La phrase revient souvent dans la bouche des femmes qui évoquent les viols ou agressions dont elles ont été victimes. Que ce soit dans le cas des nombreuses femmes qui accusent le producteur américain Harvey Weinstein... ou dans le cas des jeunes filles interviewées par la réalisatrice Delphine Dhilly, reçue sur notre plateau pour évoquer la question du consentement. L'auteure du documentaire Sexe sans consentement, bientôt diffusé sur France 2, dans l'émission Infrarouge, explique : "On a pensé que le film était intéressant pour expliquer aussi aux garçons [la question du consentement]". Dhilly, qui est allée à la rencontre de jeunes hommes pour évoquer avec eux la question du consentement, se souvient : "Beaucoup de garçons me demandaient [...] «Je ne comprends pas pourquoi la fille, elle bouge pas, et pourquoi elle dit pas non»". "[Le film] décortique ce moment où on est hébétée, figée". Un moment où, à la violence physique, s'ajoute une forme d'incompréhension : "On ne s'attendait pas à ce que la personne continue. Il se passe quelque chose dans la tête, qui est : «Je ne comprends pas, je lui ai dit tellement de fois, pourquoi est-ce qu'il continue ?»".
Notre émission dans son intégralité : Viols, agressions : "dans les films, ce n'est jamais la faute des hommes".
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous