistes, dont ceux de l'AFP, du Monde, du Canard enchaîné, de L'Opinion, de L'Humanité et de RFI ont décidé, pour soutenir leur consoeur, de ne pas couvrir la fin de cette journée.
Cela n'a pas empêché Abel Mestre, journaliste au Monde, de publier un article ce soir pour pointer du doigt les paradoxes du FN : "Tout cela entre, en tous cas, en contradiction avec le teneur des interventions du matin. Pendant une heure, Steeve Briois, David Rachline et Julien Sanchez – respectivement maire d'Hénin-Beaumont, Fréjus et Beaucaire – ont expliqué les vertus de l'implantation locale et surtout la nécessité d'apparaître comme un parti responsable et dédiabolisé", écrit le journaliste avant de citer un bout du discours de Briois pour illustrer ses propos: "Un bon candidat doit savoir rassembler les gens (…) Vous ne devez pas être sectaires ni mettre en place de système sectaire".
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