"Complément d'enquête" : Moix s'empêtre dans sa défense
Le "Journal du dimanche" a publié une interview de Yann Moix dans laquelle l'auteur et réalisateur s'en prend à "Complément d'enquête". Il accuse l'émission d'avoir volé des images de Gérard Depardieu qui lui appartiendraient, accusations réitérées et aggravées sur le plateau de "TPMP". Mais mensongères, répond l'équipe de "Complément d'enquête". Retour sur une querelle dans laquelle le trio Moix-JDD-TPMP multiplie les invectives et les fausses pistes.
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Une très bonne illustration de ce qu'on appelle "le théorème de Pasqua". Comme le disait ce célèbre criminel, "Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’a(...)
Excellente défense de Yann Moix : si on pratique le viol ou tout autre crime moins de 1 à 2% du temps c'est pas grave. Donc, ok j'ai tué mes voisins/mon collègue/..., mais ça représente moins de 1% de mon emploi du temps donc d'après l'arrêté Moix-De(...)
Remarquons que le Théorème de Pasqua s'applique seulement sur l'ensemble des Puissants.
Si demain on colle en taule un loqueteux qui vole un quignon de pain, il pourra bien gueuler que les flics lui ont auparavant crevé sa tente et brûlé ses affaires,(...)
Derniers commentaires
Je viens de voir le documentaire, il m'inspire toute autre chose : par exemple, la Moria, cette dégénerescence neurologique dont je vous laisse le soin de regarder les détails sur wikipédia et suite...
Je ne parierais pas là dessus, mais tout de même, il est possible que l'homme soit malade.
Concernant la foule désapprobatrice, sans préjuger du bon droit de cette réprobation, je dis que pour elle, l'évènement Depardieu tombe à pic.
Il faudrait réécouter les commentaires du journaliste, sa tonalité... Les catholiques et protestants "zombies" s'en donnent à coeur joie. Leur puritanisme leur tient lieu d'engagement politique..
En fait le système Bolloré, ce pseudo-christianisme d'extrême droite et sa pudibonderie fonctionne.
Ils censureraient Casanova, Rabelais etc... d'ailleurs ils le feront.
L'esprit de l'escalier, sans doute.
Une idée qui me vient tard, après les développements de l'affaire.
Dans les rushes de Moix, sur le voyage en Corée, on peut voir, à un moment, Depardieu en chaise roulante.
Un peu comme Gérard Philippe, à la fin de M. Ripois de René Clément. Mais, là, ce n'est pas du cinéma, c'est bien réel : Depardieu écrasé sous la masse de ses excès.
Pas très glamour. Assez éloigné du sémillant Cyrano. Depardieu n'avait , sans doute, guère envie de voir diffuser le projet de documentaire de Moix. Et annuler un projet déjà signé ( et, vraisemblablement, déjà payé ), c'est bien compliqué.
Alors, pourquoi pas l'hypothèse d'un sabotage volontaire par Depardieu lui-même.
Un verbiage immonde sur ses intestins, puis sur les femmes et les petites filles.
Si bien que c'est Moix qui renonce à faire un film avec ce matériau inutilisable.
Triomphe de Depardieu : la bonne blague a réussi.
Sauf que, sauf que ...
Le retour de la Némésis de M. Ripois.
Les images existent. Elles sont diffusées à l'occasion de "Complément d'enquête".
Et, alors que les nombreuses accusations d'agressions sexuelles étaient restées sans effet, ces simples images entrainent la chute de Depardieu.
Une défense à la Moix.
Bon. Preuve que TPMP ou JDD = poubelles.
Eric Naulleau serait journaliste 😲😲😲
Soit c'est une fake news, soit c'est un scoop exclusif 😂
2 crapules sont dans un bateau.
"La russie ? ouaip, un peu surfait en ce moment".
(idée de génie): "et si on allait en Corée du Nord ?!?"
Vivement la suite de leurs aventures en Erythrée ou dans la province du Tigré dont tout le monde ou presque se fout (quelle idée de ne pas se trouver au Moyen-Orient aussi).
"Sur place, Depardieu "s'est montré la plupart du temps très attentif au sort et au destin des femmes coréennes, les interrogeant avec tact et douceur sur leurs conditions de vie", dépeint Moix "
Fallait oser la blague, tout comme la Vénus de Milo, les bras m'en tombent..
Comme disait l'un des deux dans sa jeunesse: "ach so".
Comme aurait pu dire Levinas: "une belle paire de manches à c...lles".
Tellement vrai, Manu.
Ils sont tous plus malades les uns que les autres. Ça fait peur.
Espérons que les manigances des médias BOLLORÉ pour salir COMPLÉMENT D'ENQUÊTE se retournent contre eux.
Et,c'est quand même BFM :-)
https://www.bfmtv.com/people/cinema/le-jour-ou-gerard-depardieu-a-menace-harvey-weinstein-de-lui-crever-les-yeux_AN-201710180040.html
Ce qui m’étonne le plus dans toutes ces histoires de viol et autres histoires apparentées, c’est le long silence des femmes.
Tous les silences sont des complicités. Je répète : tous les silences sont complices des méfaits.
J’ai eu à me battre contre ce type de silence, à l’université. J’ai dû me battre contre la section du Snes-sup, quand j’ai présenté un tract dénonçant un collègue qui « importunait » une collègue. On dirait aujourd’hui qui harcelait une collègue. Je découvris que tout le monde ou presque connaissait le comportement prédateur de ce collègue.
J’ai dû me battre contre des gens de gauche, voire des gauchistes de Mai68 ! L’une d’elles me dit : mais elle n’est pas de gauche, comme si seules les femmes de gauche méritaient d’être défendues ! J’ai fini par avoir raison des résistances de la section, décidée à démissionner publiquement si…
J’avoue ne pas comprendre ce long silence — complice, oui, complice. Et pour quel gain ? L’assistante était renouvelée dans son poste. Il lui avait même promis l’agrégation ! Oui, pour quel gain ?
Il importe que les femmes s’interrogent. J’appartiens à une génération de femmes, où être féministe était plutôt mal vu — des femmes ! Mes alliés furent des hommes.
Je répète : pourquoi ce long silence ?
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Le long silence des femmes est relatif. D'un côté, dans ces histoires, le soutien à la victime, quand il vient, vient la plupart du temps d'une autre femme. Donc il y a quelque chose de genré dans cette empathie. D'un autre côté, ces silences ou ces rires, collectifs et complices, comporte ceux des femmes. Le genre seul ne détermine pas l'empathie.
Au-delà du genre, de la sexualité spécifique d'une agression, il y a la question plus générale du pouvoir, et du rapport au pouvoir. Et cet aspect-là n'est pas du tout genré. De base, hommes et femmes sont les mêmes face aux autorités, aux prises de risque, aux antagonismes à s'éviter. Ces silences complices sur le lieu du travail sont les mêmes, ancrés dans des mêmes mécanismes (également partagés), qu'il s'agisse d'abus sexuel, ou psychologique, ou professionnels. Une même chape de plomb générale, aux mêmes causes et mêmes enjeux, aurait pesé sur une exploitation laborieuse, un harcèlement psychologique, une usurpation, une violence raciste, etc. Indépendamment du genre. Le mode de la violence ne redéfinit pas cette base, pour aucune catégorie.
OUI I Une étudiante m'avait fait la remarque suivante : oui, mais vous, vous n'avez pas été "cassée" petite-fille.
VRAI ! Ma mère nous avait prévenues, prémunies, très jeunes, ma soeur et moi-même !
"Je répète : pourquoi ce long silence ?"
Aucune domination de tiendrait si elle ne mettait pas tout en place pour obtenir la résignation ou la complicité d'une part importante des dominés. Et si une autre partie des dominés (ici les hommes non dominants) n'en tirait un bénéfice parfois vital.
Elle fait donc ce qu'il faut pour ça. Pour avoir des complices, des larbins, et aussi des résignés, en masse.
Féministe, vous attaquez les femmes sur leur silence... cherchez l'erreur?
C'est moche ça, de dire que les victimes silencieuses et dénonciatrices tardives sont complices. C'est un pousse au suicide.
Trop tard, ça vaut pas! Oh trop dommage! Mais tu l'as cherché, t'avais qu'à le dire avant! C'est à cause de toi si il a recommencé!
Pourquoi le silence? Parce qu'on met ça dans sa poche et son mouchoir par dessus. C'est une arme comme une autre. Quand on sait par avance qu'on ne sera pas entendu, quoi faire de mieux que de se taire? Pour son propre équilibre. Par exemple Claudia Cardinale a une réplique dans "il était une fois dans l'ouest", en faisant l'air de rien, elle affirme qu'elle empêche le triomphe du violeur, genre je vais pas te faire ce plaisir de m'avouer vaincue... On dit que la parole répare, pour des atteintes sexuelles, souvent envers des mineures ou mineurs, mais a-t-on des exemples de parole "du jour"? C'est pas forcément la parole accusatrice qui répare. Sur le coup on se contente de paroles vite ficelées, on se ment à soi-même tellement facilement pour sauver la face, éviter la honte sociale.
Souvent il se fait que l'aspect thérapeutique intervient pour une parole très différée, qui ne peut plus être autre chose qu'accusatrice, et la justice vient avec. On parle tard, parce que ça ronge doucement. Et les choses qu'on a cru jusqu'alors normales s'avèrent ne pas l'être.
Que le temps passé, la maturité, la révélation des blocages, soient propices à faire sortir de l'oubli des faits, quoi d'étonnant?
Que la justice ne soit pas réactive, on en a tellement de preuves.
Donc comment peut-on s'imaginer que tout fonctionnerait mieux si les victimes osaient parler plus vite. Il y a des cas ou la justice est déclenchée dans les délais, il y a des inculpés. Mais ça marquera à vie quand même. Et tellement plus nombreux les cas où l'absence de preuve va empêcher la justice de se faire. Pour les quelques cas où la parole serait un mensonge, et qu'on doit prendre en compte.
On peut commencer par mieux recueillir la parole et peut-être faire des jugements-médiation, qu'on tranche ou pas n'empêche pas d'intervenir: obligation de soin pour l'accusé. Parce que être faussement accusé nécessite une prise en charge et être un violeur menteur jamais condamné aussi, dans les deux cas tout est ok.
Bon c'est en vrac, je sais. C'est rien qu'un commentaire de révolte impulsive, pour ne pas laisser porter une honte de plus à des victimes d'atteintes ou de crimes sexuels.
"C'est moche ça, de dire que les victimes silencieuses et dénonciatrices tardives sont complices."
C'est beaucoup plus que moche, c'est carrément honteux et hypocrite quand on sait à quel point la parole des femmes a été méprisée, et ce qu'il en a coûté à celles qui parlaient quand même.
Que des femmes aient, en plus, à se défendre de ça et à en porter la culpabilité est infâme.
J'ajoute que, selon moi, il serait urgent de se préoccuper de celles qui se taisent aujourd'hui.
En fait , rien ne va dans cette histoire : soit Moix est un realisateur d'un film mis en scene et c'est lui qui a ecrit le texte, soit il realise un documentaire et il a voulu rendre "la vérité crue d'un moment" et donner ces rushes à une societe de production est une validation.
Dans les deux cas, il a choisi la direction de ce qu'il voulait.
JDD, Hanouna et compagnie, le bal des ordures bolloréennes est rentré dans la danse quoi.
Petit aparté mais : "son ami Éric Naulleau, journaliste, présent en tant que "représentant" de Yann Moix." Entre Zemmour et le négationniste Yann Moix, il est vraiment entouré de gens mal compris "l'homme de gauche" Naulleau. Qui toussent lui mentent à l'insu de leur plein gré. Vraiment pas de bol.
Moix, affabulateur en chef et antisémite refoulé (souvenons-nous Orléans, souvenons-nous Ushoahia), continue de mentir pour cacher ses mensonges qui cachaient déjà ses mensonges...
Il n'est pas prêt de s'arrêter ! Malheureusement.
Comme nous le savons maintenant,ils-elles se repartissent des rôles avant l'émission de Hanusna.
Moix,Cardoze,Lejeune,Nolleau,Morandini que des personnes de hautes valeurs morales.Beurk,beurk,et beurk.
Merci pour ce décryptage.
Un papier qui n'apporte rien, sauf un os à ronger...... Les murs d'ASI vacillent, espérons que les fondations tiennent !! Raymond Mathieu
J'attends avec impatience que Darmamnin et EDM voelent au secours de Moix et que Macron téléphone à Depardieu pour le réconforter comme il l'avait fait avec Zemmour.
J'ai l'impression que comme réalisateur Moix est aussi manchot que son mentor BHL. D'après lui, les propos "limites" de Depardieu, ça représente à peine 2 % de ses interventions, le reste étant des marques de respect et d'attention envers les femmes, et malgré tout, Moix n'a pas pu éviter que le film montre essentiellement ces 2 % au point qu'il a fait gerber la stagiaire qui a vu les images et que le film n'a pas pu être diffusé. Il est vraiment neuneu, ce type. Heureusement qu'il y a Bolloré pour faire vivre tout ce que la terre compte de plus crapoteux (Praud, Lévy, Hanouna, Zemmour, Nauleau, Morandini et ses chroniqueurs, etc). Remarquez, pour certains d'entre eux, c'est le service public qui leur a mis le pied à l'étrier (Zemmour, Naulleau, Moix chez Ruquier).
Il aurait fallu mettre des guillemets à "écrivain" et "réalisateur" à propos de Moix...
Gérard Depardieu est un malade psychiatrique. Nan mais il n'en soufre pas du tout. Toutes ces personnes, entrant dans une catégorie de maladie psychiatrique, dont il ne semble pas se plaindre eux-même, faut prendre conscience qu'ils sont générés par notre organisation sociale. Ils ou elles s'épanouissent grâce à nos "us" à la con.
Depardieu, Le pourrir, l'épargner, aucune importance. Que la justice passe. Mais alors tous les maillons autour, jusqu'aux derniers en date décrits ici, eux par exemple si on pouvait ne pas leur donner la parole... parce que il n'y a pas d'artiste à séparer de l'homme pour ces gus.
Sinon respecter la parole d'une victime ce n'est pas élucubrer sur la virginité qui se garde pour l'amour. Soit dit en passant. Merdalor, si on se trompe, celui qu'arrive après, amour ou pas il va croire quoi.. On est engluée dans nos imageries, pfff comme si rien n'avait changé depuis la nuit des temps.
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Le moi(x) est haïssable (Pascal)
Je n'ai pas pu regarder jusqu'au bout l'interview d'Anouk Grinberg sur Depardieu.
Dire que j'ai adulé ce type, des "Valseuses" jusqu'à "Mammouth", ça me déglingue.
Comme disait Charline, ça va être dur de séparer le "Monstre" du "Sacré"...
Donc, c'est l'histoire d'un gros porc qui, après être allé sauter sur les genoux de l'ex colonel du KGB Poutine, s'en est allé faire ses petites cochonneries dans ce paradis sur terre qu'est la Corée (Goret ?) du Nord.
Et il y a des pisse-copie qui en ont fait un film. Mais il ne fallait pas parler du film, ni le montrer ?
Et là, je suis perdu.
Trop.
D'abord, cette position de Moix. "Eh, c'est mes documents, c'est moi qui étais assis dessus". Dans le problème du systémique, de l'omerta, ce côté assumé de la complicité, de l'obfuscation de documents à charge. Moix revendique l'occultation de ces documents.
Ensuite, l'évocation du pire aspect de ces vidéos. Ce rire "de sidération" devant l'excès. Dans ce qu'on peut voir de Depardieu, dans les vidéos qui circulent, il y a l'apparente constance de sa relation au "public" - non pas le public de ses personnages sur l'écran mais le public de l'homme sur le plateau. Ces rires, et le regard de Depardieu, émerveillé par cette validation, qui y puise l'absolution de ses agressions et la légitimité de les poursuivre. L'isolation de la personne qui les subit, son inconfort sacrifié à la liesse collective. Le mécanisme de ces rires. Moix les décrit comme un évitement ? Ils sont une participation. L'agression est collective, démultipliée sur le fait avant même d'être démultipliée par les pressions institutionnelles qui suivront. Ce regard de vérification que Depardieu lance à ses spectateurs sur place me donne l'impression (naïve?) qu'une seule dissonance, une seule désapprobation de retour au sein de sa foule de complice, un seul miroir non-déformant, aurait cassé le moment, l'aurait fait retomber sur le réel - sur ce qui est infligé à une femme, et sur qui en est juge (elle ou la foule des rieurs?).
Il y a bien sûr l'aspect simple du pouvoir, le pouvoir collectif (Fifteen Million of Merits chez Black Mirror) et le pouvoir individuel (Doctor Fischer of Geneva chez Greene). Chez le dictateur, l'abjection et le ridicule ne tuent pas : les assumer est au contraire une marque de pouvoir. Mais ces rires. Cette espèce de jouissance collective, comme devant les transgressions libératrices des clowns de scènes (les Django Edwards, les Mr Bean, les Ace Ventura, les Harpagon) qui s'insinueraient dans la vie réelle, dans les urnes des électeurs qui se sentent libérés par le pussy-grabbing de leur candidat. Les rires de scène, comme les cris de terreur du cinéma, fonctionnent par la mise à distance : les victimes et les coupables font semblant, dans une bulle de fiction qui n'affecte personne. Puis il y a les intermédiaires, les stand-up qui ne sortent de leur personnages outrés dans aucune apparition publique, et dont le public adule les performances dans tous les contextes. Et il y a ceux du réel, qui trouvent toujours un public, peut-être par les mêmes mécanismes.
J'essaye de comprendre ces rires, et le niveau de leur complicité, entre évitement, dé-réalisation et adhésion. Mais dans le regard que Depardieu leur lance, je ne vois que la lecture de l'adhésion. Et la sidération fonctionnerait une première fois. Dans la répétition, c'est de la participation.
Trop de choses.
Il n'y a pas de naïveté, d'inconscience morale, quand on passe sa vie à interpréter sur scène des rôles positifs, définis notamment par l'absence de ces comportements. Quand on sait, par profession, qu'un gentil c'est Campana.
Excellente défense de Yann Moix : si on pratique le viol ou tout autre crime moins de 1 à 2% du temps c'est pas grave. Donc, ok j'ai tué mes voisins/mon collègue/..., mais ça représente moins de 1% de mon emploi du temps donc d'après l'arrêté Moix-Depardieu ça passe crème... original.
Une très bonne illustration de ce qu'on appelle "le théorème de Pasqua". Comme le disait ce célèbre criminel, "Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien."
C'est très exactement ce à quoi on assiste ici : on discute de l'origine des images de Depardieu, qui les a tournées, qui les possède, qui les a achetées, est-ce qu'elles ont été tournées avant ou après tel autre événement. Résultat, on ne parle plus de leur ignoble contenu, montrant quel sale type est Depardieu.
Je ne lis que très rarement des enquêtes à propos de ce type de sujet. Celle-ci malgré les hauts-le-coeurs qu’elle provoque est salutaire. Je n’ai guère d’attraction pour la plongée dans les égouts et pour ceux qui s’y vautrent. On est chaque fois et surpris et sans surprise tant on s’est fait depuis longtemps une idée du milieu et des personnages qui y grouillent. Si on y ajoute la complicité rance, l’hypocrisie comme seconde nature, et le mensonge comme vérité…